rSe donner toutes les chances de sauver une victime d'arrêt cardiaque

 ARRETS CARDIAQUES : LES DIRECTIVES DE L’ERC

La réanimation des victimes d’arrêt cardiaque est un sujet traité par le Conseil Français de réanimation cardio-pulmonaire (CFRC). Le CFCR est membre de l’European Resuscitation Council (ERC) ou Conseil Européen de Réanimation. Ces instances sont des organisations interprofessionnelles qui font autorité en Europe  pour tout ce qui a trait à l’urgence cardiaque. Ainsi, elles traitent aussi bien de la sensibilisation du grand public sur l’importance des premiers secours en cas d’arrêt cardiaque, que de la formation des secouristes et des soignants à la réanimation cardio-pulmonaire (RCP). Aussi font-elles office de caisse de résonnance pour tous les travaux publiés par les professionnels (principalement des médecins et des urgentistes).

La compression thoracique
Ce geste est absolument primordial

Tous les 5 ans l’ERC émet des recommandations qui ont une grande influence sur le monde du secourisme et des urgences. Aussi, ces recommandations sont souvent adoptées suite à de nombreux travaux scientifiques effectués et publiés par les professionnels des urgences de toute l’Europe. Son objectif est d’améliorer l’efficacité de la RCP et des soins cardio-vasculaires d’urgence. Ces recommandations peuvent obliger les fabricants de défibrillateurs externes à paramétrer leurs appareils si des découvertes ont été faites.

RAPPEL DE LA CHAINE DE SURVIE

Arrêt cardiaque; comment réagir
Appeler masser défibriller

L’objectif final est d’améliorer l’efficacité de la « chaîne de survie ». Pour rappel, c’est la suite des gestes à effectuer en cas d’arrêt cardiaque. Pour rappel, lorsqu’une personne s’effondre et est inconsciente il faut:

  • – Diagnostiquer l’état de la victime. Soit elle respire et le témoin/secouriste la met en position latérale de sécurité. Soit elle semble ne pas respirer. Il faut alors pour s’en assurer placer son oreille contre son nez (la victime est allongée sur le dos) et regarder en direction des pieds. Soit le ventre se soulève régulièrement. Soit le cas le risque d’arrêt cardiaque est élevé.
  • – Appeler immédiatement les urgences en précisant son emplacement et l’état de la victime. La prononciation du terme arrêt cardiaque permet une réaction appropriée.
  • – Commencer la RCP pour Réanimation Cardio Pulmonaire. La RCP alterne les compressions thoraciques (le massage cardiaque) et les insufflations (le bouche à bouche)
  • – Utiliser un défibrillateur. Si l’appareil est à portée de main il faut l’utiliser. Si ce n’est pas le cas il faut commencer la RCP et se le faire apporter. En cas d’arrêt cardiaque, il est impératif de respecter cette procédure dans l’ordre.

Ainsi, l’ERC recommande depuis 2010 que les intervalles d’analyse effectuées par les défibrillateurs sur une victime d’arrêt cardiaque soient de 2 minutes. Pour plus de détails, vous pouvez consulter son site (en anglais)

Les dernières recommandations datent d’octobre 2015 www.cprguidelines.eu

Vous pouvez aussi y accéder en passant par le site du conseil belge  de réanimation https://www.acco.be/nl-be/items/9789462925823/Les-directives-de-r-animation-2015

 Vous pouvez aussi consulter les recommandations de l’équivalent américain, l’AHA pour American Heart Association https://www.coeuretavc.ca/-/media/pdf-files/canada/cpr-2017/151002-ecc-highlights-2015-fr-calr.ashx

Vous trouverez aussi d’autres informations sur notre site https://restenvie.com/tout-savoir-arret-cardio-repiratoire/

 Principaux points des directives de 2015 pour le grand public

–         Priorité aux compressions thoraciques:

Dès qu’une victime s’effondre et qu’un arrêt cardiaque semble très probable, le témoin doit  les débuter immédiatement. Cela, évidemment après avoir donné l’alerte aux urgences. Le témoins ne doit pas interrompre les compressions thoraciques plus que 10 secondes. Il doit les continuer jusqu’à ce que le défibrillateur ait été apporté et les électrodes collées sur la victime. C’est le défibrillateur qui donne le signal pour l’arrêt de la RCP.

