Lutte contre les arrêts cardiaques par les mairies

Défibrillateur placé à l'extérieur

La lutte pour sauver les victimes d’arrêts cardiaques, un combat municipal!

L’immense majorité des arrêts cardiaques se produit dans la rue ou à domicile. C’est la raison pour laquelle les mairies sont en première ligne pour s’équiper, pour former la population et pour communiquer sur ces équipements qui ne sont apparus que depuis un peu plus de 11 ans dans le paysage public.

C’est en effet depuis juillet 2007 que “toute personne non médecin” peut utiliser un défibrillateur cardiaque externe, entièrement ou semi automatique.

Depuis 2007, plusieurs dizaines de milliers de communes se sont équipées, certaines sans prendre comme autre considération que le coffret et la machine, d’autres, plus sérieuses, responsables, et avisées, en mettant en place au profit de la population des formations et des opérations de communication.

Sans surprises, de très nombreux maires et responsables de mairies reconnaissent que plusieurs années après leur installation, leurs défibrillateurs n’ont pas servi. Pourtant, ces communes, parfois de taille moyenne ou importante, ont compté des victimes d’arrêt cardiaque. Il manque un élément fondamental pour que l’équipement soit utilisé…

En effet, les victimes d’arrêts cardiaques ne peuvent être sauvées que si immédiatement est mise en place la “chaîne de survie”, appeler les urgences, masser puis seulement défibriller. Le massage cardiaque doit être initié presque immédiatement après l’écroulement de la victime et ne pas être interrompu plus de 10 secondes sauf quand les invites vocales du défibrillateurs demande aux secouristes de s’écarter de la victime.https://restenvie.com/tout-savoir-arret-cardio-repiratoire

Une commune qui s’équipe doit, pour que son équipement soit utile face aux arrêts cardiaques, impérativement:

  • informer régulièrement la population sur les causes et manifestations des arrêts cardiaques
  • Annoncer et rappeler régulièrement l’emplacement du défibrillateur
  • mettre en place des formations avec pratique du massage cardiaque sur mannequin
  • faire enregistrer le défibrillateur auprès des urgences et sur différentes applications de secourisme https://restenvie.com/wp-admin/post.php?post=1385&action=edit
  • inviter les secouristes du travail, infirmiers, médecins et autres professionnel  de la santé à télécharger des applications
  • mettre en place une maintenance régulière de leur équipement.

Saint-Martin-l’Aiguillon a du cœur!

Avec 200 habitants, la commune de Saint-Martin-l’Aiguillon est équipée depuis 2012 avec un défibrillateur Lifepak CR Plus entièrement automatique. L’équipement a été fixé sur le mur de la mairie, une place centrale dans ce petit village de l’Orne. Le défibrillateur a été inscrit au registre commun des SAMU et des Pompiers, grâce à la collaboration de la société Restenvie https://www.restenvie.com et de l’Association pour le Recensement et la Localisation des Défibrillateurs (Arlod) http://arlod.fr et sur la plate forme Stayin alive. Les

Très active dans sa communication, la mairie vient de décrocher, pour la troisième année, le label “Ma commune a du cœur”. Cette récompense souligne les actions de formation, de sensibilisation et d’équipement pour lutter contre l’arrêt cardiaque.

Défibrillateur placé à l'extérieur
Un coffret Aivia 200 avec chauffage, une signalétique appropriée, et un peu de communication permettent de maximiser l’utilité d’un défibrillateur dans un village.

135 communes sont labellisées

Actuellement, 135 communes françaises sont labellisées « Ma commune a du cœur ». Elles sont sélectionnées chaque année par un comité d’experts sur la base d’un questionnaire qui évalue les actions de formation, de communication et d’installation de défibrillateur cardiaque, sous le haut patronage de Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires et d’Agnès Buzyn, ministre de la Santé et des solidarités.

Saint Martin l’AIguillon, une commune volontaire

Des moniteurs en secourisme actifs

Saint-Martin-l’Aiguillon est labellisé pour la troisième consécutive. Pierre Pothier, ajoint au maire responsable des actions de lutte contre l’arrêt cardiaque, a organisé « plusieurs séances de formation avec le sapeur-pompier Lilian Bernon à la caserne de Carrouges sur l’utilisation du défibrillateur semi-automatique et une initiation aux premiers secours ». Une douzaine de personnes y ont participé, dont des conseillers municipaux et des membres du comité des fêtes.https://www.ouest-france.fr/normandie/saint-martin-laiguillon-61320/saint-martin-l-aiguillon-la-commune-qui-du-coeur-5688890

La commune de SaiSaint Martin l'AIguillon a du coeur grâce à l'action de Pierre Pothier et Valérie Chesnel
Pierre Pothier et Valérie Chesnel respectivement conseiller municipal en charge (en autres) de la prévention et Valérie Chesnel maire de Saint Martin l’Aiguillon (crédit photo Ouest France)

Le Label « Ma Commune a du Cœur » valorise les bonnes pratiques locales en matière de prévention des accidents http://ajila.org/2017/02/22/quest-ce-que-le-label-ma-commune-a-du-coeur/#

Un label contre la fatalité de l’arrêt cardiaque

Son objectif est d’inciter les communes et intercommunalités à s’engager sur cette cause de santé publique pour faire baisser le nombre de décès par arrêt cardiaque extrahospitalier en France. En effet, plus de 50 000 personnes meurent chaque année d’un arrêt cardiaque en France. Le taux de survie atteint 7,5%. A Amsterdam, 40% des victimes sont sauvées grâce à une meilleure politique de prévention : formation obligatoire de la population aux gestes de premiers secours, installation généralisée de défibrillateurs dans les lieux recevant du public…

Le Label met ainsi en avant les collectivités locales les plus engagées en matière de formation de la population, d’installation de défibrillateurs cardiaques, leur localisation, leur accessibilité, l’information des habitants, la communication autour des bons réflexes… Les éléments recueillis, grâce au questionnaire, permettront une analyse scientifique des actions menées au plan local afin d’évaluer leur impact sur l’évolution de la mort subite en France.

 

Ma Commune a du Cœur en quelques chiffres :

135 communes et communautés de communes ont reçu le Label “Ma Commune a du Cœur”, lors d’une cérémonie officielle en présence de Madame Isabelle Weill, Présidente d’AJILA, Monsieur Arnaud Chneiweiss, Délégué général de la Fédération Française de l’Assurance et Monsieur Patrick Jacquot, Président de l’association Attitude Prévention. Ce label 1,2 ou 3 cœurs valorise les bonnes pratiques locales en matière de prévention des accidents cardiaques.https://www.attitude-prevention.fr/nos-actions/label-commune-coeur

Les chiffres clés du label 2017-2018 :

  • Plus de 50 000 personnes meurent chaque année en France d’un arrêt cardiaque.
  • Le taux de survie a triplé en 10 ans : 10 % en 2018 contre 2, 8 % en 2008.
  • Depuis le lancement de « Ma commune a du coeur » en 2014, plus de 800 collectivités se sont portées candidates et près de 500 ont obtenu le Label.
  • Près de 9 communes sur 10 organisent des programmes de formation à l’utilisation des défibrillateurs cardiaques et aux gestes de premiers secours à destination du personnel communal, des associations et des structures scolaires*
  • Plus de 9 communes sur 10 disposent d’une cartographie des défibrillateurs et la mettent à disposition du public*
  • Une implication des jeunes dans la lutte contre l’arrêt cardiaque en forte hausse au sein des communes labellisées (70 % contre 55 % auparavant)*Etude AJILA/Attitude Prévention, Label « Ma commune a du coeur », OpinionWay, mars 2018

– Un label placé en 2014 et en 2015 sous le haut-patronage de Gérard Larcher, président du Sénat.

– Un label placé en 2018 sous le patronage de Ministre de la Cohésion des territoires, Monsieur Jacques Mezard

Les communes s'engagent
Label destiné à reconnaître l’action des commune dans leur lutte contre l’arrêt cardiaque

Arrêts cardiaques et défibrillateurs chez les dentistes

Urgences chez les dentistes

Il y a encore très peu de défibrillateurs chez les dentistes. Pourtant, les arrêts cardiaques peuvent y survenir. Selon une étude publiée en 2014, un peu plus de 7% des dentistes ont été confrontés à un arrêt cardiaque, ce qui représente environ 3,3% des arrêts cardiaques.

Parmi ceux-ci 39% (37) sont survenus au cabinet, 61% (58) dans le cadre de la vie privée. De l’oxygène est disponible dans 66,8 % (898) des cabinets, 59,6 % (801) disposent d’un insufflateur manuel et 8,6 % (116) d’un défibrillateur. Concernant la capacité des dentistes à prendre en charge un arrêt cardiaque, 63.6% (855) d’entre eux ne s’en sentent pas capables. Leur formation à la gestion d’un arrêt cardiaque pendant et après leur formation initiale reste faible, respectivement 57,1 % (768) et 35,6 % (479).http://urgenceslariboisiere.com/wp-content/uploads/2014/03/Résumé-Le-chirurgien-dentiste-face-à-l’arrêt-cardiaque.pdf

 

De l'hygiène dentaire aux problèmes cardiaques
Une bonne hygiène dentaire aide à prévenir les maladies cardiaques. Le dentiste est aussi l’ami de votre cœur!

Les défibrillateurs chez les dentistes ne sont pas moins présents que chez les autres spécialistes médicaux. Les dentistes ne sont pas non plus répétitivement formés aux premiers secours. Savoir réagir est non seulement une question de formation mais aussi de répétition des gestes…

Le chiffre le plus important à retenir est 7% des dentistes confrontés à un arrêt cardiaque. C’est à la fois peu, et heureusement, et suffisamment important pour que toutes les chances d’une issue négative (avec le décès d’un patient) soient limitées.

A 7 ans, victime d’un arrêt cardiaque chez le dentiste.

En mars 2018, la presse faisait état du cas d’un garçon de sept ans réanimé après un arrêt cardiaque chez le dentiste, en Haute-Savoie, à La Roche-sur-Foron (Haute-Savoie). Les urgentistes l’ont réanimé.

C’est un banal problème de dents qui aurait pu se terminer en cauchemar tel que le rapporte France Bleu Pays de Savoie. https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/la-roche-sur-foron-un-enfant-secouru-apres-un-arret-cardiaque-chez-le-dentiste-1522871056

L’assistante est pompier volontaire

Peu de temps après l’anesthésie locale, le garçon a fait un choc anaphylactique. C’est une réaction due à une allergie à l’un des produits. En arrêt cardiaque, il est immédiatement pris en charge par le praticien et par une jeune femme, étudiante en secrétariat médical, qui travaille dans le cabinet dentaire. Elle est par ailleurs sapeur-pompier volontaire. Ils pratiquent un long massage cardiaque et réussissent à réanimer le garçon, qui sera finalement évacué par hélicoptère sur l’hôpital de Grenoble.

D’après l’hôpital, le garçon est hors de danger. L’attitude et le réflexe de la jeune sapeur-pompier ont été salués par sa hiérarchie. “Elle lui a très certainement sauvé la vie”, a indiqué le service départemental de secours et d’incendie de la Haute-Savoie.

Les deux sauveteurs ont scrupuleusement respecté la “chaine de survie”. Ils ont appelé les urgences et immédiatement commencé un massage cardiaque.

Décès d’une patiente dans un cabinet dentaire à bas coût

En avril 2018, au Cabinet Dental Access de Cannes, c’est une patiente de 75 ans décède deux jours après avoir fait un arrêt cardiaque. L’ordre des chirurgiens ordonne une suspension provisoire des activités du cabinet low cost et le parquet de Grasse ouvre une enquête après avoir été contactées par l’Agence Régionale de Santé. La famille a porté plainte et les responsables du cabinet risquent une mise en examen pour homicide involontaire, omission de porter secours ou encore exercice illégal de la médecine. La famille a porté plainte. Le cabinet dénonce une campagne calomnieuse et des tracasseries de la part de l’ARS. http://www.europe1.fr/societe/enquete-ouverte-apres-le-deces-dune-patiente-soignee-dans-un-cabinet-dentaire-a-bas-cout-3637334

De la carie au coeur

Depuis plusieurs années le lien est établi entre des dents mal entretenues, une carie mal soignée et des conséquences graves au niveau cardiovasculaire.

