Témoin d’une crise cardiaque ? Les gestes à adopter pour sauver des vies

Les étapes à respecter

Dans le cas où vous feriez face à une personne inconsciente, plusieurs étapes sont essentielles afin de détecter le problème et d’adopter les gestes appropriés.

Tout d’abord, il faut vérifier que la personne ne réagit pas à son environnement extérieur et qu’elle ne respire plus. Pour cela, plusieurs solutions existent. Il est important de regarder si sa poitrine bouge et si de l’air sort de ses narines. Par la suite, le premier reflex est d’appeler les secours ou de demander à quelqu’un autour de vous si vous n’êtes pas seul ; le 15 pour le SAMU ou le 18 pour les pompiers.  Les premiers gestes de secours sont alors requis.

Commencez par effectuer 30 compressions thoraciques puis 2 insufflations. Alternez 30 compressions thoraciques et 2 insufflations jusqu’à ce que les secours arrivent et prennent le relais ou que la personne reprenne sa respiration.

Le massage cardiaque, comment faire ?

Le massage cardiaque peut être vu comme un geste compliqué et qui peut facilement impressionner. Voici donc les étapes à respecter afin d’être sûr que le geste soit exécuté parfaitement.  

  • Pour commencer, assurez-vous que la personne est placée sur un plan dur, le plus souvent à terre, afin que les mouvements du massage soient le plus efficace possible.
  • Agenouillez-vous à côté de la victime.
  • Au contact de la peau nue, placez le talon de l’une de vos mains au milieu de la poitrine
  • De façon que vos doigts s’entrelacent, mettez votre autre main au-dessus de la précédente.
  • Attention, il est important de ne pas appuyer sur les côtes et sur la partie inférieure du sternum où vous risquez de blesser la personne.
  • Positionnez-vous ensuite afin que vos épaules soient au-dessus de la poitrine de la victime. Tendez vos bras et comprimez de façon verticale le sternum en l’enfonçant de 5 à 6cm.
  • Lorsque vous effectuez une pression, laissez la poitrine de la victime reprendre sa position initiale. De cette manière, le sang revient vers le cœur. Laissez vos mains dans la position indiquée précédemment.
  • La durée de la compression doit être égale à celle du relâchement de la pression de la poitrine.
  • Effectuez 30 compressions à une fréquence d’environ 100 par minute soit 2 compressions par seconde. Ensuite, pratiquez 2 insufflations. (bouche à bouche)

Répétez ce geste jusqu’à ce que la victime reprenne conscience ou que les secours arrivent.

Le bouche à bouche, comment faire ?

Le bouche à bouche est également un geste important à adopter lorsqu’une personne est inconsciente et ne respire plus. Ce geste permet alors au poumon de se gonfler et se dégonfler et donc de faire circuler le sang jusqu’au cœur.

Voici les étapes pour qu’un bouche à bouche soit réalisé parfaitement :

  • Positionnez la victime sur le dos.
  • Basculez sa tête vers l’arrière et soulevez légèrement son menton.
  • Placez l’une de vos mains sur son front et pincez ses narines entre votre pouce et votre index de façon que l’air que vous soufflerez ne s’échappe pas et arrive aux poumons.
  • Afin d’ouvrir la bouche de la victime, mettez votre autre main au niveau du menton.
  • Insufflez régulièrement de l’ai dans la bouche de la victime en vérifiant que sa poitrine se soulève. Si ce n’est pas le cas, cela veut dire que l’air ne circule pas jusqu’aux poumons. Chacune de vos insufflations doit durer une seconde.
  • Repositionnez correctement vos mains et pratiquez à nouveau le massage cardiaque.
  • Répétez ces deux opérations jusqu’à ce que la victime reprenne conscience ou que les secours arrivent.

Répétez ce geste jusqu’à ce que la victime reprenne conscience ou que les secours arrivent.

La défibrillation, comment utiliser un DAE ?

Si vous êtes témoin d’un arrêt cardiaque dans un endroit recevant du public, quel qu’ils soient, dans la majorité des cas, un Défibrillateur automatique externe est mis à disposition. Il est important de noter que dans de nombreux cas de crise cardiaque, le cœur continu à battre mais de façon anormale. Par conséquent, le cœur ne peut plus correctement assumer sa fonction de pompe sanguine. Dans ce cas, le DAE est adapté. Il analyse le rythme cardiaque et corrige les troubles cardiaques avec un choc électrique si nécessaire. 

Voici les indications à suivre afin d’utiliser convenablement un défibrillateur ; 

  • Mettez le DAE en marche et suivez les instructions sur l’appareil.
  • Dénudez la poitrine de la victime afin de placer au mieux les électrodes selon les instructions présentes sur l’emballage du DAE ou même parfois sur les électrodes. 
  • Personne ne doit toucher la victime lorsque le DAE analyse le rythme cardiaque. 
  • Dans le cas où un choc électrique devrait être fait, personne ne doit toucher la victime. 
  • Appuyez sur le bouton dès que le DAE le demande. Dans certains cas, le DAE administre automatiquement le choc sans une intervention extérieure. 
  • Suivez les instructions du DAE. Il est possible qu’il vous demande d’entreprendre un massage cardiaque ainsi qu’un bouche à bouche ; 30 compressions et 2 insufflations.
  • Jusqu’à ce que la victime reprenne conscience ou que les secours arrivent, répétez l’opération.
  • N’éteignez pas le défibrillateur et laissez les électrodes sur la poitrine de la victime. Dans le cas où la personne serait inconsciente, mais respire à nouveau, mettez là en position latérale de sécurité (PLS).

Répétez ce geste jusqu’à ce que la victime reprenne conscience ou que les secours arrivent.

Un bon régime alimentaire peut prévenir des problèmes cardiovasculaires

Le régime alimentaire, le facteur clé

Le régime alimentaire est un facteur clé pour prévenir des problèmes cardiovasculaires. En effet, certaines habitudes alimentaires peuvent engendrer des problèmes plus ou moins graves. 2 cas sur 3 de maladie cardiovasculaire sont liés à une mauvaise alimentation. C’est aujourd’hui le principal facteur de décès par maladie cardiaque dans le monde selon l’European Heart Journal. Il est donc essentiel de faire attention au contenu de nos assiettes, mais aussi à la provenance de nos produits.

Les Points essentiels

Avec la multiplication des études amédicales, nous savons aujourd’hui à quel point notre alimentation est essentiel pour notre santé. Le régime alimentaire permet de contrôler notre poids, mais pas seulement. En effet, il permet également de réduire notre pression artérielle, réguler la glycémie et réduire notre cholestérol. Ces éléments permettent alors de préserver notre cœur et d’éviter tous risques liés au cœur.

Afin réduire notre risque d’être exposé aux maladies cardiovasculaires ou en tout cas de contrôler les risques, plusieurs points sont la clé pour nous maintenir en bonne santé ;

Dans un premier temps, il faut savoir reconnaître et privilégier des aliments qui possèdent des bonnes graisses. À l’inverse, il est essentiel d’éviter toutes les graisses qui peuvent être néfastes à notre cœur.

 

Vous l’avez sûrement entendu toute votre vie, mais il faut « manger 5 fruits et légumes par jour ». En effet, les fibres présentes dans les fruits et légumes sont excellentes pour notre corps.

Les aliments à intégrer dans votre assiette

Il peut paraître difficile de répertorier les bonnes et les mauvaises graisses. Voici quelques-uns d’entre eux qui vous permettrons de maintenir votre cœur en bonne santé ;  

On commence par les aliments susceptibles d’améliorer vos taux de cholestérol sanguin. Dans cette liste on retrouve notamment l’huile d’olive et de colza, la margarine non hydrogénées, l’avocat et pour finir les oléagineux (sésame, courge, lin, tournesol, cola, noix, amande, noisette, pignon, pistache, olive).

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Les oméga 3 sont également des éléments à prendre en compte dans votre alimentation. En effet, ils sont réputés pour être des protecteurs pour le cœur. Ceux provenant du milieu marin ont été étudié en profondeur et certains se démarquent en ayant des propriétés anti-inflammatoires et ils protégeraient les artères de l’athérosclérose (dépôt d’une plaque essentiellement composée de lipides sur la paroi des artères). Il est recommandé de consommer des poissons gras de 2 à 3 fois par semaine mais pas n’importe quel poisson ;

  • Saumon
  • Truite
  • Maquereau
  • Sardines
  • Hareng
  • Thon

À savoir

Au-delà des poissons, certaines sources végétales peuvent également contenir des oméga 3 bon pour votre cœur. C’est le cas de l’huile et des graines de lin, des huiles de noix, de l’huile de colza et pour finir des graines de chia, de citrouille et de chanvre.

Des protéines spécial santé du cœur

Pour les amateurs de viande, n’ayez aucune crainte ! Les viandes dites « maigres » sont idéale pour un régime alimentaire adapté à la santé de votre cœur. Un large choix de recettes s’offre à vous pour pouvoir varier votre alimentation.

