Bien s’équiper d’un défibrillateur cardiaque
S’équiper d’un défibrillateur semble a priori facile. Il suffit d’aller sur internet, de taper le mot « défibrillateur » ou « s’équiper d’un défibrillateur » ou encore « acheter un défibrillateur ». De très nombreuses offres apparaissent avec des slogans « le défibrillateur qui sauve des vies », le « meilleur défibrillateur », « le moins cher du marché », « prix d’usine », etc.
Hors, si l’utilisation d’un défibrillateur par toute personne non médecin est autorisée depuis 2007, d’innombrables organisations qui ont décidé de s’équiper sont loin, très loin, de réunir toutes les chances de sauver une victime.
Plus de 10 ans après sa naissance, ce nouveau marché a vu disparaître un certain nombre de ces organisations dont le seul objectif était de gagner facilement et rapidement de l’argent.
S’équiper d’un défibrillateur ne signifie pas acheter un défibrillateur.
En effet, dispositif médical encadré par la loi, le défibrillateur doit faire l’objet de certaines précautions. Beaucoup d’acheteurs au moment de s’équiper se laissent induire en erreur et pensent qu’il suffit de mettre un appareil dans un boitier fixé sur un mur avec un sigle DAE pour que les chances soient réunies de sauver une victime d’arrêt cardiaque. Si on pousse le raisonnement à l’absurde, ces acheteurs s’imaginent quelque part qu’en cas de besoin l’appareil va sortir comme par enchantement de son coffret mural, aller se poser sur la poitrine de la victime et sauver la victime! Pas besoin de le surveiller, pas besoin de changer les pièces, pas besoin d’aller le chercher…
Trop souvent pour s’équiper, le seul critère retenu est le prix, celui de l’appareil, du coffret mural et des pièces. L’acheteur veut s’équiper en dépensant le moins possible oubliant qu’au moment de sauver une vie, un seul critère prévaudra, celui de la fiabilité et de l’efficacité de l’équipement. A
Beaucoup de sites internet induisent en erreur
Acheter sur internet facilite l’achat mais souvent induit l’acheteur en erreur. Ce, d’autant plus que beaucoup de sites ne sont que des sites de vente et qu’il faut être perspicace pour comprendre tous les tenants et aboutissants. . Hors, bien s’équiper d’un défibrillateur signifie mettre en place une organisation capable de perdurer dans le temps et d’offrir toutes les chances de sauver une victime. Un défibrillateur est aujourd’hui garanti 8 à 10 ans et a une espérance de vie de 15 ans.
Ainsi, le distributeur qui ne prend pas son rôle de conseil au sérieux et qui sous-entend dans toute sa communication que son équipement « sauve des vies » ou limite son information à sa « facilité d’utilisation » risque à terme de voir sa responsabilité mise en cause par ses clients pour défaut d’information.
Le respect de la chaîne de survie avant l’équipement.
En effet, un distributeur sérieux doit absolument informer son client que si le défibrillateur est un appareil qui multiplie les chances de sauver une vie, le respect de la « chaîne de survie » (appeler les urgences, masser et se faire apporter le défibrillateur s’il n’est pas à portée de main) est primordial.
Une victime d’arrêt cardiaque n’a que trois minutes pour appeler les urgences et commencer un massage cardiaque. Passé ce délai, le sang n’irrigue plus le cerveau et si l’activité cardiaque est relancée, plus le temps aura passé, plus les chances de récupérer une victime avec des séquelles sera importante. Après 10 minutes sans massage cardiaque, il n’y a presque plus aucune chance de sauver la victime.
Le massage cardiaque est donc le geste le plus important à apprendre.
Des formations effectuées par des moniteurs diplômés et expérimentés.