Une mauvaise hygiène bucco-dentaire,  la consommation excessive de sucres et c’est la carie assurée. Synonyme pour certains de dentiste, de fraise voire d’extraction dentaire, elle est parfois bien à tort, laissée pour compte. Seulement, le temps n’arrange  rien à l’affaire. Après avoir détruit l’émail, la carie atteindra l’ivoire puis la racine, véritable porte d’entrée dans l’organisme pour les bactéries.

Par la racine, les dents sont en communication directe avec la circulation sanguine générale. Des germes peuvent se fixer sur les plaquettes, responsables de la coagulation. Se créent alors des caillots, vous exposant à des problèmes cardiaques. Dans le pire des cas, endocardite, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral (AVC).

Un petit rappel s’impose : brossez-vous les dents trois fois par jour et prenez rendez-vous chez votre dentiste une fois par an pour un contrôle. Si vous en êtes quitte pour un détartrage, c’est tout bon !

Confirmation! Les urgences vitales surviennent chez les dentistes…

La survenue d’une détresse pouvant conduire à tout instant à un arrêt cardiaque créée une urgence vitale. La prise en charge doit être la plus précoce possible, qu’elle se produise dans les services de soins, d’investigations ou dans tout autre secteur accessible au public ».

Les situations d’urgences vitales ne sont pas fréquentes en cabinet dentaire. Leur évaluation et leur prise en charge fait néanmoins partie du référentiel métier et des compétences du chirurgien-dentiste http://www.ordre-chirurgiens-dentistes.fr C’est le cas notamment des dyspnées aiguës, des hypotensions artérielles sévères, des convulsions, des syndromes coronariens ou de l’arrêt cardiorespiratoire. La coordination de la prise en charge par l’équipe présente est primordiale.
Les orientations nationales du DPC pour 2017 préconisent la formation à la gestion des risques associés aux soins en chirurgie orale. Avant quelques années, les défibrillateurs chez les dentistes seront devenus chose courante.

Une étude nationale sur la survenue des urgences médicales au cabinet dentaire

Entre avril et juillet 2012, des spécialistes ont mené une étude profonde sur la survenue des urgences médicales dans les cabinets dentaires. Cette étude s’adressait à tous les chirurgiens-dentistes en exercice, omnipraticiens et spécialistes, qu’ils soient  salariés ou libéraux. L’un des enjeux était de pouvoir déterminer le matériel nécessaire et suffisant dont les praticiens ont réellement besoin pour faire face à une situation d’urgence médicale dans leur cabinet.  http://www.adf.asso.fr/fr/nos-actions/urgencesmedicales

Trop peu de cabinets dentaires équipés en défibrillateurs

La présence de défibrillateurs chez les dentistes reste exceptionnelle. L’incidence des urgences médicales était de 2,1 événements par dentiste par an, principalement des malaises vagaux, des hypotensions orthostatiques ou des hypoglycémies. Les urgences vitales et les arrêts cardiaques sont rares, mais ils se rencontrent néanmoins (0,003 arrêt cardiaque par dentiste par année de pratique). Près d’un dentiste sur cinq n’avait pas de matériel d’urgence.

Alors que de nombreux praticiens sont équipés d’oxygène (66,8 %) ou d’un tensiomètre (64,5 %), il y a très peu de défibrillateurs chez les dentistes (7,7 %). Près de 10 % des praticiens déclarent ne jamais avoir été formés pour la prise en charge des urgences médicales. Pour 40 % des praticiens formés, la dernière formation a eu lieu il y a plus de 4 ans. Une large majorité des praticiens se sentent capables de gérer un malaise, tandis que moins de la moitié se sentent en mesure de gérer un arrêt cardiaque.http://www.adf.asso.fr/fr/nos-actions/college-des-bonnes-pratiques/65-france/qualite

Des procédés de prévention existent tels que résumés dans le document suivant http://wjd.um5s.ac.ma/attachments/article/35/LE%20PATIENT%20CARDIAQUE%20QUELLES%20PRECAUTIONS%20A%20PRENDRE%20EN%20PRATIQUE%20DENTAIRE%20ET%20PARO.pdf

 Equiper un cabinet dentaire avec un DÉFIBRILLATEUR

Les défibrillateurs chez les dentistes sont évidemment souhaitable. Mais quitte à s’équiper, autant le faire dans de bonnes conditions, voir dans des conditions optimales. En effet, dans l’absolu, les différences de prix ne sont pas très importantes entre des marques reconnues (par exemple Physio-control, ex Medtronic) et des défibrillateurs importés de Chine ou de Turquie, sans aucune garantie ni SAV en France. En cas de dysfonctionnement, la différence est énorme. Cette section tente de répondre à des questions que les dentistes posent régulièrement:

1. Quel est le risque pour un dentiste d’être confronté à un arrêt cardiaque?

L’étude mentionnée ci-dessus fait état de plus de 2 événement très inquiétants par an et par dentiste

2. Les défibrillateurs chez les dentistes sont ils obligatoires? 

Comme pour beaucoup d’autres cas, il n’y a pas d’obligation strictement légale à ce jour (15 septembre 2018), mis à part celle que préciseront les décrets d’application de la loi du 28 juin 2018 sur l’obligation d’équipement des Etablissements Recevant du Public. Il n’y a qu’une recommandation mainte fois répétée par l’ordre des chirurgiens dentistes. Le coût de l’investissement et le prix de la vie d’une victime d’arrêt cardiaque sont incomparables…

3.Quel est le coût d’un équipement ?

Le prix varie selon que le cabinet se limite au seul achat du défibrillateur ou choisisse une solution complète avec un coffret mural, une formation et une maintenance. Le prix oscille entre 1150 et 2000 Euros Hors taxes, environ 3000 Euros sur 15 ans. https://restenvie.com/boutique-defibrillateur-lifepak/

Des dentistes très peu équipés
Une petite structure peut se limiter au seul défibrillateur pour s’équiper

Il n’est pas insensé qu’un cabinet situé dans un immeuble propose un équipement collectif, qui à prendre en charge une partie du financement.  Le défibrillateur sera alors placé dans les parties communes et accessible 24 heures sur 24 à tous les occupants de l’immeuble.

Un DAE dans un immeuble
Dans un immeuble, le cout d’acquisition du défibrillateur est divisé par autant de copropriétaires. Dans un immeuble de 6 étages, 3 appartements par étage, le cout d’acquisition, formation et maintenance incluse est de 18 Euros par an par copropriétaire…le prix d’une vie

4. Quelles maintenance doit-on réaliser sur un défibrillateur ?

La loi est très claire. Le détenteur d’un défibrillateur doit nommer un référent, effectuer une surveillance visuelle régulière et changer les pièces à date de péremption. Pour les marques sérieuses, les autotests sont fiables à plus de 95%. Si un autotest est négatif, il faut renvoyer l’appareil au SAV. Souvent, un contrat de maintenance est recommandé. Il permet au détenteur de toujours avoir un matériel parfaitement opérationnel et de se protéger contre toute mise en cause de sa responsabilité en cas d’issue négative.

Si l’autotest est régulier, un regard humain et un autotest externe sont souvent indispensables.

5. Est-ce un appareil compliqué d’utilisation?

Les défibrillateurs chez les dentistes sont des équipements dont l’installation est d’une simplicité déconcertante si le fournisseur fait bien son travail, livre le matériel déjà assemblé. Dans l’absolu, et comparé à une télécommande de téléviseur, le défibrillateur est extrêmement facile d’utilisation! Le plus compliqué dans le processus de sauvetage est de pratiquer le massage cardiaque le plus efficacement possible et surtout de bien respecter la « chaîne de survie » https://restenvie.com/wp-admin/post.php?post=1349&action=edi

6.Y-a-t-il un équipement spécial à prévoir pour les enfants ?

Les enfants de moins de 8 ans peuvent bénéficier d’électrodes pédiatriques mais les électrodes pour adultes peuvent être utilisées en les plaçant, la première sur le sternum et la seconde à la même hauteur dans le dos.

Conclusion:

Avec seulement 7% des cabinets dentaires équipés en défibrillateurs, il y a encore beaucoup de travail à effectuer afin d’apporter aux patients toute la sécurité possible. Les défibrillateurs chez les dentistes sont encore des équipements trop rares. Gageons que le temps, le renforcement des obligations légales et hélas la réalité de la quantité d’arrêts cardiaques rendra les défibrillateurs chez les dentistes évidents à trouver.

 

 

ARRET CARDIAQUE : LES RECOMMANDATIONS 2015

rSe donner toutes les chances de sauver une victime d'arrêt cardiaque

 ARRETS CARDIAQUES : LES DIRECTIVES DE L’ERC

La réanimation des victimes d’arrêt cardiaque est un sujet traité par le Conseil Français de réanimation cardio-pulmonaire (CFRC). Le CFCR est membre de l’European Resuscitation Council (ERC) ou Conseil Européen de Réanimation. Ces instances sont des organisations interprofessionnelles qui font autorité en Europe  pour tout ce qui a trait à l’urgence cardiaque. Ainsi, elles traitent aussi bien de la sensibilisation du grand public sur l’importance des premiers secours en cas d’arrêt cardiaque, que de la formation des secouristes et des soignants à la réanimation cardio-pulmonaire (RCP). Aussi font-elles office de caisse de résonnance pour tous les travaux publiés par les professionnels (principalement des médecins et des urgentistes).

La compression thoracique
Ce geste est absolument primordial

Tous les 5 ans l’ERC émet des recommandations qui ont une grande influence sur le monde du secourisme et des urgences. Aussi, ces recommandations sont souvent adoptées suite à de nombreux travaux scientifiques effectués et publiés par les professionnels des urgences de toute l’Europe. Son objectif est d’améliorer l’efficacité de la RCP et des soins cardio-vasculaires d’urgence. Ces recommandations peuvent obliger les fabricants de défibrillateurs externes à paramétrer leurs appareils si des découvertes ont été faites.

RAPPEL DE LA CHAINE DE SURVIE

Arrêt cardiaque; comment réagir
Appeler masser défibriller

L’objectif final est d’améliorer l’efficacité de la « chaîne de survie ». Pour rappel, c’est la suite des gestes à effectuer en cas d’arrêt cardiaque. Pour rappel, lorsqu’une personne s’effondre et est inconsciente il faut:

  • – Diagnostiquer l’état de la victime. Soit elle respire et le témoin/secouriste la met en position latérale de sécurité. Soit elle semble ne pas respirer. Il faut alors pour s’en assurer placer son oreille contre son nez (la victime est allongée sur le dos) et regarder en direction des pieds. Soit le ventre se soulève régulièrement. Soit le cas le risque d’arrêt cardiaque est élevé.
  • – Appeler immédiatement les urgences en précisant son emplacement et l’état de la victime. La prononciation du terme arrêt cardiaque permet une réaction appropriée.
  • – Commencer la RCP pour Réanimation Cardio Pulmonaire. La RCP alterne les compressions thoraciques (le massage cardiaque) et les insufflations (le bouche à bouche)
  • – Utiliser un défibrillateur. Si l’appareil est à portée de main il faut l’utiliser. Si ce n’est pas le cas il faut commencer la RCP et se le faire apporter. En cas d’arrêt cardiaque, il est impératif de respecter cette procédure dans l’ordre.

Ainsi, l’ERC recommande depuis 2010 que les intervalles d’analyse effectuées par les défibrillateurs sur une victime d’arrêt cardiaque soient de 2 minutes. Pour plus de détails, vous pouvez consulter son site (en anglais)

Les dernières recommandations datent d’octobre 2015 www.cprguidelines.eu

Vous pouvez aussi y accéder en passant par le site du conseil belge  de réanimation https://www.acco.be/nl-be/items/9789462925823/Les-directives-de-r-animation-2015

 Vous pouvez aussi consulter les recommandations de l’équivalent américain, l’AHA pour American Heart Association https://www.coeuretavc.ca/-/media/pdf-files/canada/cpr-2017/151002-ecc-highlights-2015-fr-calr.ashx

Vous trouverez aussi d’autres informations sur notre site https://restenvie.com/tout-savoir-arret-cardio-repiratoire/

 Principaux points des directives de 2015 pour le grand public

–         Priorité aux compressions thoraciques:

Dès qu’une victime s’effondre et qu’un arrêt cardiaque semble très probable, le témoin doit  les débuter immédiatement. Cela, évidemment après avoir donné l’alerte aux urgences. Le témoins ne doit pas interrompre les compressions thoraciques plus que 10 secondes. Il doit les continuer jusqu’à ce que le défibrillateur ait été apporté et les électrodes collées sur la victime. C’est le défibrillateur qui donne le signal pour l’arrêt de la RCP.

