Le mois précédant un infarctus du myocarde ou crise cardiaque, votre corps commence à vous avertir, voici les causes et les signes précurseurs.

L’essor des défibrillateurs n’empêche pas la prévention…

Le cœur est un muscle, et comme tous les muscles il exige un approvisionnement en sang riche en oxygène. Le sang arrive au cœur par des artères coronaires. Un infarctus se produit quand ces artères coronaires se bouchent, souvent à cause de la formation d’un caillot de sang et de la présence de graisse, de cholestérol et de nicotine et d’autres substances qui forment une plaque dans les artères alimentant le cœur (les artères coronaires). Interrompu, le flux sanguin peut endommager ou détruire une partie du muscle cardiaque.

Ainsi, la crise cardiaque, également appelée « infarctus du myocarde », peut être mortelle et résulter en un arrêt cardiaque si vous ne réagissez pas à temps. Elle est un état d’urgence, et il est impératif de consulter votre médecin dès l’apparition des symptômes.

Il y a en effet chaque année en France quelques 120 000 infarctus et selon l’Inserm, 10% des victimes décèdent dans l’heure.

 

Infarctus ou crise cardiaque
Une forte douleur à la poitrine est le symptome le plus évident de l’infarctus. Cependant, il existe beaucoup d’autres signes annonciateurs…

1 LES CAUSES DE L’INFARCTUS

Les causes de l’infarctus sont connues : la consommation d’alcool, de tabac (le cocktail pilule contraceptive/tabac est particulièrement néfaste), d’aliments trop gras, salés ou sucrés, le manque d’exercice ou la sédentarité, le stress, ainsi que les malformations. Logiquement, un mode de vie sain permet de réduire considérablement les risques. L’OMS recommande aux adultes de faire au moins 150 minutes d’activité physique modérée (marche rapide, nager, jardiner, faire du vélo…) par semaine, ou 75 minutes d’activité d’intensité vigoureuse (courir, sports collectifs comme le football). En dessous de ces niveaux, l’activité physique est qualifiée d’insuffisante.

Dis moi ce que tu manges....
Symbole de la malbouffe même si l’un des plats préférés des Français n’est pas de loin le plus mauvais pour la santé…
La glace, produit sucré par excellence!
de la crème glacée, de la chantilly, du sirop, fruit, chocolat, caramel, avec un bon petit biscuit… un régal dangereux pour le coeur si sa consommation est excessive
Un des ennemis du coeur...
Une règle d’or ne manger ni trop salé, ni trop sucré ni trop gras

Cependant, d’autres causes plus rares peuvent être à l’origine d’un infarctus myocardique :

  • Une embolie coronarienne (migration d’un caillot de sang formé ailleurs) ;
  • Un exercice sportif violent ;
  • Des globules rouges en excès (polyglobulie consécutive à la prise d’érythropoïétine notamment) ;
  • Une électrisation ;
  • D’autres affections coronariennes rares : périartérite noueuse, maladies de Kawasaki et de Takayasu… http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_835_infarctus_myocar.htm

Dans la plupart des cas, le corps commence à prévenir la victime quelques semaines auparavant. Quelques symptômes peuvent apparaître. Dans le doute, n’hésitez pas à consulter un médecin. Vous pourrez ainsi vous prémunir et peut-être sauver une vie. !

1)  Sensation d’affaiblissement de votre corps.

Vous vous sentez faible parce qu’une veine a été reconstruite par votre cœur. Cela signifie une circulation sanguine et un flux sanguin moins optimaux. Vos muscles obtiennent moins d’oxygène, ce qui entraîne une faiblesse musculaire et le risque de chute

2) Vertige et transpiration

C’est aussi la sensation d’une circulation sanguine réduite. Lorsque moins de sang est pompé dans votre cerveau, vous pouvez commencer à avoir des vertiges. Votre corps peut également se sentir moite et humide. Votre cerveau a besoin de suffisamment de sang et d’oxygène pour que votre corps fonctionne correctement.

3) Pression sur la poitrine

 Vous pouvez aussi sentir une pression sur votre poitrine. Sans le moindre doute, à l’apparition de ce symptôme, consultez un médecin, surtout si vous appartenez à un groupe à risque. Un groupe à risque se caractérise par un historique familial ou une hygiène de vie correspondant à l’augmentation des risques. La pression et la douleur peuvent également irradier vers d’autres parties du corps telles que les bras, les épaules et le dos.

4)   Fatigue

Si vous dormez normalement et que vous n’avez pas des journées particulièrement intenses, la fatigue devient un symptôme d’une possible détérioration de votre santé

5) Rhume ou grippe

De nombreuses personnes ayant déjà subi une crise cardiaque décrivent des symptômes pseudo-grippaux dans la période précédant la crise cardiaque.