Tout d’abord, on commence par le bœuf. Que ce soit en steak, en rôti ou en filet mignon, vous en avez pour tous les goûts. Ensuite, le porc rôti et côtelettes de fesse, filet, rôti de bout de filet désossé, milieu de longe.

Pour les fans de viande blanche, la volaille blanche de poulet ou de dinde, la pintade, le faisan et l’oie sont les bienvenus dans votre assiette. 

Le veau, l’agneau et les gibiers peuvent également faire partie de votre régime alimentaire ; de quoi s’amuser en cuisine !

5 fruits et légumes par jour ! et bon pour le cœur …

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Les fruits et les légumes sont réputés pour être des aliments excellents pour maintenir votre cœur en bonne santé. Ils sont riches en phytochimiques et en antioxydants (qui ralentit ou empêche l’oxydation d’autres substances chimiques). Vous pouvez également retrouver des vitamine C et une forme de vitamine A dans ces derniers.

Au même titre que les omégas 3, ils réduisent l’accumulation de plaques d’athérosclérose dans artères. Les brocolis, les poivrons, les fraises, les oranges, le kiwi, le melon ainsi que le citron sont une source de vitamine C très importante.

Les fruits et légumes ayant une couleur orangée sont plutôt une source de vitamine A. On retrouve les carottes, les courges, le pamplemousse et les patates douces.

Certains réflexes sont à prendre comme intégrer un fruit ou un légume à chacun de vos repas ou même de vos collations.

Le veau, l’agneau et les gibiers peuvent également faire partie de votre régime alimentaire ; de quoi s’amuser en cuisine !

Des aliments interdits pour les cas de maladies cardiovasculaires ?

Certains aliments sont déconseillés pour les personnes ayant des problèmes liés au cœur. On retrouve notamment les mauvais lipides qui favorisent la formation d’athérosclérose, ou encore le sodium qui peut entrainer de l’hypertension.

Beaucoup d’entre nous le savent mais les sucres simples, le tabac et l’alcool sont néfastes pour notre santé mais surtout néfaste pour notre cœur.

Il est fortement recommandé d’éviter ces différents éléments.

Les mauvaises graisses

Les aliments contenants des graisses saturées sont à éviter dans votre alimentation car ils augmentent les risques cardiovasculaires. Ces graisses aussi appelées gras « trans » proviennent des produits d’origine animale et végétale.

Certains éléments présents dans la liste des ingrédients sont à connaitre afin de les éviter. On retrouve notamment l’huile végétale hydrogénée, l’huile végétale partiellement hydrogénée, le gras végétale et la margarine végétale.

Voici une liste exhaustive des aliments mauvais pour le cœur car ils possèdent des mauvaises graisses

  • Beurre
  • Fromage
  • Viandes grasses
  • Huile de palme et de coco
  • Biscuits, pâtisseries, viennoiseries
  • Pâtes à tarte
  • Charcuteries
  • Margarines hydrogénées
  • Crème
  • Produits industriels et plats préparés
  • Lait et produits laitiers entiers
  • Produits frits et panés

Les sucres ajoutés

Le sucre peut être un élément présent dans votre alimentation mais il est important de ne pas en abuser. Sa consommation doit donc rester exceptionnelle. Certains aliments possèdent du sucre dit « concentrés ». Ces derniers possèdent donc une très grande quantité de sucre qui est mauvais pour la santé et pour notre cœur.

Voici les principales sources de sucres concentrés :

  • Le sucre blanc, le sucre roux et la cassonade
  • Le miel, les confitures, les gelées, les pâtes à tartiner et le caramel
  • Les sirops de glucose-fructose
  • Les pâtisseries, les viennoiseries et les confiseries
  • Les biscuits industriels
  • Les céréales et les barres de céréales ;
  • Les sauces sucrées et salées vendues en grande surface
  • Le lait et les yaourts aromatisés
  • Les boissons lactées aromatisées, les sirops et les jus de fruits
  • Les compotes sucrées et les fruits en conserve
  • Les liqueurs, le vin sucré et les sodas.

Au-delà de l’alimentation, nous vous encourageons à exercer une activité physique régulière et d’avoir une bonne hygiène de vie. Il n’est pas nécessaire de se priver, il faut seulement savoir quels aliments sont bons ou mauvais pour votre santé et les sélectionner avec soin. Vous avez un large choix de recettes gourmandes qui seront adaptés à vos besoins et à vos préférences gustatives.

En résumé, votre alimentation doit être variée, équilibrée et doit contenir des aliments bons pour le cœur ! 

Les nouvelles mesures du 1er janvier 2022 pour les défibrillateurs

défibrillateurs cardiaque DAE

Comment savoir si vous êtes concerné ?

Cette nouvelle catégorie prend en compte de nombreux ERP recevant plus ou moins un grand nombre de personnes.

On retrouve les établissements suivants :

  • Les établissements de soin
  • Les refuges de montagne
  • Les lieux de culte
  • Les salles d’exposition
  • Les crèches, écoles maternelles, haltes-garderies, jardins d’enfants
  • Les structures d’accueil pour personnes âgées et personnes handicapées
  • Les salles de spectacles, de réunions
  • Les établissements sportifs clos et couverts ainsi que des salles polyvalentes sportives
  • Les Bibliothèques et centres de documentation
  • Les établissements de santé public ou privé, clinique, hôpital, pouponnière, établissement de cure thermale
  • Les hôtels-restaurants en altitude
  • Les restaurants et débits de boisson
  • Les établissements de plein air

Vous pouvez retrouver les différentes catégories ERP sur https://entreprendre.service-public.fr/vosdroits/F32351.

Quels sont les risques encourus pour les établissent recevant du public qui ne sont pas équipés d’un défibrillateur ?

Dans le cas où un accident se déroule dans l’un de ces établissements et que ce dernier n’est pas équipé d’un DAE, une plainte pour homicide involontaire peut être déposée par la victime ou ses proches. Par conséquent, une procédure pénale est alors engagée à l’encontre du responsable de l’établissement pour « violation manifestement délibérée des règles de prudence ». La sanction peut aller jusqu’à une peine de 5 ans d’emprisonnement et 75 000€ d’amende.

Installer des défibrillateurs automatiques externes (DAE)

Il est essentiel que les défibrillateurs soient accessibles et visible par tous. De ce fait, une signalétique doit être installé afin que si une utilisation doit être faite, le DAE soit à portée de main. Dans le cas où plusieurs établissements recevant un public sont situés dans la même zone géographique, un DAE commun peut être installé.

La signalétique à adopter

Depuis l’arrêté du 29 octobre 2019 relatif aux DAE, la signalétique obligatoire comporte plusieurs points : Présence d’un panneau indiquant que l’établissement possède un DAE. Ainsi, il est fortement conseillé d’installer ce panneau à chaque entrée. Plusieurs indications doivent également être présentes sur l’étiquette apposée sur le défibrillateur : Le modèle Le nom du DAE La raison sociale du responsable Les actes de maintenance Les dates de remplacement de la batterie et des électrodes médicales

S’équiper d’un DAE

Effectuez votre devis sur restenvie.com

Quels sont les risques encourus pour les établissent recevant du public qui ne sont pas équipés d’un défibrillateur ?

Dans le cas où un accident se déroule dans l’un de ces établissements et que ce dernier n’est pas équipé d’un DAE, une plainte pour homicide involontaire peut être déposée par la victime ou ses proches. Par conséquent, une procédure pénale est alors engagée à l’encontre du responsable de l’établissement pour « violation manifestement délibérée des règles de prudence ». La sanction peut aller jusqu’à une peine de 5 ans d’emprisonnement et 75 000€ d’amende.

Installer des défibrillateurs automatiques externes (DAE)

Il est essentiel que les défibrillateurs soient accessibles et visible par tous. De ce fait, une signalétique doit être installé afin que si une utilisation doit être faite, le DAE soit à portée de main. Dans le cas où plusieurs établissements recevant un public sont situés dans la même zone géographique, un DAE commun peut être installé.

La signalétique à adopter

Depuis l’arrêté du 29 octobre 2019 relatif aux DAE, la signalétique obligatoire comporte plusieurs points : Présence d’un panneau indiquant que l’établissement possède un DAE. Ainsi, il est fortement conseillé d’installer ce panneau à chaque entrée. Plusieurs indications doivent également être présentes sur l’étiquette apposée sur le défibrillateur : Le modèle Le nom du DAE La raison sociale du responsable Les actes de maintenance Les dates de remplacement de la batterie et des électrodes médicales

S’équiper d’un DAE

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S'informer

En résumé

  1. S’équiper d’un défibrillateur selon la catégorie à laquelle vous appartenez
  2. Assurer la maintenance du DAE
  3. Mettre en place la signalétique nécessaire au sein de l’établissement

Pour finir, il faut déclarer le défibrillateur dans la base nationale (Géo’DAE).

SAS Restenvie

Vous avez une question ? Contactez-nous !

Toute l’équipe de RESTENVIE est à votre disposition, une question, des précisions. Nous nous engageons à répondre à toutes sollicitations dans un délai  optimal.