–         Alternance 30/2 pour les compressions thoraciques et les insufflations

Le ratio entre les compressions et la ventilation reste à 30 compressions thoraciques pour 2 insufflations : 30/2. En d’autres termes, le témoin doit effectuer une série de 30 compressions puis 2 insufflations, puis 30 compressions, etc.

–         Pas d’interruption des compressions :

Pendant toute la durée de la thérapie, les compressions thoraciques ne doivent pas être interrompues plus de 10 secondes.

–         Rytme idéal : stayin alive!

Le rythme des compressions thoraciques, la vitesse recommandée, est de 100 à 120 par minute. C’est le rythme de la chanson des Bee-Gees.

–         Compressions entre 5 et 6 cm

L’amplitude idéale des compressions est définie à 5 cm. Il faut éviter les amplitudes excessives supérieures à environ 6 cm. En d’autres mots, la paume du secouriste doit s’enfoncer à environ 5 cm dans le sternum de la victime.

–         Réexpansion

La ré expansion thoracique doit être complète quand le sternum revient à sa position normale ou neutre pendant la phase de décompression de la RCP

–      Pour sauver les victimes d’arrêt cardiaque,  360 joules! https://restenvie.com/equipement-defibrillateurs-lifepak-cr-plus/

Une énergie variable croissante est recommandée pour les chocs. En d’autres termes, les défibrillateurs sont reconnus comme plus efficaces lorsque

  • – La puissance du choc s’adapte à la morphologie (l’impédance) de la victime. La puissance doit être plus importante avec une personne de grande taille. Les fiches techniques des défibrillateurs indiquent leur adaptabilité à “l’impédance du patient”.
  • – Le défibrillateur choque avec une énergie croissante (150/200 Joules, 300 Joules, 360 Joules). Il sera beaucoup plus efficace qu’un défibrillateur dont la puissance reste la même quel que soit le nombre de chocs (150 Joules-150 Joules – 150 Joules)

PRIORITE AUX COMPRESSIONS THORACIQUES

–         Les insufflations doivent être réalisées en 1 seconde. L’interruption des compressions ne doit pas dépasser les 5 secondes lors de la RCP.

–         Le volume d’air insufflé doit être suffisant pour permettre au thorax de se soulever visiblement.

–         Les insufflations ne sont nullement obligatoires contrairement aux compressions thoraciques. L’ERC rappelle qu’il vaut mieux de mauvaises compressions que de ne rien faire ;

–         L’ERC recommande aussi le développement des médias sociaux et de la technologie mobile. Ces nouvelles technologies permettent de sensibiliser les citoyens, leurs donner accès aux informations minimales sur le secourisme et diminuer les délais de prise en charge des victimes.https://restenvie.com/wp-admin/post.php?post=1385&action=edit

–         Les régulateurs (standardistes) des urgences, pompiers, SAMU, et urgences européennes doivent être de mieux en mieux formés et les processus d’échange doivent être améliorés pour la réalisation par le ou les témoins de la RCP et l’apport rapide d’un défibrillateur externe.

Arrêt cardiaque: recommandations pour les soins spécialisés :

Les recommandations concernent à la fois le grand public et les professionnels. Ces recommandations aux professionnels permettent d’éclairer sur ce qu’il se passe de l’autre côté du téléphone. Appeler les urgences et signaler un arrêt cardiaque permet de mettre en œuvre un dispositif d’urgence qui évolue constamment pour être plus efficace.

  • favoriser les échanges entre le régulateur médical et le témoin de l’arrêt cardiaque pour l’aider au mieux. Le régulateur des urgences doit être capable de prendre en charge un témoin souvent en panique. Il doit le guider au mieux dans la prise en charge de la victime. Les services d’urgence ont ainsi mis en place des programmes de formation. Il incluent souvent des jeux de rôles et l’utilisation de techniques déjà rôdées. En effet, les professionnels se sont rendus compte que le développement de techniques de prise en charge psychologiques à distance pouvait faire la différence.

La confrontation sans aucune préparation avec une victime d’arrêt cardiaque est une situation extrêmement stressante. Il faut impérativement calmer le témoin afin qu’il effectue les gestes le plus efficacement possible. Dans la réalité, la panique peut l’empêcher d’effectuer des gestes pourtant facilement réalisables (en commençant par la RCP)

  • pas de modification concernant l’utilisation des médicaments ;
  • lutter contre l’hyperthermie sans refroidissement actif, en pré hospitalier ;
  • début de positionnement des dispositifs de compressions mécanique, de l’échographie cardiaque, de l’angioplastie et de l’ECMO.

 

 

 

acheter un défibrillateur

ACHETER UN DEFIBRILLATEUR LE MIEUX POSSIBLE

Acheter un défibrillateur est peut être l’un des actes les plus importants de votre vie. En effet, si un jour, vous avez à utiliser cet équipement vous serez prêt à payer très cher pour qu’il soit le plus fiable et performant possible. C’est le paradoxe du défibrillateur. Contrairement aux achats plaisirs, on acquiert un défibrillateur en espérant ne jamais avoir à s’en servir.

Acheter un défibrillateur signifie que l’on se sait potentiellement confronté à un des 500000 arrêts cardiaques se produisant chaque année en France. Cela peut se produire n’importe où: dans la rue, chez soi, au travail. L’arrêt cardiaque peut toucher n’importe qui, n’importe quand. Il frappe des victimes de tous âges. Cependant, dans la majorité des cas, les hommes de plus de 40 ans sont les plus concernés.

C’est sans doute un des événements les plus intenses, les plus stressants, éprouvant, engageant, paralysant qu’un être humain puisse vivre.

PAS SEULEMENT UNE BOITE!

Acheter un défibrillateur ne se limite donc pas à acheter une boîte “qui permet de sauver des vies”. En effet beaucoup de ceux qui s’apprêtent à acheter un défibrillateur on simplement entendu parler de l’appareil. Sans connaissances particulières en secourisme, ils vont surfer sur le net pour trouver l’équipement qui leur correspond. Souvent, ils vont visiter des sites où leur seront proposés “des défibrillateurs qui sauvent des vies” (ce qui est pour le moins un pléonasme et ne veut rien dire). Ces sont encore des défibrillateurs pas cher, “avec un prix qui choque ou “au prix le plus bas”, “la gamme la plus étendue, au meilleur prix”. Ils seront invités à acheter un défibrillateur pas cher, moins cher. Pour ce type d’équipement et ses conditions d’utilisation, le prix ne veut pas dire grand chose.  Sans même utiliser un slogan, la plupart des sites proposeront des appareils comme des biens de consommation courante. Ils laissent comprendre au novice de bonne volonté que disposer de l’appareil permet de lui donner toutes les chances.

Cela est à la fois vrai mais induit en erreur celui qui n’a reçu aucune formation en secourisme, soit l’immense majorité de nos concitoyens.

Conditions pour se donner toutes les chances de sauver une vie

Pour se donner toutes les chances de sauver une victime d’arrêt cardiaque, il faut savoir qu’il y a plusieurs conditions à respecter:

  1. Respecter la chaîne de survie
  2. Comprendre que la RCP, réanimation cardio pulmonaire, est fondamentale. Entre le moment ou la victime s’écroule et le moment ou le défibrillateur demande au secouriste de s’écarter, celui-ci ne doit cesser le massage cardiaque pendant plus de 10 secondes.
  3. Se faire apporter un défibrillateur s’il n’est pas à proximité immédiate
  4. Disposer d’un appareil performant par ses caractéristiques techniques. (acheter un défibrillateur signifie aussi se renseigner sur ses prouesses techniques).
  5. disposer d’un appareil en bon état, avec des pièces (pile ou batterie et électrodes) en cours de validité.
  6. Si une de ces conditions n’est pas remplie, toutes les chances de sauver la victime ne seront pas réunies.https://restenvie.com/tout-savoir-arret-cardio-repiratoire/
  7. I Respecter la chaîne de survie

  8. Cet article n’a pas vocation à entrer dans le détail de cette suite de gestes à effectuer. Acheter un défibrillateur implique une maîtrise minimale des gestes de secourisme. Il faut impérativement sécuriser le périmètre où se trouve la victime et savoir diagnostiquer l’arrêt cardiaque. S’enchaînent les étapes: appeler les urgences (pompiers, SAMU, Urgences Européennes), masser puis enfin défibriller. Si on est seul avec un défibrillateur à portée de main, on se débrouille. On peut rapidement l’attraper et placer immédiatement les électrodes sur la poitrine dénudée de la victime. S’il n’y a pas de défibrillateur à portée de main, on masse et les urgences font le reste du travail. Le médecin coordinateur des urgences est là pour cela. C’est lui qui envoie l’équipe de secours professionnels. Avec ses collaborateurs, il tente aussi, si cela est possible, de trouver des secouristes ou des voisins pour aider.
  9. II Masser, masser, et masser!

  10. On ne le répétera jamais assez, la Réanimation Cardio Respiratoire est au centre du processus. Acheter un défibrillateur n’exonère pas de maîtriser ce geste simple. La pratique du massage cardiaque est aussi importante et inséparable de l’utilisation du défibrillateur.
  11. III Se faire apporter un défibrillateur

  12. L’arrêt cardiaque peut se produire n’importe quand. Si l’accident survient à une heure d’affluence ou de travail dans un lieu équipé, trouver un défibrillateur sera généralement facile. Dans une entreprise, la présence d’un défibrillateur à l’accueil sera généralement connue de beaucoup. Il y aura, a priori, suffisamment de collaborateurs pour permettre sa localisation immédiate. Si l’accident survient en semaine, en milieu de matinée ou d’après midi, dans une entreprise ou un Etablissement recevant plusieurs dizaines de personnes, le problème ne se posera pas. En revanche, si la même entreprise qui s’est équipée 5 ans auparavant, la situation peut s’avérer compliquée. Mal conseillée, l’entreprise peut avoir décidé de placer le défibrillateur dans un placard, où dans une pièce que personne ne fréquente. Comme les extincteurs, le défibrillateur peut “disparaître dans les murs”. Il peut avoir été placé dans un lieu difficile d’accès. Tous les secouristes formés à l’époque de sa mise en place peuvent avoir quitté l’entreprise. Il faut donc impérativement faire enregistrer le défibrillateur auprès des urgences. A ce jour, différentes applications proposent ce service gratuit. La principale organisation à le faire est l’Association pour le Recensement et la localisation des défibrillateurshttp://arlod.fr
  13. IV Disposer d’un appareil performant par ses caractéristiques techniques

  14. Une corrélation entre la qualité, la performance et le prix facilitent l‘achat de nombreux produits . Même si cela n’est que très partiellement vrai, plus un produit est cher, plus il est censé être performant. Ce n’est pas vrai avec le défibrillateur. Sur ce marché, on trouve la Rolls au prix de la 2CV et vice-versa. Les différences de prix sont d’un maximum de 25% entre les prix extrêmes si on retire le “défibrillateur jetable” (qui ne sert qu’une fois-ce qui revient à un prix extrêmement élevé)https://www.physio-control.com/index.aspx?langtype=1036
  15. Il y a plusieurs critères à respecter
  16. 1) La marque doit être agrée par la FDA

    Pour acheter un défibrillateur fiable
    N’acheter un DAE que s’il a été approuvé par la FDA
  17. Une approbation par la Food and Drug Administration est absolument indispensable. L’organisme américain est le seul au monde à avoir mis en place une structure de contrôle de la fabrication et de l’état des parcs de défibrillateurs. La FDA va jusqu’à interrompre la production de défibrillateurs https://www.fda.gov/newsevents/newsroom/pressannouncements/ucm583221.htmEn Europe la norme CE ne signifie qu’une seule chose, que la marque a déclaré manufacturer ou distribuer des produits conformes avec la loi https://google2.fda.gov/search?q=defibrillators&client=FDAgov&site=FDAgov&lr=&proxystylesheet=FDAgov&requiredfields=-archive%3AYes&output=xml_no_dtd&getfields=*
  18. 2) Le fabricant doit être présent en France

  19. Loi 2018
    Le fabricant du défibrillateur doit être juridiquement présent en France
  20. En cas de dysfonctionnement, ce qui signifie généralement suite à l’échec du sauvetage d’une victime, donc de son décès, le consommateur doit pouvoir se retourner vers le responsable technique. S’il n’y a qu’une structure d’importation, il semble vraisemblable que le plaignant n’aura que ses yeux pour pleurer à moins qu’il ne dispose d’une structure juridique et de moyens conséquents pour s’engager dans une procédure longue et internationale. Le simple importateur pourra à la vue du danger décider de se saborder et disparaître.https://www.societe.com/societe/physio-control-france-sales-sarl-531949915.html
  21. 3) Acheter un défibrillateur  doté de la haute énergie

