Défibrillateur, arrêt cardiaque et vie après la mort- EMI

Aux frontières de la mort

Après des dizaines d’années de silence, d’indifférence et de négationnisme scientifique de la part du corps médical, la multiplication des témoignages de patients ayant vécu des expériences de mort imminente, ou EMI,  pousse des équipes universitaires à travailler scientifiquement sur le sujet…

RAPPEL DE CE QUE SONT LES EMI

Pour ceux qui ignorent tout des EMI pour Expérience de Mort imminente (en anglais NDE pour Near Death Experience)elles peuvent être définies par une série de phénomènes rapportés le plus souvent par des personnes données pour décédées ou mortes cliniquement : sortie du corps, visualisation des scènes proches du lieu où se trouve le patient, passage par un tunnel souvent sombre et à la fin duquel se trouve une lumière éclatante mais non aveuglante, éventuelle rencontre de proches décédés, nouvelle expérimentation de la vie du patient depuis sa naissance, puis retour dans son corps et « réveil ».

 EMI: PREMIERES ETUDES SCIENTIFIQUES

Une étude américaine conduite à l’université de Médecine Stony Brook à New York vient de confirmer que le cerveau reste potentiellement actif quelques heures après un arrêt cardiaque.

Le phénomène n’est pas nouveau. Si un silence complet a longtemps prévalu de la part du milieu médical, il a fallu que le docteur Raymond Moody publie son livre « la vie après la vie » https://www.amazon.fr/VIE-APRES-Docteur-Raymond-Moody/dp/2221000501  en 1975, suivi par des dizaines d’autres auteurs, pour que le phénomène soit progressivement reconnu comme réel par la profession.  Il en a suivi le plus souvent de très nombreuses publications traitant de l’aspect spirituel de la vie après la vie. Les scientifiques par définition sceptiques n’ont pas encore trouvé d’explication. Cependant, certains y travaillent.

Le docteur Raymond Moody
Depuis 1975 et son livre “la vie après la vie”, la parole sur ce sujet a été libérée

UNE MULTIPLICATION DES TEMOIGNAGES GRACE AUX DEFIBRILLATEURS

La démocratisation des défibrillateurs permet une augmentation considérable du nombre de témoignages.

Il toucherait entre 10 et 20% des victimes d’infarctus mais aussi des victimes de coma hypoglycémiques ou des maladies de Parkinson et Alzheimer. Certains individus rapportent des expériences mystiques de décorporation et de voyages astraux mais c’est un autre sujet. L’utilisation de défibrillateur et la meilleure réactivité des populations vient démultiplier les témoignages de survivants. https://restenvie.com/arrets-cardiaques-chiffres-precis/

Le directeur de recherche à l’université de New York, le docteur Sam Parnia explique : « Après l’arrêt cardiaque, le cœur cesse de pomper le sang vers le cerveau et celui-ci commence lentement à se fermer. L’activité du cortex cérébral ralentit mais les cellules du cerveau restent actives. Ce processus de fermeture lente du cerveau peut durer des heures et même si la personne est dans un état de mort clinique elle peut demeurer consciente de son environnement. Lorsque la réanimation cardio-pulmonaire (RCP) est réalisée sur le patient, le cœur redémarre et le cerveau fonctionne également ». En outre, « les personnes qui ont vécu ces expériences très profondes reviennent positivement transformées. Ils deviennent plus altruistes, plus engagés à aider les autres. Ils trouvent un nouveau sens à la vie après avoir rencontré la mort. Mais il n’y a pas d’amélioration soudaine et magique de leurs souvenirs ». http://www.genethique.org/fr/apres-un-arret-cardiaque-le-cerveau-reste-actif-plusieurs-heures-70813.html#.XAj_1PZFw6Y

Si les survivants se souviennent du tunnel, des proches décédés présents pour les accueillir, certains déclarent avoir vu le personnel médical s’affairer autour d’eux, comprendre leurs conversations, bien visualiser leur environnement, alors que leur cœur s’est arrêté de battre”, explique le Dr Sam Parnia Cela induit que les mourants pourraient entendre les médecins prononcer l’heure de leur propre décès avant de “mourir vraiment”…

Le docteur Parnia n’est pas particulièrement croyant. Il explique: “ Je risque beaucoup en menant ce type d’expériences. Je suis évidemment intéressé par les réponses et je ne sais pas. Comme je l’ai déjà dit, si je devait tout interpréter sur la base de mes connaissances actuelles en neuroscience, alors ma conclusion serait que tout ce la est probablement une illusion”. A l’occasion d’un protocole de recherches nommé AWARE, il demande à des patients victimes d’arrêts cardiaques de décrire des images cachées au dessus de leur lit. Il est très critiqué par les convaincus qui soutiennent que cette méthodologie n’est pas objective. Il répond en argumentant qu’il n’a aucune conclusion définitive et aucune conviction scientifique. 

 LA SURVIE DE L’ACTIVITE DU CERVEAU A LA MORT PHYSIQUE

Quand le cœur cesse de battre, le sang ne circule plus jusqu’au cerveau. Les fonctions cérébrales s’arrêtent quasi instantanément. Tous nos réflexes (réflexes laryngé, pupillaire, etc) disparaissent. L’activité du cortex cérébral (la partie “pensante” de notre cerveau) s’arrête aussi et l’électroencéphalogramme est plat dans les 2 à 20 secondes qui suivent l’arrêt cardiaque. S’ensuit une cascade de réactions qui conduisent à la mort des cellules du cerveau, “mais cela peut durer des heures après l’arrêt du cœur“, fait savoir le Dr Parnia. http://www.doctissimo.fr/sante/news/arret-cardiaque-mort-conscience

LA RCP NE PERMET QUE D’ALIMENTER LE CERVEAU A 15% DE SON FONCTIONNEMENT NORMAL

Aussi, la réanimation cardio-pulmonaire,  (compressions thoraciques ou massage cardiaque et éventuellement bouche à bouche ou insufflations) à pratiquer quand le cœur d’une personne s’arrête, permet d’envoyer du sang jusqu’au cerveau (environ 15 % de la quantité nécessaire au fonctionnement normal du cerveau). Cela suffit à retarder la mort des cellules cérébrales mais pas à refaire fonctionner normalement le cerveau. Ce qui pourrait expliquer cet état de conscience face à une mort imminente. https://www.resuscitationjournal.com/article/S0300-9572(14)00739-4/fulltext

 DES OBSERVATIONS OBJECTIVES SUR LE CERVEAU DES RATS

La nouveauté est que les chercheurs ont identifié chez le rat une activité cérébrale très particulière quelques secondes après l’arrêt du cœur. Cette activité apparait comme plus intense qu’à l’état de veille et les chercheurs se demandent si cette activité cérébrale post mortem pourrait être à l’origine des expériences de mort imminente. Pour cela, les chercheurs ont réussi à placer des électrodes sur le cerveau des rats, ce qui est encore impossible pour l’être humain. https://www.pnas.org/content/110/47/E4406

L’objectif de l’étude était de démontrer des signes de conscience sous anesthésie générale et sous deux conditions extrêmes d’arrêt cardiaque et d’asphixie qui sont connue pour entraîner des expériences de mort imminentes. L’auteur de l’étude précise que les autres conditions qui accompagnent les expériences de mort imminente doivent encore être analysées dans de futures études.

DES FREQUENCES PARTICULIERES

Les études ont révélé que si l’activité électrique du cerveau des rats en train de mourir avait ralenti, des fréquences cérébrales particulières, les oscillations gamma ont augmenté. Ces oscillations sont présentes chez les humains à des moments d’acuité et de sensibilité visuelle accrue ainsi que chez les moines bouddhistes en médiation.

Les rats équipés d’électrodes sur différentes parties du cerveau avaient été anesthésiés avant d’être empoisonnés, leur activité cérébrale étant enregistrée avant l’anesthésie et leur sacrifice.

«L’étude est extrêmement intéressante et la méthode rigoureuse, indique Steven Laureys, de l’université de Liège, spécialiste reconnu du coma qui s’intéresse de près à l’EMI. Elle montre bien que l’activité cérébrale enregistrée juste après la mort n’est pas chaotique et qu’il y a une parfaite connectivité entre les différentes parties du cerveau.» Il admet volontiers qu’il est difficile de traduire ces observations animales chez l’humain, mais relève que les scientifiques reconnaissent désormais que, contrairement à ce que pensait Descartes, les animaux ont comme l’homme une forme de conscience. http://www.lefigaro.fr/sciences/2013/08/13/01008-20130813ARTFIG00401-l-etonnante-activite-du-cerveau-juste-apres-la-mort.php

En effet,  il y a évidemment une grande difficulté facilement compréhensibles à pouvoir placer des électrodes à l’intérieur du cerveau des mourants afin de recueillir des informations.

EMI : APPEL AUX TEMOIGNAGES

 Selon Yves Miserey du Figaro, le docteur Laureys de l’Université de Liège collecte actuellement des témoignages de patients revenus d’EMI http://www.coma.ulg.ac.be/home/steven.html Deux doctorants se consacrent entièrement à cette tâche

Le docteur Laureys peut être joint par mail à coma@ulg.ac.be 

Extrait d’une Interview du docteur Sam Parnia sur ses études sur le processus de la mort

Interview par Alex Tsakiris pour le site https://skeptiko.com

 

Nous étudions le processus qui se produit lorsque quelqu’un est mort, ce qui se passe dans le cerveau ; nous avons aussi du étudier ce qui arrive à l’esprit et à la conscience. En d’autres mots, quels sont les processus mentaux qui se produisent chez un individu lorsqu’ils sont entrés ans un processus de mort. Et ce que nous avons appris, c’est que la mort, à l’opposé de la perception publique n’est pas un moment. C’est en effet un processus qui est réversible pendant un certain temps, qui à ce jour dépasse une heure. Il y a des cas de personnes considérées comme mortes pendant trois ou quatre heures (et qui ont été réanimées)…

En conséquence le projet AWARE qui veut dire conscience pendant la réanimation (AWAreness during REsuscitation), est une expérience qui a été développée à la fois pour traiter des sujets importants pour tenter d’améliorer les conséquences d’un arrêt cardiaque pour ceux qui sont ramenés à la vie et en même temps, essayer d’étudier la conscience et la mémoire de ce qu’ils ont vécu lorsqu’ils étaient en arrêt cardiaque…

Nous avons étudié des centaines de ces cas auparavant tout comme l’ont fait de nombreuses autres personnes. Une partie de ce que nous voulions faire était de mettre en place une expérience qui testerait objectivement les affirmations des gens qui ont survécu à un arrêt cardiaque. Parce qu’à ce point nous ne savons absolument pas si ces affirmations sont correctes. En d’autres mots, est ce que les gens voient vraiment des choses depuis le plafond. Ou est ce une sorte d’illusion ? C’est essentiellement ce sur quoi l’expérience portait…

Le point que je tente d’expliquer est que cela n’a jamais été validé. Donc, par exemple, il n’y a aucune expérience qui démontre que le manque d’oxygène cause des EMI ni qu’aucun autre processus chimique conduise à une EMI. Nous devons accepter que lorsque les gens meurent, des transformations chimiques se produisent dans le cerveau et que nous n’avons pas encore découvert lesquels sont liés aux EMI…

Cependant, le point à réaliser et il est important que si la science identifie un jour les produits chimiques et les processus et imaginons que c’est la région X du cerveau et que sont concernés les produits chimiques y et Z. Comment cela nous dira si les EMI sont ou ne sont pas réelles. . Le malheureux problème est que beaucoup de gens ont, selon moi, tiré une conclusion incorrecte selon laquelle parce que vous avez identifié un processus chimique cela signifie automatiquement signifie que l’expérience est une hallucination. C’est précisément le point que je tente de mettre en avant.

Et je crois qu’il est important pour la science de tenter de répondre à ces questions qui nous affectent tous. Qu’est-ce que l’esprit ? Qu’est-ce que la conscience ? Pourquoi sommes-nous comme nous sommes ? Y a-t-il quelque chose d’autre ? Que se passe-t-il lorsque nous mourrons ? Et ces sujets ne sont pas encore entrées dans le monde scientifique mais je crois que cela commence à changer et je crois que c’est important. Donc j’espère que mon travail peut encourager d’autres scientifique qui je l’espère resteront neutres et non biaisé. https://skeptiko.com/sam-parnia-claims-near-death-experience-probably-an-illusion

Défibrillateur DAE: privilégiez les dispositifs agréés par la FDA

Food and Drug Administration ou FDA

Vous souhaitez vous équiper d’un défibrillateur DAE (DAE pour Défibrillateur Automatique Externe sigle communément retenu)? Privilégiez un défibrillateur DAE agréé par la FDA, l’équivalent américain de l’Agence Nationale pour la Sécurité du Médicament ou ANSM. Le seul marquage CE dans ce domaine semble être loin d’être un gage de fiabilité. Une récente étude relayée par Cash Investigation (Implants : tous cobayes?) révèle des processus effrayants de légèreté.

Certes, nous préférerions acheter français, mais il n’existe pas vraiment d’alternative fiable. Il existe une marque, assez bien implantée mais elle n’a pas obtenu l’aval de la FDA et des retours du terrain laissent apparaitre quelques faiblesses récurrentes. La marque à l’époque de son refus d’homologation avait dénoncé le protectionnisme américain mais la marque irlandaise Heartsine avait été homologuée.

Selon les chiffres révélés par Implant Files, l’enquête internationale collective menée par 250 journalistes réunis par le Consortium International des Journalistes d’Ivestigation (auteur, entre autres des Panama Papers) , les accidents liés aux dispositifs médicaux ont doublé en dix ans en France, avec environ 158 000 incidents dont 18 000 cas rien qu’en 2017. https://www.icij.org/

C’est un secret de polichinelle qu’a contribué à révéler avec force le magazine Cash Investigation du 27 novembre 2018. https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/cash-investigation/

La réaction ne s’est pas fait attendre. Enormément de tweets et de nombreuses associations de médecins réagissent énergiquement.En France, le docteur Anne Chailleu, présidente de Formindep http://formindep.fr demande l’organisation d’assises de l’expertise sanitaire.http://formindep.fr/le-formindep-appelle-a-lorganisation-dassises-de-lexpertise-sanitaire/

Une légèreté incroyables et des souffrances effroyables

D’après les révélations, le procédé européen de certification de ces dispositifs médicaux est totalement défaillant. Une journaliste néerlandaise est parvenue à faire certifier du marquage CE un dispositif factice créé avec un filet à mandarines qu’elle a fait passer pour une prothèse vaginale permettant de soigner les prolapsus (descente d’organes). Le magazine fait intervenir des victimes d’implants dont la vie est devenue infernale. Les conséquences de la légèreté des autorités de santés sont tout simplement effroyables. Ce n’est évidemment pas parce que les entreprises de certification sont privées qu’elles sont systématiquement défaillante. Les seules dénonciations portent sur les exceptions que représentent les entreprises malhonnêtes et le seul organisme français de certification, le LNE GMED a la réputation d’être extrêmement rigoureux.