–         Alternance 30/2 pour les compressions thoraciques et les insufflations

Le ratio entre les compressions et la ventilation reste à 30 compressions thoraciques pour 2 insufflations : 30/2. En d’autres termes, le témoin doit effectuer une série de 30 compressions puis 2 insufflations, puis 30 compressions, etc.

–         Pas d’interruption des compressions :

Pendant toute la durée de la thérapie, les compressions thoraciques ne doivent pas être interrompues plus de 10 secondes.

–         Rytme idéal : stayin alive!

Le rythme des compressions thoraciques, la vitesse recommandée, est de 100 à 120 par minute. C’est le rythme de la chanson des Bee-Gees.

–         Compressions entre 5 et 6 cm

L’amplitude idéale des compressions est définie à 5 cm. Il faut éviter les amplitudes excessives supérieures à environ 6 cm. En d’autres mots, la paume du secouriste doit s’enfoncer à environ 5 cm dans le sternum de la victime.

–         Réexpansion

La ré expansion thoracique doit être complète quand le sternum revient à sa position normale ou neutre pendant la phase de décompression de la RCP

–      Pour sauver les victimes d’arrêt cardiaque,  360 joules! https://restenvie.com/equipement-defibrillateurs-lifepak-cr-plus/

Une énergie variable croissante est recommandée pour les chocs. En d’autres termes, les défibrillateurs sont reconnus comme plus efficaces lorsque

  • – La puissance du choc s’adapte à la morphologie (l’impédance) de la victime. La puissance doit être plus importante avec une personne de grande taille. Les fiches techniques des défibrillateurs indiquent leur adaptabilité à « l’impédance du patient ».
  • – Le défibrillateur choque avec une énergie croissante (150/200 Joules, 300 Joules, 360 Joules). Il sera beaucoup plus efficace qu’un défibrillateur dont la puissance reste la même quel que soit le nombre de chocs (150 Joules-150 Joules – 150 Joules)

PRIORITE AUX COMPRESSIONS THORACIQUES

–         Les insufflations doivent être réalisées en 1 seconde. L’interruption des compressions ne doit pas dépasser les 5 secondes lors de la RCP.

–         Le volume d’air insufflé doit être suffisant pour permettre au thorax de se soulever visiblement.

–         Les insufflations ne sont nullement obligatoires contrairement aux compressions thoraciques. L’ERC rappelle qu’il vaut mieux de mauvaises compressions que de ne rien faire ;

–         L’ERC recommande aussi le développement des médias sociaux et de la technologie mobile. Ces nouvelles technologies permettent de sensibiliser les citoyens, leurs donner accès aux informations minimales sur le secourisme et diminuer les délais de prise en charge des victimes.https://restenvie.com/wp-admin/post.php?post=1385&action=edit

–         Les régulateurs (standardistes) des urgences, pompiers, SAMU, et urgences européennes doivent être de mieux en mieux formés et les processus d’échange doivent être améliorés pour la réalisation par le ou les témoins de la RCP et l’apport rapide d’un défibrillateur externe.

Arrêt cardiaque: recommandations pour les soins spécialisés :

Les recommandations concernent à la fois le grand public et les professionnels. Ces recommandations aux professionnels permettent d’éclairer sur ce qu’il se passe de l’autre côté du téléphone. Appeler les urgences et signaler un arrêt cardiaque permet de mettre en œuvre un dispositif d’urgence qui évolue constamment pour être plus efficace.

  • favoriser les échanges entre le régulateur médical et le témoin de l’arrêt cardiaque pour l’aider au mieux. Le régulateur des urgences doit être capable de prendre en charge un témoin souvent en panique. Il doit le guider au mieux dans la prise en charge de la victime. Les services d’urgence ont ainsi mis en place des programmes de formation. Il incluent souvent des jeux de rôles et l’utilisation de techniques déjà rôdées. En effet, les professionnels se sont rendus compte que le développement de techniques de prise en charge psychologiques à distance pouvait faire la différence.

La confrontation sans aucune préparation avec une victime d’arrêt cardiaque est une situation extrêmement stressante. Il faut impérativement calmer le témoin afin qu’il effectue les gestes le plus efficacement possible. Dans la réalité, la panique peut l’empêcher d’effectuer des gestes pourtant facilement réalisables (en commençant par la RCP)

  • pas de modification concernant l’utilisation des médicaments ;
  • lutter contre l’hyperthermie sans refroidissement actif, en pré hospitalier ;
  • début de positionnement des dispositifs de compressions mécanique, de l’échographie cardiaque, de l’angioplastie et de l’ECMO.