  22. Il faut savoir que les médecins des urgences sont les seuls à pouvoir se servir de défibrilalteurs non automatisés. Ils représentent la seule catégorie d’utilisateurs qui ont le droit de mettre leur défibrillateur en mode manuel. Seuls les défibrillateurs professionnels le permettent. Cela signifie qu’ils ont le pouvoir de choquer à leur propre initiative (contrairement aux défibrillateurs entièrement ou semi-automatiques). Les médecins peuvent aussi régler l’intensité du choc jusqu’à une puissance maximale de 360 joules. En général, sauf s’il s’agit d’enfants ou de personnes de très faible corpulence, ils mettent la puissance maximale. C’est particulièrement vrai lorsqu’ils interviennent sur des victimes en dehors de l’hôpital. Ils choquent avec une puissance de 360 joules pour se donner immédiatement toutes les chances. Ils arrivent en moyenne 12 minutes après l’alerte. Parfois, un défibrillateur grand public a choqué plusieurs fois. Des études poussées et répétées ont prouvé la supériorité des 360 joules. Les sociétés savantes recommandent désormais que les défibrillateurs aient au minimum une énergie montante. Ils doivent être programmés pour que le second choc soit supérieur au premier. Un appareil limité à 150 joules et qui choque constamment avec une énergie de 150 joules donne environ 70% de chances de défibriller contre 95% environ pour un appareil configuré pour choquer d’abord avec 150 ou 200 joules, puis 300, puis 360 Joules. C’est donc un critère important.
  23. 360 joules pour se donner toutes les chances
    Le maximum d’intensité peut être nécessaire. Le défibrillateur doit pouvoir choquer à 360 joules.
  24. 4) acheter un défibrillateur dont le stéthoscope est sensible

  25. Le fonctionnement d’un défibrillateur inclut nécessairement l’analyse du rythme cardiaque. Une fois les électrodes collées, des informations sur le rythme cardiaque sont envoyées au programme contenu par le défibrillateur. Il va lire l’électrocardiogramme résultant de ces données et agir en conséquence de la courbe. Soit elle sera sinusoïdale (elle ressemblera à des montagne) et très marquée et régulière et le défibrillateur diagnostiquera qu’il n’y a pas d’arrêt cardiaque et donc décidera de ne pas choquer et demandera au secouriste de s’écarter, soit au contraire, le défibrillateur diagnostiquera deux types d’arrêts cardiaques, le premier avec une fibrillation ventriculaire caractérisé par une courbe de très faible intensité avec des mouvements saccadés et recommandera le choc, soit une ligne droite et ne choquera pas. Dans le cas d’une ligne droite, seul le massage cardiaque doit être effectué afin de relancer l’activité cardiaque et de restaurer un battement régulier ou une évolution vers une fibrillation. Si le défibrillateur n’est pas assez sensible, autrement dit, s’il ne lit pas suffisamment profondément la fibrillation (ce que l’on nomme techniquement le seuil d’asystolie) il considérera qu’il n’y a pas fibrillation ventriculaire et ne choquera pas, faisant perdre ainsi à un pourcentage substantiel (environ 20%) de victimes le bénéfice d’un choc. C’est pour cela que parmi les critères de choix à retenir, la sensibilité doit être relevée.
  26. 5) acheter un défibrillateur livré complet

  27. Le défibrillateur doit impérativement être livré avec une sacoche de transport, une trousse de secourisme et au minimum une paire d’électrodes pré-connectées. Il est encore préférable de l’acheter avec une paire d’électrodes de rechange au cas ou les électrodes soient utilisées sur une victimes ou simplement déchirées trop vite pour aider une victime de malaise.https://restenvie.com/boutique-defibrillateur-lifepak/
  28. 6) Il doit pouvoir être facilement gérable

  29. La fourniture de l’équipement doit pouvoir se faire avec un second jeu d’électrodes. Celles-ci sont en effet à usage unique. Enduites de gel, la déchirure de l’emballage oblige le détenteur à les changer. En effet, si plusieurs mois s’écoulent entre une fausse alerte et une utilisation, il est très fortement probable que le gel aura séché, que les électrodes, donc le défibrillateur seront inutilisables. De plus, il est assez rare mais pas exceptionnel, qu’un défibrillateur ait à servir plusieurs fois dans un laps de temps très rapproché. Les risques seront d’autant plus élevés que l’entité sera fréquentée.

En résumé, pour vous équiper parfaitement, n’hésitez pas à nous contacter https://restenvie.com/equipement-defibrillateurs-lifepak-cr-plus/

 

Défibrillateur entièrement ou semi automatique, que choisir ?

Fibrillation, défibrillation, défibrillateur, défibrillateur entièrement automatique, défibrillateur semi automatique, sont inconnus de beaucoup d’entre nous. Cet article reprend les différentes définitions. Il liste les avantages et faiblesses des deux modèles de défibrillateurs grand-public.

Qu’est-ce qu’un défibrillateur semi-automatique?

Selon le dictionnaire, http://dictionnaire.doctissimo.fr/definition-defibrillateur.htm le défibrillateur est un appareil permettant de rétablir par un choc électrique un rythme cardiaque normal. On utilise le défibrillateur lorsque se produit un arrêt cardiaque.  des fibrillations (contractions rapides et désordonnées des fibres du coeur) ou pour traiter une tachycardie ventriculaire (accélération du rythme cardiaque née dans le ventricule). 

En France, chaque année, entre 45 et 50000 personnes sont victimes d’arrêt cardiaque. Sans réaction appropriée, les chances de survie sont presque nulles. Avec un minimum d’organisation et l’apport très rapide d’un défibrillateur, elles montent à plus de 60%.

Qu’est-ce que la fibrillation ?

La fibrillation est un trouble du rythme cardiaque ou une arythmie. Elle se manifeste sous la forme d’une désorganisation complète de l’activité électrique des ventricules. Elle a comme conséquence immédiate la perte de toute contraction cardiaque efficace. Sans contraction cardiaque efficace, le sang n’est plus pompé et les fonctions vitales désactivées. C’est la raison pour laquelle la victime d’une fibrillation s’écroule immédiatement. Son activité musculaire cesse complètement.

Le seul traitement à ce stade est le choc électrique externe (avec un défibrillateur externe) ou interne si le patient est porteur d’un défibrillateur implantable.

Causes possibles de la fibrillation

La fibrillation est souvent la conséquence d’une pathologie cardiaque. Cette pathologie est, la plupart du temps , coronarienne,. Elle traduit une atteinte importante des artères coronaires responsable d’une ischémie (souffrance d’un organe ou d’un tissu). Il  y a une absence d’oxygène pour assurer les besoins du cœur.  D’autres pathologies cardiaques peuvent en être responsables : insuffisance cardiaque ou troubles du rythme spécifique c’est-à-dire des anomalies ou malformations de la structure cardiaque. Elle peut aussi être causée par des facteurs externes :  consommation excessive de tabac et d’alcool, surpoids, choc physique ou émotionnelle, noyade ou électrocution. En d’autres termes, à cause du mode de vie les artères se bouchent. Souvent, un infarctus est diagnostiqué.

Conséquences immédiates

Le cœur continue à battre mais avec une intensité très faible et des mouvements saccadés. Ces mouvements sont insuffisants à faire circuler le sang dans l’organisme. Cette situation dure environ 10 minutes après lesquelles, si rien n’est fait, l’arrêt du cœur est complet, définitif, sans possibilité de le réactiver.

 

Un exemple de défibrillation

Pour bien comprendre la manifestation physique d’une fibrillation, il suffit de comparer trois électrocardiogrammes. Le premier, celui d’un individu dont le cœur bat régulièrement, est régulier. On voit très bien des pics qui repréentent les battemetns cardiaques. Il sont très marqués, pour prendre une expression imagée, ce sont des montagnes. Dans le second cas, il s’agit d’une ligne plate. Pas besoin de vous faire un dessin ! L’individu dont le cœur ne bat plus du tout a un électrogramme complètement plat. Dans ce cas, seul le massage cardiaque peut lui permettre de repartir, soit dans une activité régulière, soit de passer en fibrillation ventriculaire.

La troisième alternative est celle de la fibrillation. Sur l’électrocardiogramme, on voit très bien que le cœur ne bat par régulièrement. L’intensité du battement est très faible et le mouvement saccadé.

défibrillateur semi-automatique - Restenvie

Le défibrillateur choque et le cœur repart à un rythme régulier. La victime a été sauvée.

 

A quoi sert un défibrillateur ?

Le principe du défibrillateur est simple : c’est un ordinateur relié par une paire d’électrodes placées de chaque côté du cœur de la victime d’un supposé arrêt cardiaque. Il peut en effet y avoir une erreur de diagnostique. Par les électrodes transitent des informations sur le battement cardiaque qui permettent au programme de lire un électrocardiogramme. (voir photo).

Selon cet électrocardiogramme, le programme va décider ou non d’envoyer un choc électrique pour le faire repartir à un rythme régulier. Toutes les deux minutes, le défibrillateur va demander à son utilisateur de s’écarter. Il va analyser le rythme cardiaque puis décider ou non d’envoyer un choc électrique.

Si le défibrillateur décide de choquer, il demande immédiatement après de pratiquer le massage cardiaque pendant 2 minutes.

Si le cœur bat à un rythme régulier, le défibrillateur demande à l’utilisateur de s’écarter. Il ne faut plus toucher la victime.

Si le défibrillateur ne perçoit aucun battement cardiaque, il demande à l’utilisateur de pratiquer le massage cardiaque. Dans certains cas, la seule pratique du massage cardiaque peut être suffisante à faire repartir le cœur ou le faire passer à un état de fibrillation.

Attention ! Ces trois cas (fibrillation, arrêt total ou battement régulier) peuvent s’intercaler. Ce n’est pas parce qu’une victime a été défibrillée qu’elle ne refera pas quelques minutes plus tard, un arrêt cardiaque. Les électrodes doivent être laissée sur la victime jusqu’à l’arrivée des urgences.

LES DEFIBRILLATEURS  ENTIEREMENT ET LES DÉFIBRILLATEURS SEMI-AUTOMATIQUE (DEA ET DSA)

Dans la famille des DAE (défibrillateur automatisé externe), on distingue les défibrillateurs Entièrement et semi-Automatiques (DEA ou DA) et les défibrillateurs Semi Automatiques (DSA).

Les DAE sont donc à la fois les défibrillateurs entièrement automatiques DEA et les défibrillateurs Semi-Automatiques. Pour être encore plus schématique :

DAE = DEA ou DSAdéfibrillateur semi-automatique - DAE - Restenvie

1)      Définition des Sigles et initiales

  1. a) DAE

Vous pourrez constater que fleurissent actuellement de plus en plus de panneaux et de coffrets “DAE”. Ces objets contiennent en blanc sur un fond vert le terme DAE. DAE est le terme générique pour le défibrillateur. DAE signifie Défibrillateur Automatique (ou automatisé) Externe. (DAE). Les DAE désignent les défibrillateurs  utilisables par le grand public. Ce sont les « non médecins » dans lesquels sont inclus toutes les personnes de santé qui n’ont pas un titre de docteur en médecine.

  1. b) DEFIBRILLATEUR INTERNE ET IMPLATANBLE

Les défibrillateurs sont externes car ils se trouvent à l’extérieur du corps. Le terme est utilisé en opposition aux défibrillateurs implantables ou externes implantés lors d’une intervention chirurgicale

  1. c) DEFIBRILLATEUR AUTOMATISE OU AUTOMATIQUE

Les défibrillateurs sont automatiques lorsque l’appareil délivre un choc sans aucune intervention de l’utilisateur. L’ordinateur lit l’électrocardiogramme et l’analyse. Selon ce qu’il lit, il prend la décision de choquer ou non, demande à l’utilisateur ou non de pratiquer la réanimation cardio pulmonaire (massage cardiaque et bouche à bouche).