Covid-19 / Coronavirus 18 mars 2020

Restenvie

L’équipe Restenvie soutient et respecte le confinement généralisé ordonné lundi soir. Il faut tout faire pour empêcher l’expansion de l’épidémie et limiter l’afflux de victimes dans les services d’urgences. Nous ne remercierons jamais assez les professionnels soignants et le corps médical en général pour son dévouement et ses prises de risques. Nous souhaitons à tous de traverser cette épreuve dans la sérénité et de retrouver, car la période s’y prête pour beaucoup, le temps de vivre et de profiter de ses proches.

Bien entendu, le bien-être de nos collègues et de nos clients est primordial. Notre société, Restenvie est par définition compromise dans l processus de sauver des vies, que ce soit par son activité principale, celle de la distribution d’équipement et surtout de solution complètes autour du défibrillateur et de la chaîne de survie, mais aussi de tout ce qui touche de près ou de loin aux urgences.

Nous restons à votre disposition et tant que les transports de marchandises ne sont pas empêchés, nous pouvons continuer à vous livrer avec les équipements et les pièces dont vous pouvez avoir besoin. N’oubliez pas de garder une distance suffisante avec le livreur lors de la livraison de votre commande.

Nous sommes aussi joignables par téléphone et mail.Soyez prudents et prenez soin de vous et de vos proches ! Nos sacrifices seront bientôt récompensés et nous sommes certains que nous sortirons grandis et renforcés de cette épreuve.

Vous l’avez sûrement entendu toute votre vie, mais il faut « manger 5 fruits et légumes par jour ». En effet, les fibres présentes dans les fruits et légumes sont excellentes pour notre corps.

Laissez le 15 et le 18 aux urgences !

Les urgences

Toute l’équipe de Restenvie défibrillateurs vous souhaite courage, patience, et abnégation dans l’épreuve actuelle.

La situation des services d’urgences à  la fois pour l’intervention et la prise en charge hospitalière se révèle cauchemardesque malgré l’héroïsme et le dévouement des équipes soignantes. Nous pensons tous au coronavirus mais quid de la prise en charge des arrêts cardiaques et autres accidents graves?

Il y a un an presque jour pour jour, les personnels hospitaliers lançaient des signaux d’appel à l’aide tellement les conditions de travail s’étaient dégradées faute de moyens et à cause d’une affluence de plus en plus grande de la part de population paniquée. Dans les salles d’attentes, certaines victimes attendaient pendant des heures leur prise en charge. Parfois, faute de brancards, elles devaient rester dans les ambulances empêchées d’aller chercher d’autres victimes.

Il semble que l’attente soit désormais de plus d’une demi-heure pour joindre le 15 ou le 18.

C’est l’occasion de répéter qu’en cas de symptômes “grippaux” et, sauf situation grave

il faut désormais absolument d'appeler le 15 mais le 0 800 130 000 ou son médecin traitant.

Des applications pour les témoins d’arrêts cardiaques

SSF facilite la prise en charge des victimes

3 Minutes pour agir

Une personne s’écroule. Il faut immédiatement s’assurer qu’elle est inconsciente et voir si elle respire. Pour cela, il faut placer son oreille sur le nez de la victime en regardant vers ses pieds. Soit on sent de l’air et l’abdomen se soulève régulièrement et la victime n’est qu’inconsciente, soit elle est en arrêt cardiaque. Dans ce cas il faut avoir impérativement appelé les urgences et envoyé quelqu’un chercher un défibrillateur automatique externe ou DEA à moins qu’il ne se trouve à portée de main, tout en ayant, et cela est prioritaire dès que le diagnostique est effectué, commencé le massage cardiaque.

Le plus souvent, il n’y a pas de défibrillateur automatisé externe à proximité. Le témoin se trouve parfois complètement isolé et sans aucune connaissance en secourisme. Il faut impérativement qu’il ait le réflexe d’appeler les urgences. Ne serait-ce que cet appel permet d’entrainer une intervention prioritaire des SAMU, des Pompiers ou d’un ambulancier relais se trouvant à proximité. 

Tout cela prend du temps. Ors, depuis les attentats du Bataclan plusieurs applications de secourisme ont été développées.

Des applications gratuites et très facilement utilisables

Le principe est simple. Les applications gratuites se téléchargent sur les téléphones portables. Confronté à un accident, quelqu’il soit, le détenteur appuie sur l’icone, voit apparaitre les numéros des urgences, clique sur celui qui lui convient (SAMU, Pompiers ou Gendarmerie/police) et immédiatement les secouristes bénévoles et volontaires se trouvant à proximité reçoivent un SMS leur demandant d’intervenir. Ils peuvent ainsi aider à prendre en charge une victime d’accident plus ou moins grave. Le plus grave, le plus vital, le plus urgent est l’arrêt cardiaque. Dans ce cas, il leur sera demandé d’apporter sur place un défibrillateur externe automatisé et la pratique du massage cardiaque

En effet, une victime d’arrêt cardiaque voit ses chances de survie sans séquelle diminuer fortement à partir de la troisièmes minute. Après 10 minutes, il n’y a aucune chance de la sauver.

C'est la raison pour laquelle Restenvie propose systématiquement lors de l'installation d'un défibrillateur que tous ceux qui fréquentent le site téléchargent une application en tant qu'utilisateur ou secouriste.

Le nombre de téléchargement augmente avec le nombre de victimes sauvées

Gianni De Berti  habite à Charnècles, dans l’Isère et est formé aux premiers secours. Le 30 août dernier, il a sauvé un de ses voisins de 84 ans , victime d’un infarctus. Le jeune homme de 15 ans a reçu une notification de ” Sauv Life ” le prévenant de la situation. Il s’est rendu sur place, à quelques 500 mètres de chez lui, et a relayé la famille pour le massage cardiaque. Le SAMU l’a guidé jusqu’à ce que les pompiers soient là. Au mois d’août, sept personnes ont été secourues grâce à des citoyens sauveurs.

La fille et la petite-fille de cet homme âgé ont alors déjà commencé un massage cardiaque. Et elles voient s’approcher ce garçon qu’elles ne connaissent pas : « Quand [Gianni] est arrivé, ça a été comme un souffle nouveau. On commençait à se fatiguer. Il nous fallait de la relève », a expliqué Mélissa Menduni, à France 2. « J’ai massé pendant cinq ou dix minutes », complète Gianni à Europe 1. « Les pompiers sont arrivés et l’ont pris en charge. » Le grand-père a pu être sauvé.

De nouvelles solutions qui peuvent faire la différence durant les premières minutes

Les nouvelles solutions

Au moment ou les urgences sont en crise, certaines nouvelles applications gratuites permettent d’agiliser les premiers soins. Elles permettent grâce au recours aux secouristes volontaires une prise en charge des victimes d’accidents.

Faut il le rappeler, en cas d’arrêt cardiaque, chaque seconde compte et fait la différence entre une vie sauvée et une vie perdue accompagnée de vies brisées. Le facteur temps est fondamental pour les chances de survies.

Un fonctionnement extrêmement simple

Quand le SAMU reçoit un appel concernant un arrêt cardiaque, il géolocalise des volontaires à proximité (moins de dix minutes). Ils sont alertés par un message leur demandant leur aide et ils peuvent accepter ou refuser la requête. Le citoyen sauveur se rend sur les lieux pour effectuer un massage cardiaque soit trouver un défibrillateur pour faire repartir le cœur.

 

 

 

Le but n’est pas de remplacer les services de secours mais de maintenir la personne en vie le temps qu’ils viennent. Il faut environ 13 minutes pour qu’une équipe de secouristes se rendent à un endroit où il y a des victimes. Pour un cas d’infarctus, il suffit d’une minute pour que la personne perdre 10% de chances de survie. Le calcul est rapidement fait. Plus de 200 000 personnes se sont inscrits sur “ Sauv Life” depuis sa création en 2018. Prêts à télécharger l’appli ?https://www.femmeactuelle.fr/sante/news-sante/arret-cardiaque-un-ado-sauve-son-voisin-grace-a-une-appli-ingenieuse-2083554 

Plus de 160 000 personnes inscrites sur Sauv Life

Cette application se télécharge sur tous les smartphones (iOS et Android). Le Samu la déclenche dès qu'un témoin d'accident appelle. L'application permet de repérer les personnes inscrites susceptibles de porter assistance près de chez eux. La personne en arrêt cardiaque est géolocalisée. Sauv Life indique le chemin à prendre pour se rendre chez la victime. Selon Sauv Life, il y a eu depuis 2018 904 utilisations, . Le processus a permis de sauver 28 victimes. Ainsi, en août 2018, en Seine-Maritime, au Mesnil-Esnard, près de Rouen, deux jeunes gens formés aux premiers secours sont intervenus grâce à l’application afin de secourir une femme en arrêt cardiaque. https://www.paris-normandie.fr/rouen/temoignages-a-rouen-grace-a-l-appli-sauv-life-ils-ont-secouru-la-victime-d-un-malaise-cardiaque-EF15455652 Toujours selon Sauv Life, très active sur les réseaux sociaux et solidement liée aux différents SAMU de France, plus de 160 000 citoyens sont inscrits. Le chiffre augmente rapidement après la médiatisation du geste de Gianni.  20 000 personnes auraient voulu télécharger l’appli dimanche 8 août.

