Défibrillateurs inutilisables : un enjeu vital en France
- juillet 24, 2025
Alors que la France compte plus de 500 000 défibrillateurs installés dans les lieux publics et établissements recevant du public, une réalité alarmante s’impose : une part importante de ces appareils est inutilisable. Volés, hors service, mal localisés ou inaccessibles, ces DAE (défibrillateurs automatisés externes) posent un vrai défi de santé publique.

Vols en série, accès restreint : quand chaque minute compte
Les faits se multiplient : défibrillateurs volés puis revendus en ligne, batteries manquantes, boîtiers vides… Ces actes criminels ne sont pas anodins : ils peuvent coûter des vies. Un défibrillateur non opérationnel lors d’un arrêt cardiaque, c’est jusqu’à 92 % de chances de survie en moins.
Pire encore : selon Geo’DAE, la base nationale de localisation des DAE, seuls 30 % des défibrillateurs sont recensés. Et parmi eux, moins de 20 % sont accessibles 24h/24, la plupart étant enfermés dans des bâtiments fermés le soir ou le week-end.
Un parc mal entretenu : entre surveillance passive et maintenance absente
Des études montrent que 20 à 30 % des appareils en service présentent des défaillances : batterie épuisée, électrodes périmées, défauts techniques non détectés. La maintenance actuelle, souvent limitée à un simple contrôle visuel, est largement insuffisante. Des experts appellent à un entretien annuel normé, à l’image des extincteurs.
La technologie au service de la fiabilité
Heureusement, des entreprises innovantes comme Lifeaz ou Locacoeur proposent des solutions de télésurveillance, géolocalisation et maintenance automatisée. Grâce à la 4G intégrée, les appareils peuvent s’autotester, alerter en cas de problème, ou guider vocalement un utilisateur en détresse.
Ces technologies permettent aussi de lutter contre le vol, en localisant les appareils déplacés et en alertant le gestionnaire en temps réel.
Former, entretenir, connecter : trois piliers pour sauver plus de vies
Pour que ces outils sauvent réellement des vies, il faut :
Former massivement la population aux gestes de premiers secours ;
Maintenir les DAE comme des dispositifs médicaux actifs, pas comme du mobilier urbain ;
Les connecter pour garantir leur bon état et leur accessibilité en permanence.