  1. d) LE DEFIBRILLATEUR NON AUTOMATISE OU MANUEL

Si le défibrillateur n’est pas automatique, il est manuel. L’utilisation d’un défibrillateur manuel est exclusivement réservée aux docteurs en médecine. Le défibrillateur manuel est un instrument qui permet de lire l’électrocardiogramme et de prendre la décision de choquer ou non. Le médecin a aussi le choix de l’intensité du choc qui est réglable. Cette intensité se mesure en joules. Le défibrillateur manuel est un équipement beaucoup plus coûteux qu’un défibrillateur automatisé. Il existe des défibrillateurs lourds destinés aux salles d’opération. Il en existe des plus légers qui sont intégrés aux véhicules des services d’urgence. S’il n’y a pas de médecin dans l’équipe d’intervention les personnels, infirmiers ou pompiers, sont obligés de mettre le défibrillateur en mode semi-automatique.

2)     Contexte légal

Lorsqu’en 2007 https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000278696&dateTexte=&categorieLien=id , un décret a permis l’utilisation par toute personne non médecin des défibrillateurs, il n’y avait pratiquement que des défibrillateurs semi-automatiques ou DSA. La proportion était tellement importante que la plupart des moniteurs de secourisme n’employaient que le mot DSA à la place de DAE ou des défibrillateurs. Il y avait souvent une différence de prix significative chez la plupart des fabricants. Depuis, la proportion s’est inversée. L’immense majorité des défibrillateurs distribués sont désormais entièrement automatiques ou DEA.

Entre DEA et DSA, les différences sont minimes par rapport à l’enjeu d’une vie, et elles n’affectent la pratique des urgences de terrain que de manière marginale .Le législateur a décidé de ne pas dissocier le défibrillateur entièrement et semi-automatique. A priori, il n’y a aucune raison que cela arrive un jour.

RESUME

Une fois que les électrodes ont été collées sur la poitrine nue du patient et que le rythme cardiaque ait été analysé :

–         Le défibrillateur entièrement automatique avertit l’utilisateur que le choc va être délivré.

–         Le défibrillateur semi-automatique demande à l’utilisateur d’appuyer sur le bouton de choc qui le plus souvent s’allume ou clignote afin de déclencher le choc.

QUE CHOISIR ENTRE UN DEFIBRILLATEUR ENTIEREMENT ET SEMI AUTOMATIQUE ?

Défibrillateur semi-automatique DSA signaletique - Restenvie
Le défibrillateur semi automatique peut être indiqué en tant que tel

En d’autres mots, le DEA et le DSA fonctionnent exactement de la même manière dans leurs caractéristiques techniques et dans leur présentation à l’exception de la présence sur les DSA d’un bouton de choc.

Avec le défibrillateur semi-automatique vous devrez appuyer sur ce bouton afin de choquer après que le défibrillateur vous l’ait demandé.  Mais, mis à part dans les cas d’utilisateurs expérimentés (en général les pompiers et autres volontaires d’association de secourisme) ou d’environnement très conducteur d’électricité (eau ou plateforme métallique), ou encore de présence d’ondes ou de risques d’explosion, ce n’est pas à l’utilisateur de faire ce travail et il devez pouvoir se fier à la qualité du défibrillateur afin de ne commettre aucune erreur.

A tête reposée, appuyer sur un bouton semble extrêmement simple. En cas de stress intense, la prise de décision peut faire perdre un temps crucial.

C’est la raison pour laquelle la plupart des défibrillateurs accessibles au public sont désormais entièrement automatiques. Ils permettent d’évacuer une partie du stress de la situation en étant sûr de prendre la bonne décision à tous les coups.

ARGUMENTS POUR LE DEA

Les défenseurs du DEA argumentent que leur appareil est préférable dans un milieu bruyant car le secouriste risque de ne pas percevoir l’ordre qui lui est donné par la voix de synthèse. Pour éviter cela, certains appareils sont dotés aussi de voyants ou d’afficheurs répétant l’ordre mais cela suppose que le secouriste soit attentif à de nombreuses informations tandis qu’il se trouve dans une situation inhabituelle et stressante.

En effet, le DEA élimine le fait de devoir appuyer sur un bouton qui peut être, dans les circonstances de stress de l’intervention, un frein psychologique et une source d’hésitation et d’erreur dans le sauvetage. Intervenir sur un arrêt cardiaque revient à lutter contre le temps. Chaque seconde compte et la réussite d’une intervention peut dans certains cas s’avérer basée sur quelques secondes gagnées pendant le processus.

ARGUMENTS POUR LE DSA

Les partisans du DSA indiquent quant à eux qu’il autorise le secouriste à choisir l’opportunité de la délivrance du choc, ce qui lui permet de veiller auparavant aux bonnes conditions d’application (pas de masse métallique, pas de personne à proximité). Enfin, le laps de temps s’écoulant entre l’analyse et la délivrance du choc, ainsi que l’intensité de celui-ci, peut différer entre DEA et DSA. Des études étrangères contradictoires sont avancées par les fabricants à ce sujet. Notez que certains appareils permettent de choisir le mode de fonctionnement DSA ou DEA.

De manière simplifiée, on peut dire que les défibrillateurs semi-automatiques permettent de garder la maîtrise du geste médical. Le sauveteur va décider lui-même quand envoyer le choc en contrôlant les circonstances (pas de contact avec un tiers ou avec un élément conducteur) et l’instant.
Cela convient généralement bien aux équipes de secours ou aux personnels formés qui travailleront ainsi à leur rythme sur la victime sans crainte d’être interrompus à un moment inopportun de leur sauvetage par le défibrillateur. Le DSA est aussi mieux adapté aux environnements conducteurs d’électricité : piscines, plages, usines avec de grandes plateformes métalliques.

A l’inverse si une action volontaire du sauveteur comme appuyer sur un bouton s’impose à lui, il peut mieux prendre en compte les conditions de sécurité dans lesquelles il se trouve et les éventuels dangers auxquels il peut être exposé.

Un certain nombre de professionnels des urgences, pompiers et infirmiers préfèrent le DSA et le recommandent. Pourquoi pas. Il n’y a pas de réponse absolue.

DES POSSIBILITES D’ERREUR AVEC LE DSA

Il existe une possibilité d’erreur de manipulation sur certains appareils. L’erreur parait énorme à tête reposée mais il ne faut jamais oublier que l’utilisation du défibrillateur se fait dans une situation de stress poussée au paroxysme. Le témoin peut être paralysé par la peur et le stress. Appuyer sur un bouton peut s’avérer être encore plus stressant et le témoin peut perdre quelques secondes potentiellement fondamentales avant d’appuyer. Pire, il existe des défibrillateurs dont le bouton marche/arrêt se trouve juste à côté du bouton de choc. Le témoin peut faire l’erreur d’appuyer sur le mauvais bouton et éteindre le défibrillateur. Cela est déjà arrivé, rarement, exceptionnellement mais suffisamment de fois pour ne pas vouloir donner aux utilisateurs la possibilité de la commettre.

Le choix doit donc se faire surtout en fonction des conditions d’utilisation prévisibles, l’important étant qu’un novice sache mettre en œuvre l’appareil rapidement.

Conclusion :

Pour le « grand public », les deux produits, Défibrillateur Entièrement Automatique (DEA) et défibrillateur Semi Automatique (DSA) peuvent être préconisés. Il n’y a pas de principe de fonctionnement meilleur que l’autre. Même si cette question est toujours la première que l’on se pose, n’oubliez pas qu’il existe bien d’autres critères de choix importants pour comparer et sélectionner un appareil.  Si le défibrillateur entièrement automatique semble mieux adapté pour un usage grand public, le DSA aide le secouriste à mieux maîtriser son environnement.

 

PSC1 – SST – Défibrillateurs: le secourisme et ses applications sur Smartphones

SSF facilite la prise en charge des victimes

Le PSC1 et le SST deviennent vraiment utiles!

Les formations PSC1 et SST sont de plus en plus nombreuses mais tous ceux qui y ont participé vous le diront: ils n’utilisent presque jamais leurs connaissances. Cela va peut-être changer avec l’essor de plusieurs applications qui permettent d’une part de leur rappeler les connaissances acquises et surtout de pouvoir pratiquer, aidant ainsi leurs concitoyens victimes d’accidents.

Les applications de secourisme sont un complément fondamental non seulement aux formations PSC1 et SST mais aussi à la mise en place d’un défibrillateur, que ce soit à l’intérieur d’un bâtiment ou plus encore à l’extérieur, sur la voie publique. Rappelons que les formations PSC1 et SST sont des formations initiales de secourisme qui permettent de prendre en charge les victimes des accidents courants comme les coupures, les brûlures, les chutes, les hémoragies, ou encore les arrêts cardiaques. Pour plus d’informations sur ces formations, vous pouvez visiter notre section formation https://restenvie.com/modules-formations-arret-cardio-respiratoire/

Le PSC1 et le SST sont des formations initiales. Alors que le programme SST, Sauveteur Secouriste du Travail est destiné au monde du travail avec une adaptation spécifique aux risques professionnels spécifiques aux entreprises, la formation PSC1  Prévention et secours civiques de niveau 1 est destinée à tous les publiques. La formation PSC1 est en général effectuée en 8 heures et le SST en général 12 heures plus un complément de 1 à 2 heures sur les risques spécifiques aux filières ou types d’activités.

Depuis quelques années, plusieurs applications (toutes disponibles sur iphone et android) pour smartphones ont été développées afin d’agiliser les secours. Grâce au développement d’internet et la généralisation des smartphones, il est désormais possible de télécharger des applications qui permettent d’appeler les urgences, d’accéder à des conseils en secourisme et d’être mis en relation avec des secouristes qui peuvent intervenir très rapidement. En effet, en France, il faut une moyenne de 12 minutes pour qu’une ambulance ou une voiture de pompiers parviennent sur les lieux d’un accident. Ces 12 minutes représentent un délai trop long si l’accident est extrêmement grave, en particulier, l’arrêt cardiaque

Le remède au manque de connaissances en secourisme

A peine 20% des Français sont formés au secourisme, ont obtenu le PSC1 et le SST. Parmi eux, beaucoup n’ont pas révisé leurs connaissance, faute de confrontation à une blessure. L’éducation nationale n’a longtemps pas prévu d’incorporer cette formation dans ses programmes. Une réforme a été menée en ce sens en 2006 mais est laissée à l’appréciation des chefs d’établissements. Il est fort à parier que la culture des premiers secours, si répandue dans les pays nordiques ne connaître pas un fort développement sans une volonté politique forte.

Le premier résultat est que les Français sont très peu nombreux à savoir réagir face à un accident. Il n’est pas rare qu’ils appellent le 911 (le numéro américain que l’on voit apparaître dans les séries u.s.), la pharmacie, la mairie, le médecin de famille, le commissariat, le copain qui a été brancardier ou militaire. Lorsqu’il s’agit d’une situation d’extrême urgence comme l’arrêt cardiaque, c’est un délai vital qui peut être perdu avec les chances de sauver la victime. Pourtant

Depuis quelques années, plusieurs applications ont été développées afin d’aider le grand public à obtenir de l’aide plus facilement et plus rapidement.

 

1  L’APPLICATION SAUVETEURS SANS FRONTIERES

La société Restenvie https://restenvie.com/a choisi de recommander principalement l’application Sauveteurs Sans Frontièreshttp://www.sauveteurs.org/non-classe/application-ssf-pour-sauver-plus-de-vies/ développée après les attentats de novembre 2016 (le Bataclan). Confrontés à plusieurs centaines de victimes, les ambulanciers et pompiers avaient eu besoin de secouristes volontaires pour aider à leur prise en charge. A ce moment là, il n’y avait aucun moyen de faire appel aux PSC1 et aux SST qui pouvaient être proche de la Place de la République. L’écrivain Romain Sardou prit l’initiative de développer en français cette application originaire d’Israel et des territoires palestiniens ou elle a été poussée à son paroxysme : les secouristes circulent sur l’ensemble du territoire, équipés d’un sac à dos dans lequel se trouvent une trousse médicale et un défibrillateur. Les équipements sont financés par mécénat. Ainsi, alors qu’il faut en moyenne une douzaine de minutes pour que les pompiers ou une ambulance arrivent sur place, un secouriste peut intervenir dans les 3 minutes. Il a téléchargé l’application sur son smartphone et est prévenu par SMS dès qu’un accident se produit à proximité.

 

Une aide, une information en plus, ou quelques précieuses minutes de gagnées sont d’un grand secours en cas d’urgence médicale. Voici quatre applications gratuites à installer sur votre smartphone. Elles peuvent vous faciliter la tâche dans ces situations difficiles.

Dans sa version aboutie, SSF développe un réseau de secouristes équipés de trousses de secours et de défibrillateurs, prêt à intervenir à tout moment et partout sur un territoire.