Sauveteurs Sans Frontières moins active

L’application développée après les attentats du Bataclan a été moins dynamique pour se faire connaître et reconnaître. Elle reste cependant remarquable…

Le secourisme bientot obligatoire pour passer le permis de conduire ?

Le secourisme

Depuis le 1er janvier 2018, les candidats à l’épreuve du permis B ou B1 sont aussi évalués sur leurs connaissances des premiers secours. Chaque année, on estime que 250 à 350 personnes pourraient être sauvées si des gestes de premiers secours leur étaient prodigués sur les lieux des accidents. Restenvie distribue des défibrillateurs mais incite aussi tous les organismes qui s’équipent à inviter chacun à télécharger une des applications gratuites de secourisme. Ces applications permettent de donner l’alerte très rapidement et de se faire aider.https://restenvie.com/psc1-sst-et-applications-secourisme/

Sans surprise, malgré des textes, la France reste très en retard

Ainsi, sans surprise, la France est pourtant très en retard par rapport aux pays nordiques.

Pourtant, depuis 2004, il est officiellement obligatoire de dispenser aux élèves une formation aux premiers secours. Depuis 2006, une circulaire prévoit que “dans les établissements scolaires publics et privés sous contrat, une sensibilisation à la prévention des risques, aux missions des services de secours ainsi qu’un enseignement des règles générales de sécurité” soient dispensés. A l’école, le dispositif Apprendre à porter Secours (APS) comporte un apprentissage des principes simples pour porter secours. Au collège, l’élève est formé et obtient une attestation de formation aux premiers secours. Au lycée, dans les formations générales, l’élève ayant obtenu l’attestation ”doit pouvoir suivre une formation continue qui consiste en une actualisation des connaissances et des gestes techniques”. Ceux qui n’ont pas l’attestation doivent l’obtenir. Dans les filières professionnelles et technologiques, les élèves peuvent, en plus, bénéficier d’une formation de sauveteur secouriste du travail.

Mais la réalité est, dans les faits, bien différente. Ainsi, en 2017, la Croix Rouge, estimait que seuls 46% des Français scolarisés depuis 2006 avaient suivi une formation ou une initiation aux premiers secours.

Une nouvelle réforme du permis de conduire

Au début de l’été, le ministre de l’intérieur annonce plusieurs mesures importantes comme la réduction du nombre d’heures de conduite avec un moniteur pour les jeunes ayant choisi la conduite accompagnée ou l’abaissement à 17 ans pour ces même jeunes de l’âge d’obtention du permis de conduire. http://www.lefigaro.fr/flash-actu/christophe-castaner-devoile-plusieurs-mesures-pour-le-permis-de-conduire-20190718

Une formation demandée par le Conseil National de la Sécurité Routière

Deux jours auparavant, le 9 juillet 2019, le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) se réunissait à Paris, en présence de Christophe Castaner. Durant cette réunion, plusieurs points ont été évoqués, dont la remise en l’état et en service des radars dégradés suite au mouvement des Gilets jaunes.  Le CNSR a proposé plusieurs mesures pour lutter plus efficacement contre l’insécurité sur les routes. Ainsi, le Conseil préconise, entre autres mesures, l’instauration d’une formation obligatoire de 2 heures aux premiers secours, en amont de l’examen pratique du permis de conduire. Cette formation serait « « en lien direct avec la nature des risques et des accidents routiers » selon le président du CNCR, Yves Gasdoué, maire de Flers (Orne).

Dans le détail, « cette formation reposerait sur un volet théorique », à suivre en ligne, et « un volet pratique », d’une durée de « 2 heures en présentiel, avec un organisme agréé pour l’enseignement du secourisme ».

Le Conseil national de la sécurité routière souhaiterait que « la validation de cette formation soit un pré-requis pour passer l’épreuve pratique du permis ». Autrement dit, pas de leçons de conduite sans formation au secourisme.

Selon le CNSR, « le premier témoin d’un accident de la route, souvent désemparé, est le maillon faible de la chaîne des secours ». D’où l’intérêt d’axer la formation sur « les mesures d’alerte des secours, de protection des lieux d’un accident de la route et les gestes à réaliser en cas de détresse mettant en jeu la survie des victimes d’accidents de la route avant l’arrivée des secours professionnels ».

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/une-formation-aux-premiers-secours-pourrait-etre-obligatoire-pour-passer-son-permis-de-conduire-20190711 

A l’heure actuelle, seules des questions spécifiques aux gestes qui sauvent sont posées aux candidats lors de cette épreuve pratique. Or, si cette mesure venait à être adoptée, une véritable formation serait mise en place.

Sur la route, la connaissance du secourisme peut s'avérer vital

Apprendre à conduire et se former aux premiers secours ne sont pas incompatibles. Au contraire, les deux sont liés. Face à un accident de la route, connaître les gestes qui sauvent peut s’avérer très utile, voir vital. C’est pourquoi le CNSR souhaite compléter la formation actuelle en ajoutant un volet théorique à distance et un volet pratique en présentiel d’une durée de 2h. Ce dernier serait dispensé par des organismes agréés pour l’enseignement du secourisme. Et il ne s’agirait pas d’une simple formalité puisque le Conseil recommande que « la validation de cette formation [soit] un pré-requis pour passer l’épreuve pratique du permis ». Ainsi, les leçons de conduite et les gestes qui sauvent seraient liés.

Pour expliquer cette mesure, le CNSR explique que « le premier témoin d’un accident de la route, souvent désemparé, est le maillon faible de la chaîne des secours ». En formant chaque futur conducteur, on pourrait donc remédier à cette situation.

Sur la route, la connaissance du secourisme peut s'avérer vital

Apprendre à conduire et se former aux premiers secours ne sont pas incompatibles. Au contraire, les deux sont liés. Face à un accident de la route, connaître les gestes qui sauvent peut s’avérer très utile, voir vital. C’est pourquoi le CNSR souhaite compléter la formation actuelle en ajoutant un volet théorique à distance et un volet pratique en présentiel d’une durée de 2h. Ce dernier serait dispensé par des organismes agréés pour l’enseignement du secourisme. Et il ne s’agirait pas d’une simple formalité puisque le Conseil recommande que « la validation de cette formation [soit] un pré-requis pour passer l’épreuve pratique du permis ». Ainsi, les leçons de conduite et les gestes qui sauvent seraient liés.

Pour expliquer cette mesure, le CNSR explique que « le premier témoin d’un accident de la route, souvent désemparé, est le maillon faible de la chaîne des secours ». En formant chaque futur conducteur, on pourrait donc remédier à cette situation.

Une mesure qui sensibilisera un plus large public

D’après les préconisations du CNSR, il faudrait adapter la formation aux accidents de la route. Cela impliquerait d’apprendre aux candidats les mesures d’alerte des secours, de protection des lieux d’un accident et les gestes à faire en cas de détresse mettant en jeu la survie des victimes en attendant l’arrivée des secours. Désormais, il appartient au gouvernement de se prononcer et de décider si cette mesure entrera un jour en vigueur. Si elle était adoptée, cela permettrait d’accroître le nombre de personnes formées aux premiers secours. Cela correspondrait également à l’engagement de l’exécutif qui avait déclaré que « les comportements qui sauvent » étaient une grande cause nationale en 2016. En outre, cela donnerait aux conducteurs les clés pour bien agir en cas d’accident de la route. https://www.ouest-france.fr/societe/securite-routiere/permis-de-conduire/une-formation-aux-premiers-secours-bientot-obligatoire-avant-de-passer-le-permis-de-conduire-6441021

Enfin, la multiplication des défibrillateurs devrait inciter de plus en plus de Français à se former au secourisme. https://restenvie.com/ 

Questions actuelles sur le secourisme dans le programme du permis de conduire

D’après les préconisations du CNSR, il faudrait adapter la formation aux accidents de la route. Cela impliquerait d’apprendre aux candidats les mesures d’alerte des secours, de protection des lieux d’un accident et les gestes à faire en cas de détresse mettant en jeu la survie des victimes en attendant l’arrivée des secours. Désormais, il appartient au gouvernement de se prononcer et de décider si cette mesure entrera un jour en vigueur. Si elle était adoptée, cela permettrait d’accroître le nombre de personnes formées aux premiers secours. Cela correspondrait également à l’engagement de l’exécutif qui avait déclaré que « les comportements qui sauvent » étaient une grande cause nationale en 2016. En outre, cela donnerait aux conducteurs les clés pour bien agir en cas d’accident de la route. https://www.ouest-france.fr/societe/securite-routiere/permis-de-conduire/une-formation-aux-premiers-secours-bientot-obligatoire-avant-de-passer-le-permis-de-conduire-6441021

Enfin, la multiplication des défibrillateurs devrait inciter de plus en plus de Français à se former au secourisme. https://restenvie.com/ 

Questions actuelles sur le secourisme dans le programme du permis de conduire

Proteger

Une formation demandée par le Conseil National de la Sécurité Routière

1. Comment et pourquoi protéger une zone de danger en cas d’accident routier ?

En délimitant clairement et largement la zone de danger de façon visible pour protéger les victimes et éviter un sur-accident.