6) Essoufflement

Un autre avertissement de votre corps est L’essoufflement – Lorsque les vaisseaux sanguins se rétrécissent, vos poumons reçoivent moins de sang et font moins bien leur travail. Votre cœur et vos poumons travaillent en étroite collaboration. Si l’un des deux fonctionne moins bien, cela a un effet immédiat sur l’autre.

Lorsque vous reconnaissez ces symptômes, nous vous recommandons de consulter votre médecin.

2 LES SIGNES DE LA CRISE CARDIAQUE OU INFARCTUS

Le début peut être inopiné et brutal. Cependant, on retrouve une fois sur deux des signes précurseurs dont la prise en compte et le traitement peuvent éviter ou réduire la constitution d’un infarctus :

  • Aggravation brutale récente d’une angine de poitrine (angor) jusque-là bien tolérée ;
  • Apparition récente d’un angor avec douleurs spontanées prolongées.

L’infarctus du myocarde se manifeste le plus souvent la nuit ou au repos par une douleur d’apparition brutale. Cette douleur se situe dans la poitrine, en arrière du sternum. Intense, serrant la poitrine, angoissante (le malade a l’impression qu’il va mourir), la douleur peut se propager à la mâchoire, au bras gauche, aux deux derniers doigts de la main gauche, et parfois vers le dos ou le ventre.

Cette douleur ressemble dans sa nature à celle de l’angine de poitrine. Mais ici, elle est durable, beaucoup plus forte et résiste à la prise de Trinitrine en spray par exemple.

En pratique, toute douleur angineuse persistant plus de 30 minutes est suspecte et nécessite un électrocardiogramme.

Un essoufflement, des sueurs, une agitation, des nausées ou vomissements, un hoquet persistant, des éructations incessantes (rots) peuvent être associés.

Il est à noter que chez les femmes, les symptômes sont souvent moins évocateurs, l’infarctus se constituant plus lentement que chez l’homme.

3 COMMENT EVITER UNE CRISE CARDIAQUE?

Elle doit être rigoureuse :

  • Arrêt du tabac ;
  • Correction de l’obésité ;
  • Correction des troubles lipidiques, notamment l’hypercholestérolémie ;
  • Traitement de l’hypertension artérielle ;
  • Traitement d’une éventuelle l’hyperuricémie ;
  • Traitement d’un éventuel diabète ;
  • Arrêt des contraceptifs oraux ;
  • Lutte contre la sédentarité (ou l’absence d’activité physique) ;
  • Lutte contre le stress…

 

 

AUTRES ELEMENTS D’IMPORTANCE

L’altitude

Le séjour prolongé en altitude supérieure à 1500 mètres est à éviter. La marche en montagne n’a cependant aucun inconvénient sur le coeur s’il est stable et s’il n’y a ni essoufflement, ni angor.

Le climat

Le séjour en bord de mer est bénéfique. Les baignades sont toutefois interdites si la température de l’eau est inférieure à 20°. Il faut éviter de nager au large et rester parallèle à la côte pour des raisons évidentes de sécurité.

Les climats torrides sont déconseillés

L’exposition au soleil ne présente pas plus d’inconvénient que pour un sujet sain, sauf pour les patients traités par certains médicaments pouvant provoquer une hypersensibilité de la peau aux rayons solaires (Amiodarone).

Le froid peut déclencher des crises d’angor. Il faut éviter les efforts brusques ou les faire précéder d’un échauffement préalable.

L’effort

Il faut éviter les efforts physiques après les repas et surtout pendant la digestion, car à ce moment l’apport d’oxygène au cœur est diminué au profit des intestins. Vous pouvez aussi prendre connaissance des règles d’or éditées par les cardiologues du sport.

L’activité sexuelle peut reprendre sans inconvénient lors de la convalescence. On considère que l’activité sexuelle peut être reprise dès que le patient est en état de monter deux étages sans symptôme.

Les efforts dynamiques sont bénéfiques mais doivent être progressifs. L’esprit de compétition doit être évité. Les sports d’endurance permettent d’améliorer les capacités cardiovasculaires sans imposer d’efforts trop violents au coeur :

  • La marche tous les jours ;
  • Le « footing » (avec précaution) ;
  • Le cyclisme ou le vélo d’appartement ;
  • La natation (éviter l’eau froide) ;
  • Le golf ;
  • La pêche (sauf en plongée) ;
  • Le yoga ;
  • La gymnastique en évitant les exercices impliquant un « blocage respiratoire » et les rythmes trop rapides.