 

 

2 L’« Appli qui sauve » pour s’informer des bons gestes 

"Sauv Life" pour apprendre le secourisme et plus encore...
“Sauv Life” l’application sercourisme de la Croix Rouge

Cette application, https://soutenir.croix-rouge.fr/aqs_croixrouge , lancée par la « permet d’apprendre les gestes qui sauvent, de se préparer à une catastrophe et de tester ses connaissances gratuitement ! ». La quasi-intégralité du “Guide des gestes qui sauvent”, référence en la matière, établi et cautionné par le médecin-conseil de la Croix-Rouge française, sont disponibles sur l’application.
La rubrique “Agir en cas d’urgence”, permet grâce à la géolocalisation et à l’appel direct vers des numéros d’urgence de pouvoir réagir très rapidement.

Vous préparer à l’urgence

 Elle n’a pas pour vocation de réagir à l’urgence mais de s’y préparer avec de nombreuses pages qui permettent d’apprendre et de se tester. L’application permet d’accéder à toutes les possibilités de conséquences d’accident ou d’attentat terroriste, de réagir face à un arrêt cardiaque, un malaise vagal, une coupure, une brûlure ou encore un étouffement.  Elle peut aussi vous renseigner sur la localisation des défibrillateurs cardiaques présents à proximité. Elle peut aussi vous renseigner sur les numéros des urgences à l’étranger, en Europe et sur les autres continents. Elle permet aussi d’évaluer ses connaissances grâce à une possibilité de quiz . Elle sert évidemment de relais à ceux qui veulent s’engager et de rejoindre les milliers de bénévoles qui animent cette organisation internationale. https://youtu.be/FPza-skuRHY

3 L’APPLICATION « Sauv’Life » fait intervenir des volontaires avant les secours

L’application est toute nouvelle et se présente comme « la communauté des Citoyens Volontaires auprès des SAMU ». Elle a pour objectif de sauver les victimes d’arrêts cardiaques et autres accidents. Elle a été mise au point par le docteur Lionel Lamhaut, médecin urgentiste. Lorsque le numéro d’urgence 15 reçoit un appel pour un arrêt cardiaque, la plateforme d’appel prévient l’application. Cette dernière alerte les volontaires formés aux gestes d’urgence se trouvant à proximité de la victime afin qu’ils procèdent à un massage avant l’arrivée des secours. L’application permet également aux non-initiés d’appeler les secours en transmettant directement sa géolocalisation exacte. Le système est en test à Lille, Lyon et en Ile-de-France, avant un lancement officiel le 13 mars 2018.  Vous pouvez regarder la vidéo de présentation de l’application en cliquant sur le lien suivant : http://youtube.com/watch?v=xNWhViy39u8

4 L’APPLICATION « Staying alive » répertorie plus de 100.000 défibrillateurs 

Staying alive application pour localiser les DAE
L’application Stayin alive permet de trouver rapidement les défibrillateurs

Du même nom que la chanson des Bee Gees en 1977, Staying Alive (« rester en vie ») est la première application destinée à localiser les défibrillateurs. Cette application développée en 2010 par l’association BFM/RMC répertorie aujourd’hui l’emplacement de plus de 100.000 appareils dans le monde entier, dont 60.000 implantés en France métropolitaine et présents dans des lieux publics. Elle donne également la marche à suivre pour effectuer un massage cardiaque.

Comme « Sauv’life » et « Sauveteurs Sans Frontières », l’application fait appel aux volontaires formés et qualifiés, appelés dans ce cas « Bons samaritains », pour intervenir le temps de l’arrivée des secours. Pour le moment, ce service est déployé avec les pompiers et le SAMU en région parisienne, dans le Lot-et-Garonne, et en Suisse Romande.

Faiblesse du dispositif de localisation des défibrillateurs, Staying Alive n’impose pas de maintenance à ses partenaires. N’importe qui peut enregistrer un défibrillateur sans donner beaucoup de détails, en particulier le moment de la dernière maintenance. Cela signifie en l’état actuel du parc de défibrillateur qu’il y a au moins une chance sur 5, ou 20% de chances que le défibrillateur ne soit pas en état.  http://www.stayingalive.org/fr.php

5 L’APPLICATION « My15 » transmet votre dossier médical au SAMU

Tout votre dossier médical sur My15
La nouvelle application développée par les SAMU

Cette application, https://youtu.be/FPza-skuRHY , a commencé à fonctionner en janvier de cette année à Metz (Moselle) puis à Périgueux (Dordogne) et à Amiens (Somme) et vise à faciliter l’intervention des SAMU en géolocalisant le secouristes et la victime d’une part, et d’autre part en pouvant accéder à son dossier médical.

Un accès directe et confidentiel à votre dossier médical

En effet, en téléchargeant l’application vous devez renseigner différents éléments vous concernant : numéro de téléphone, nom, prénom, sexe, âge, poids, nom du médecin traitant, vos antécédents médicaux, vos allergies, vos traitements en cours… « Ce sont des infos que l’on demande automatiquement en cas d’appel, explique le Dr Braun. Avec “My 15”, on gagne du temps. » Et dans l’urgence vitale, le temps est précieux. Bien entendu, les données sont confidentielles et sécurisées. Elle permet aussi de vous géolocaliser immédiatement à moins de 3 mètres. Sur demande de l’urgentiste du Samu, vous pourrez prendre une ou plusieurs photos pour guider le médecin dans son diagnostic. Lorsque vous contactez les secours, il est parfois difficile pour ces services de connaître rapidement des informations cruciales sur la victime. My15 vous permet d’appeler le SAMU, tout en communiquant votre géolocalisation précise à moins de 10 mètres, mais également votre dossier médical (antécédents, allergies, informations administratives…) ou celui d’un proche déjà renseigné en amont dans l’application. Elle peut également vous permettre de joindre une photo à l’appel pour donner plus de détails sur la pathologie au médecin régulateur. Ce service est actuellement actif avec les SAMU de la Moselle, de la Somme et de la Dordogne.

Trop souvent, les témoins d’accidents se trouvent isolés et ne savent pas réagir. Ils perdent un temps parfois vital avant d’obtenir de l’aide. Le simple réflexe d’appeler les urgences et l’utilisation d’une de ces applications permet de gagner un temps vital avec l’arrivée rapide de secouristes, bien avant celle des services d’urgence, pompiers, ambulanciers, médecins des SAMU. C’est la généralisation de l’utilisation de ces applications qui va permettre aux défibrillateurs de prendre tout leur sens. Pour Restenvie, apporter la solution la plus complète pour donner toutes les chances de sauver les victimes d’arrêt cardiaque inclut l’invitation faite aux utilisateurs potentiels de télécharger une de ces applications. https://restenvie.com/tout-savoir-arret-cardio-repiratoire/

 

La chaine de survie : Comment sauver une victime d’un arrêt cardiaque

Toute la chaîne de survie apparait sur le panneau Restenvie

La chaîne de survie lors de l’arrêt cardiaque :

La chaîne de survie est inséparable de l’utilisation d’un défibrillateur cardiaque. Elle est la série de gestes indispensables pour sauver une victime. Avec quelques 80% de la population n’ayant reçu aucune formation en secourisme, La grande majorité des Français ne sait pas comment réagir face à un arrêt cardiaque.

L’arrêt cardiaque est pourtant un drame lorsqu’il n’est pas pris en charge rapidement et immédiatement. Une victime qui n’est pas prise en charge dans les 3 minutes a très peu de chances de survivre sans séquelles. Une victime qui n’est pas prise en charge dans les 10 minutes n’a presque plus aucune chance de survivre.

Beaucoup de Français imaginent qu’un défibrillateur à proximité va seul permettre de sauver une victime et quelque part s’imaginent que l’appareil va se décrocher du mur tout seul, voler jusqu’à la victime, se poser tout seul et mettre son cœur en marche!  Cette croyance est d’autant plus répandue que la communication de bon nombre de distributeurs fait croire que l’appareil se suffit à lui-même et qu’il suffit de l’utiliser dans les 3 minutes suivant l’arrêt cardiaque pour avoir toutes les chances de sauver la victime.

C’est totalement faux. La procédure à suivre impérativement n’est qu’un tout petit peu plus compliquée, mais en aucun cas, celui ou celle qui est totalement novice en secourisme ne peut l’inventer. D’autant plus que l’exposition à un arrêt cardiaque est un événement extrêmement stressant. C’est peut-être même une des situations les plus stressantes auxquelles on peut être confronté. Même formé, on n’est jamais à l’abris d’une réaction irrationnelle liée à la panique. En secourisme, seuls ceux et celles qui ont participé à des opérations de secours peuvent préjuger de leur réaction et de leur efficacité.

Ne pas insister sur cette réalité est au minimum irresponsable et induit bon nombre de compatriotes en erreur. Sans respect de la chaîne de survie, il n’y a presque pas de chances de sauver une victime d’arrêt cardiaque ou de lui permettre de survivre sans séquelles. Hélas, lorsque le cerveau est endommagé, il n’y a presque pas de possibilité de le réparer. Même si la neurologie a fait d’énorme progrès dans les dernières années, le cerveau reste l’organe le plus méconnu.

La chaine de survie face à l'arrêt cardiaque

Lors d’un arrêt cardiaque, le premier délai auquel est confronté le sauveteur est celui des 3 ou 4 premières minutes. Ce premier délai équivaut au temps qu’il faut à l’organisme pour cesser de faire circuler le sang pompé par le cœur avant l’arrêt cardiaque et ainsi d’irriguer le cerveau. Pendant ces 3 premières minutes. Le sauveteur doit avoir impérativement diagnostiqué l’arrêt cardiaque et appelé les urgences. La pratique du massage cardiaque va permettre de pomper le sang et de protéger le cerveau des dommages irréversibles qui seraient causés par l’absence d’irrigation sanguine. La pratique du massage cardiaque va interrompre le délai de 3 minutes après lesquelles les dommages seront de plus en plus importants.

LE DIAGNOSTIQUE DE L’ARRÊT CARDIAQUE

Une victime en arrêt cardiaque est par définition inconsciente. Lorsqu’on lui parle, et qu’on lui demande d’effectuer un mouvement des yeux ou du doigt, elle ne réagit pas. Il faut alors que le sauveteur place la victime sur le dos et colle son oreille sur le nez de la victime. S’il n’y a pas de mouvement de l’abdomen, s’il n’y a aucune sensation d’air ou de souffle, il y a de bonnes chances que la victime soit en arrêt cardiaque. Attention, l’abdomen peut bouger de façon irrégulière, c’est ce qu’on appelle le GASP. En cas de gasp, il faut considérer que la victime est en arrêt cardiaque et agir adéquatement.

 L’APPEL DES URGENCES

Une fois le diagnostique effectué, il faut impérativement appeler les urgences en précisant le plus de détails possibles sur la situation et la victime, en particulier son âge. Les étapes suivantes pourront varier s’il s’agit d’un enfant ou d’un nourrisson. Il faut préciser l’emplacement de l’accident le plus précisément possible.

Le sauveteur peut au choix appeler les SAMU (le15), les Pompiers (le 18) ou les urgences européennes (le 112). Le 112 a l’avantage de permettre d’appeler de partout en Europe et d’avoir un standardiste qui parle français. Il existe actuellement (février 2018)

Le MASSAGE CARDIAQUE ET LA RCP

Le massage cardiaque est l’élément central de la chaine de survie. Il doit être commencé le plus rapidement possible, dès que le diagnostique de l’arrêt cardiaque a été effectué. Si le donneur d’alerte est seul, il doit appeler les urgences et commencer le massage cardiaque. S’il n’est pas seul, la seconde personne doit appeler les urgences en permettant à la première de pratiquer le massage cardiaque. S’il y a un défibrillateur et que le second sauveteur doit aller le chercher, le premier sauveteur va continuer sans interruption le massage en ne l’interrompant qu’au moment où les électrodes auront été collées sur la poitrine dénudée de la victime et où le défibrillateur aura demandé de s’écarter.

Nous utilisons sciemment le terme massage cardiaque mais le terme approprié est RCP, pour réanimation Cardio Pulmonaire, qui est constituée de deux gestes, le massage cardiaque ou les compressions thoraciques et le bouche à bouche ou insufflation. Il faut idéalement alterner 30 compressions thoraciques et 2 insufflations d’une seconde. Le massage cardiaque et la RCP font l’objet d’un autre article de ce blog.