2. En cas de panne ou d’accident, quel équipement de sécurité doit être porté avant de quitter le véhicule ?

Il faut porter le gilet haute visibilité avant de sortir du véhicule.

3. Hors autoroute ou endroits dangereux, en cas de panne ou d’accident, où doit être placé le triangle de pré-signalisation ?

Le triangle de pré-signalisation doit être placé à une distance d’environ 30 m de l’accident, ou avant un virage ou un sommet de côte.

4. Dans quelle situation peut-on déplacer une victime ?

En présence d’un danger réel, immédiat, non contrôlable. Ce déplacement doit rester exceptionnel.

5. Quelles sont les conditions pour réaliser le dégagement d’urgence d’une victime en présence d’un danger réel, immédiat et non contrôlable ?

La victime doit être visible, facile à atteindre et rien ne doit gêner son dégagement. Il faut être sûr(e) de pouvoir réaliser le dégagement de la victime.

6. Si un dégagement d’urgence de la victime est nécessaire, où doit-elle être déplacée ?

Dans un endroit suffisamment éloigné du danger et de ses conséquences.

7. Quel comportement adopter en cas de diffusion du signal d’alerte du SAIP ?

Se mettre en sécurité, s’informer grâce aux médias, aux sites inter- net des autorités dès que leur consultation est possible et respecter les consignes des autorités.

Alerter

8. Par quels moyens doit-être réalisée l’alerte des secours ?

L’alerte doit être donnée à l’aide d’un téléphone portable ou à défaut d’un téléphone fixe ou d’une borne d’appel d’urgence.

9. Pourquoi l’alerte auprès des services de secours doit-elle être précise et rapide ?

Afin de permettre aux services de secours d’apporter les moyens adaptés aux victimes dans le délai le plus court.

10. Quels sont les numéros d’urgence à appeler ?

Le 15 (SAMU); le 18, ( sapeurs-pompiers), ou le 112 (urgences européennes)

11. Quelles sont les 3 informations à transmettre aux services de secours ?

Le numéro de téléphone à partir duquel l’appel est émis, la nature et la localisation la plus précise du problème.

12. À quel moment pouvez vous mettre fin à un appel avec les secours ?

Uniquement lorsque notre correspondant nous invite à le faire.

13. Sur autoroute, comment indiquer avec précision les lieux de l’accident depuis un téléphone portable ?

Indiquer le numéro de l’autoroute, le sens de circulation et le point kilométrique.

14. Qu’est ce que le Signal d’Alerte et d’Information des Populations (SAIP) ?

Un signal destiné à avertir la population d’un danger imminent ou qu’un événement grave est en train de se produire.

15. Comment est diffusée l’alerte émise par le SAIP ?

Grâce aux sirènes, aux médias tels que Radio France et France Télévisions, ou encore grâce à l’application mobile SAIP.

16. Comment est composé le signal d’alerte du SAIP diffusé par les sirènes ?

Il se compose de deux codes distincts :
• le SNA (Signal National d’Alerte) : variation du signal sur trois cycles successifs
• le signal de fin d’alerte : signal continu.

17. Lors d’un appel avec les services de se- cours, pourquoi devez-vous attendre que votre correspondant vous autorise à rac- crocher ?

Car il peut nous conseiller ou nous guider dans la réalisation des gestes à faire, ou ne pas faire, jusqu’à l’arrivée des secours.

Secourir

18. Qu’est ce qu’une hémorragie ?

C’est une perte de sang prolongée provenant d’une plaie qui ne s’arrête pas. Elle imbibe de sang un mouchoir en quelques secondes.

19. Quels sont les risques pour une personne victime d’une hémorragie ?

Entraîner pour la victime une détresse circulatoire ou un arrêt cardiaque.

20. Comment arrêter une hémorragie ?

En appuyant fortement sur l’endroit qui saigne avec les doigts ou avec la paume de la main en mettant un tissu propre sur la plaie.

21. Qu’est ce qu’une perte de connaissance ?

C’est lorsque la victime ne répond pas et ne ré- agit, mais respire.

22. Quels sont les risques pour une personne en perte de connaissance allongée sur le dos ?

L’arrêt respiratoire et l’arrêt cardiaque.

23. Citez les trois manières d’évaluer l’état de conscience d’une victime ?

  • lui poser des questions simples : « Comment ça va ? », « Vous m’entendez ? »…
    •lui secouer doucement les épaules.
    •lui prendre la main en lui demandant d’exécuter un ordre simple :« Serrez-moi la main »…

24. Comment vérifier la respiration d’une victime ?

Regarder si le ventre et la poitrine se soulèvent et sentir de l’air à l’expiration.

25. Quel comportement adopter en présence d’une victime qui a perdu connaissance (la victime ne répond pas et ne réagit pas, mais respire) ?

  • la placer en position stable sur le côté, ou position latérale de sécurité ;
    •alerter les secours ;
    •surveiller la respiration de la victime jusqu’à l’arrivée des secours.

26. Dans quel cas peut-on positionner une victime en Position Latérale de Sécurité ?

Si la victime ne répond pas, ne réagit pas et respire.

27. Qu’est ce qu’un arrêt cardiaque ?

Le cœur ne fonctionne plus ou fonctionne d’une façon anarchique.

28. Quel est le risque principal d’un arrêt cardiaque sans intervention des secours ?

La mort de la victime qui survient en quelques minutes.

29. Pourquoi faut-il pratiquer immédiate- ment une réanimation cardio-pulmonaire sur une victime en arrêt cardiaque ?

Car les lésions du cerveau, (consécutives au manque d’oxygène), surviennent dès la première minute.

30. Quel comportement doit-on adopter en présence d’une victime en arrêt cardiaque ?

  • ALERTER : alerter immédiatement les secours ;
    •MASSER : pratiquer une réanimation cardio-pulmonaire ;
    •DEFIBRILLER : utiliser un défibrillateur automatisé externe (DAE).

31. Qu’est ce qu’un défibrillateur automatisé externe (DAE) ?

C’est un appareil qui peut permettre de rétablir une activité cardiaque normale à une victime en arrêt cardiaque.

32. L’utilisation d’un DAE sur une victime qui n’est pas en arrêt cardiaque présente- t-elle un risque ?

Non, car le défibrillateur est automatisé et se déclenche uniquement quand la victime est en arrêt cardiaque.

33. À partir de quel âge peut-on suivre une formation aux premiers secours ?

À partir de 10 ans.

34. Un personne non formée peut-elle utiliser un défibrillateur automatisé externe (DAE) ?

Oui, grâce aux instructions fournies par l’appareil : schémas et messages vocaux.

35. Quels sont les signes d’un arrêt cardiaque ?

La victime ne répond pas, ne réagit pas et ne respire pas ou présente une respiration anormale.

36. Pourquoi ne faut-il pas laisser une personne en perte de connaissance allongée sur le dos ?

Car elle risque un étouffement par :
• des liquides présents dans la gorge ;
• la chute de la langue en arrière.

À savoir

Au-delà des poissons, certaines sources végétales peuvent également contenir des oméga 3 bon pour votre cœur. C’est le cas de l’huile et des graines de lin, des huiles de noix, de l’huile de colza et pour finir des graines de chia, de citrouille et de chanvre.

Le malaise ou pire l’arrêt cardiaque sur le lieu de travail est considéré comme un accident du Travail

24 juillet 2019 Caractère professionnel du malaise ou de l'arrêt cardiaque survenu sur le lieu de travail

Cette note est consécutive à la publication de l’arrêt rendu le 11 juillet par la 2e chambre civile de la cour de cassation en date du 11 juillet 2019 (Cass. civ. 2, 11 juillet 2019, n° 18-19.160, F-P+B+I Numéro Lexbase : A3380ZKE)

Suite au décès par arrêt cardiaque d’un salarié dans son entreprise, la cour d’appel avait estimé que « L’accident survenu au temps et au lieu du travail est présumé être un accident du travail, sauf à établir que la lésion a une cause totalement étrangère au travail ».

Dans cette affaire, un salarié est décédé sur son lieu de travail des suites d’un malaise cardiaque. La Caisse Primaire d’Assurance Maladie ayant refusé de prendre en charge le décès de la victime au titre de la législation professionnelle, ses ayants droit ont saisi d’un recours une juridiction de Sécurité sociale.

La Cour de Cassation, soumise à un recours contre cette décision a infirmé ce jugement et reconnu un décès par arrêt cardiaque comme accident du travail parce qu'il s'était passé dans des locaux professionnels, indépendamment de sa cause.

