Quand la panne d’un défibrillateur devient un film engagé
- avril 1, 2025
Et si une panne pouvait sauver des vies, non pas par l’action… mais par la prise de conscience ?
C’est le pari un peu fou – mais furieusement utile – qu’a relevé un réalisateur sarthois après une double mésaventure : celle d’un défibrillateur en panne… deux fois de suite.
Une histoire vraie, aux airs de scénario
Tout commence en Sarthe, dans la commune du Luart. Un homme s’effondre lors d’un match de football. Autour de lui, les secours s’activent, un défibrillateur est là… mais il ne fonctionne pas. Quelques semaines plus tard, une scène presque identique se reproduit, même lieu, même dysfonctionnement. Deux vies suspendues, deux alertes, et un même constat : l’entretien des défibrillateurs n’est pas toujours au rendez-vous.
Ces incidents auraient pu être oubliés, noyés dans la paperasse et les excuses techniques. Mais David Paturel, réalisateur et sensibilisé à la question des premiers secours, a décidé d’en faire un court-métrage. Le film s’intitule “Inactif”, et son but est clair : alerter, faire réagir, et inciter à la vérification régulière de ces dispositifs qui peuvent faire la différence entre la vie et la mort.
Du cinéma au message citoyen
Le film a été tourné avec des habitants de la région, en grande partie bénévoles, et s’appuie sur un scénario directement inspiré de ces deux événements réels. Il ne s’agit pas seulement d’un drame ou d’une reconstitution, mais bien d’un appel à la responsabilité collective : communes, entreprises, établissements publics… chacun peut et doit s’assurer que les défibrillateurs installés sur le territoire sont en bon état de fonctionnement.
Le réalisateur espère diffuser Inactif dans les écoles, les mairies, les clubs sportifs, mais aussi lors d’événements de sensibilisation. Le film devient un outil pédagogique, un point de départ pour des échanges, des formations, des prises de conscience.