Le massage cardiaque est un geste qui effraie la plupart des novices en secourisme. Bien que simple à apprendre, il doit faire l’objet d’un enseignement encadré que seul un moniteur diplômé et expérimenté peut donner. Dans le passé, de nombreuses organisations, le plus souvent pour des raisons économiques, ont préféré une simple présentation effectuée par des commerciaux à de véritables sessions de formation. C’est regrettable. Très en retard par rapport à leurs voisins du nord, les Français ont un retard considérable dont le prix peut se mesurer en nombre de vies perdues.
Un équipement homologué par la FDA
En Europe, l’agrément CE est le cesame qui permet de commercialiser n’importe quel type de marchandise. L’agrément CE est relativement facile à obtenir. Il n’implique pas de contrôle particulier sur le mode de production et de maintenance du parc d’appareils.
En ce qui concerne les défibrillateurs, seule l’administration nord-américaine Food and Drug Administration effectue des contrôles réguliers à la fois sur la production et l’état des parcs de défibrillateurs. Régulièrement la FDA émet des ordres d’interruption de la production et exige des rappels de lots dès lors qu’une défaillance est détectée. https://www.fda.gov/MedicalDevices/ProductsandMedicalProcedures/CardiovascularDevices/ucm344669.htm
Aucun autre organisme au monde n’effectue ce genre de contrôle. En France, tout défibrillateur fabriqué par un producteur non homologué par la FDA, ne bénéficie pas des mêmes garanties. Comme le défibrillateur est un appareil destiné à n’être utilisé qu’en cas de danger pour la vie d’une victime et qu’une défaillance équivaut à une perte d’opportunité à la sauvée, nous ne pouvons que recommander de n’acheter que du matériel homologué par la FDA.
Une géolocalisation des appareils indispensable
En novembre 2016, les députés ont voté à l’unanimité une loi prévoyant l’obligation d’inscrire les défibrillateurs dans un répertoire national. Cette obligation d’inscription sera vraisemblablement confirmée par le sénat qui doit voter cette loi le 13 juin 2018 . Cette inscription a deux raisons :
1) Le défibrillateur doit être facilement localisable en cas de besoin
2) Le défibrillateur doit être en parfait état de fonctionnement.
En effet, être confronté à un arrêt cardiaque équivaut à être confronté à une situation d’urgence extrême. Trouver un appareil qui fonctionne et y accéder dans un temps extrêmement réduit deviennent des impératifs. Lors de la première vague d’installation de défibrillateurs, de nombreuses organisations, mal conseillées, ont acquis des coffrets fermés à clef. En cas de besoin, la clef n’était pas toujours trouvable et le défibrillateur était inaccessible.
Désormais il existe plusieurs applications permettant de géolocaliser facilement les appareils, d’alerter les urgences et les secouristes qui se trouvent à proximité. https://restenvie.com/psc1-sst-et-applications-secourisme/
Une maintenance sérieuse
La maintenance n’étant pas effectuée adéquatement, en violation des recommandations du fabricant, les appareils peuvent s’avérer inutilisables avec des conséquences fatales pour les victimes. https://www.20minutes.fr/faits_divers/2171895-20171119-loire-atlantique-famille-ado-decede-denonce-defibrillateur-panne
En effet, le défibrillateur est un appareil électronique qui s’auto-teste en permanence. Equipement industrialisé, il est composé de multiples pièces et circuits électroniques. Sa fabrication doit faire l’objet de processus qualitatifs extrêmement poussés. Mis à la disposition du grand public, il doit faire l’objet de multiples processus de vérification. Hors, paradoxalement, un seul organisme au monde est doté d’une structure d’ingénieurs-qualités travaillant exclusivement sur la fabrication des défibrillateurs. Il s’agit de la très stricte Food and Drug Administration qui régulièrement ordonne des retraits de lots et va jusqu’à sanctionner les producteurs en leur interdisant de produire jusqu’à ce que leurs procédures de production n’aient été modifiées afin de respecter ses recommandations. Nulle chance n’est laissée au hasard.