Le défibrillateur DAE est évidemment concerné

Les défibrillateurs seront certainement concernés par ce scandale. En effet, sur la quinzaine de marques commercialisées en France, les deux tiers sont homologués par la très sévère Food and Drug Administration des Etats Unis. La FDA, pour homologuer les défibrillateurs cardiaques externes, exerce un contrôle étroit à la fois sur les processus de fabrication et de contrôle du parc. Cette puissance de contrôle a une dimension extraterritoriale. En d’autres mots, un lot reconnu comme défectueux doit faire l’objet d’un rappel à la fois sur le territoire américain et à l’étranger. Faute de rappel, faute de modifications, le fabricant s’expose à des sanctions qui peuvent aller jusqu’à l’interdiction de fabriquer. Cette mesure extrême a été imposée aux deux principaux fabricants qui ont dû revoir toute leur procédure de fabrication. En effet, lorsqu’un défibrillateur DAE est HS, les conséquences sont dramatiques. Laisser se poursuivre la commercialisation de dispositifs médicaux dont l’efficacité est remise en cause revient à mettre des vies en danger ou perdre des opportunités de sauver des vies. Le défibrillateur DAE est un équipement qui ne souffre aucune légèreté dans son processus de fabrication et dans sa surveillance.

Le processus américain n’est peut-être pas parfait mais en ce qui concerne les DAE, il est autrement plus efficace que celui qui domine au sein de l’Union Européenne et dont la « légèreté » mène au scandale grandissant. Ce scandale porte aujourd’hui principalement sur les prothèse mais éclaire les insuffisances quant à l’homologation de tous les dispositifs médicaux.

Pour pouvoir être commercialisés, les dispositifs médicaux doivent obtenir le marquage CE. Peu importe de quel matériel il s’agit : un fauteuil roulant, un stent implantable dans le cerveau, une seringue, une prothèse de hanche ou encore un défibrillateur cardiaque.

Cette réglementation atypique, imaginée par la Commission Européenne, certifie les produits répartis en trois niveaux de risques. Les prothèses mammaires, par exemple, font partie de la classe 3, le niveau d’exigence maximale en termes de santé et de sécurité… ce qui n’a pas empêché d’éclater en 2010 le scandale des prothèses PIP . Le défibrillateur appartient à ce jour à la catégorie IIB et passera à la catégorie III en 2020. Les spécificités de la maintenance entrainées par ce changement de catégorie ne sont pas encore connus.

Un processus d’homologation sans aucun contrôle sérieux

L’homologation qui aboutit au « marquage CE » se fait après évalutation par de multiples organismes privés. En France, un seul organisme, GMED, une filiale de LNE, dispose des autorisations nécessaires pour délivrer le marquage CE. Cependant les entreprises d’où qu’elles viennent, souhaitant distribuer des dispositifs en Europe n’ont aucune obligation de passer par cet organisme. Il en existe bien d’autres dans chaque pays Européen. Organismes privés ils sont par définition financés par les entreprises qui souhaitent faire certifier leurs dispositifs. Aucun résultat d’étude clinique sur l’être humain, aucune preuve d’efficacité n’est demandée.

Le défibrillateur DAE sans aucun traçage

Autre révélation, les dispositifs médicaux implantables ne bénéficient d’aucun traçage. En d’autres termes, contrairement à n’importe quel autre produit industriel, il est impossible pour un patient de savoir quel dispositif il porte et pour les autorités de retrouver les porteurs de tel ou tel implant.

 

Une base de matériovigilance insuffisante et opaque

En France en particulier, d’après les auteurs de ce travail, « l’opacité des autorités de santé » leur a rendu très difficile l’accès à la base de données de matériovigilance de l’Agence nationale de Sécurité du médicament et des produits de Santé (ANSM). Ce registre qui réunit les incidents signalés concernant les dispositifs de santé « comporte des erreurs, lacunes et fausses dates », rapportent nos confrères de Radio France, membre de l’ICIJ.

L’ANSM au pied du mur

Le directeur des situations d’urgence, des affaires scientifiques et de la stratégie européenne de l’ANSM, Jean-Claude Ghislain a répondu aux questions des journalistes  et avoue son impuissance « A partir de ces premières informations (remontées d’événements indésirables ndlr), nous demandons aux établissements de nous compléter ces éléments, mais on ne peut pas le faire sur l’intégralité des signalements, on le fait sur ceux qui sont identifiés comme étant soit les plus graves, soit les plus fréquents et sur lesquels on a besoin d’investiguer rapidement », explique-t-il.

Des corrections envisagées

Hasard ou coïncidence, l’ANSM publiait le 23 novembre sur son site une information concernant des bandelettes et des implants de renfort pelvien implantables appelées « mesh » indiquées pour les femmes souffrant de prolapsus. « L’Agence dispose à ce stade des investigations de peu de remontées de signalements et demande aux patients et aux professionnels de santé de déclarer les éventuels effets indésirables sur le portail des signalements », indique l’ANSM. Laquelle avait réalisé un état de lieux du marché depuis 2016. Résultat, « des volumes de vente en augmentation et la nécessité d’investiguer de manière plus approfondie les dispositifs eux-mêmes mais également les pratiques cliniques ». Selon elle, « une campagne d’inspection des fabricants mettant sur le marché ces dispositifs en France est actuellement en cours afin de vérifier la conformité des processus de fabrication et des produits ». Ne vaudrait-il pas mieux un système de vérification en amont de la certification et donc, de la mise sur le marché et de l’implantation aux patients ? https://destinationsante.com/implants-medicaux-vers-un-scandale-sanitaire-dampleur.html

Défibrillateurs distribués en France: attention!

En France, 9 marques homologuées par la FDA sont distribuées, parfois sans aucune exigence des importateurs. Cependant une demi-douzaine de marques fabriquées en Europe ou dans des pays extérieurs aux Etats-Unis pratiquent souvent des politiques commerciales à la fois très agressives et sans se soumettre ni aux obligation de suivi et de référencement des lots distribués, soit sans accompagner leur vente de conseils indispensables pour rendre les DAE utiles et utilisables en cas de besoin. Souvent, ces équipements sont distribués sans véritable documentation technique hormis des fiches difficilement lisibles et compréhensibles par les clients et potentiels utilisateurs.

Notre société, Restenvie, a choisi de ne distribuer que des défibrillateurs agréés par la FDA et qui offrent à la fois les meilleures garantie de par la structure du fabricant, le meilleur référencement et la meilleure efficacité prouvée. https://restenvie.com/solution-restenvie/

Au moment où les représentants des différents ministères ayant cosigné avec le Président de la République les décrets d’application de la loi du 28 juin 2018 imposant la présence de défibrillateurs dans certains Etablissements Recevant du Publique, il est indispensable qu’une mesure soit prise pour le contrôle de ces équipements.

Les freins à l’utilisation des défibrillateurs

Défibrillateur - Encore trop de freins dus au manque d'éducation

Méconnaissance, mauvaise organisation et… craintes genrées… les freins à l’utilisation et au déploiement des défibrillateurs sont encore trop nombreux

Les freins à l’utilisation efficace des défibrillateurs sont nombreux mais faciles à desserrer.

La connaissance de ces freins doit guider les membres de la commission du Conseil d’Etat et les représentants des divers ministères qui ont participé à la rédaction de la loi du 28 juin 2018 imposant la présence de défibrillateurs dans les ERP, Etablissements Recevant du Public.

En effet, ces représentants planchent actuellement sur les décrets d’application de la loi. Imposer à certains ERP de s’équiper est très bien. Le faire intelligemment et mettre en place les mesures afin de rendre l’équipement fiable, localisable et utilisable par tous en aidant à surmonter les freins importants à son utilisation est autrement mieux.

Des études américaines vient rajouter d’autres freins à l’utilisation des défibrillateurs

Ainsi, le symposium organisé par l’AHA (American Heart Association ou Association américaine pour le cœur), début novembre 2018 à Chicago, a permis de publier deux études mettant en évidence que les femmes sont beaucoup moins susceptibles que les hommes de bénéficier d’un massage cardiaque en cas d’arrêt cardiaque. Mais d’autres freins non genrés sont beaucoup plus importants. Les voici.

Des défibrillateurs achetés et installés en dépit du bon sens

Il ne faut pas aller très loin dans l’observation du déploiement des défibrillateurs pour se rendre compte que la plupart de ces équipements, pourtant destinés à sauver des vies dans un environnement d’urgence absolue, sont souvent installés en dépit du bon sens.

De la naïveté à l’abus de confiance…

En effet, comme rapporté par d’innombrables acteurs des urgences, placer un défibrillateur dans un coffret avec un sigle « DAE » ou « Défibrillateur » en pensant qu’il servira un jour et que des vies seront sauvées, relève au mieux de la naïveté, de la méconnaissance en secourisme ou de l’abus de confiance de nombreux distributeurs de ces équipements. Evidemment, alors que les différences de prix entre les modèles sont extrêmement faibles, le choix se porte trop souvent sur le moins disant, en dehors de toute considération technique et surtout de réflexion sur les aspects organisationnels de son acquisition. Résultat, il s’agit le plus souvent d’un formidable gâchis des rares ressources des collectivités, d’une regrettable perte d’opportunité à sauver des vies et d’une dilapidation supplémentaire des impôts… Pourtant, il suffirait de peu pour bien faire et pour transformer cet investissement en formidable outil de resserrement du lien social et d’amélioration de la santé publique. https://restenvie.com/

 La « chaine de survie », point central du dispositif

Petit rappel : pour sauver une victime d’arrêt cardiaque il faut immédiatement appeler les urgences en se localisant, commencer le massage cardiaque et trouver un défibrillateur…en état de marche. On appelle cette suite de gestes « la chaîne de survie » résumée par 3 mots « Appeler, Masser, Défibriller ». Il faut impérativement avoir commencé le massage cardiaque pendant les 3 premières minutes sous peine de voir les chances de survie sans séquelles neurologiques augmenter considérablement. Après 10 minutes, il n’y a presque plus aucune chance de la sauver.

Vous êtes seul et ne voyez pas d’équipement? massez!

Si le témoin est seul, il doit compter uniquement sur l’aide que pourront lui procurer les urgentistes par téléphone. Il ne se servira d’un défibrillateur que si celui-ci est à portée de vue. S’il n’est pas seul, et si un défibrillateur proche peut être localisé, un autre témoin partira chercher l’appareil. Le massage cardiaque ne doit surtout pas être interrompu plus de 10 secondes.

S’il n’y a pas de défibrillateur à proximité, les témoins doivent se relayer pour effectuer ce geste simple mais fatiguant jusqu’à ce que les professionnels des urgences arrivent et prennent le relais.

Le panneau Restenvie pour savoir réagir
Tout usager d’un site doit avoir accès aux informations

Des résultats encore très insuffisants

 A ce jour, quelques 7% des victimes d’arrêts cardiaques sont sauvées. C’est peu. Si la chaîne de survie est scrupuleusement respectée, les chances de survie sans séquelles dépassent les 30%, voir plus.

 

Premier frein : le manque d’éducation et de formation continue au secourisme

Dans un pays ou moins de 25% des habitants ont été confrontés de près ou de loin, et plus ou moins récemment, à une formation en secourisme, la réaction doit dans l’idéal être un réflexe. Mais ne rêvons pas, ce n’est pas parce qu’un secouriste a participé quelques mois si ce n’est quelques années auparavant, à une formation SST ou PSC1 qu’il sait réagir rapidement et efficacement.

Une formation ne suffit pas

Même si la formation est récente, le secouriste confronté à un arrêt cardiaque est soumis à un stress intense qui peut annihiler sa bonne volonté. C’est la raison pour laquelle il est impératif non seulement d’élargir la formation au secourisme au plus grand nombre de nos concitoyens mais aussi de mettre en place un programme de révision des connaissance et de simulations régulières que permettent désormais les nouvelles technologies avec une efficacité croissance avec le développement de la réalité virtuelle.

 Deuxième frein à l’utilisation des défibrillateurs, la nature et la qualité de la signalétique.

Là encore, il semble que le bon sens ait échappé aux décideurs de l’arrêté ministériel du 16 août 2010 imposant une signalétique qui se limite à des dispositions graphiques certes facilement reconnaissable mais totalement insuffisante à informer efficacement les utilisateurs potentiels d’un défibrillateur. https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2010/8/16/SASP1021169A/jo

 Il est évident, et il suffit à n’importe quel observateur de se placer devant un coffret dont la signalétique se résume aux mot « DAE » ou « Défibrillateur » et de demander aux passants :

1)    Ce qu’est l’appareil et à quoi il sert

2)    Comment il fonctionne

3)    Comment il réagirait si quelqu’un s’effondrait devant eux

Pour se rendre compte que sauf exception, il y aurait une perte de temps le plus souvent vitale pour que l’appareil puisse sauver une vie.

Le diplôme au service de la qualité
Les formations effectuées doivent être impérativement effectuées par des moniteurs diplômés et expérimentés

 Troisième frein à l’utilisation des défibrillateurs : l’absence de géolocalisation.

Dans la plupart des cas les défibrillateurs ne se trouveront pas à portée de vue lors d’un arrêt cardiaque. Il faut donc impérativement que lorsqu’un témoin appelle les urgences il puisse soit être guidé vers l’appareil, soit se le faire apporter. Il existe désormais plusieurs applications de secourisme qui permettent à la fois de localiser les défibrillateurs, d’appeler les urgences et de contacter automatiquement les secouristes volontaires. https://restenvie.com/psc1-sst-et-applications-secourisme/

Un grand besoin de bénévoles

Ces bénévoles se seront inscrits au préalable afin d’être joints par SMS ou téléphone pour intervenir bien plus rapidement que pourront ne le faire les pompiers ou les SAMU. En effet, selon le lieu de l’accident, les véhicules d’urgence peuvent se trouver soit géographiquement très éloignés du lieu de l’accident soit occupés à d’autres priorité, soit gênés par des conditions de Traffic extrêmement dense.

Notez que ce n’est pas parce qu’un accident se produit près d’une caserne de pompiers ou d’un hôpital que l’intervention sera systématiquement plus rapide. Tous les véhicules peuvent avoir été mobilisés et être indisponibles…

La loi du 28 juin 2018 impose la géolocalisation mais…

Le Président de la République et la demi-douzaine de ministres qui ont signé cette loi on expressément prévu la création d’un un registre national des défibrillateurs sans en préciser la nature et le mode de gestion.

Si le registre est ouvert à tous, il faut le contrôler

Laisser ce registre ouvert à tous peut être un bonne initiative, si, et seulement si, l’organisme administrateur du registre ait, avant de valider l’inscription les moyens

–       d’identifier le détenteur et les référents chargés de surveiller ce dispositif médical,

–       d’imposer aux détenteurs de l’informer en cas de déplacement ou d’indisponibilité de l’équipement

–       de mettre en place un outil de surveillance de la durée de validité du matériel (un délai correspondant à la garantie fabricant, éventuellement rallongée de quelques années.), et la date du dernier contrôle visuel ou de la dernière maintenance.

A ce jour, seule l’Association pour le Recensement et la Localisation des Défibrillateurs ARLOD, effectue ce travail sérieux http://arlod.fr

Faute de système, l’Etat se  verra dans l’obligation d’imposer une maintenance sur site obligatoire, un système comparable à celui imposé aux détenteurs d’extincteurs.