RECAPITULONS UNE PREMIERE FOIS

Après avoir diagnostiqué l’arrêt cardiaque, il faut appeler les urgences afin de signaler l’emplacement de la victime, et enfin commencer le massage cardiaque ou les compressions thoraciques. S’il y a un défibrillateur à portée de vue, il faut s’en emparer, l’ouvrir, déshabiller la poitrine de la victime, y coller de chaque côté du cœur les électrodes. Le défibrillateur va dans un premier temps analyser le rythme cardiaque puis décider ou non d’envoyer un choc électrique pour faire repartir le cœur et demander suite au choc au sauveteur de pratiquer le massage cardiaque.

 

Mais, à moins que la victime ne soit tombée à proximité d’un défibrillateur, le sauveteur doit impérativement se concentrer sur le massage cardiaque qu’il doit commencer le plus rapidement possible et se faire apporter le défibrillateur. Le massage cardiaque ne doit pas être interrompu pendant que le défibrillateur est posé par le second sauveteur jusqu’à ce que l’invite orale du défibrillateur ne demande à tous de s’écarter et de ne plus toucher la victime.

Il faut donc agir rapidement, dans les 3 minutes après l’arrêt cardiaque, et suivre rigoureusement les étapes de la chaîne de survie :

 

  1. Appeler les secours (le SAMU avec le 15 ou les Pompiers avec le 18)
  2. Commencer la réanimation cardio-pulmonaire en effectuant un massage cardiaque.

    Le massage cardiaque est le nom populaire de la réanimation cardio-pulmonaire ou RCP. La RCP consiste en une alternance des compressions thoraciques et des insufflations, c’est-à-dire du massage cardiaque et des insufflations.

Pour effectuer les compressions thoraciques, le sauveteur doit se placer à genoux, perpendiculairement à la victime. Il doit placer la paume d’une main sur le plexus de la victime et l’autre main, paume vers le bas au-dessus de la première. Il effectue alors au rythme de 100 à 120 compressions par minutes une série de 20 compressions en enfonçant sa paume à 5 centimètres dans le thorax, puis il alterne avec deux insufflations de 1 seconde chacune. L’insufflation consiste à placer les lèvres au-dessus de celle de la victime, dont la tête a été basculée en arrière et à souffler.

 

NB 1 : s’il y a plusieurs témoins, ils peuvent se relayer pour effectuer cet exercice physiquement éprouvant.

NB2 : Les sauveteurs peuvent se faire aider par le standardiste des urgences qui est désormais de mieux en mieux formé pour procurer de l’aide à des témoins qui n’ont pas la moindre connaissance en secourisme.

 

3. Utiliser un défibrillateur

Le défibrillateur fait l’objet d’une étude approfondie dans d’autres articles de ce blog et sur le site https://www.restenvie.com

4.Faciliter l’accès aux services d’urgences afin d’évacuer rapidement la victime vers un centre de secours

S’il y a plusieurs témoins et que la configuration des lieux est compliquée, ils doivent s’organiser pour guider l’équipe des urgences depuis son arrivée jusqu’au lieu de l’accident.

En France, ce sujet est encore pris à la légère, seuls les professionnels du milieu où les personnes ayant pris conscience du nombre de vies qui peuvent être sauvées se sentent un minimum concerné.

La distribution de défibrillateur dans l’hexagone est encore très faible et dans la plupart des cas si les témoins de l’arrêt cardiaque avaient su réaliser les bons gestes au bon moment avec l’aide d’un défibrillateur, la majorité des victimes auraient pu être sauvées.

 

La société Restenvie ne conçoit pas d’équiper des structures en défibrillateurs sans apporter à tous la connaissance de la chaîne de survie https://restenvie.com

RESUME (récapitulons une seconde fois) :

Face à un arrêt cardiaque, suivre la chaîne de survie : APPELER, MASSER ET DEFIBRILLER !

 

 

Arrêt cardiaque et boissons énergisantes

Le risque est réel pour les consommateurs de boissons énergisantes de faire un arrêt cardiaque. Il ne cesse d’être dénoncé. La Haute Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) soulève régulièrement le danger. En France, cette boisson a été interdite de 1996 à 2008. Sa vente a aussi été interdite en Uruguay, au Danemark et en Norvège.

La célèbre boisson Redbull, qui détient 60% du marché, a dû effectuer un lobbying intense en France avant que la boisson ne soit autorisée à y être distribuée. Pendant 13 ans, l’AFSSAPS, devenue, l’ANSM avait imposé une interdiction levée après un long combat juridique. L’ANSM n’avait pas réussi à démontrer la nocivité de la boisson mais ne cesse de répéter que « considère que ce type de breuvage supposé fortifiant se révèle risqué pour au moins “un demi-million de Français“, et même mortel pour ceux qui souffrent de cardiopathies bénignes, généralement non diagnostiquées. »

Selon l’EFSA, les amateurs de boissons énergisantes se répartissent de la manière suivante : 68% des adolescents, 30% des adultes et même 18% des enfants de moins de 10 ans. En 2014, plus de 5,6 milliards de cannettes ont été vendues dans le monde.

Selon une enquête commandée par l’Agence nationale de Sécurité sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail, 17% des consommateurs de boissons énergisantes ont entre 14 et 25 ans, 41% boivent déjà du café, 17% “se donnent des ailes” pendant une activité sportive et 33% le font dans les bars, les discothèques ou lors de soirées festives. L’avertissement vaut tout autant pour Burn, la copie de Red Bull lancée par Coca-Cola, ou Monster, Dark Dog ou Truc de Fou, qui se bousculent sur un marché de plus de 500 références (une centaine en France), porté par une croissance à deux chiffres. D’autant que la conclusion laconique de l’Anses concernant l’apport énergétique réel est catégorique : il s’agit de “vitamines du groupe B, pour lequel la population française n’est globalement pas jugée en situation d’insuffisance”.

Des effets stimulants à court terme

Les boissons énergisantes stimulent à la fois les capacités physiques et mentales. Pour lutter contre le sommeil et augmenter leur forme physique, de nombreux étudiants y ont recours à haute dose., que ce soit pour étudier dans la semaine précédant un examen, faire la fête, en mélangeant ces boissons à de l’alcool ou pour tenir lors d’interminables parties de jeux en ligne.

Un marketing agressif pour des produits dangereux

Ces breuvages au marketing agressif et au packaging coloré sont composés de substances stimulantes . Une cannette de 80mg renfermerait l’équivalent en caféine d’un expresso, ce qui n’est pas alarmant. En revanche, la taurine, excitant plus puissant se trouve en dose encore plus importante. sera par exemple plus présente. En comparaison avec d’autres boissons faibles en éléments nutritifs, Red Bull contient une petite quantité de vitamine B et de taurine (acide aminé), mais cela reste insuffisant pour remplacer l’effet négatif de la quantité excessive de caféine et de sucre.

Des études médicales convergentes

Régulièrement des cardiologues dénoncent les méfais de ces boissons et n’hésitent pas à lier leur consommation à des cas de malaises cardiaques.

En 2010, une étude publiée dans Mayo Clinic proceedings a révélé que le Red Bull et les boissons énergisantes similaires pourraient se révéler dangereuses pour les personnes qui ont des troubles cardio-vasculaires, et pourraient aussi causer les mêmes symptômes à des personnes en bonne santé.  (http://www.mayoclinicproceedings.org/article/S0025-6196(11)60094-3/pdf  )

Un essai clinique a consisté à donner à 15 participants en bonne santé deux canettes (500 ml) par jour de boisson énergisante identique au Red Bull en termes d’ingrédients pendant une semaine.

Les chercheurs ont constaté que la pression artérielle des participants a augmenté de 8% à peine quatre heures après la première prise, et de 10% à la fin de la semaine. Ils ont également constaté que le rythme cardiaque des participants a augmenté de 8% le premier jour et de 11% à la fin de la semaine.

Ces deux facteurs sont associés à un risque accru de crise cardiaque. L’hypertension artérielle peut également endommager les artères et provoquer des caillots sanguins.

Une autre étude publiée dans la même revue a examiné l’effet que le Red Bull avait sur des personnes pendant et après l’entraînement. L’étude se composait de 13 participants. Les chercheurs leurs ont fait faire des exercices épuisants trois fois par jour. Avant chaque séance d’entrainement, les participants buvaient soit du Red Bull, une boisson similaire mais sans taurine, ou un placebo sans stimulants.

Les chercheurs ont constaté que seul le Red Bull avait un effet sur le débit systolique, qui est le volume de sang que le cœur éjecte à chaque contraction. Cela montre que la combinaison des stimulants présents dans le Red Bull ont des répercussions importantes sur le système cardio-vasculaire, effets qui ont été associés à un risque accru de crises cardiaques.

En 2017, une nouvelle étude publiée dans le journal de la principale association de cardiologues des Etats Unis https://doi.org/10.1161/JAHA.116.004448  (Journal of the American Heart Association. 2017;6:e004448 du 26 avril 2017)  a des résultats clairs qui viennent confirmer les précédentes études : une seule de ces boissons énergisantes peut déclencher des changements « potentiellement mortels » de votre tension artérielle et votre rythme cardiaque, provoquer une activité cardiaque électrique « anormale » et une pression artérielle élevée.

La caféine n’est pas le seul ingrédient stimulant des RedBull, Monster, Burn et autres boissons. La taurine, le guarana, le ginseng et surtout le sucre les composent aussi. « En raison du fait que les ingrédients multiples dans les boissons énergisantes ont la capacité de modifier les propriétés électrophysiologiques, leur utilisation unique et simultanée nécessite un examen approfondi. L’utilisation à long terme des boissons énergisantes nécessite également une attention particulière », explique le docteur Emily Fletcher, co-auteur de l’étude de 2017.

Ce sont 18 volontaires qui ont participé à l’étude. La pression artérielle de chacun d’eux et leur cœur ont été contrôlés avant et après avoir bu 946 ml de boisson énergisante ou un mélange de jus de fruit, de sirop et d’eau gazeuse. Les deux boissons contenaient la même quantité de caféine et les bénévoles les ont consommées sous 45 minutes. Six jours plus tard, les chercheurs ont échangé les boissons et répété les expériences.

Selon les conclusions, les volontaires présentaient généralement un plus haut niveau d’intervalles QT (temps nécessaire pour que les ventricules du cœur se préparent à battre à nouveau) deux heures après la consommation d’une boisson énergisante par rapport à l’autre boisson. Aussi, leur pression artérielle était plus élevée après six heures. L’hypertension artérielle peut augmenter le risque de maladie cardiaque et ainsi entraîner une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral (AVC). La différence dans l’activité électrique, connue sous le nom d’intervalles QTc, peut provoquer un battement cardiaque anormal, ce qui « peut mettre la vie en danger »en provoquant un arrêt cardiaque selon les auteurs de l’étude. http://sciencepost.fr/2017/05/dangers-boissons-energisantes-lactivite-cardiaque/

Selon Scott Willoughby, chercheur principal du centre de recherche cardiovasculaire au Royal Adelaide Hospital, les personnes qui souffrent d’hypertension artérielle ou qui passent par des périodes de stress devraient éviter ces boissons, car elles ont des effets négatifs sur leurs vaisseaux sanguins et peuvent provoquer des caillots. Selon une étude italienne publiée dans The Journal of the Clinical Autonomic Research Society, après une forte consommation de Red Bull, on a pu constater un cas de syndrome de tachycardie orthostatique posturale (STOP) associé à un malaise vagal chez un jeune sportif (joueur de volley-ball).

Le syndrome de tachycardie orthostatique posturale est une condition d’intolérance qui se manifeste par une augmentation anormale de la fréquence cardiaque lorsqu’on passe de la position allongée à une position verticale.

Ce syndrome est également lié à celui de fatigue chronique, raison pour laquelle il faut éviter la consommation de boissons énergisantes lorsque l’on souffre de fatigue chronique. Le risque est augmenté avec le mélange avec l’alcool qui est par définition neurotoxique et augmente les niveaux d’insuline, ce qui peut conduire au diabète et à d’autres maladies chroniques.

La tenue du congrès Cardiostim, (congrès international réunissant médecins, cardiologues, électrophysiologistes et ingénieurs qui se réunissent pour échanger sur leurs travaux sur tous les aspects des dysfonctionnements du rythme cardiaque) qui s’est déroulé à Nice en juin 2016 a été l’occasion de réunir quelques victimes de crises de tachycardie.

Le congrès a été l’occasion de dénoncer les 257 cas ont signalés de troubles cardiaques ou neurologiques, suite à la consommation de boissons énergisantes, le plus souvent en association avec de l’alcool ou une pratique sportive. 25 de ces cas ont été retenus comme “imputables de manière vraisemblable et très vraisemblable” à la dégustation de ces boissons. Parmi lesquels un arrêt cardiaque fatal. Une jeune fille de 16 ans est morte juste après s’être arrêtée de danser en discothèque et avoir mixé alcool et boisson énergisante.