Beaucoup de distributeurs proposent comme seule maintenance un passage annuel sur site. Hors, la presque totalité des appareils doivent être surveillés régulièrement. Une seule surveillance visuelle suffit mais elle doit être répétée. En effet, le défibrillateur est par définition un appareil électronique qui s’autoteste automatiquement de façon continue, quotidienne, hebdomadaire et mensuelle. Considérer que l’appareil est bien maintenu parce qu’il est vu une fois par an laisse la porte ouverte à des probabilités faibles mais suffisamment importantes par rapport à l’enjeu. Il y va en effet d’une vie. La classification du défibrillateur en tant que dispositif médical de catégorie II B puis III impose la nomination d’un référent, la tenue d’un cahier de suivi et le changement des pièces à date de péremption.
Changer les pièces de son défibrillateur
Si la troisième obligation, celle de changer les pièces est mieux respectée que les autres, l’exemple de Sévérac étant, heureusement exceptionnel, il n’est pas rare de voir de nombreux appareils en très mauvais état. Souvent, en ce qui concerne les mairies, le seul critère des coûts ayant motivé l’achat, un défibrillateur posé à l’extérieur est entreposé dans un coffret destiné à l’intérieur. Hors, le défibrillateur doit être impérativement protégé des températures négatives. Placé à l’extérieur, il doit être protégé par un système de chauffage lui permettant de le protéger du gel. Ce n’est en effet pas tant le défibrillateur que le gel des électrodes qui est affecté par des températures extrêmes. Mais en cas de gel détérioré les électrodes ne colleront pas à la poitrine de la victime. En conséquence le défibrillateur ne pourra pas accéder aux informations permettant de produire un électrocardiogramme et s’il y a fibrillation ventriculaire, elle ne sera ni diagnostiquée ni traitée par un choc.
Une surveillance régulière du défibrillateur
Un passage par an ne suffit pas pour un appareil qui s’autoteste au minimum une fois par semaine, voir une fois par jour
Un distributeur sérieux devra donc contacter régulièrement ses clients pour leur rappeler qu’il faut qu’ils inscrivent le défibrillateur dans leur registre de sécurité. Par expérience, nous pouvons affirmer que mis à part les organisations très structurées avec des procédures, des organisations, et des processus de sécurité extrêmement poussés, principalement dans l’industrie, le défibrillateur n’est presque jamais inscrit dans un processus de vérification régulière durable. Dans une grande majorité des cas les référents présents au moment de la mise en place du défibrillateur se sentent concernés et sont conscients des enjeux. Ils effectuent leur travail sérieusement et suivent régulièrement l’état de l’équipement. Dans la plupart des cas, le changement d’interlocuteur entraine un changement de réactivité et de régularité dans le contrôle. La prochaine génération de défibrillateurs sera connectée et les organisations pourront se défaire de cette obligation en souscrivant lors de l’achat de l’équipement un contrat de surveillance constant du matériel. Une anomalie détectée entrainera le déclenchement d’une procédure de réparation venant de l’intérieur de l’organisation.
A ce jour, il nous parait évident que l’idéal est un passage sur site une fois par an et un contrôle visuel mensuel relayé par un suivi à distance trimestriel de la part du distributeur.
LES CRITERES SUR LE MATERIEL
Entièrement ou semi-automatique ?
A ce jour les défibrillateurs entièrement et semi automatiques sont au même prix. Leur différence est minime en termes d’utilisation. Il n’y en a aucune d’un modèle à l’autre sur le même appareil. Dans les deux cas, une fois les électrodes posées sur la poitrine nue de la victime, le défibrillateur demande à l’utilisateur (le secouriste) de s’écarter, le défibrillateur analyse le rythme cardiaque à partir de l’électrocardiogramme produit par l’envoi des électrodes à « l’ordinateur » qu’est le socle du défibrillateur puis décide ou non de choquer. Dans le cas du DEA, le défibrillateur prévient qu’il va choquer. Dans le cas du DSA, le défibrillateur demande d’appuyer sur un bouton clignotant pour choquer. Généralement les utilisateurs évoluant dans un contexte propagateur d’électricité (piscines, plages, usines à plates-formes métalliques, etc,) auront recours à un DSA. Il semble que le DEA corresponde mieux au « grand public ». En cas de situation de stress intense comme peut l’être une confrontation à un arrêt cardiaque, le DEA soit plus approprié et fasse gagner des secondes qui peuvent s’avérer parfois vitales.