ARLOD
L’Association pour le Recensement et la Localisation des Défibrillateurs transmet des informations complètes et vérifiées aux urgences

Quatrième frein, l’absence de vigilance des pouvoirs publics en Europe

En ce 27 novembre 2018, France 2 s’apprête à dénoncer dans son magazine Cash investigation les insuffisances de contrôle des dispositifs médicaux. L’industrie des défibrillateurs ne fait pas exception. C’est ainsi que l’on peut voir en France et dans le reste de l’Europe se développer des marques de défibrillateurs peu fiables, peu contrôlés. Cela signifie pour l’acheteur un risque élevé de dysfonctionnement, voir de non fonctionnement au moment où une vie sera en jeu. Cela signifie ainsi une perte d’opportunité de sauver une victime d’arrêt cardiaque. http://www.leparisien.fr/culture-loisirs/tv/france-2-comment-se-batit-un-cash-investigation-27-11-2018-7954659.php

A ce jour, seuls les Américains contrôlent

A ce jour, il faut bien constater que seule l’américaine Food and Drug Administration ou FDA est le seul organisme qui ait mis en place un système efficace de surveillance à la fois de la fabrication et de l’état du parc de défibrillateurs. Obtenir sa certification est autrement plus difficile qu’une autorisation de distribution en Europe. En ce qui concerne ce secteur, la norme CE n’entraîne aucune vérification sérieuse et aucune sanction contre ceux qui fabriquent et distribuent des équipements non fiables ou sous performants…

…et sanctionnent

Aux Etats-Unis, plusieurs fabricants référencés, et non des moindres, se sont vus dans l’obligation, soit par initiative propre, soit sous pression de la FDA de rappeler des lots de défibrillateurs ou de pièces, soit d’interrompre leur production pour apporter des améliorations. Medtronic Physio Control en 2010 puis Philips Medical, en 2017 ont du interrompre leur production et récupérer des lots de défibrillateurs. La FDA impose aux fabricants une vigilance internationale et sa puissance et son pouvoir de sanction a une dimension extraterritoriale. Cela signifie qu’un fabricant effectuant une opération de rappel doit notifier les autorités sanitaires, les distributeurs et les clients où qu’ils se trouvent.

En Europe aucune marque n’a jamais été sanctionnée.

ANSM
L’ANSM est l’agence en charge de la surveillance et des autorisations de mise sur le marché des médicaments et des dispositifs médicaux

Cinquième frein lié massage cardiaque des femmes : le risque d’accusation d’agression sexuelle

Deux études publiées lors du congrès de l’AHA trnu à Chaicago début novembre mettent en évidence le fait que les femmes victimes d’arrêts cardiaques bénéficient beaucoup moins de massages cardiaques de la part de passants que les hommes.  https://www.sciencedaily.com/releases/2018/11/181105105453.htm

Effet “me too”?

La première étude vient souligner que les passants auraient peur soit de blesser les femmes soit d’être accusés de comportements incorrects. Elle a été conduite sous la direction du docteur Sarah M Perman, professeur en médecine d’urgence à l’école de médecine de l’Université du Colorado à Denver.

Ce résultat est confirmé à la fois par une étude ainsi qu’un test de réalité virtuelle.

Les 54 participants à cette étude ont fait état de craintes

  • – d’avoir comportement inapproprié
  • – de faire l’objet d’une accusation d’agression sexuelle
  • – de causer des blessures à cause de la physionomie féminine (peur de causer des douleurs et lésions aux seins)
  • – de commettre une erreur de diagnostic, les femmes étant a priori moins victimes d’arrêts cardiaques et d’être confronté à des simulatrices…
  • d’avoir à effectuer des gestes plus compliqués, la physiologie des femmes pouvant être différentes de celle des hommes, la poitrine des femmes étant un obstacle physique à la pratique du massage cardiaque.

Selon le professeur Perman, ces freins empêchent potentiellement la réalisation de la réanimation cardio-pulmonaire ou peuvent retarder sa pratique, et d’insister sur le fait que la RCP doit être pratiquée sur toutes les victimes sans considération de leur sexe ni de leur race ou de leur « ethnicité ».

Les freins ne sont pas que sexuels ou sexués…

Dans cette étude, les résultats ne varient presque pas entre les hommes et les femmes même si les femmes répondent un peu plus qu’un des principaux freins serait leur crainte de causer des blessures

Le professeur Perman insiste que la pratique de la RCP doit être la même et être effectuée avec la même force sur une femme que sur un homme. https://newsroom.heart.org/news/two-novel-studies-explore-why-women-receive-less-cpr-from-bystanders

La seconde étude a été dirigée par le docteur Marion Leary, directrice du service des recherches pour l’innovation au Centre pour la Science de la Réanimation à l’Université de Pennsylvanie.

Mais au final, les freins reviennent toujours au manque d’éducation au secourisme

Cette étude à laquelle ont participé 75 personnes, toutes des adultes, testait leur réaction s’ils étaient confrontés à une situation mettant en danger mortel une victime. La scène représentait un centre-ville actif, avec du Traffic routier et passant ou un piéton tomberait inanimé et ou quelqu’un se mettrait à hurler pour demander de l’aide. Un mannequin avait été caché dans l’environnement réel et n’était apparu que lorsque la scène virtuelle l’avait fait apparaître, permettant aux participants de pratiquer la RCP. L’exercice bien qu’insuffisant pour permettre des conclusions définitives, a fait apparaitre que lorsque la victime était une femme, les réactions étaient différentes.

L’enquête révèle les craintes des « aidants ». Celle d’un contact inapproprié, d’abord, est partagée aussi bien par les hommes que par les femmes. Vient ensuite la crainte d’une accusation d’agression sexuelle, suivie par la peur de causer des dommages physiques.

D’autres raisons relèvent d’a priori à l’égard des femmes. La poitrine serait, dans l’imaginaire commun, un obstacle à la réalisation d’un massage cardiaque. Il existerait par ailleurs une mauvaise reconnaissance des symptômes chez une femme liée à l’idée que les femmes ne font pas d’arrêt cardiaque ou qu’elles ont tendance à dramatiser, voire à simuler la gravité du mal qui les touche. Face à ces peurs bien réelles, « il est important de réaliser que le massage cardiaque sauve des vies et devrait être systématique pour toute personne qui s’effondre quel que soit son genre, sa race ou son ethnicité », insiste le Dr Sarah M. Perman, l’un des auteurs de l’étude.

SIXIEME FREIN, la peur de mal faire ou de voir sa responsabilité engagée en cas d’échec

C’est un des freins principaux au déploiement des défibrillateurs dans les résidences. Ce frein peut être immédiatement levé car il est la conséquence de la méconnaissance du décret de mai 2007 autorisant toute personne non médecin à se servir librement d’un défibrillateur https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000278696&dateTexte=&categorieLien=id.

A contrario, quelqu’un refusant de porter secours peut être mis en cause pour non assistance à personne en danger.

“Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.

Sera puni des mêmes peines quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours.

Les peines sont portées à sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende lorsque le crime ou le délit contre l’intégrité corporelle de la personne mentionnée au premier alinéa est commis sur un mineur de quinze ans ou lorsque la personne en péril mentionnée au deuxième alinéa est un mineur de quinze ans.”

https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006417779&cidTexte=LEGITEXT000006070719

D’autres freins pourraient être ajoutés à cette liste: le coût, l’obligation dans les entreprises… Ils seront analysés dans un prochain article

Les DAE sauvent des vies!

Défibrillateur - Encore trop de freins dus au manque d'éducation

A l’occasion d’un symposium tenu à Chicago début novembre 2018, l’American Heart Association, AHA, vient de publier, entre autres travaux destinés au corps médical, deux études sur les effets bénéfiques de l’implantation de DAE dans l’espace public couplés à la pratique immédiate du massage cardiaque. https://newsroom.heart.org/news/public-aeds-cost-effective-for-saving-lives-improving-cardiac-arrest-outcomes?preview=1d4f https://www.eurekalert.org/pub_releases/2018-11/aha-pac102618.php

L’AHA est l’American Heart Association, équivalent nord américain de la Fédération Française de Cardiologie.

Pour ceux qui ne le savent pas (encore), les DAE sont les Défibrillateurs Automatisés Externes…

DAE : l’importance vitale du respect de la chaîne de survie

Faut-il le rappeler, sans appel immédiat des urgences et sans pratique, une fois un diagnostique d’arrêt cardiaque effectué du massage cardiaque, le défibrillateur perd une immense partie de son utilité. A moins que le défibrillateur soit à portée de vue, il ne faut en aucun cas abandonner une victime pour aller chercher l’appareil et perdre ainsi un temps parfois vital.
A mots couverts, l’AHA va dans le sens des entreprises apportant des solutions complètes pour intervenir en cas d’arrêt cardiaque. https://restenvie.com/produit/defibrillateur-lifepak-cr-offre-complete

Acheter un défibrillateur est hélas insuffisant pour se protéger. L’équipement coûte relativement cher et sans formation, sans localisation facile, sans communication répétée auprès de population insuffisamment formées au secourisme, l’investissement peut se révéler totalement vain.

Chaque année, 360 000 arrêts cardiaques aux Etats Unis, 45 000 en France

Chaque année, aux Etats-Unis quelques 360 00 arrêts cardiaques surviennent aux Etats-Unis, 45 à 50000 en France. Aux Etats-Unis, 12% des victimes sont sauvées contre moins de 7 % en France. La pratique du massage cardiaque et l’utilisation très rapide d’un défibrillateur permettent de multiplier le taux de survie. Avant 2007 en France et le déploiement progressif de défibrillateurs accessibles librement par “toute personne non médecin”, ce taux se situait entre 2 et 3%.

Ces deux études, sur les défibrillateurs automatiques externes (DAE), implantés dans l’espace public, confirment, s’il fallait en douter leurs réels bénéfices tant en termes de santé publique et, ce qui est nouveau de coût.

Un bénéfice en termes de survie

Une première recherche, menée au Japon , s’attache à quantifier les bénéfices médicaux des défibrillateurs installés dans l’espace public. Sur les 1 743 patients étudiés qui ont eu des arrêts cardiaques hors hôpital et enregistrés comme tels sur les registres de l’hôpital d’Osaka , 336 (19,3 %) ont été pris en charge avant l’arrivée des secours avec un DAE. Près de 30 % de ces patients ont survécu au-delà d’un mois avec un état neurologique favorable, contre 9,7 % pour les patients qui n’avaient pas bénéficié d’une intervention avant les secours.

50 000 Dollars, le coût d’une année de vie supplémentaire

Le coût d’une année de vie de qualité pour une victime d’arrêt cardiaque est de 50 000 dollars
Un autre bénéfice, économique celui-là, a été mesuré par une étude américaine. Selon les auteurs, même dans les lieux où les arrêts cardiaques sont moins fréquents, la présence de défibrillateurs est bénéfique. « Le coût des DAE publics, pour gagner une année de vie de qualité, était d’environ 50 000 dollars, un coût généralement considéré comme raisonnable », notent les auteurs. https://newsroom.heart.org/news/public-aeds-cost-effective-for-saving-lives-improving-cardiac-arrest-outcomes?preview=b6dd

Le coût des défibrillateurs est très similaire en Europe et aux Etats-Unis. Une différence peut exister avec la présence en Europe d’équipement de fabrication et d’origines douteuses. Aux Etats-Unis, la Food and Drug Administration effectue des contrôles beaucoup plus poussés à la fois sur la fabrication des appareils et sur le bon état du parc. En Europe, les dispositions légales sont beaucoup plus vagues. Ainsi plusieurs marques « exotiques » circulent, sans aucune garantie autre qu’un droit de commercialisation concédé par l’UE.

Il faut plus de défibrillateurs

A l’occasion de ce congrès, l’American Heart Association recommande très fortement de placer des défibrillateurs dans les enceintes sportives, le lieux publics, les immeubles de bureaux, les cabinets médicaux ou encore les centres commerciaux. Lorsque c’est le cas, l’AHA recommande aussi que soit mis en place un programme par lequel  :
– Les détenteurs informent les services d’urgence de la présence dans leur établissement d’un défibrillateur
– Une autorité médicale s’assure de la qualité de l’équipement et de son suivi
– Les secouristes sont régulièrement formés à la pratique du massage cardiaque.

En France, une législation en cours d’élaboration sur l’obligation des ERP à s’équiper d’un défibrillateur

Au moment où, en France, le Conseil d’Etat planche sur les décrets d’application de la loi du 28 juin 2018 portant sur l’obligation de certains Etablissements Recevant du Public (ERP), il est tout à f ait souhaitable qu’il s’inspire de ces travaux ainsi que de ceux révélés à l’occasion du symposium organisé par l’Association pour le Recensement et la Localisation des Défibrillateurs (http://arlod.fr) en mai 2018 au Ministère de la Santé.

Causes, signes avant coureur et manifestation de l’infarctus. Comment prévenir la crise et l’arrêt cardiaque?

Le mois précédant un infarctus du myocarde ou crise cardiaque, votre corps commence à vous avertir, voici les causes et les signes précurseurs.

L’essor des défibrillateurs n’empêche pas la prévention…

Le cœur est un muscle, et comme tous les muscles il exige un approvisionnement en sang riche en oxygène. Le sang arrive au cœur par des artères coronaires. Un infarctus se produit quand ces artères coronaires se bouchent, souvent à cause de la formation d’un caillot de sang et de la présence de graisse, de cholestérol et de nicotine et d’autres substances qui forment une plaque dans les artères alimentant le cœur (les artères coronaires). Interrompu, le flux sanguin peut endommager ou détruire une partie du muscle cardiaque.

Ainsi, la crise cardiaque, également appelée « infarctus du myocarde », peut être mortelle et résulter en un arrêt cardiaque si vous ne réagissez pas à temps. Elle est un état d’urgence, et il est impératif de consulter votre médecin dès l’apparition des symptômes.

Il y a en effet chaque année en France quelques 120 000 infarctus et selon l’Inserm, 10% des victimes décèdent dans l’heure.

 

Infarctus ou crise cardiaque
Une forte douleur à la poitrine est le symptome le plus évident de l’infarctus. Cependant, il existe beaucoup d’autres signes annonciateurs…

1 LES CAUSES DE L’INFARCTUS

Les causes de l’infarctus sont connues : la consommation d’alcool, de tabac (le cocktail pilule contraceptive/tabac est particulièrement néfaste), d’aliments trop gras, salés ou sucrés, le manque d’exercice ou la sédentarité, le stress, ainsi que les malformations. Logiquement, un mode de vie sain permet de réduire considérablement les risques. L’OMS recommande aux adultes de faire au moins 150 minutes d’activité physique modérée (marche rapide, nager, jardiner, faire du vélo…) par semaine, ou 75 minutes d’activité d’intensité vigoureuse (courir, sports collectifs comme le football). En dessous de ces niveaux, l’activité physique est qualifiée d’insuffisante.

Dis moi ce que tu manges....
Symbole de la malbouffe même si l’un des plats préférés des Français n’est pas de loin le plus mauvais pour la santé…
La glace, produit sucré par excellence!
de la crème glacée, de la chantilly, du sirop, fruit, chocolat, caramel, avec un bon petit biscuit… un régal dangereux pour le coeur si sa consommation est excessive
Un des ennemis du coeur...
Une règle d’or ne manger ni trop salé, ni trop sucré ni trop gras

Cependant, d’autres causes plus rares peuvent être à l’origine d’un infarctus myocardique :

  • Une embolie coronarienne (migration d’un caillot de sang formé ailleurs) ;
  • Un exercice sportif violent ;
  • Des globules rouges en excès (polyglobulie consécutive à la prise d’érythropoïétine notamment) ;
  • Une électrisation ;
  • D’autres affections coronariennes rares : périartérite noueuse, maladies de Kawasaki et de Takayasu… http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_835_infarctus_myocar.htm

Dans la plupart des cas, le corps commence à prévenir la victime quelques semaines auparavant. Quelques symptômes peuvent apparaître. Dans le doute, n’hésitez pas à consulter un médecin. Vous pourrez ainsi vous prémunir et peut-être sauver une vie. !