Des circonstances atténuantes

Il y avait pourtant des circonstances qui démontraient que l’arrêt ou malaise cardiaque était indépendant de

– l’enquête administrative de la caisse d’assurance maladie n’avait identifié aucune cause de stress professionnel important ;

– au contraire, l’ambiance était qualifiée de très bonne, la victime étant décrite comme un homme très engagé professionnellement, très équilibré, chaleureux et souriant, à l’opposé d’une personne stressée ;

– la réunion à laquelle la victime devait participer, qui avait à peine commencé, ne présentait aucune difficulté particulière, d’autant moins que les résultats devant y être présentés étaient bons et que rien ne permettait d’envisager que la victime puisse être mise, d’une façon ou d’une autre, en difficulté ;

– les relations de la victime avec son nouveau supérieur, arrivé au mois d’août, étaient très constructives et le dialogue très ouvert, le management de ce dernier étant plus en adéquation avec la philosophie de la victime.

La Cour de cassation, énonçant la solution précitée, casse et annule l’arrêt rendu par les juges du fond pour violation de l’article L. 411-1 du Code de la Sécurité sociale

Article L411-1

Créé par Décret 85-1353 1985-12-17 art. 1 JORF 21 décembre 1985

“Est considéré comme accident du travail, quelle qu’en soit la cause, l’accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant, à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d’entreprise.”

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Les conséquences directes pour l’entreprise vont être évidemment beaucoup plus lourdes s’il y a décès que s’il n’y a qu’un arrêt de travail. Cette décision vient alourdir la présomption d’obligation pour tous les employeurs de mettre à disposition de leurs salariés un défibrillateur.

La Cour de cassation réitère avec plus de sévérité sa décision du 4 mai 2017, Cass. civ. 2, 4 mai 2017, n° 15-29.411, F-D Numéro Lexbase : A9485WBW). https://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?idTexte=JURITEXT000034655994

Par cet arrêt, une salariée avait fait reconnaitre un malaise cardiaque comme accident du travail. Il était survenu sur le lieu de travail suite à un entretien houleux avec sa DRH.

La cour de Cassation estime que la Cour d’appel a eu tort de rejeter les demandes de la salariée…

À savoir

Alors que constitue un accident du travail, quelle qu’en soit la cause, l’accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant, à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d’entreprise ; qu’ayant constaté qu’à la suite de l’entretien que Mme X… avait eu aux temps et lieu de travail, le 23 août 2010, avec Mme Y…, directrice des ressources humaines, elle avait été victime d’un malaise accompagné de vises douleurs dorsales et de tremblements violents au point que Mme Y… avait estimé nécessaire d’appeler immédiatement le Samu, que l’accident avait été constaté le jour même par le docteur B… qui lui avait accordé un arrêt de travail immédiat de dix jours et que l’employeur avait, le lendemain, le 24 août 2010, déclaré l’accident du travail sans réserve, la cour d’appel qui n’a pas tiré les conséquences légales de ses constatations desquelles il résultait que l’accident, survenu aux temps et lieu de travail était un accident du travail, a violé l’article L. 411-1 du code de la sécurité sociale

À savoir

Alors qu’en écartant la qualification d’accident du travail au motif que Mme X… ne démontrait pas que le malaise, accompagné de convulsions, dont elle avait été victime à la suite de l’entretien qui s’était déroulé avec Mme Y… ait eu pour cause un choc psychologique ou une agression verbale dû à cet entretien, quand l’accident qui était survenu au temps et au lieu de travail était présumé être un accident du travail peu important sa cause, la cour d’appel a violé l’article L. 411-1 du code de la sécurité sociale

À savoir

Alors qu'est présumé être un accident du travail l’accident survenu aux temps et lieu de travail sauf à ce que l’employeur démontre qu’il résulte d’une cause totalement étrangère au travail ; qu’en écartant la qualification d’accident du travail au motif que Mme X… ne démontrait pas de lien médical entre le malaise dont elle avait été victime et l’entretien verbal avec Mme Y…, la cour d’appel qui a ignoré la présomption d’imputabilité au travail de l’accident, a violé l’article L. 411-1 du code de la sécurité sociale

À savoir

Alors que la présomption d’imputabilité lorsque la matérialité de l’accident aux temps et lieu du travail est établie, ne peut être écartée qu’en apportant la preuve d’une cause totalement étrangère au travail ; qu’en écartant la qualification d’accident du travail aux motifs que l’énervement de Mme X… le jour de l’entretien du 23 août 2010, « constaté par Mme Y…, et sa fatigue antérieure peuvent tout aussi bien expliquer les tremblements des extrémités qu’elle a ressenti et qui ont été constatés par Mme Y… », la cour d’appel qui a statué par un motif inopérant qui n’était pas de nature à établir que l’accident aurait eu une cause totalement étrangère au travail, a privé sa décision de base légale au regard de l’article L. 411-1 du code de la sécurité sociale

À savoir

Alors que constitue un accident du travail un événement ou une série d’évènements survenus soudainement, à des dates certaines, par le fait ou à l’occasion du travail dont il est résulté une lésion corporelle ; qu’en écartant l’existence d’un accident du travail après avoir pourtant constaté que l’accident était apparu à la date certaine du 23 août 2010, ce qui suffisait à établir sa soudaineté, pour des motifs inopérants tenant aux conditions dans lesquelles l’entretien avec Mme Y… avait eu lieu, la cour d’appel a violé, par fausse application, l’article L. 411-1 du code de la sécurité sociale.

Obligation de s’équiper d’un défibrillateur en 2019

obligation de s'équiper

Point sur l'obligation de s'équiper (Juillet 2019)

Le 28 juin 2018, le Président de la République et une demi douzaine de ministres ont promulgué une loi imposant aux Etablissements Recevant du Public, ou ERP, une obligation de s’équiper en défibrillateurs Loi sur l’obligation de s’équiper d’un défibrillateur)

Les décrets du 19 décembre viennent préciser quels ERP sont dans l’obligation de s’équiper.

La loi impose aussi la mise en place d’un registre national pour la localisation et le suivi des équipements. Le Conseil d’Etat, puis le gouvernement, préciseront l’étendue de l’obligation.

Le, 13 juin 2018, les sénateurs avaient ratifié la loi votée le 13 octobre 2016 par les députés sur l'obligation pour les ERP de s'équiper en défibrillateur.

Obligation de s'équiper: de très nombreux ERP sont concernés.

Les décrets du 19 décembre précisent que tous les ERP de catégorie de 1 à 4, c’est à dire les établissements pouvant recevoir plus de 300 personnes sont obligés de s’équiper d’un défibrillateur à partir du 1er janvier 2020, A partir du 1er janvier 2021, ce seront les ERP recevant moins de 300 personnes puis à partir du 1er janvier 2020 tous les ERP de la liste suivante:

a) Les structures d’accueil pour personnes âgées ;

b) Les structures d’accueil pour personnes handicapées ;

c) Les établissements de soins ;

d) Les gares ;

e) Les hôtels-restaurants d’altitude ;

f) Les refuges de montagne ;

g) Les établissements sportifs clos et couverts ainsi que les salles polyvalentes sportives.

La taille et la nature précise de ces établissements ne sont encore spécifiées. Un cabinet d'infirmière, dentaire, de kinésithérapie, une pharmacie, un médecin seul, sont ils obligés de s'équiper. Au 22 juillet 2017, il n'y a pas de réponse précise apportée par les pouvoirs publics.

Rappel du décret de 2007 autorisant l’utilisation du défibrillateur par le “grand public”

Le défibrillateur automatique est à la disposition du grand public depuis le décret du 4 mai 2007. Ce texte autorise “toute personne non médecin” à utiliser l’appareil sans encourir la moindre responsabilité en cas d’échec. Ce décret est un des éléments qui répond à l’immense problème de santé publique que représente le décès par arrêt cardiaque de quelques 45 à 50 000 personnes chaque année. Ce décret est le fruit d’un long travail de persuasion. Initialement, seuls médecins depuis une loi datant de 1962, pouvaient s’en servir. Il a fallu un temps assez long pour que les pouvoirs publics autorisent son utilisation aux secouristes professionnels, pompiers et ambulanciers. Ce n’est qu’à partir de 1989 que les pompiers vont pouvoir utiliser les défibrillateurs alors semi-automatiques. En 2017, constatant que l’évolution technologique a permis la mise au point d’appareils extrêment faciles d’utilisation et encouragé par l’Ordre des médecins, le gouvernement a enfin autorisé l’utilisation des défibrillateurs par toute personne non médecin. 2007 marque la naissance de l’accès aux défibrillateurs tel qu’on le connaît aujourd’hui.

Loi 2018

Intitalement commandé par les mairies et les grandes entreprises, le défibrillateur fait petit à petit son apparition dans l’espace publique puis dans certaines catégories d’établissements recevant du public et où s’effectuent des activités physiquement éprouvantes: enceintes sportives, cinémas, etc. La progression du maillage du territoire est désordonnée. Le chiffre global des survivants d’arrêts cardiaque ne semble pas bouger considérablement. A cela plusieurs raisons, d’abord, le chiffre total des défibrillateurs n’évolue pas très rapidement. Depuis 2007 quelques 200 à 220 000 défibrillateurs auraient été vendus sur l’ensemble du territoire. Notons aussi une organisation embryonnaire. Le grand public a une connaissance très limitée du secourisme. Le matériel distribué est hétéroclite. N’importe qui peut distribuer n’importe quel type de matériel.