De nombreux défibrillateurs sont limités à l’émission de chocs dits de basse énergie, 150 à 200 joules. Certains, les moins performants, choquent avec une énergie fixe de 150 joules. Cela fait longtemps que toutes les études ont démontré qu’un défibrillateur à bas niveau d’énergie et à puissance fixe est beaucoup moins efficace qu’un appareil qui peut monter, si plusieurs chocs sont nécessaires à un niveau de 360 joules. A ce jour, seules deux marques ont intégré cet élément : Physio-control (défibrillateurs Lifepak Express, CR Plus et CR 2 ) et Cardiac Science (G3 et G5).https://restenvie.com/defibrillateur-entierement-ou-semi-automatique/
Acheter un défibrillateur doté de la haute énergie
Il faut savoir que les médecins des urgences sont les seuls à pouvoir se servir de défibrillateurs non automatisés. Ils représentent la seule catégorie d’utilisateurs qui ont le droit de mettre leur défibrillateur en mode manuel. Seuls les défibrillateurs professionnels le permettent. Cela signifie qu’ils ont le pouvoir de choquer à leur propre initiative (contrairement aux défibrillateurs entièrement ou semi-automatiques). Les médecins peuvent aussi régler l’intensité du choc jusqu’à une puissance maximale de 360 joules. En général, sauf s’il s’agit d’enfants ou de personnes de très faible corpulence, ils mettent la puissance maximale. C’est particulièrement vrai lorsqu’ils interviennent sur des victimes en dehors de l’hôpital. Ils choquent avec une puissance de 360 joules pour se donner immédiatement toutes les chances. Ils arrivent en moyenne 12 minutes après l’alerte. Parfois, un défibrillateur grand public a choqué plusieurs fois. Des études poussées et répétées ont prouvé la supériorité des 360 joules. Les sociétés savantes recommandent désormais que les défibrillateurs aient au minimum une énergie montante. Ils doivent être programmés pour que le second choc soit supérieur au premier. Un appareil limité à 150 joules et qui choque constamment avec une énergie de 150 joules donne environ 70% de chances de défibriller contre 95% environ pour un appareil configuré pour choquer d’abord avec 150 ou 200 joules, puis 300, puis 360 Joules. C’est donc un critère important.
La profondeur de la lecture
Pour comprendre cette caractéristique, il faut connaître le fonctionnement d’un défibrillateur. Le défibrillateur est un appareil automatique parce qu’il décide ou non d’envoyer un choc électrique pour faire repartir un cœur défaillant. Pour cela, les électrodes collées de chaque côté du cœur envoient des informations au programme sur le rythme cardiaque de la victime. Si le cœur est complétement arrêté et que l’électrocardiogramme est plat, le défibrillateur va demander au secouriste de pratiquer la RCP (réanimation cardio pulmonaire), et en particulier le massage cardiaque. Il ne va pas choquer.
Pour que le défibrillateur décide d’envoyer un choc, il faut qu’il lise une ligne avec des battements irréguliers et de petite intensité. Le programme du défibrillateur va lire la distance entre deux pics. Si ses caractéristiques techniques ne lui permettent pas de lire profondément, le programme du défibrillateur va vraisemblablement considérer à tort qu’il y a un arrêt complet, en d’autres termes, il va lire une ligne droite et ne pas choquer alors qu’un autre défibrillateur plus performant aurait détecter une fibrillation ventriculaire et aurait envoyé un choc. Pour être un peu technique, il s’agit de la détection du seuil d’asystolie qui est le niveau à partir duquel un défibrillateur peut mesurer l’activité électrique du cœur. Un défibrillateur ne détectant pas de rythme cardiaque ne procédera jamais à une défibrillation. Plus le seuil de détection de l’asystolie est bas, plus le défibrillateur donne de chances de détecter un arrêt cardiaque, de décider d’envoyer un choc, et donc de défibriller la victime.