1)  Sensation d’affaiblissement de votre corps.

Vous vous sentez faible parce qu’une veine a été reconstruite par votre cœur. Cela signifie une circulation sanguine et un flux sanguin moins optimaux. Vos muscles obtiennent moins d’oxygène, ce qui entraîne une faiblesse musculaire et le risque de chute

2) Vertige et transpiration

C’est aussi la sensation d’une circulation sanguine réduite. Lorsque moins de sang est pompé dans votre cerveau, vous pouvez commencer à avoir des vertiges. Votre corps peut également se sentir moite et humide. Votre cerveau a besoin de suffisamment de sang et d’oxygène pour que votre corps fonctionne correctement.

3) Pression sur la poitrine

 Vous pouvez aussi sentir une pression sur votre poitrine. Sans le moindre doute, à l’apparition de ce symptôme, consultez un médecin, surtout si vous appartenez à un groupe à risque. Un groupe à risque se caractérise par un historique familial ou une hygiène de vie correspondant à l’augmentation des risques. La pression et la douleur peuvent également irradier vers d’autres parties du corps telles que les bras, les épaules et le dos.

4)   Fatigue

Si vous dormez normalement et que vous n’avez pas des journées particulièrement intenses, la fatigue devient un symptôme d’une possible détérioration de votre santé

5) Rhume ou grippe

De nombreuses personnes ayant déjà subi une crise cardiaque décrivent des symptômes pseudo-grippaux dans la période précédant la crise cardiaque.

6) Essoufflement

Un autre avertissement de votre corps est L’essoufflement – Lorsque les vaisseaux sanguins se rétrécissent, vos poumons reçoivent moins de sang et font moins bien leur travail. Votre cœur et vos poumons travaillent en étroite collaboration. Si l’un des deux fonctionne moins bien, cela a un effet immédiat sur l’autre.

Lorsque vous reconnaissez ces symptômes, nous vous recommandons de consulter votre médecin.

2 LES SIGNES DE LA CRISE CARDIAQUE OU INFARCTUS

Le début peut être inopiné et brutal. Cependant, on retrouve une fois sur deux des signes précurseurs dont la prise en compte et le traitement peuvent éviter ou réduire la constitution d’un infarctus :

  • Aggravation brutale récente d’une angine de poitrine (angor) jusque-là bien tolérée ;
  • Apparition récente d’un angor avec douleurs spontanées prolongées.

L’infarctus du myocarde se manifeste le plus souvent la nuit ou au repos par une douleur d’apparition brutale. Cette douleur se situe dans la poitrine, en arrière du sternum. Intense, serrant la poitrine, angoissante (le malade a l’impression qu’il va mourir), la douleur peut se propager à la mâchoire, au bras gauche, aux deux derniers doigts de la main gauche, et parfois vers le dos ou le ventre.

Cette douleur ressemble dans sa nature à celle de l’angine de poitrine. Mais ici, elle est durable, beaucoup plus forte et résiste à la prise de Trinitrine en spray par exemple.

En pratique, toute douleur angineuse persistant plus de 30 minutes est suspecte et nécessite un électrocardiogramme.

Un essoufflement, des sueurs, une agitation, des nausées ou vomissements, un hoquet persistant, des éructations incessantes (rots) peuvent être associés.

Il est à noter que chez les femmes, les symptômes sont souvent moins évocateurs, l’infarctus se constituant plus lentement que chez l’homme.

3 COMMENT EVITER UNE CRISE CARDIAQUE?

Elle doit être rigoureuse :

  • Arrêt du tabac ;
  • Correction de l’obésité ;
  • Correction des troubles lipidiques, notamment l’hypercholestérolémie ;
  • Traitement de l’hypertension artérielle ;
  • Traitement d’une éventuelle l’hyperuricémie ;
  • Traitement d’un éventuel diabète ;
  • Arrêt des contraceptifs oraux ;
  • Lutte contre la sédentarité (ou l’absence d’activité physique) ;
  • Lutte contre le stress…

 

 

AUTRES ELEMENTS D’IMPORTANCE

L’altitude

Le séjour prolongé en altitude supérieure à 1500 mètres est à éviter. La marche en montagne n’a cependant aucun inconvénient sur le coeur s’il est stable et s’il n’y a ni essoufflement, ni angor.

Le climat

Le séjour en bord de mer est bénéfique. Les baignades sont toutefois interdites si la température de l’eau est inférieure à 20°. Il faut éviter de nager au large et rester parallèle à la côte pour des raisons évidentes de sécurité.

Les climats torrides sont déconseillés

L’exposition au soleil ne présente pas plus d’inconvénient que pour un sujet sain, sauf pour les patients traités par certains médicaments pouvant provoquer une hypersensibilité de la peau aux rayons solaires (Amiodarone).

Le froid peut déclencher des crises d’angor. Il faut éviter les efforts brusques ou les faire précéder d’un échauffement préalable.

L’effort

Il faut éviter les efforts physiques après les repas et surtout pendant la digestion, car à ce moment l’apport d’oxygène au cœur est diminué au profit des intestins. Vous pouvez aussi prendre connaissance des règles d’or éditées par les cardiologues du sport.

L’activité sexuelle peut reprendre sans inconvénient lors de la convalescence. On considère que l’activité sexuelle peut être reprise dès que le patient est en état de monter deux étages sans symptôme.

Les efforts dynamiques sont bénéfiques mais doivent être progressifs. L’esprit de compétition doit être évité. Les sports d’endurance permettent d’améliorer les capacités cardiovasculaires sans imposer d’efforts trop violents au coeur :

  • La marche tous les jours ;
  • Le “footing” (avec précaution) ;
  • Le cyclisme ou le vélo d’appartement ;
  • La natation (éviter l’eau froide) ;
  • Le golf ;
  • La pêche (sauf en plongée) ;
  • Le yoga ;
  • La gymnastique en évitant les exercices impliquant un “blocage respiratoire” et les rythmes trop rapides.

 

LOI n° 2018-527 du 28 juin 2018 relative au défibrillateur cardiaque

La loi impose à certains ERP de s'équiper en défibrillateurs est devenue légale

LOI DEFIBRILLATEURS 29 JUIN 2018

Voici le Texte de la LOI n° 2018-527 du 28 juin 2018 relative au défibrillateur cardiaque.

Cette loi impose l’équipement des Etablissements Recevant du Public avec des défibrillateurs. Des décrets émis par le Conseil d’Etat préciseront la portée. Les grandes surfaces, les clubs de sport et les salles de spectacle sont prioritaire. Pour apprécier l’état d’esprit du législateur, les travaux de la commission sénatoriale sont très intéressants: https://www.senat.fr/rap/l17-544/l17-544.html 

Pour une analyse de la loi https://restenvie.com/obligation-de-sequiper-defibrillateur-2018/

Pour vous équiper,

 

Journal Officiel de la République Française JORF n°0148 du 29 juin 2018 texte n° 2

LOI n° 2018-527 du 28 juin 2018 relative au défibrillateur cardiaque NOR: SSAX1630338L

ELI:https://www.legifrance.gouv.fr/eli/loi/2018/6/28/SSAX1630338L/jo/texte Alias: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/loi/2018/6/28/2018-527/jo/texte
L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté,
Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

Article 1
Après le chapitre III du titre II du livre Ier du code de la construction et de l’habitation, il est inséré un chapitre III bis ainsi rédigé :

Chapitre III BIS Sécurité des personnes
« Art. L. 123-5.-Un décret en Conseil d’Etat détermine les types et catégories d’établissement recevant du public qui sont tenus de s’équiper d’un défibrillateur automatisé externe visible et facile d’accès, ainsi que les modalités d’application de cette obligation.
« Lorsqu’un même site accueille plusieurs établissements recevant du public, ces derniers peuvent mettre en commun un défibrillateur automatisé externe.
« Art. L. 123-6.-Les propriétaires des établissements mentionnés à l’article L. 123-5 sont tenus de s’assurer de la maintenance du défibrillateur automatisé externe et de ses accessoires conformément aux dispositions de l’article L. 5212-1 du code de la santé publique. »

Article 2

Le titre III du livre II de la cinquième partie du code de la santé publique est complété par un chapitre III ainsi rédigé :
Chapitre III Défibrillateurs automatisés externes
« Art. L. 5233-1.-Il est créé une base de données nationale relative aux lieux d’implantation et à l’accessibilité des défibrillateurs automatisés externes sur l’ensemble du territoire, constituée au moyen des informations fournies par les exploitants de ces appareils à un organisme désigné par décret pour la gestion, l’exploitation et la mise à disposition de ces données. Un arrêté du ministre chargé de la santé fixe les informations devant être fournies par les exploitants ainsi que les modalités de leur transmission. »

La présente loi sera exécutée comme loi de l’Etat.
Fait à Paris, le 28 juin 2018.

Fait à Paris, le 28 juin 2018.

Emmanuel Macron

Par le Président de la République :

Le Premier ministre,

Edouard Philippe

Le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur,

Gérard Collomb

Le ministre de la cohésion des territoires,

Jacques Mézard

La ministre des solidarités et de la santé,

Agnès Buzyn

La ministre du travail,

Muriel Pénicaud

Le ministre de l’éducation nationale,

Jean-Michel Blanquer

Le ministre de l’action et des comptes publics,

Gérald Darmanin

La ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation,

Frédérique Vidal

La ministre des sports,

Laura Flessel

Travaux préparatoires : loi n° 2018-527

Assemblée nationale [Quatorzième législature] :

Proposition de loi n° 4015 ;

Rapport de M. Jean-Pierre Decool, au nom de la commission des affaires sociales, n° 4073 ;

Discussion et adoption le 13 octobre 2016 (TA n° 827).

Sénat :

Proposition de loi, adoptée par l’Assemblée nationale, n° 39 (2016-2017) ;

Rapport de M. Daniel Chasseing, au nom de la commission des affaires sociales, n° 544 (2017-2018) ;

Texte de la commission n° 545 (2017-2018) ;

Discussion et adoption le 13 juin 2018 (TA n° 120, 2017-2018).

CANICULE ET ARRETS CARDIAQUES : PREVENIR ET SAUVER !

La canicule peut avoir des conséquences fatales

La canicule  fera vraisemblablement de nombreuses victimes d’arrêts cardiaques cette année.  En tout premier lieu, la chaleur extrême et étalée sur plusieurs jours accroit le risque d’arrêt cardiaque. Elle affaiblit les organismes et en épaissit le sang. Aussi, les pouvoirs publics  déclenchent-ils des campagnes d’information afin de protéger les personnes âgées et isolées ainsi que les salariés. De même, le ministre du Travail, Muriel Pénicaud vient d’appeler les entreprises à adapter les horaires de travail. Dès le premier jour d’alerte, les Ehpad et autres maisons de retraites ouvrent des salles réfrigérées. Le gouvernement et de nombreuses associations recommandent aussi de prendre régulièrement des nouvelles des personnes âgées.

LES 7 REGLES DE LA FEDERATION FRANCAISE DE CARDIOLOGIE

La Fédération Français de Cardiologie rappelle 7 règles simples:

  1. Munissez-vous toujours de bouteilles d’eau en quantité suffisante lors de vos déplacements. Buvez abondamment.
  2. Augmentez la fréquence des bains à une température de 1 à 2°C en dessous de la température corporelle.
  3. Passez-vous régulièrement des linges frais et humides sur le corps.
  4. Évitez de sortir entre 12h et 16h. Limitez les efforts physiques.
  5. Réduisez au maximum la consommation de cigarettes, d’alcool et de boissons sucrées ou à forte teneur en théine et caféine.
  6. Portez des vêtements légers, amples. Portez de préférence des vêtements en lin ou en coton et de couleur claire. Protégez-vous la tête avec un chapeau et les yeux avec des lunettes de soleil à haut indice de protection.
  7. Évitez de manipuler des substances polluantes (utilisation de solvants, de spray).
  8. https://www.fedecardio.org/Je-m-informe/Je-bouge/les-bons-reflexes-a-adopter-en-cas-de-canicule

    Symptômes du coup de chaleur

    Un individu souffre d’un coup de chaleur lorsqu’il affiche une température rectale de plus de 40 degrés Celcius. Cette hausse doit être consécutive à une exposition à la chaleur ou à un exercice intense. Quand le système nerveux central est affecté par la chaleur, le patient a très chaud. Le corps n’arrive pas à compenser.

    Les symptômes se font vite sentir. Le patient est confus, perd l’équilibre et peut aussi perdre connaissance. Son pouls et sa respiration sont très rapides. Aussi, un arrêt cardiaque peut survenir. De plus, comme l’eau du corps est réquisitionnée par les organes vitaux, la peau du patient qui éprouve un coup de chaleur est souvent sèche.

    Ne pas confondre le coup de chaleur avec l’épuisement

    Le coup de chaleur est différent de l’épuisement dû à la chaleur, ce dernier étant plus fréquent. Dans ce scénario, la température du patient n’est pas aussi élevée que s’il avait un coup de chaleur et les organes fonctionnent toujours. Les symptômes sont les suivants : étourdissements, forte transpiration, vomissement, mal de tête et crampes musculaires. Un épuisement dû à la chaleur peut se traiter sur les lieux sans aller à l’hôpital, alors que le coup de chaleur requiert une hospitalisation à tous coups.

Cette nouvelle vague de chaleur est l’occasion de revenir aux fondamentaux du secourisme. Face à une personne qui s’effondre, il faut immédiatement appeler les urgences. 15, 18, 112! Si elle semble ne pas respirer, il faut immédiatement commencer le massage cardiaque et se faire apporter un défibrillateur. Sans défibrillateur, ou dans son attente, il faut impérativement pratiquer le massage cardiaque (ou RCP, réanimation cardio Pulmonaire qui fait alterner 20 compressions thoraciques et 2 insufflations (ou bouche à bouche) deux fois une seconde,  et ne jamais l’interrompre plus de dix secondes.

 

DIAGNOSTIQUER LES ARRETS CARDIAQUES

Un arrêt cardio respiratoire ou arrêt cardiaque se caractérise par l’absence de respiration d’une victime inconsciente. Vous devez vous en assurer en plaçant votre oreille sur son nez et en regardant son ventre. S’il n’y a pas de souffle régulier et que la personne ne réagit pas lorsque vous lui demandez de lui serrer la main, elle est vraisemblablement en arrêt cardio respiratoire.

Vous avez alors 3 minutes pour la sauver en respectant la chaîne de survie :

LA PRIORITE ABSOLUE : APPELER LES URGENCES

APPELEZ IMMEDIATEMENT LES SECOURS, 15, 18, 112 OU HURLEZ POUR PREVENIR LES SURVEILLANTS

N’oubliez pas de localiser le lieu où se trouve la victime et commencez le massage cardiaque le plus rapidement possible. Les mots « arrêt cardiaque » et « la victime ne respire pas » déclenchent une procédure d’urgence absolue. Si vous êtes sur une plage surveillée, les Maîtres Nageurs Secouristes, Pompiers professionnels ou volontaires ou Sauveteurs en mer interviendront rapidement.