Les résultats

Pourtant les résultats sont là. Sans réaction appropriée, appel des urgences immédiat dès l'arrêt cardiaque, pratique immédiate du massage cardiaque et utilisation rapide d'un défibrillateur efficace, les chances de survie sont presque nulles alors qu'elles dépassent 50% si toutes ces conditions sont respectées.

Obligation de s’équiper des entreprises

Nous allons être très concis et clairs pour répondre à cette question :

Pour les entreprises ne recevant pas ou peu de public, l’obligation est laissée à l’appréciation du juge! Cependant, si un malaise ou arrêt cardiaque se produit dans le cadre du travail, l’entreprise est responsable!

Le site travailler-mieux.gouv.fr fait expressément référence à l’article Article 121-3 du code pénal qui stipule : « les personnes physiques qui n’ont pas causé directement le dommage, mais qui ont créé ou contribué à créer la situation qui a permis la réalisation du dommage ou qui n’ont pas pris les mesures permettant de l’éviter, sont responsables pénalement s’il est établi qu’elles ont, soit violé de façon manifestement délibérée une obligation particulière de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement, soit commis une faute caractérisée et qui exposait autrui à un risque d’une particulière gravité qu’elles ne pouvaient ignorer. »

Sans loi insérée dans le code du travail, un juge appréciera la responsabilité du chef d’établissement dans le cadre de son obligation générale santé et de sécurité de ses salariés et clients EN TERME DE RESUTAT.

Obligation de s’équiper d’un défibrillateur : Principale jurisprudence existante

La Cour de cassation, (Chambre sociale, n° 1593, 11 avril 2002) a statué que l’employeur est tenu envers ses salariés par le contrat de travail à une obligation de « sécurité de résultat ». Le manquement à cette obligation a le caractère d’une FAUTE INEXCUSABLE lorsque l’employeur avait ou aurait dû avoir conscience du danger auquel était exposé le salarié et qu’il n’a pas pris les mesures nécessaires pour l’en préserver. Or, en France, l’arrêt cardiaque affecte 50 000 victimes par an. Très souvent, il affecte des personnes qui a priori ne présentent pas de risque particulier (surpoids, tabagie, stress, effort physique, etc.)

Des éléments aggravants renforcent la responsabilité du chef d’établissement : la moyenne d’âge, la fréquentation du lieu, l’état de santé des salariés, en particulier des antécédents cardiaques connus, des demandes formelles du CE ou du CHSCT, ou encore une recommandation formelle de la médecine du travail.

Dans un arrêt du 17 juillet 2019, la Cour de Cassation estime que même s’il n’existe aucune circonstance de stress au travail,  que l’ambiance est bonne, que la victime est particulièrement appréciée (un homme très engagé professionnellement, très équilibré, chaleureux et souriant, à l’opposé d’une personne stressée), une victime d’arrêt cardiaque est bien victime d’un accident professionnel

Une obligation de s’équiper avant tout morale

Un décès par arrêt cardiaque entraîne des conséquences humaines, sociales, économiques et juridiques terribles pour une organisation, que ce soit en entreprise ou dans une commune.

Un risque pénal qui revient à une obligation de s’équiper

Le droit du travail est confié aux conseils de prud'hommes

Une plainte pour homicide involontaire déposée par les ayants-droits de la victime, déclenche une procédure pénale à l’encontre du chef d’établissement pour « violation manifestement délibérée des règles de prudence », crime sanctionné par une peine de 5 ans d’emprisonnement et 75000 Euros d’amende.

Même s’il n’y a pas condamnation, la procédure est épouvantable à vivre.

Première instance de la justice du travail, le conseil des Prud’hommes peut décider de l’obligation de s’équiper pour les entreprises

Quels sont les lieux ou l’obligation semble particulièrement évidente

1) lorsqu’il y a des secouristes. Tous les programmes de secourisme incluent l’utilisation du défibrillateur. Le chef d’établissement est censé mettre à la disposition de ses secouristes le matériel pour lequel ils ont reçu une formation.

2) lorsque des personnes à risque sont présentes régulièrement dans les locaux. Sont considérées comme étant à risque les personnes âgées, les personnes identifiées comme cardiaques.

Ce que dit le droit du travail sur l’obligation de s’équiper

Selon l’analyse effectuée par plusieurs cabinets d’avocats dont l’un des principaux a équipé sa centaine de bureaux, la présence de l’enseignement de l’utilisation du défibrillateur dans le programme officiel des Sauveteurs Secouristes du Travail rend de fait la présence de l’équipement obligatoire dans les établissements comptant des SST (Sauveteurs Secouristes du Travail) et surtout entre dans le cadre de l’obligation générale du « chef d’établissement » à « prendre des mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs… » (Article L4121-1 du Code du Travail)

Un risque de lourdes sanctions

Les sanctions pénales dues au non-respect de la législation du travail en matière d’hygiène et sécurité sont devenues en effet plus fréquentes au cours de la dernière décennie, en particulier du fait de l’obligation de résultat qui incombe au chef d’entreprise en matière d’évaluation et de prévention des risques professionnels dans son entreprise (en particulier dans la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002  et depuis la loi Perben II du 9 mars 2004 dans les cas d’accidents du travail avec décès de la victime ou bien incapacité totale du travail).

Code-de-la-construction-et-de-l-habitation-2017-annote-et-commente

En d’autres mots, le chef d’établissement peut être poursuivi personnellement au pénal pour homicide involontaire. Si le juge estime que l’absence de défibrillateur est une simple imprudence, le chef d’établissement risque 3 ans d’emprisonnement et 45000 Euros d’amende. SI le chef d’établissement est condamné pour violation manifestement délibérée des règles de prudence, il peut être condamné à 5 ans d’emprisonnement et 75000 Euros d’amende…

La loi imposant certains ERP à s’équiper s’inscrit dans le code de la construction.

Attention

Le chef d’établissement peut être attaqué à la fois par les ayant-droit de la victime et par les secouristes n’ayant pas pu exercer leur mission. Dans le cas du défibrillateur, la réalisation du risque et la perte d’opportunité à sauver la victime ont des conséquences psychiques potentiellement dévastatrices.

Obligation de s’équiper des mairies

Un maire verra sa responsabilité mise en cause s’il a des secouristes ou des équipements sportifs ou des locaux accueillant du public et qu’il n’a pas fait installer le matériel adéquate.

« L’installation décidée par le maire de défibrillateurs cardiaques externes sur le territoire de sa commune s’inscrit dans le cadre des pouvoirs de police administrative qu’il détient en application de l’article L. 2212-2 du code général des collectivités territoriales. Le 5° de cet article dispose que la police municipale a pour objet le soin « de pourvoir d’urgence à toutes les mesures d’assistance et de secours ». L’utilisation de ces pouvoirs est susceptible d’engager la responsabilité pénale du maire, conformément à l’article L. 121-3 du code pénal. Toutefois, aux termes des dispositions de l’article L. 2123-34 du code général des collectivités territoriales, le maire ne peut être condamné « pour des faits non intentionnels commis dans l’exercice de ses fonctions que s’il est établi qu’il n’a pas accompli les diligences normales compte tenu de ses compétences, du pouvoir et des moyens dont il disposait ainsi que des difficultés propres aux missions que la loi lui confie ».

Mis à part la loi  du 19 juin 2018 sur l’équipement des ERP en défibrillateurs, aucune loi n’impose au maire l’installation de défibrillateurs dans l’espace public.

En résumé, l’obligation formelle d’équipement pour les Etablissements Recevant du Public devient une réalité  et une épée de Damoclès pèse très très lourdement sur les chefs d’établissements qui auraient du personnel ou des clients à risques, dans lesquels il y a des secouristes SST ou dans lesquels des activités physiquement éprouvantes sont effectuées.

S’équiper d’un défibrillateur ? Non, s’organiser pour sauver des vies et préserver les témoins!

Des sauveurs pour rendre utiles les défibrillateurs

Le défibrillateur n’est qu’un outil qui permet de sauver la vie de victimes d’arrêts cardiaques.

Mai 2019. La loi impose désormais aux Etablissements Recevant du public de s’équiper d’un défibrillateur. Elle aurait du leur imposer de s’organiser…

Moment difficile dans une entreprise de traitement des déchets à Buc (département des Yvelines, 78). Je suis venu livrer un défibrillateur et effectuer une courte présentation devant des collaborateurs. L’entreprise a décidé de s’équiper et a compris l’enjeu. Je commence par situer le recours au défibrillateur dans le cadre de la chaîne de survie. A peine ai-je rappelé qu’il est indispensable de donner immédiatement l’alerte aux urgences qu’une femme éclate en sanglot. Je comprends immédiatement… L’hôtesse, qui m’avait chaleureusement accueilli quelques minutes auparavant, a perdu son époux un an auparavant d’un arrêt cardiaque. Elle n’a pas su réagir et sauver la victime. Elle a dû apprendre trop tard, comme tant d’autres, que la rapidité de réaction est vitale dans le cas d’un arrêt cardiaque. Il est vraisemblable qu’elle culpabilise de ne pas s’être donné toutes les chances de sauver l’homme de sa vie.  Ce n’est ni la première ni vraisemblablement la dernière personne que je rencontre et dont la vie a été brisée par un tel cataclysme. C’est précisément pour cette raison, suite à diverses rencontre de témoins brisés de ne pas avoir su réagir face à un arrêt cardiaque, que s’est créé Restenvie. https://restenvie.com/

Eviter d’ajouter la culpabilité au deuil

Sauver des vies et donner toutes les chances à chacun de ne pas avoir, en plus du chagrin, en plus du deuil, à s’en vouloir de ne pas avoir su réagir est au centre de notre action. Nous ne sommes pas des vendeurs de matériel, de simples distributeurs de défibrillateurs, même si celui-ci est au centre de notre activité commerciale.