Ce seuil de détection est mesuré en microvolts (µV). La valeur recommandée par l’American Heart Association (AHA) est de 150 µV.
2 Paires d’électrodes
Une seconde paire d’électrodes est toujours souhaitable. Désormais la plupart des défibrillateurs ont des électrodes préconnectées. Elles sont tous à usage unique. Certains fabricants livrent les défibrillateurs avec une paire d’électrodes de remplacement. Cela évite d’avoir à commander une seconde paire même si les électrodes ont seulement été déchirées… Pour certaines organisations, l’achat d’une paire d’électrodes peut représenter une procédure administrative très lourde…
Métronome
Certains défibrillateurs sont dotés d’un métronome qui guide l’utilisateur dans le rythme de ses compressions thoraciques. L’idée est séduisante. En réalité, ce rythme est donné par le médecin orienteur des urgences (SAMU et Pompiers).La présence d’un métronome peut être contreproductive.
Autres gadgets: la téléphonie
A une époque où environ 95% des Français possèdent un téléphone portable, l’adjonction d’un sytème de téléphonie au coffret renfermant le défibrillateur semble souvent superflue. http://www.zdnet.fr/actualites/infographie-portrait-de-l-utilisateur-de-smartphone-francais-39796286.htm Seules circonstances « atténuantes », les régions ou la couverture des réseaux reste très limitée et les lieux ou la délinquance peut être suffisamment inquiétante pour ne concevoir la mise en place d’un défibrillateur qu’avec un coffret muni soit d’un code d’ouverture, soit d’une ouverture à distance. Heureusement, à ce jour (juin 2018) les vols de défibrillateurs restent peu nombreux.
Un distributeur en particulier propose de relier l’appareil au standard d’une société de téléassistance. Fausse bonne idée. D’abord le secouriste se voit contraint d’aller chercher le défibrillateur pour donner l’alerte, ce qui entraîne une perte de temps potentiellement vitale. Ensuite, au lieu de contacter directement le 15, le 18 ou le 112, il passe par un premier standard auquel il doit relater les circonstances qui le poussent à appeler pour avoir, quelques minutes plus tard à le refaire avec les urgences. Il y a fort à parier que les trois premières minutes pendant lesquelles il doit commencer le massage cardiaque auront largement été dépassées.
Les coffrets et la signalétique
Beaucoup de nos concitoyens passent chaque jour devant des défibrillateurs. Qu’ils soient installés dans des structures privées ou dans la rue, le plus souvent, ces coffrets sont accompagnés de flèches et d’un symbole, un cœur blanc traversé d’un éclair sur un fonds vert avec dans le meilleur des cas le mot « défibrillateur ». Le plus souvent, la signalétique se limite aux trois lettres DAE pour Défibrillateur Automatisé Externe, ce qui ne veut rien dire pour l’immense majorité et sert même de repoussoir. Les passants ont la nette perception que cet appareil soit n’est pas pour eux, soit est très compliqué à utiliser, soit entrainant une possible mise en cause en cas d’échec, soit, très souvent n’ont aucune idée de ce à quoi il peut servir. C’est la raison pour laquelle l’apposition d’un panneau explicite avec un pictogramme est absolument indispensable.
Conclusion : Bien s’équiper d’un défibrillateur signifie non seulement acheter un appareil performant, fiable, toujours en parfait état de fonctionnement et bien garanti mais surtout mettre en place une organisation qui permette de prendre en charge la victime le plus rapidement possible.