LA PRIORITE ABSOLUE : PRATIQUER LE MASSAGE CARDIAQUE

Si le défibrillateur n’est pas à portée de main, envoyez quelqu’un le chercher. Pendant ce temps-là commencez immédiatement le massage cardiaque. Le bouche à bouche appelé aussi l’insufflation disparait progressivement des programmes de secourisme.

COMMENT FAIRE LE MASSAGE CARDIAQUE

Pour le massage cardiaque, vous appuyez avec le talon de la main posée sur le sternum, au centre de la poitrine, à hauteur des tétons.  Vous devez garder les épaules droites et les bras tendus.  Vous êtes à genoux, ces derniers collés au flanc de la victime, son bras entre vos jambes. Le thorax s’enfonce de quelques centimètres (5 à 6). Pour cette raison, il est important que la victime se trouve sur une surface dure (par opposition un lit).

Si vous appuyez sur les côtes, vous risquez de les fêler prenez donc garde à appuyer correctement sur le milieu du sternum

L’UTILISATION DU DEFIBRILLATEUR

Depuis 2007, un arrêt autorise l’utilisation par toute personne non médecin du défibrillateur automatique externe. Externe parce que son efficacité n’est pas médicamenteuse ou consécutive à une opération. La défibrillation interne est celle qui intervient suite à la pose d’une pile sur le cœur d’un malade lors d’une opération.

Le défibrillateur est un appareil extrêmement facile d’utilisation

Vous trouverez un défibrillateur automatique externe (un défibrillateur grand public), ou DAE qui sera soit un Défibrillateur Entièrement Automatique ou DEA soit un Défibrillateurs Semi-Automatique ou DSA.

Lorsque les électrodes ont été posées, l’appareil vous demande de vous écarter. Dans le cas du DEA, l’appareil vous demande de vous éloigner de la victime et administre le choc s’il est nécessaire. Dans le cas du DSA, l’appareil vous dit qu’il est prêt à choquer et vous demande d’appuyer sur le bouton. Immédiatement après avoir choqué, le DAE vous demande de recommencer le massage cardiaque.

Un bon défibrillateur augmente considérablement les chances de sauver une victime d’arrêt cardiaque

UN FONCTIONNEMENT TRES SIMPLE

Dans les deux cas, le défibrillateur opère un travail d’ordinateur. Il recueille les informations transmises par les électrodes et analyse les battements cardiaques. Si l’électrocardiogramme est plat, le cœur ne bat plus et le défibrillateur ne choquera pas. A l’inverse, si l’électrocardiogramme montre des battements réguliers comme ceux d’une personne qui n’est pas en arrêt cardiaque, le défibrillateur ne choque pas non plus. Il n’y a donc aucun risque pour que l’appareil soit utilisé comme un instrument de torture !

COLLER LES ELECTRODES DU DEFIBRILLATEUR SUR LA POITRINE DENUDEE

Les électrodes se placent comme indiqué sur le schéma présent sur le défibrillateur, sur le sachet et sur les électrodes, une en dessous du cœur, sur le flanc gauche, l’autre au-dessous de l’épaule droite. Si la victime est un enfant (de 1 à 8ans)  et que l’appareil n’a pas d’électrodes pour enfants, placez une électrode sur la face avant du thorax et une dans le milieu du dos, entre les deux omoplates.

 

LE MASSAGE, ENCORE LE MASSAGE, TOUJOURS LE MASSAGE CARDIAQUE

L’envoi d’un choc ne suspend pas l’intervention. Immédiatement après avoir choqué, le défibrillateur va vous demander immédiatement d’entamer à nouveau la Réanimation Cardio Pulmonaire ou RCP qui consiste en l’alternance de 30 compressions thoraciques et 2 insufflations (si vous le souhaitez) pendant deux minutes ou de compressions thoraciques ininterrompues. Au bout de ces 2 minutes, l’appareil va vous demander de vous écarter et de ne pas toucher la victime. Il analyse, puis, si cela est nécessaire, il administre le choc. Toutes les deux minutes, le défibrillateur vous demandera de vous écarter, analysera le rythme cardiaque et vous demandera soit de rester écarté, soit de pratiquer le massage cardiaque. N’enlevez jamais les électrodes. Ce sont les urgentistes qui s’en chargeront

http://www.youtube.com/watch?v=IATJlgG11Jk&feature=player_embedded

En tant qu’utilisateur ou en tant que secouriste formé et diplômé, téléchargez l’application Sauveteurs Sans Frontières : http://www.sauveteurs.org/non-classe/application-ssf-pour-sauver-plus-de-vies/

Vous pouvez aussi pratiquer la « chaîne de survie » sur http://sauveunevie.be/

 

Enfin, n’oubliez jamais que sans défibrillateur et sans réaction adéquate et immédiate, les chances de sauver les victimes d’arrêts cardiaques sont à peine de 5% contre plus de 50% avec un bon défibrillateur.https://restenvie.com/arrets-cardiaques-chiffres-precis/

Un bon défibrillateur est un défibrillateur fiable avec une bonne sensibilité de capteurs (le stétoscope du défibrillateur doit pouvoir diagnostiquer toutes les fibrillations. S’il est mauvais ou peu sensible, jusqu’à 20% des victimes ne seront pas reconnues comme étant en fibrillation et le défibrillateur ne choquera pas. A l’opposé, un défibrillateur ayant une capacité à choquer avec une énergie de 360 Joules aura beaucoup plus de chances de défibriller une victime qu’un défibrillateur limité à 150 joules…https://restenvie.com/boutique-defibrillateur-lifepak/

 

Bien s’équiper d’un défibrillateur

Des sauveurs pour rendre utiles les défibrillateurs

Défibrillateur - Infographie - Restenvie

Bien s’équiper d’un défibrillateur cardiaque

S’équiper d’un défibrillateur semble a priori facile. Il suffit d’aller sur internet, de taper le mot “défibrillateur” ou “s’équiper d’un défibrillateur” ou encore “acheter un défibrillateur”. De très nombreuses offres apparaissent avec des slogans “le défibrillateur qui sauve des vies”, le “meilleur défibrillateur”, “le moins cher du marché”, “prix d’usine”, etc.

Hors, si l’utilisation d’un défibrillateur par toute personne non médecin est autorisée depuis 2007, d’innombrables organisations qui ont décidé de s’équiper sont loin, très loin, de réunir toutes les chances de sauver une victime.

Plus de 10 ans après sa naissance, ce nouveau marché a vu disparaître un certain nombre de ces organisations dont le seul objectif était de gagner facilement et rapidement de l’argent.

S’équiper d’un défibrillateur ne signifie pas acheter un défibrillateur.

En effet, dispositif médical encadré par la loi, le défibrillateur doit faire l’objet de certaines précautions. Beaucoup d’acheteurs au moment de s’équiper se laissent induire en erreur et pensent qu’il suffit de mettre un appareil dans un boitier fixé sur un mur avec un sigle DAE pour que les chances soient réunies de sauver une victime d’arrêt cardiaque. Si on pousse le raisonnement à l’absurde, ces acheteurs s’imaginent quelque part qu’en cas de besoin l’appareil va sortir comme par enchantement de son coffret mural, aller se poser sur la poitrine de la victime et sauver la victime! Pas besoin de le surveiller, pas besoin de changer les pièces, pas besoin d’aller le chercher…

Trop souvent pour s’équiper, le seul critère retenu est le prix, celui de l’appareil, du coffret mural et des pièces.  L’acheteur veut s’équiper en dépensant le moins possible oubliant qu’au moment de sauver une vie, un seul critère prévaudra, celui de la fiabilité et de l’efficacité de l’équipement. A

Beaucoup de sites internet induisent en erreur

Acheter sur internet facilite l’achat mais souvent induit l’acheteur en erreur. Ce, d’autant plus que beaucoup de sites ne sont que des sites de vente et qu’il faut être perspicace pour comprendre tous les tenants et aboutissants. . Hors, bien s’équiper d’un défibrillateur signifie mettre en place une organisation capable de perdurer dans le temps et d’offrir toutes les chances de sauver une victime. Un défibrillateur est aujourd’hui garanti 8 à 10 ans et a une espérance de vie de 15 ans.

Ainsi, le distributeur qui ne prend pas son rôle de conseil au sérieux et qui sous-entend dans toute sa communication que son équipement « sauve des vies » ou limite son information à sa « facilité d’utilisation » risque à terme de voir sa responsabilité mise en cause par ses clients pour défaut d’information.

Le respect de la chaîne de survie avant l’équipement.

En effet, un distributeur sérieux doit absolument informer son client que si le défibrillateur est un appareil qui multiplie les chances de sauver une vie, le respect de la « chaîne de survie » (appeler les urgences, masser et se faire apporter le défibrillateur s’il n’est pas à portée de main) est primordial.

Une victime d’arrêt cardiaque n’a que trois minutes pour appeler les urgences et commencer un massage cardiaque. Passé ce délai, le sang n’irrigue plus le cerveau et si l’activité cardiaque est relancée, plus le temps aura passé, plus les chances de récupérer une victime avec des séquelles sera importante. Après 10 minutes sans massage cardiaque, il n’y a presque plus aucune chance de sauver la victime.

Le massage cardiaque est donc le geste le plus important à apprendre.

Des formations effectuées par des moniteurs diplômés et expérimentés.

Le massage cardiaque est un geste qui effraie la plupart des novices en secourisme. Bien que simple à apprendre, il doit faire l’objet d’un enseignement encadré que seul un moniteur diplômé et expérimenté peut donner. Dans le passé, de nombreuses organisations, le plus souvent pour des raisons économiques, ont préféré une simple présentation effectuée par des commerciaux à de véritables sessions de formation. C’est regrettable. Très en retard par rapport à leurs voisins du nord, les Français ont un retard considérable dont le prix peut se mesurer en nombre de vies perdues.

Un équipement homologué par la FDA

la moitié des défibrillateurs distribués en France sont agréés par la FDA, un gage de fiabilité
Le défibrillateur doit impérativement être approuvé par la FDA et évidemment pouvoir être commercialisé dans l’Union Européenne.

En Europe, l’agrément CE est le cesame qui permet de commercialiser n’importe quel type de marchandise. L’agrément CE est relativement facile à obtenir. Il n’implique pas de contrôle particulier sur le mode de production et de maintenance du parc d’appareils.

En ce qui concerne les défibrillateurs, seule l’administration nord-américaine Food and Drug Administration effectue des contrôles réguliers à la fois sur la production et l’état des parcs de défibrillateurs. Régulièrement la FDA émet des ordres d’interruption de la production et exige des rappels de lots dès lors qu’une défaillance est détectée. https://www.fda.gov/MedicalDevices/ProductsandMedicalProcedures/CardiovascularDevices/ucm344669.htm

Aucun autre organisme au monde n’effectue ce genre de contrôle. En France, tout défibrillateur fabriqué par un producteur non homologué par la FDA, ne bénéficie pas des mêmes garanties. Comme le défibrillateur est un appareil destiné à n’être utilisé qu’en cas de danger pour la vie d’une victime et qu’une défaillance équivaut à une perte d’opportunité à la sauvée, nous ne pouvons que recommander de n’acheter que du matériel homologué par la FDA.

Une géolocalisation des appareils indispensable

En novembre 2016, les députés ont voté à l’unanimité une loi prévoyant l’obligation d’inscrire les défibrillateurs dans un répertoire national. Cette obligation d’inscription sera vraisemblablement confirmée par le sénat qui doit voter cette loi le 13 juin 2018 . Cette inscription a deux raisons :

1)      Le défibrillateur doit être facilement localisable en cas de besoin

2)      Le défibrillateur doit être en parfait état de fonctionnement.

En effet, être confronté à un arrêt cardiaque équivaut à être confronté à une situation d’urgence extrême. Trouver un appareil qui fonctionne et y accéder dans un temps extrêmement réduit deviennent des impératifs. Lors de la première vague d’installation de défibrillateurs, de nombreuses organisations, mal conseillées, ont acquis des coffrets fermés à clef. En cas de besoin, la clef n’était pas toujours trouvable et le défibrillateur était inaccessible.

Désormais il existe plusieurs applications permettant de géolocaliser facilement les appareils, d’alerter les urgences et les secouristes qui se trouvent à proximité. https://restenvie.com/psc1-sst-et-applications-secourisme/

 

Une maintenance sérieuse

Le diplôme au service de la qualité
Les formations effectuées doivent être impérativement effectuées par des moniteurs diplômés et expérimentés

 

La maintenance n’étant pas effectuée adéquatement, en violation des recommandations du fabricant, les appareils peuvent s’avérer inutilisables avec des conséquences fatales pour les victimes. https://www.20minutes.fr/faits_divers/2171895-20171119-loire-atlantique-famille-ado-decede-denonce-defibrillateur-panne

En effet, le défibrillateur est un appareil électronique qui s’auto-teste en permanence. Equipement industrialisé, il est composé de multiples pièces et circuits électroniques. Sa fabrication doit faire l’objet de processus qualitatifs extrêmement poussés. Mis à la disposition du grand public, il doit faire l’objet de multiples processus de vérification. Hors, paradoxalement, un seul organisme au monde est doté d’une structure d’ingénieurs-qualités travaillant exclusivement sur la fabrication des défibrillateurs. Il s’agit de la très stricte Food and Drug Administration qui régulièrement ordonne des retraits de lots et va jusqu’à sanctionner les producteurs en leur interdisant de produire jusqu’à ce que leurs procédures de production n’aient été modifiées afin de respecter ses recommandations. Nulle chance n’est laissée au hasard.

Beaucoup de distributeurs proposent comme seule maintenance un passage annuel sur site. Hors, la presque totalité des appareils doivent être surveillés régulièrement. Une seule surveillance visuelle suffit mais elle doit être répétée. En effet, le défibrillateur est par définition un appareil électronique qui s’autoteste automatiquement de façon continue, quotidienne, hebdomadaire et mensuelle.  Considérer que l’appareil est bien maintenu parce qu’il est vu une fois par an laisse la porte ouverte à des probabilités faibles mais suffisamment importantes par rapport à l’enjeu. Il y va en effet d’une vie. La classification du défibrillateur en tant que dispositif médical de catégorie II B puis III impose la nomination d’un référent, la tenue d’un cahier de suivi et le changement des pièces à date de péremption.

Changer les pièces de son défibrillateur

Si la troisième obligation, celle de changer les pièces est mieux respectée que les autres, l’exemple de Sévérac étant, heureusement exceptionnel, il n’est pas rare de voir de nombreux appareils en très mauvais état. Souvent, en ce qui concerne les mairies, le seul critère des coûts ayant motivé l’achat, un défibrillateur posé à l’extérieur est entreposé dans un coffret destiné à l’intérieur. Hors, le défibrillateur doit être impérativement protégé des températures négatives. Placé à l’extérieur, il doit être protégé par un système de chauffage lui permettant de le protéger du gel. Ce n’est en effet pas tant le défibrillateur que le gel des électrodes qui est affecté par des températures extrêmes. Mais en cas de gel détérioré les électrodes ne colleront pas à la poitrine de la victime. En conséquence le défibrillateur ne pourra pas accéder aux informations permettant de produire un électrocardiogramme et s’il y a fibrillation ventriculaire, elle ne sera ni diagnostiquée ni traitée par un choc.