Restenvie, apporteur de solutions

Nous sommes des apporteurs de solutions. En effet, face à un arrêt cardiaque, le matériel n’est que la troisième roue du carrosse ou plutôt la quatrième. En effet, aux trois étapes vulgarisées par la Fédération Française de Cardiologie, Appeler, masser, défibriller, il faut ajouter une étape initiale, celle de diagnostiquer un arrêt cardiaque. Cette suite de gestes se nomme la « chaîne de survie »

Le seul défibrillateur ne suffit pas

9 années après sa création, Restenvie dresse le même constat qui a précédé son engagement : trop d’entités s’équipent sans comprendre l’environnement de cet équipement. Le défibrillateur reste un nouvel équipement. La plupart des consommateurs sont très peu éduqués. Trop d’acheteurs s’équipent en ne prenant qu’un seul critère en compte, celui du prix. Et souvent, la décision porte sur des sommes d’autant moins importantes qu’elles portent souvent sur des équipement beaucoup moins importants. NB: la société Restenvie s’engage à offrir une paire d’électrodes Lifepak à toute personne ayant lu cette ligne et signalant par mail que le paragraphe “le seul défibrillateur ne suffit pas” contient une phrase invitant à la contacter contact@restenvie.com 

Un coffret inconnu du public n’a presqu’aucun intérêt

Cette observation concerne toutes les organisations. Les conséquences sont plus lourdes pour les petites communes. Fixer sur un mur, aussi visible soit-il, comme très souvent la façade de la mairie, un coffret avec le signe « DAE » ou le mot défibrillateur, ou encore le symbole du cœur traversé d’une flèche et penser que cet appareil sera utilisé, relève au mieux de la légèreté. Je conseillerai aux communes de garder leur argent. Il y a certainement beaucoup d’autres causes à défendre et d’autres nécessiteux à aider avec ces budgets.

Ainsi équipée, la probabilité que l’équipement ne soit jamais utilisé est extrêmement élevée. En effet, les obstacles à l’utilisation des défibrillateurs sont extrêmement nombreux. Ils sont heureusement relativement faciles à lever.

De nombreux obstacles à l’utilisation des défibrillateurs

Enumérons en quelques-uns :

1)    La méconnaissance du secourisme.

En France, malgré des efforts remontant aux attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan, le pourcentage de la population formée reste extrêmement faible. Le monde politique ayant décidé que la médecine était un monopole d’état, l’enseignement et le rôle du secourisme reste extrêmement limité. Ainsi, la France reste loin derrière ses voisins du nord avec un pourcentage de population formée très bas, environ 20%.

2)    Des facteurs culturels conduisant à l’erreur.

Les quelques connaissances de la population sont fortement orientées par les séries américaines. Il serait intéressant de connaitre le nombre de fois ou le 911, numéro des urgences nord-américaines, est utilisé… On constate ainsi une perte de temps énorme au moment des arrêts cardiaques. Le recours au médecin de famille, à l’ami qui a infirmier ou brancardier ou militaire, au pharmacien, voir à la mairie ne sont pas rares. Dans le cadre des arrêts cardiaques, la conséquence immédiate est la perte d’un temps potentiellement vital pour la victime.

3)    Le stress et l’anxiété.

Ce sont des éléments les plus paralysants qui soient. Face à un arrêt cardiaque, une personne qui ne se maîtrise pas va être paralysée. Le stress peut en effet nuire à la performance et conduire à une paralysie génératrice de perte de temps. Hors, le temps est l’élément le plus important de la chaîne de survie. Selon les individus, le stress peut conduire à l’affrontement ou à la fuite. La fuite est fatale. Le stress nait de la confrontation entre les exigences auxquelles est soumis un individu et les ressources qu’il peut mobiliser. Un même agent de stress n’aura donc pas le même impact sur différents individus, en fonction de la perception et des possibilités de régulation individuelles. La gestion du stress se focalise sur l’individu et sa capacité personnelle de faire face aux événements.

4) Evacuer le stress

Puisque le stress est dû à l’évaluation de sa situation par le sujet, il doit apprendre à changer sa façon de voir les choses. Afin de maîtriser son stress, l’individu doit donc apprendre des stratégies pour rétablir l’équilibre entre les demandes de la situation et ses ressources personnelles. C’est la façon traditionnelle, dont est abordée la gestion du stress dans le domaine de la psychologie du sport (Le Scanff, Famose, 1999). Elle consiste en l’apprentissage de techniques psychophysiologiques et mentales, qui ne changent rien à la relation personne-environnement.

En conclusion de ce point, le stress est surmontable par tous à condition qu’un individu ait été familiarisé avec l’événement auquel il est confronté.

 

Cela signifie pour celui qui implante un défibrillateur dans un environnement collectif :

1)    Familiariser le public avec l’équipement.

Eviter absolument de réserver le défibrillateur aux seuls SST. Chaque collaborateur peut voir sa vie brisée par une confrontation fatale à l’arrêt cardiaque d’un de ses proches.

2)    Mettre en place une signalétique explicite.

Dans l’ensemble, la plupart des distributeurs de défibrillateurs incitent le public commettent une grande erreur en limitant la signalétique aux seuls panneaux “officiels”. Ces panneaux sont ceux recommandés par l’ILCOR (International Liaison Committee On Rescucitation ou Comité International de Liaison pour la Réanimation). Les panneaux représentant les lettres «  DAE », ou le mot « défibrillateur » ou encore n’indiquant que la symbolique du défibrillateur, un cœur traversé d’un éclair, sont une base commune mais largement incompréhensibles, voir inquiétants pour des populations très peu formées au secourisme. Face à une signalétique mystérieuse, la plupart de ceux qui fréquentent un site pratiqueront l’évitement.

3) Ainsi, il est indispensable de répéter tant que possible ce qu’est la chaîne de survie (appeler les urgences, masser et défibriller) et de le faire clairement connaître. C’est l’objectif des panneaux livrés avec les défibrillateurs par la société Restenvie.

4)    Répéter l’information.

Répéter les panneaux explicites dans les lieux stratégiques pour démultiplier les points de contact avec la « chaîne de survie » et la localisation des défibrillateurs. Désormais, avec les panneaux, nous livrons des documents en base powerpoint afin que, sans supplément financier, le lieu précis du défibrillateur soit répété à plusieurs points de passage du bâtiment équipé.

Le panneau Restenvie pour savoir réagir
Tout témoin d’un arrêt cardiaque doit pouvoir se transformer en sauveteur et réagir très vite.

5)    Etendre la formation au plus grand nombre et la répéter régulièrement.

Répéter régulièrement des formations courtes et inviter le public (habitants, collaborateurs, clients, etc) à suivre les formations données par les associations de secourisme (Pompiers, Croix Rouge, Croix blanche, Protection civile, etc.)

 6)     Intégrer les programmes de secourisme dans tous les parcours scolaires et citoyens.

Une loi, des règlements et des circulaires existent afin de former les élèves. L’Education Nationale ne les applique encore qu’insuffisamment.

7)    Faire enregistrer le matériel auprès des urgences

La loi du 28 juin 2018 prévoit la création d’un organisme chargé de gérer le Répertoire National des Défibrillateurs. Depuis 2010 L’Association pour le Recensement et la Localisation http://arlod.fr 

8)    Utiliser les applications mobiles.

Les applications de secourisme pour téléphones se multiplient du style sst.org, http://www.sauveteurs.org/appli-ssf/presentation.php Staying alive ou sauv’life. Elles permettent à la fois de donner facilement l’alerte aux urgences et de prévenir les secouristes qui seraient proches de l’accident. Ces applications fonctionnent partout en Europe. Avec elle les gens sont de mieux en mieux protégés au travail, dans la rue et à leur domicile.

Il est indispensable de les faire télécharger par le plus grand nombre.

Conclusion :

Finalement, afin de maximiser l’utilité des défibrillateurs et démultiplier les chances de sauver des victimes, il faut impérativement concerner l’ensemble de ceux qui fréquentent un site ou habitent une commune, événementiel, formations courtes et répétées, signalétique claire, référencement du défibrillateur auprès des urgences et utilisation d’applications mobiles. Mis à part la formation impliquant la présence de professionnels, tous ces éléments sont absolument gratuits et faciles à mettre en place.