Une surveillance régulière du défibrillateur

Le distributeur doit être à votre écoute que ce soit pour la maintenance, pour vous tenir informé de la législation. Surtout il ne doit pas vous laisser abandonné, seul avec votre équipement.

Un passage par an ne suffit pas pour un appareil qui s’autoteste au minimum une fois par semaine, voir une fois par jour

Un distributeur sérieux devra donc contacter régulièrement ses clients pour leur rappeler qu’il faut qu’ils inscrivent le défibrillateur dans leur registre de sécurité. Par expérience, nous pouvons affirmer que mis à part les organisations très structurées avec des procédures, des organisations, et des processus de sécurité extrêmement poussés, principalement dans l’industrie, le défibrillateur n’est presque jamais inscrit dans un processus de vérification régulière durable. Dans une grande majorité des cas les référents présents au moment de la mise en place du défibrillateur se sentent concernés et sont conscients des enjeux. Ils effectuent leur travail sérieusement et suivent régulièrement l’état de l’équipement. Dans la plupart des cas, le changement d’interlocuteur entraine un changement de réactivité et de régularité dans le contrôle. La prochaine génération de défibrillateurs sera connectée et les organisations pourront se défaire de cette obligation en souscrivant lors de l’achat de l’équipement un contrat de surveillance constant du matériel. Une anomalie détectée entrainera le déclenchement d’une procédure de réparation venant de l’intérieur de l’organisation.

A ce jour, il nous parait évident que l’idéal est un passage sur site une fois par an et un contrôle visuel mensuel relayé par un suivi à distance trimestriel de la part du distributeur.

LES CRITERES SUR LE MATERIEL

Entièrement ou semi-automatique ?

A ce jour les défibrillateurs entièrement et semi automatiques sont au même prix. Leur différence est minime en termes d’utilisation. Il n’y en a aucune d’un modèle à l’autre sur le même appareil. Dans les deux cas, une fois les électrodes posées sur la poitrine nue de la victime, le défibrillateur demande à l’utilisateur (le secouriste) de s’écarter, le défibrillateur analyse le rythme cardiaque à partir de l’électrocardiogramme produit par l’envoi des électrodes à « l’ordinateur » qu’est le socle du défibrillateur puis décide ou non de choquer. Dans le cas du DEA, le défibrillateur prévient qu’il va choquer. Dans le cas du DSA, le défibrillateur demande d’appuyer sur un bouton clignotant pour choquer. Généralement les utilisateurs évoluant dans un contexte propagateur d’électricité (piscines, plages, usines à plates-formes métalliques, etc,) auront recours à un DSA. Il semble que le DEA corresponde mieux au « grand public ». En cas de situation de stress intense comme peut l’être une confrontation à un arrêt cardiaque, le DEA soit plus approprié et fasse gagner des secondes qui peuvent s’avérer parfois vitales.

De nombreux défibrillateurs sont limités à l’émission de chocs dits de basse énergie, 150 à 200 joules. Certains, les moins performants, choquent avec une énergie fixe de 150 joules. Cela fait longtemps que toutes les études ont démontré qu’un défibrillateur à bas niveau d’énergie et à puissance fixe est beaucoup moins efficace qu’un appareil qui peut monter, si plusieurs chocs sont nécessaires à un niveau de 360 joules. A ce jour, seules deux marques ont intégré cet élément : Physio-control (défibrillateurs Lifepak Express, CR Plus et CR 2 ) et Cardiac Science (G3 et G5).https://restenvie.com/defibrillateur-entierement-ou-semi-automatique/

Acheter un défibrillateur  doté de la haute énergie

Il faut savoir que les médecins des urgences sont les seuls à pouvoir se servir de défibrillateurs non automatisés. Ils représentent la seule catégorie d’utilisateurs qui ont le droit de mettre leur défibrillateur en mode manuel. Seuls les défibrillateurs professionnels le permettent. Cela signifie qu’ils ont le pouvoir de choquer à leur propre initiative (contrairement aux défibrillateurs entièrement ou semi-automatiques). Les médecins peuvent aussi régler l’intensité du choc jusqu’à une puissance maximale de 360 joules. En général, sauf s’il s’agit d’enfants ou de personnes de très faible corpulence, ils mettent la puissance maximale. C’est particulièrement vrai lorsqu’ils interviennent sur des victimes en dehors de l’hôpital. Ils choquent avec une puissance de 360 joules pour se donner immédiatement toutes les chances. Ils arrivent en moyenne 12 minutes après l’alerte. Parfois, un défibrillateur grand public a choqué plusieurs fois. Des études poussées et répétées ont prouvé la supériorité des 360 joules. Les sociétés savantes recommandent désormais que les défibrillateurs aient au minimum une énergie montante. Ils doivent être programmés pour que le second choc soit supérieur au premier. Un appareil limité à 150 joules et qui choque constamment avec une énergie de 150 joules donne environ 70% de chances de défibriller contre 95% environ pour un appareil configuré pour choquer d’abord avec 150 ou 200 joules, puis 300, puis 360 Joules. C’est donc un critère important.

La Haute énergie
Plus le défibrillateur est capable de monter progressivement en puissance (d’envoyer un choc électrique de plus en plus fort), plus les chances sont grandes de pouvoir défibriller la victime

La profondeur de la lecture

Pour comprendre cette caractéristique, il faut connaître le fonctionnement d’un défibrillateur. Le défibrillateur est un appareil automatique parce qu’il décide ou non d’envoyer un choc électrique pour faire repartir un cœur défaillant. Pour cela, les électrodes collées de chaque côté du cœur envoient des informations au programme sur le rythme cardiaque de la victime. Si le cœur est complétement arrêté et que l’électrocardiogramme est plat, le défibrillateur va demander au secouriste de pratiquer la RCP (réanimation cardio pulmonaire), et en particulier le massage cardiaque. Il ne va pas choquer.

Pour que le défibrillateur décide d’envoyer un choc, il faut qu’il lise une ligne avec des battements irréguliers et de petite intensité. Le programme du défibrillateur va lire la distance entre deux pics. Si ses caractéristiques techniques ne lui permettent pas de lire profondément, le programme du défibrillateur va vraisemblablement considérer à tort qu’il y a un arrêt complet, en d’autres termes, il va lire une ligne droite et ne pas choquer alors qu’un autre défibrillateur plus performant aurait détecter une fibrillation ventriculaire et aurait envoyé un choc. Pour être un peu technique, il s’agit de la détection du seuil d’asystolie qui est le niveau à partir duquel un défibrillateur peut mesurer l’activité électrique du cœur. Un défibrillateur ne détectant pas de rythme cardiaque ne procédera jamais à une défibrillation. Plus le seuil de détection de l’asystolie est bas, plus le défibrillateur donne de chances de détecter un arrêt cardiaque, de décider d’envoyer un choc, et donc de défibriller la victime.

Ce seuil de détection est mesuré en microvolts (µV). La valeur recommandée par l’American Heart Association (AHA) est de 150 µV.

Un DAE doit avoir un bon stéthoscope
Plus la capacité du stéthoscope du défibrillateur est puissante, profonde et précise, plus il y a de chances de diagnostiquer une fibrillation…

2 Paires d’électrodes

Une seconde paire d’électrodes est toujours souhaitable. Désormais la plupart des défibrillateurs ont des électrodes préconnectées. Elles sont tous à usage unique. Certains fabricants livrent les défibrillateurs avec une paire d’électrodes de remplacement. Cela évite d’avoir à commander une seconde paire même si les électrodes ont seulement été déchirées… Pour certaines organisations, l’achat d’une paire d’électrodes peut représenter une procédure administrative très lourde…

Métronome

Certains défibrillateurs sont dotés d’un métronome qui guide l’utilisateur dans le rythme de ses compressions thoraciques. L’idée est séduisante. En réalité, ce rythme est donné par le médecin orienteur des urgences (SAMU et Pompiers).La présence d’un métronome peut être contreproductive.

Autres gadgets: la téléphonie

A une époque où environ 95% des Français possèdent un téléphone portable, l’adjonction d’un sytème de téléphonie au coffret renfermant le défibrillateur semble souvent superflue. http://www.zdnet.fr/actualites/infographie-portrait-de-l-utilisateur-de-smartphone-francais-39796286.htm Seules circonstances “atténuantes”, les régions ou la couverture des réseaux reste très limitée et les lieux ou la délinquance peut être suffisamment inquiétante pour ne concevoir la mise en place d’un défibrillateur qu’avec un coffret muni soit d’un code d’ouverture, soit d’une ouverture à distance. Heureusement, à ce jour (juin 2018) les vols de défibrillateurs restent peu nombreux.

Un distributeur en particulier propose de relier l’appareil au standard d’une société de téléassistance. Fausse bonne idée. D’abord le secouriste se voit contraint d’aller chercher le défibrillateur pour donner l’alerte, ce qui entraîne une perte de temps potentiellement vitale. Ensuite, au lieu de contacter directement le 15, le 18 ou le 112, il passe par un premier standard auquel il doit relater les circonstances qui le poussent à appeler pour avoir, quelques minutes plus tard à le refaire avec les urgences. Il y a fort à parier que les trois premières minutes pendant lesquelles il doit commencer le massage cardiaque auront largement été dépassées.

Arrêt cardiaque; comment réagir
Appeler masser défibriller

Les coffrets et la signalétique

Beaucoup de nos concitoyens passent chaque jour devant des défibrillateurs. Qu’ils soient installés dans des structures privées ou dans la rue, le plus souvent, ces coffrets sont accompagnés de flèches et d’un symbole, un cœur blanc traversé d’un éclair sur un fonds vert avec dans le meilleur des cas le mot “défibrillateur”. Le plus souvent, la signalétique se limite aux trois lettres DAE pour Défibrillateur Automatisé Externe, ce qui ne veut rien dire pour l’immense majorité et sert même de repoussoir. Les passants ont la nette perception que cet appareil soit n’est pas pour eux, soit est très compliqué à utiliser, soit entrainant une possible mise en cause en cas d’échec, soit, très souvent n’ont aucune idée de ce à quoi il peut servir. C’est la raison pour laquelle l’apposition d’un panneau explicite avec un pictogramme est absolument indispensable.

 

 

Conclusion : Bien s’équiper d’un défibrillateur signifie non seulement acheter un appareil performant, fiable, toujours en parfait état de fonctionnement et bien garanti mais surtout mettre en place une organisation qui permette de prendre en charge la victime le plus rapidement possible.

LES ARRETS CARDIAQUES EN FRANCE: ENFIN DES CHIFFRES PRECIS

Le panneau Restenvie pour savoir réagir

46 000 ARRETS CARDIAQUES EN FRANCE CHAQUE ANNEE

Depuis des années, de nombreux chiffres circulent sur le nombre de victimes d’arrêts cardiaques. 50,60, 75 000. Le taux de survie serait de 2,3,5, 10 pour cent. Une étude vient enfin donner des chiffres fiables.

ENFIN DES CHIFFRES PRECIS

Une étude conduite par une équipe de l’université de Lille révèle 46 000 arrêts cardiaques par an en France. L’âge moyen de l’arrêt cardiaque extrahospitalier est de 68 ans. 63 % des victimes sont des hommes, 75% des cas se produisent à domicile, 1,8% des enfants de moins de 15 ans. Ainsi, le taux de survie après 30 jours est de 4,9%, augmentant à 10,4% lorsqu’un massage cardiaque a été effectué immédiatement après la perte de conscience.

L étude a été remise en février et ainsi publiée par la revue Science direct le 21 avril 2018. https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S2352556818300687

UNE IMMENSE MAJORITE D’HOMMES

L’âge le plus à risque pour un arrêt cardiaque survenu en dehors de l’hôpital serait 68 ans. En effet, les scientifiques se sont basés sur le nombre de cas extra-hospitaliers entre le 1er janvier 2013 et le 30 septembre 2014. Ainsi, selon l’étude, les hommes sont beaucoup les plus touchés que les femmes. Ils constituent 63% des victimes d’arrêt cardiaque.

Afin de parvenir à ces résultats, les scientifiques ont analysé les données de 14 Services Mobile d’Urgence et de Réanimation (SMUR) à travers la France. Les résultats ont été publiés dans la revue Science Direct le 21 avril 2018.

UNE IMMENSE MAJORITE A DOMICILE

La grande majorité des cas, 75%, est survenue au domicile. Les causes sont à 88% d’origine médicale (contre une origine traumatique (choc, électrocution, noyade, etc.) dans 12% des cas.

UN TAUX DE SURVIE QUI RESTE TRES FAIBLE

Le taux de survie après 30 jours est de 4,9%, augmentant à 10,4% lorsqu’un massage cardiaque a été effectué immédiatement après la perte de conscience. Le taux de survie est apparu comme similaire à celui des autres pays. Comparé aux autres causes des décès en France, l’arrêt cardiaque est une des causes les plus fréquentes, indépendamment de la pathologie initiale. https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S2352556818300687

 

PLUS DE PRECISIONS SUR L’ETUDE

Epidemiology of out-of-hospital cardiac arrest: a French national incidence and mid-term survival rate study (GéraldLucaValentineBaertbJoséphineEscutnaireaMichaelGeninaChristianVilhelmaChristopheDi PompéoaCarlos ElKhourycNicolasSegaldEricWielaeFrédéricAdnetfKarimTazarourtegPierre-YvesGueugniaudgHervéHubertaOn behalf GR-RéACh)

L’étude porte sur 6918 cas enregistrés entre le 1er janvier 2013 et le 30 septembre 2014

Les scientifiques ont analysé les données de 14 Services Mobile d’Urgence et de Réanimation (SMUR) à travers la France, rapporte la revue médicale Medscape. Ces données ont été extraites du Registre électronique français des Arrêts Cardiaques (RéAC).

Les régions concernées étaient : Aulnay-sous-Bois (93), Clichy (92), Bobigny (93), Chalon-sur-Saône (71), Clermont-Ferrand (63), Créteil (94), Garches (92), Lille (59), Lyon (69), Montfermeil (93), Roubaix (59), Rouen (76), Saint-Denis (93) et Villefranche-sur-Saône (69) selon les informations de la revue médicale.

Tous les cas ont été retenus, quel que soient l’âge et les causes de l’arrêt cardiaque. Les centres participants à l’étude représentent 10% de la population française.

L’âge moyen était de 68 ans. 63%étaient des hommes, 1,8% des enfants de moins de 15 ans.

Rapporté à 100 000 habitants, il y a eu 61,5 victimes. Cela représente un total de 46 000 cas sur toute la France en une année. Pour la population adulte, cela représente 75,3 cas pour 100 000 habitants, 100,3 pour les hommes, 52,7 pour les femmes. La moitié des cas d’origine médicale avait des causes cardio-vasculaires.

DEFIBRILLATEURS : POUR SAUVER DES VIES, IL FAUT DES SOLUTIONS COMPLETES !

Ces chiffres confirment, s’il le fallait, que l’arrêt cardiaque est un phénomène de société. Ils confirment aussi que la rapidité de réaction et que la présence de défibrillateurs augmente de façon substantielle le taux de survie. Ainsi, il y a plus de 90% de taux de survie lorsque la victime est immédiatement prise en charge et défibrée avec du matériel performant. Restenvie, se bat pour donner toutes les chances de sauver les victimes en mettant tout en œuvre pour les sauver.

Depuis 2011, la société Restenvie apporte des solutions complètes dont l’étude confirme la pertinence : https://restenvie.com/acheter-un-defibrillateur/

-Du matériel performant, facilement localisable et entretenu.

– Des formation basiques effectuées par des moniteurs avec pratique du massage cardiaque sur mannequin

– Une signalétique explicite permettant à tous de savoir réagir en pratiquant la chaîne de survie, qu’il y ait ou non un défibrillateur à proximité

– L’encouragement à utiliser des applications faciles d’utilisation qui permettent de donner l’alerte aux urgences et aux secouristes.

 

Défibrillateurs: 4 éléments indispensables et complémentaires.

Un coffret complet
La population ou les usagers d’un site doivent tous comprendre ce qu’est un défibrillateur et à quoi il sert.

–         Acheter un défibrillateur en croyant qu’il suffit à lui seul de sauver des victimes d’arrêts cardiaques est une grave erreur.

–         Acheter du matériel peu performant ou fiable réduit fortement les chances de sauver une victime

–         Placer un défibrillateur dans un coffret avec la simple mention « DAE » ou « Défibrillateur » ne permet pas aux novices, 80% de la population de comprendre ce qu’il faut faire en cas d’arrêt cardiaque.

–         Se donner toutes les chances de sauver une vie ne coûte pas plus cher que d’acheter une simple boite !

 

RAPPEL : POUR SAUVER UNE VIE, IL FAUT RESPECTER IMPERATIVEMENT LA CHAINE DE SURVIE https://restenvie.com/tout-savoir-arret-cardio-repiratoire/

–         Appeler les urgences et se localiser précisément

–         Masser la victime. Si on ne sait pas, l’orienteur des urgences est formé pour aider

–         Utiliser un défibrillateur en interrompant le moins possible le massage cardiaque.

–         Pour plus de détails sur la chaîne de survie :https://restenvie.com/tout-savoir-arret-cardio-repiratoire/

 

 

Défibrillateur : Equiper son entreprise

La loi impose à certains ERP de s'équiper en défibrillateurs est devenue légale

Défibrillateur : Equiper son entreprise

Les entreprises s’équipant d’un défibrillateur doivent le faire savoir

I CONSIDERATIONS GENERALES

L’entreprise est le lieu où les obligations de sécurité sont les plus élevées. Tout chef d’établissement est tenu d’assurer la santé et la sécurité de ses salariés et de ses usagers ou clients. Au-delà de l’obligation légale, sujet qui ne sera pas traité dans cet article, il faut connaitre quelques considérations avant ou après s’être équipé. En effet, le défibrillateur n’est pas un objet anodin que l’on se contente d’acheter et de poser quelque part. C’est un équipement dont la mise en place nécessite quelques précautions simples mais indispensables pour sauver une victime d’arrêt cardiaque.

1)           L’arrêt cardiaque n’arrive pas qu’aux autres !

Sur un lieu précis, un arrêt cardiaque est un événement heureusement statistiquement rare. La plupart des gens n’en n’ont jamais été témoins. Pourtant les chiffres parlent : 45 à 50 000 cas par an, rien qu’en France ! Il y en a près de 15 fois plus que d’accidents mortels de la route. Il y a sept fois plus de sorties pompiers pour des arrêts cardiaques que pour des incendies. Un incendie peut être vu de loin, par de très nombreuses personnes. Des véhicules emboutis provoquent souvent des encombrements et des milliers de voitures peuvent passer devant, rappelant leur réalité. En revanche, l’arrêt cardiaque est beaucoup plus discret. Au pire, s’il se produit dans un lieu public, il provoquera un petit attroupement.

2)           L’arrêt cardiaque peut survenir n’importe quand !

Un arrêt cardiaque peut survenir n’importe quand et n’importe où. Beaucoup de nos interlocuteurs agissent comme si les chances d’être confrontés à un arrêt cardiaque allaient de pair avec la présence de tous les salariés dans les locaux de l’entreprise.  Or, la réalité démontre que l’accident peut aussi bien se produire un jour de semaine en milieu de journée que lorsque les SST sont absents, tôt le matin, en début de soirée, le week-end, lors d’un déplacement, etc.

 3)             Surtout ne pas réserver le défibrillateur aux seuls SST

Une des erreurs les plus fréquemment commises dans les entreprises est d’évoquer le « personnel autorisé » et d’interdire à toute personne non SST d’accéder à l’équipement. Grosse erreur ! Le décret du 7 mai 2007 autorisant toute personne non médecin à se servir d’un défibrillateur est par définition extrêmement clair.

Macaron SST
Equiper son entreprise d’un défibrillateur doit impliquer l’ensemble des collaborateurs. Il ne faut surtout pas réserver l’appareil aux seuls SST

4)          Pas de responsabilité en cas d’échec.

 Elément très important, l’utilisateur d’un défibrillateur ne peut voir sa responsabilité mise en cause en cas d’échec. Le décret du 7 mai 2017 (celui qui autorise l’utilisation du DAE par toute personne non médecin) est très clair à ce sujet. Certes, le sauveteur peut casser une côte à la victime en pratiquant le massage cardiaque. Mais personne ne pourra lui en vouloir d’avoir tenté de sauver la victime. De plus, la configuration des défibrillateurs rend impossible un choc électrique si la victime n’est pas en arrêt cardiaque avec une fibrillation ventriculaire. En d’autres termes, si la victime n’est pas en arrêt cardiaque, le défibrillateur ne choque pas.https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2007/5/4/SANP0721586D/jo

 

 

 

5)           Défibrillateur en entreprise : une excellente opportunité de communiquer

La décision d’équiper une entreprise est une opportunité de communiquer positivement en direction de l’ensemble des collaborateurs et visiteurs. Le message envoyé est celui du rôle protecteur de l’entreprise. L’entreprise qui s’équipe démontre qu’au-delà de son activité économique, elle a aussi un rôle social. En quelque sorte l’entreprise déclare implicitement qu’elle est aussi consciente de son rôle social en tant que structure collective rassemblant et interférant avec des individus. Mieux, la mise en place d’un DAE est une opportunité unique d’assurer la protection de ses salariés en dehors du lieu de travail en leur demandant de sensibiliser leurs proches au secourisme. Les nouvelles applications téléchargeables gratuitement sur les smartphones permettent à tous d’accéder à l’information et de relayer des invitations à se former au secourisme.

 6) Arrêt cardiaque : des gestes simples que chacun doit connaître, la “chaîne de survie”

La mise en place d’un défibrillateur est une formidable opportunité de communiquer sur la “chaîne de survie” qui sont les gestes simples à effectuer en cas d’arrêt cardiaque auprès de l’ensemble des collaborateurs usagers, clients, élèves, habitants d’un immeuble ou visiteurs. Grâce à une communication minimale, les novices pourront eux aussi sauver des vies s’ils sont confrontés n’importe ou à un arrêt cardiaque. Ils pourront réagir rapidement si l’accident se produit près de l’équipement mais surtout s’ils sont confrontés à un accident chez eux ou à l’extérieur.

 7)   Un coût minime pour un bénéfice maximal !

 Lorsqu’elle pèse le pour et le contre dans la décision de s’équiper et qu’elle décide au final de reporter ou d’abandonner son projet l’entreprise doit prendre en compte d’un côté le cout total (environ 1 600 Euros, formation par un moniteur incluse) et les conséquences d’un décès sur site ou d’un décès consécutif à l’ignorance du témoin qui aura perdu un temps vital : traumatisme personnel, démoralisation, démotivation, absences justifiées ou non, arrêt de travail, etc, sans évoquer les frais légaux si une procédure juridique est engagée. En revanche, l’acquisition d’un tel équipement permet non seulement de se protéger mais aussi de motiver. Plusieurs études effectuées dans ls dernières années démontrent que la prévention rapporte aux entreprise. Le retour sur investissement peut être très important.

8)   Arrêt cardiaque : chaque seconde compte !

 L’arrêt cardiaque laisse très peu de temps de réaction. Par expérience, lorsqu’un arrêt cardiaque se produit, c’est la panique. Il faut impérativement commencer le massage cardiaque et faire apporter le défibrillateur le plus rapidement possible. Si la société a compté sur la présence d’un défibrillateur dans un établissement voisin, il faut que celui-ci soit très rapidement accessible. Cela implique que l’arrêt se produise aux heures d’ouverture du voisin et que celui-ci ait installé l’équipement dans un lieu extrêmement facile d’accès depuis l’extérieur. Si un incendie devait avoir lieu, l’extincteur devrait être immédiatement disponible.

9)   Avec le temps, l’appareil disparaîtra ! 

Le défibrillateur est semblable à l’extincteur. L’occurrence d’un incendie laisse très peu de temps à son utilisateur pour circonscrire le mal qu’il doit endiguer. Le défibrillateur comme l’extincteur doit être très facilement localisable. Sa durée de vie est longue, au minimum une dizaine d’années avec la nouvelle génération d’appareils. En général, au moment où le défibrillateur est installé, les collaborateurs sont informés de sa localisation. Le temps va passer et petit à petit, l’appareil va devenir « invisible ». Il va se fondre dans les murs tout comme les extincteurs. En d’autres mots, les usagers d’un site finiront par passer devant sans y faire attention. Si rien n’est fait, le jour ou un accident se produira, personne ne saura le localiser sauf si certaines précautions simples de localisation ont été prises.

Ce temps de réaction limité implique que le défibrillateur doit être visible et très facilement localisable. Un distributeur sérieux fera enregistrer l’équipement et les secouristes auprès des pompiers et des SAMU. En France, une seule organisation effectue ce travail sérieusement, l’Association pour le Recensement et la Localisation des Défibrillateurs, ARLOD, http://arlod.fr

 11)  Un défibrillateur à partager sous certaines conditions

 S’il ne faut pas compter sur son voisin, l’idée de partager un défibrillateur est loin d’être incongrue. Cela dépend de la taille des locaux et de la facilité d’accès. Un immeuble classique, d’un ou deux bâtiments avec 6 étages peut n’être équipé que d’un défibrillateur à condition qu’il soit extrêmement facile d’accès. S’il faut des codes d’accès à l’immeuble ou au local où se trouve l’équipement, il se peut que chacun préfère avoir son propre équipement.

Toutes ces considérations impliquent plusieurs facteurs à prendre en compte

 

II LE MATERIEL

1) La FDA, seul organisme à apporter un minimum de garanties.

En Europe, n’importe quel importateur peut obtenir une autorisation de commercialisation de défibrillateur sur la seule base d’une auto-déclaration. La norme CE n’a d’autre intérêt que de confirmer l’autorisation de commercialisation.

Il n’y a à ce jour que la très minutieuse Food and Drug Administration ou FDA, équivalent nord-américain de l’Agence Nationale de Surveillance des Médicaments pour disposer d’enquêteurs tant dans les usines que sur le terrain afin de suivre et vérifier l’état du parc des défibrillateurs aux Etats-Unis.  Si un modèle n’apporte pas les preuves de son efficacité et que de trop nombreux dysfonctionnements sont rapportés, le fabricant fait l’objet d’injonctions et de sanctions pouvant aller jusqu’à l’interdiction de commercialiser. Cela a été le cas à la fin des années 2000 pour Medtronic. C’est le cas actuellement (2018) pour Philips Medical https://www.fda.gov/newsevents/newsroom/pressannouncements/ucm583221.htm

L’homologation du défibrillateur par la FDA est donc indispensable. En France, une demi-douzaine de marques homologuées par la FDA sont facilement trouvables. Elles représentent environ quelques 80% du marché.

Attention ! La législation européenne permet à des entreprises opportunistes de distribuer des produits douteux. Vérifiez avec attention l’identité de la marque, sa présence en France (évitez les simples bureaux d’importation), la fiche technique de l’appareil, et la date de création de la société. Vérifiez aussi que le distributeur n’est pas là que pour vous « fourguer de la boîte ». Les enjeux peuvent être importants pour des différences de prix souvent réduites avec des marques sérieuses et reconnues. Les sociétés à éviter sont celles dont toute la communication se fonde sur la facilité d’utilisation du défibrillateur, omettant que sans respect de la chaine de survie, le meilleur équipement perd presque toute son utilité…

2) Le choix : Entièrement ou Semi-Automatique (DEA ou DSA) ?

Lorsqu’en 2007, un décret a permis l’utilisation par toute personne non médecin des défibrillateurs, il n’y avait que des défibrillateurs semi-automatiques ou DSA. Depuis, la proportion s’est inversée et l’immense majorité des défibrillateurs distribués sont désormais entièrement automatiques ou DEA.

Avec le défibrillateur semi-automatique vous devez appuyer sur un bouton afin de choquer après que le défibrillateur vous l’ait demandé.  Mais, mis à part dans les cas d’utilisateurs expérimentés (en général les pompiers et autres volontaires d’association de secourisme) ou d’environnement très conducteur d’électricité (eau ou plateforme métallique), ce n’est pas à vous de faire ce travail et vous devez pouvoir vous fier à la qualité du défibrillateur afin de ne commettre aucune erreur.

A tête reposée, appuyer sur un bouton semble extrêmement simple. En cas de stress intense, la prise de décision peut faire perdre un temps crucial.

C’est la raison pour laquelle la plupart des défibrillateurs accessibles au public sont désormais entièrement automatiques. Ils permettent d’évacuer une partie du stress de la situation en étant sûr de prendre la bonne décision à tous les coups.

3) Savoir se donner toutes les chances : la haute énergie, 360 joules.

Toutes les victimes d’arrêt cardiaque n’offrent pas les mêmes chances d’être défibrillées. Une grande majorité peut être défibrillée avec un appareil peu performant. D’autres victimes sont plus difficiles à défibriller et  ont besoin d’un niveau d’énergie supérieur.

Avec un choc d’une énergie constante de 150 joules, les chances de faire repartir le cœur vont être de 70%. Si le défibrillateur ne produit pas une énergie montante à partir du second choc et qu’il reste limité à 150 joules, la probabilité de défibriller reste limitée. Avec une capacité de monter en puissance jusqu’à 360 joules, les chances seront de 90%.

Vous devez donc vous assurer que votre appareil en est équipé.

Dans la plupart des cas les fabricants, pour des raisons économiques (ces composants qui permettent de déployer 360 joules sont beaucoup plus coûteux à la production), choisissent des composants qui ne permettent de générer qu’une énergie limitée à 200 joules.

Les médecins, seuls habilités à se servir de défibrillateurs professionnels en mode manuel, sont autorisés à choquer (sans que le défibrillateur n’ait à prendre de décision) et à régler librement l’intensité du choc. Dans la plupart des cas, ils décident de mettre immédiatement la puissance maximale autorisée par la loi…360 joules…pour se donner toutes les chances.

360 joules pour se donner toutes les chances
Un appareil qui peut choquer avec une énergie de 360 joules augmente considérablement les chances de défibrillation de la victime

3) Le défibrillateur doit être livré complet.

La plupart des défibrillateurs sont livrés avec une sacoche de transport, La sacoche et la présence à la fois d’une anse et d’une courroie permettent le transport facile et sécurisé de cet appareil ne pesant que 2,2 kg qui sera vraisemblablement utilisé dans la plus grande urgence et le stress le plus élevé. Attention, même si l’appareil est solide, une chute peut le rendre inutilisable !

Il est aussi livré avec une trousse de premiers secours remplie avec des compresses, des gants en plastique, un rasoir (pour le cas ou la victime serait très velue), des ciseaux et un masque pour le bouche à bouche.

4) Le défibrillateur doit être extrêmement simple d’utilisation

Tous les défibrillateurs grand public sont extrêmement faciles d’utilisation. Une fois que vous avez compris qu’il faut coller les électrodes sur la poitrine dénudée de la victime et obéir aux commandes vocales de l’appareil, vous savez vous servir d’un défibrillateur.

Attention le guide technique du défibrillateur doit être évident.

Vous devez pouvoir déchirer les électrodes et les placer très facilement de chaque côté du cœur de la victime tel qu’indiqué à la fois sur la pochette de l’électrodes, sur l’électrode et à l’intérieur du défibrillateur. La fiche technique simple qui dit quoi faire quand tout va mal doit faire partie du matériel. Cette fiche doit être évidente. Tous les autres types de fiches sont à proscrire car elles seront introuvables au moment de l’utilisation.

 5) Réduire a zéro % le risque d’erreur

ATTENTION : Un bon défibrillateur doit être équipé  d’un détecteur de mouvement qui empêche de choquer lorsqu’une personne touche la victime. VOUS RÉDUISEZ AINSI A ZERO % LA POSSIBILITÉ DE COMMETTRE UNE ERREUR.

6) 2 paires d’électrodes c’est vital.

Le défibrillateur doit aussi être livré avec deux paires d’électrodes à usage unique pour adultes. Une est pré connectée, la seconde est placée soit dans le coffret de rangement soit dans le rabat de la sacoche. La présence de 2 paires d’électrodes peut avoir une importance…vitale. Les électrodes sont en effet conservées dans un étui étanche qui protège un gel conducteur de l’électricité envoyée par le défibrillateur lorsqu’il choque. Si l’étui de l’électrode est déchiré, les électrodes doivent être jetées.

Attention : une paire d’électrodes dont l’étui a été déchiré est inutilisable.

Si le gel qui recouvre les électrodes a séché, parce que l’étui a été déchiré auparavant, les électrodes ne colleront pas à la peau de la victime et ne permettront pas de faire passer l’électricité. Le défibrillateur devient de ce fait, inutilisable. C’est la raison pour laquelle votre défibrillateur doit absolument être livré avec deux paires d’électrodes.

En cas d’utilisation, vous n’avez pas à en commander une seconde paire avec toutes les complications administratives que cela peut souvent représenter. Vous évitez surtout le risque d’un appareil inutilisable lorsqu’une vie est en danger.

Des exemples probants :

Pendant l’été 2016, un camping d’Agde, dans l’Hérault, a vu se produire en moins d’une semaine deux accidents graves, l’arrêt cardiaque d’un homme de 65 ans parti en vacances sans ses médicaments puis, trois jours plus tard, une petite fille de 5 ans a failli se noyer dans la piscine de l’établissement. La seconde paire d’électrodes l’a sauvée… Cette mesure est donc indispensable.

Un autre accident s’est produit dans une commune des Alpes maritimes. 9 mois auparavant un coureur cycliste avait fait un malaise vagal (dû à la chaleur et à l’effort) et le défibrillateur avait été apporté et l’étui des électrodes avait été déchiré. Mauvaise surprise au moment de l’utiliser quelques mois plus tard : le gel était desséché. Personne dans la commune n’avait vérifié l’appareil depuis l’incident. Il était donc inutilisable. Pour la petite histoire, un médecin équipé se trouvait sur place et a pu sauver la victime avec son équipement. Ouf…

7) Le défibrillateur doit être facile d’accès et visible

Le plus souvent, le défibrillateur est pour cette raison installé dans un coffret ou support mural. Cela lui permet d’être facilement localisable en cas d’urgence. Un appareil laissé dans une armoire, sur une table ou accroché au mur par un support sans aucune protection a beaucoup plus de chances de… disparaître.

Autant un particulier s’équipant peut se dispenser d’un coffret, autant une organisation se doit d’en avoir un.

8) Attention au coffret pour le défibrillateur!

Conseil pour vous simplifier la vie : Les coffret muraux se dégradent s’ils sont en métal. Ils rouillent. Ils jaunissent. Leur système d’alarme se détraque assez rapidement. Ils doivent être accompagnés d’une signalisation explicite. Le coffret doit aussi permettre, sans avoir à être ouvert, de contrôler visuellement le défibrillateur. Exactement le contraire de ce que vous voyez sur l’illustration.

Pour les maintenir opérationnels, vous devez changer les piles très régulièrement. La meilleure solution est le coffret en polycarbonate, très résistant à l’usure solaire et dont l’alarme fonctionne avec des piles qui durent au moins 2 ans. Il vaut mieux changer 4 grosses piles tous les 2 ans utilisées couramment et que l’on trouve dans le commerce qu’une petite de 9 volt tous les 2 mois…

Coffret avec ou sans alarme ?

La réponse dépend de l’emplacement du lieu où vous souhaitez installer le coffret. Si le lieu est libre d’accès, qu’il y a une fréquentation importante, que les collaborateurs pourraient s’amuser avec ou que vous souhaitez sécuriser l’équipement, mieux vaut un coffret avec alarme.

Si le lieu où vous souhaitez installer le défibrillateur n’est vraiment pas sécurisé, il existe plusieurs outils y aidant : le code d’accès (que connaîtront les personnes de confiance et les services d’urgence), l’ouverture à distance grâce à une option téléphonique filaire ou cellulaire, l’appareil photo intégré, le placement sous surveillance vidéo.

Spécificités du Coffret destiné à l’extérieur.

Notez que si vous désirez installer un coffret à l’extérieur, il devra être conçu pour et sera dépourvu de parties métalliques pouvant rouiller. Il devra être branché sur secteur afin d’alimenter la diode éclairante la nuit, l’alarme et le chauffage. En effet, le défibrillateur doit être préservé des températures négatives et de plus de 50 degrés. En d’autres termes, le coffret ne doit pas être exposé au soleil.

II LES SERVICES

1) Votre signalisation doit être explicite.

La plupart des distributeurs de défibrillateurs limitent la signalisation au stricte minimum: un fléchage basique avec, selon le distributeur le sigle DAE, le mot “défibrillateur” ou le symbole du défibrillateur, un cœur traversé d’un éclair. Cela ne veut rien dire pour la pluspart des gens. La signalisation doit être auto éducative, très simple mais explicite. En cas de panique un pictogramme vaut mieux qu’un long discours

Un décret a imposé l’utilisation de normes internationales (dénommées Ilcor) avec un code couleur (vert et blanc), la présence d’un logo représentant un cœur traversé d’un éclair et l’utilisation des initiales DAE pour Défibrillateur Automatisé externe. Cela est parfait pour un professionnel ou dans un environnement composé de secouristes. Pour 85% des gens, le sigle « DAE » ou même une pancarte « DEFIBRILLATEUR » ne veut rien dire. Il faut impérativement que les usagers d’un site puissent comprendre en un coup d’oeil à quoi sert l’équipement et quoi faire en cas d’urgence. Voilà le type de panneau dont vous devez disposer pour rendre votre équipement utilisable par tout le monde.

Le panneau Restenvie pour savoir réagir
Tout usager d’un site doit avoir accès aux informations

2) Une formation simple et régulièrement réactualisée est indispensable.

La mise en place d’un défibrillateur dans une entreprise doit s’accompagner d’une session de formation. Les participants doivent pouvoir se familiariser avec l’appareil. L’équipement doit faire l’objet d’une prise en main pour une meilleure appréhension. La formation doit être impérativement accompagnée de la pratique du massage cardiaque sur mannequin de la part des SST (pour lesquels ce n’est jamais un luxe) et surtout de la part des novices. Ces deux catégories de collaborateurs peuvent être mélangés sans aucune retenue.  

Méfiez vous des entreprises qui vous promettent une “formation gratuite”. Le moniteur doit impérativement être titulaire d’un diplôme d’enseignement du secourisme et arriver avec du matériel. Le plus souvent, il a une expérience de sapeur pompier volontaire ou professionnel, d’ambulancier des SAMUS ou de maraude avec des associations de secourisme comme la Croix Rouge, la Protection CIvile, la Croix Blanche ou l’Ordre de Malte. Certaines société envoient des commerciaux rapidement formés qui n’ont pour la plupart aucune idée de la réalité de la pratique et se limitent à une simple présentation.  Sans la pratique du massage cardiaque sur mannequin, une formation n’est qu’une présentation, bien insuffisante pour démystifier ce geste simple.Renseignez-vous bien sur ce point vital quand vous effectuez un achat.

Une session dure entre 1h30 et 2 heures et est destinée à un groupe d’un minimum de 4 à un maximum de 10 personnes. N’hésitez pas à inviter des proches si vous n’arrivez pas à 10 personnes.

Former ses collaborateurs
Equiper son entreprise signifie aussi former un maximum de collaborateurs avec un pro diplômé et expérimenté.

3)  Le distributeur doit assurer une permanence téléphonique

Vus les enjeux, en terme de secourisme et de responsabilité, vous devez pouvoir disposer  d’une permanence téléphonique technique  pour vous assister 7 jours sur 7. Un distributeur sérieux met toujours à disposition une ligne  téléphonique ouverte même le week-end.

4) La détention d’un défibrillateur impose une maintenance.

Dispositif médical de catégorie II B, bientôt III, le défibrillateur doit faire l’objet d’une maintenance. Par maintenance, le législateur entend un suivi visuel régulier et le changement des pièces à date de péremption. Certains fabricants peuvent imposer un test de choc ou de l’état de la batterie interne. Les incidents dûs à une dégradation de l’appareil par usure sont extrêmement rares. Ils sont en général dûs à un défaut d’observation ou de changement des pièces. Ainsi, en décembre 2017, le pire est survenu : un adolescent de 16 ans victimes d’un arrêt cardiaque lors d’un match de football n’a pas pu être sauvé car le défibrillateur installé en 2007 à la salle des fêtes avait des pièces périmées depuis…2010.

Un bon appareil doit s’auto-tester en permanence et son autodiagnostic doit être clair pour tout le monde. Faut-il encore le constater et il n’y a qu’un seul moyen, regarder s’il affiche OK ou si sa diode lumineuse est au vert. Si ce n’est pas le cas, il faut immédiatement contacter soit son distributeur, soit le SAV du fabricant.

 

III L’ORGANISATION A METTRE EN PLACE

 

1)   Géolocalisation des équipements et des secouristes

Vous devez vous assurer que l’entreprise qui vous vend un défibrillateur suit un processus d’enregistrement du matériel auprès des urgences afin qu’il soit localisable extrêmement rapidement.

La géolocalisation des équipements et des secouristes doit se faire en collaboration avec l’Association  pour le Recensement et la LOcalisation des Défibrillateurs, ARLOD. C’est le seul organisme qui impose à ses partenaires de communiquer tous les détails les plus précis pour éviter d’envoyer un secouriste vers un matériel HS car trop vieux, dont les pièces sont périmées depuis longtemps ou sur lequel on ne dispose d’aucune information sur la dernière maintenance. Imaginez les conséquences d’un défibrillateur HS lorsqu’une vie est en danger…

2) Les nouvelles technologies gratuitement à votre service pour la gestion des urgences

Vous pouvez et devez disposer d’une application qui permette à la fois de donner l’alerte auprès des urgences, de vous faire aider à effectuer les gestes de premier secours, de localiser très facilement le matériel et les secouristes afin de gagner un temps souvent vital en cas d’accident.https://restenvie.com/psc1-sst-et-applications-secourisme/

3)   Un entretien obligatoire mais facile

1)    Une obligation légale

Le défibrillateur est un dispositif médical de catégorie IIB. Cette classification impose une maintenance. Tout détenteur d’un défibrillateur doit nommer un référent, tenir un cahier de suivi et changer les pièces à date de péremption. Le référent doit effectuer un contrôle visuel et le noter régulièrement, et c’est tout !

Vous devez pouvoir vous assurer que votre organisation s’assure régulièrement du parfait état de l’équipement.

Contrairement aux extincteurs, il est inapproprié de ne le contrôler qu’une fois par an.https://restenvie.com/maintenance-defibrillateurs/

2) Un équipement électronique qui s’auto-teste

Le défibrillateur s’autoteste toujours plus profondément chaque jour, semaine et mois. Un défibrillateur contrôlé le 1er janvier peut connaitre un auto-test négatif le 2 janvier. Si un accident se produit le 29 décembre, que l’appareil est HS et qu’une victime ne peut être sauvée, la responsabilité au minimum morale du détenteur peut être mise en cause pour négligence.

Lorsqu’un autotest est négatif, l’écran du défibrillateur affiche le dysfonctionnement et un symbole correspondant au problème apparaît. Il faut alors appeler immédiatement votre distributeur pour signaler la disparition du signe OK. Il n’y a pas d’autre option que de changer les pièces ou de le renvoyer au SAV du fabricant.

3) Des pièces à changer régulièrement

Quelques mois avant la date de péremption des pièces, votre fournisseur doit vous le rappeler

Selon les modèles, vous aurez à changer les pièces, pile ou batterie et électrodes à intervalles réguliers et différents selon les marques, modèles et lots. Vus les difficultés de communication par mail, les changements d’interlocuteurs dans les organisations et le timing, votre distributeur doit tout mettre en œuvre pour que ces changements soient effectués dans un délai raisonnable après la date de péremption, avant que votre équipement ne devienne inopérant. Votre fournisseur doit se tenir à votre disposition pour vous aider, par téléphone ou skype pour vous aider à effectuer cette opération très facile, qui ne prend au maximum que quelques minutes pour la plupart des modèles.

4) Les visites de “techniciens” sur site sont souvent inappropriées. Elles sont toujours insuffisantes.

Le distributeur ne doit pas vous imposer des passages sur site annuels coûteux et sans beaucoup d’utilité autre qu’un service. Lors d’un passage annuel sur site, un technicien ne peut rien faire de plus que ce que vous pourrez faire vous-même. Il n’a pas le droit d’ouvrir l’appareil. Si celui-ci est en panne pour des raisons techniques, il ne peut que l’envoyer au SAV du fabricant. Tant que l’équipement est sous garanti, aucune facturation ne sera effectuée.

Les déplacements sur site sont donc le plus souvent inutiles à moins que l’organisation ne soit pas adaptée à une prise en charge interne sans avoir à mobiliser d’importantes ressources internes.

Notez que dans la plupart des cas, ces visites ne sont pas effectuées par des techniciens mais par des commerciaux ou des moniteurs de secourisme.

Vous pouvez sauver des vies!

Combien de personnes confrontées à un arrêt cardiaque ont perdu un temps vital à appeler n’importe qui (du gardien de l’immeuble au médecin de famille en passant par la pharmacie, le commissariat de police ou la mairie) avant de penser aux pompiers ou aux SAMU ? Le seul fait de savoir qu’il faut appeler les urgences et commencer un massage cardiaque permet de sauver bien des vies. 85% de Français qui n’ont aucune connaissance en secourisme. Le seul fait de connaitre quelques gestes simples peut changer leur vie et leur permettre de sauver leurs proches.

90 % des personnes sauvées sur nos implantations

Tous ces éléments mis en œuvre ont permis à la société Restenvie de sauver plus de 90 % des victimes tombées dans les sites équipés. Pour voir nos offres, cliquez sur le lien suivant: https://restenvie.com/boutique-defibrillateur-lifepak/ 

 

Depuis sa création, Restenvie a équipé 1500 sites. 28 des 32 victimes tombées ont été sauvées à la date du 29 avril 2018.