En 2017, un père de famille de Cedartown (Etats-Unis) poursuit les fabricants de la boisson énergisante Monster Energy, qu’il juge responsables de la mort de son fils en 2015. Dustin Hood, 19 ans, était décédé d’un arrêt cardiaque sur un terrain de basketball après avoir consommé plus de deux litres du produit incriminé. Soit une quantité de caféine équivalente à celle contenue dans 14 canettes de Coca Cola. Or, d’après la plainte déposée devant la justice américaine, c’est bien une surdose de caféine qui serait à l’origine de l’arythmie cardiaque à l’origine de la mort de Dustin Hood. Après avoir bu sa dernière cannette, le jeune homme s’était écroulé en pleine partie de basketball et avait immédiatement été conduit à l’hôpital où il est mort peu après, raconte TMZ.

L’action en justice du père de famille n’est pas la première mise en cause de Monster Energy dans le décès d’une personne jeune et sans problème de santé. Ainsi en 2011, Anaïs Fournier, une Américaine de 14 ans, était morte d’une arythmie cardiaque 24 heures après avoir consommé de grandes quantités de cette boisson énergisante.

La famille de l’adolescente avait porté plainte contre Monster Beverage, le producteur du soda riche en caféine. Le produit a par ailleurs été pointé du doigt en 2012 dans un rapport de l’Agence américaine des aliments et des médicaments (FDA) après le décès de cinq personnes en trois ans aux Etats-Unis.

https://www.20minutes.fr/monde/1996535-20170116-boissons-energisantes-monster-energy-poursuivi-justice-apres-deces-etats-unis

Le décès de deux membres de l’équipe nationale de Squash du Koweït suite à la consommation régulière d’une boisson énergisante est un fait marquant et une tâche noire dans l’histoire de RedBull qui se croyait insurmontable…

Suite à l’arrêt cardiaque d’un jeune Britanique de 28 ans, agent d’assurance, Matin Bowling qui s’est reconnu plus tard drogué par une consommation quotidienne de Red Bull, Victoria Taylor, diététicienne au British Heart Foundation, a déclaré : “Alors que boire des quantités modérées de caféine ne devrait pas avoir un impact sur votre santé cardiaque, certaines personnes peuvent être plus sensibles à ses effets”. Les enfants et les jeunes sont particulièrement vulnérables et peuvent avoir une réaction exagérée à la caféine, car ils sont moins habitués.
En savoir plus sur https://www.anguillesousroche.com/sante/un-homme-de-28-ans-

Gavin Partington, directeur général de British Soft Drinks Association, a déclaré : “250 ml de boisson énergétique contient généralement la même quantité de caféine qu’une tasse de café. Les fabricants de boissons énergisantes fournissent le contenu de la caféine sur toutes les étiquettes et recommandent la consommation avec modération. Comme tous les produits alimentaires, les boissons énergisantes devraient être consommées dans le cadre d’une alimentation variée et équilibrée, et un mode de vie sain”.
En savoir plus sur https://www.anguillesousroche.com/sante/un-homme-de-28-ans-fait-une-crise-cardiaque-apres-avoir-bu-huit-boissons-energisantes/#hISf7BgvIGkuXxYD.99

Solution défibrillateur cardiaque par Restenvie: l’offre la plus complète et qualitative

S’équiper d’un défibrillateur cardiaque c’est bien. S’équiper avec Restenvie, c’est mieux, beaucoup mieux. C’est non seulement acheter un défibrillateur cardiaque entièrement automatique ou semi-automatique Lifepak CR Plus de chez Physio control. C’est aussi et surtout faire en sorte que son investissement soit maximisé.

S’équiper avec un défibrillateur chez Restenvie

Avec le défibrillateur, Restenvie apporte en effet une solution complète. Cette solution est très simple. elle permet aussi et surtout de pouvoir accéder sur une très longue durée d’accéder à un matériel en parfait état de fonctionnement, 10, 15 ans ou plus. En effet Restenvie géolocalise tous les équipement. Tout défibrillateur est inscrit auprès des urgences, SAMU et Pompiers. Toute personne appelant ces services se fera diriger vers le défibrillateur le plus proche.

Restenvie travaille avec l’ association ARLOD. Restenvie recommande aussi l’application Secouristes sans Frontières.

Restenvie livre avec les défibrillateurs une signalétique à la fois très qualitative et explicite. Le panneau qui accompagne les défibrillateurs affiche le sigle DAE, le sigle légal du Défibrillateur Automatique Externe. Ce seul sigle ne veux rien dire à ceux qui n’ont pas suivi de formation en secourisme. Restenvie ajoute sur le panneau un pictogramme sur la chaîne de survie”, les gestes à effectuer en cas d’arrêt cardiaque et une vidéo sur l’utilisation du défibrillateur. Ainsi, toute personne passant devant l’appareil comprend à quoi il sert et saura réagir face à un arrêt cardiaque.

Restenvie peut mettre en place des formations effectuées exclusivement par des moniteurs diplômés. Leur expérience d’acteurs des urgences passionne les participants.

Enfin, Restenvie met en place un système de suivi à distance ou de maintenance sur site. L’offre de maintenance Restenvie inclut toujours un contact par trimestre avec le détenteur. Il doit confirmer le bon état visuel du défibrillateur.

Restenvie peut donc proposer à la fois de l’équipement et  la maintenance de votre défibrillateur.

La solution complète défibrillateur Restenvie

Beaucoup de structures (entreprises, mairies, administrations, enceinte ou clubs sportif ou immeubles) se sont équipées en se limitant au matériel. Et souvent, lorsqu’un incident survient, c’est le drame. Plusieurs conditions doivent être respectées afin de se donner toutes les chances:

– Une organisation doit avoir été mise en place.

-Les témoins d’un arrêt cardiaque doivent réagir au mieux et le plus rapidement possible, il n’y a presque aucune chance de sauver une victime.

Le défibrillateur doit être en parfait état de fonctionnement.

Il y a deux délais incompressibles:

Un premier délai de 3 à 4 minutes. Après, si le massage cardiaque n’a pas été initié, les chances de sauver une victimes sans séquelles diminuent fortement.

Un second délai de 10 minutes. Ce délai passé sans massage cardiaque, il n’y a presque plus aucune chance de sauver la victime.

Ce que tous doivent savoir

Le témoin doit avoir appris que face à un arrêt cardiaque il faut appeler immédiatement les urgences. Ce n’est surtout pas la mairie, le commissariat, le médecin de famille, l’ami qui a fait son service militaire ou le pharmacien. Ce sont seulement les SAMU, les Pompiers, ou les urgences européennes. Il faut appeler le 15,le 18 ou le 112, et personne d’autre.

Ensuite, il faut commencer le massage cardiaque. Les standards des urgences ont été formés pour aider toute personne sans aucune connaissance à effectuer ce geste. Et s’il n’est pas à portée de main, il faut se faire apporter le défibrillateur cardiaque.

Une organisation indispensable

C’est à ce moment que se fait importante, voir vitale, la mise en place d’une organisation. Les standards des urgences doivent pouvoir savoir s’il y a un défibrillateur dans les parages et qui joindre pour l’apporter. S’il n’y a pas de défibrillateur à proximité, le témoin qui a donné l’alerte doit se concentrer sur le massage cardiaque. Ce geste doit être pratiqué jusqu’à l’arrivée des urgences ou de volontaires préenregistrés. Ils pourront relayer le témoin sur ce geste  physiquement éprouvant. En effet, s’il y a un défibrillateur, il ne faudra interrompre le massage cardiaque qu’au moment ou le défibrillateur aura été installé. Le défibrillateur demandera au témoin de s’écarter pour analyser le rythme cardiaque de la victime.

Respecter les conditions pour sauver des vies avec ou sans défibrillateur

Au moment ou le défibrillateur est indispensable,  le défibrillateur doit être en parfait état de fonctionnement. Cela semble évident. Hélas, au moins 20% des défibrillateurs installés depuis 2007 sont hors d’usage. Ils n’ont jamais été vérifiés. Les pièces, pile, batterie et électrodes sont périmées depuis longtemps. Ainsi, en ce mois de décembre 2017, il y a désormais un mois qu’une commune de Loire Atlantique a connu un drame. Un adolescent de 16 ans tombé lors d’un match de football est décédé. Le défibrillateur installé dans la toute proche salle des fêtes n’avait pas été touché ni regardé depuis…2010. Evidemment, il était complètement hors d’usage et n’a pas pu fonctionner au seul moment, en 10 ans de présence, ou il était indispensable.

De nombreux défibrillateurs inutiles ou inutilisables

Ainsi, guidées par le seul critère économique, de nombreuses organisations s’étant équipées ont à la fois un matériel peu performant, mal garanti par les fabricants, invisibles, et pas du tout suivi. Pour parfois quelques dizaines d’Euros économisés sur une quinzaine d’années d’espérance de vie des équipements, elle n’auront qu’un appareil invisible, inutilisable, et peu performant. Autant dire qu’elle auront  seulement jeté leur argent par la fenêtre. Elles auront surtout perdu l’opportunité de faire connaître à leurs collaborateurs, usagers, clients, visiteurs la procédure simple pour se donner toutes les chances de sauver une vie. Au final, le matériel aura été totalement inutile.

A l’époque ou le défibrillateur cardiaque apparaît dans de très nombreux sites, il semble évident que peu à peu sa fonction va être connue d’autant plus que les formations en secourisme semblent prendre un certain essor. En revanche, voir autant de défibrillateurs cardiaques aussi mal signalés, installés, suivis, entretenus, peut laisser entrevoir une perspective d’opportunités ratées de sauver des vies.

C’est la raison pour laquelle l’équipe de la société Restenvie se bat chaque jour pour convaincre les organisations de s’équiper utilement.

Grâce à sa solution complète, Restenvie a permis de sauver en 7 ans d’existence 28 des 31 victimes tombées dans des sites équipés en défibrillateurs. Toutes les victimes décédées avaient plus de 83 ans.

Sauver une victime de crise cardiaque, le cas de David Ginola

Un exemple parfait de respect de la chaîne de survie et de l’utilité du défibrillateur.

Nous aurions pu intituler cet article: “Comment a été sauvé David Ginola, victime d’une crise cardiaque”. L’ex footballeur et présentateur de M6, David Ginola est sorti de l’hôpital Princesse Grâce de Monaco fin mai 2016. Sauvé d’une crise cardiaque avec une perte de conscience alors qu’il participait à un match amical, il s’en sort sans aucune séquelle. Cependant, il gardera un souvenir à vie de cette intervention: une longue cicatrice consécutive à l’intervention chirurgicale.  Selon le Professeur Gilles Dreyfuss qui a opéré le consultant vedette de M6 a eu beaucoup de chance. Le Professeur a tenu également à mettre en avant «la chaîne de survie, qui a «merveilleusement fonctionné».

«Le massage cardiaque et l’arrivée rapide des secours ont permis d’éviter la destruction du cerveau. Cela a été déterminant. Il faut féliciter le SAMU et les pompiers qui, toute l’année, sauvent des tas de gens. Vous savez, parmi les patients qui survivent à ce genre d’accident, un ou deux patients nous arrivent chaque mois avec le cerveau détruit. Ils restent des légumes parce qu’ils n’ont pas eu la chance de bénéficier des premiers gestes. Il faut sensibiliser les gens. Il faut leur apprendre à faire un massage cardiaque et à se servir d’un défibrillateur.  Les sauveteurs étaient prêts à l’arrêter mais ils ont insisté», a-t-il précisé.

Il s’écroule et semble avaler sa langue

Un des témoins racontera “nous étions une petite trentaine à assister à un match sur le terrain en synthétique d’une résidence privée de Cannes Mandelieu. Tout d’un coup David s’est écroulé. D’abord nous avons tous cru à une plaisanterie mais (le chanteur) Matt Pokora a crié “arrêtez, c’est sérieux, il est en train d’avaler sa langue”.

Réaction immédiate

Olivier Girault (l’ancien handballeur) et Frédéric Mendy (l’ancien footballeur de Bastia et Montpellier) sont intervenus et l’ont placé en position latérale de sécurité, puis en appuyant sur sa cage thoracique ils sont parvenus à faire repartir son pouls, a précisé Lustyk, témoin de la scène. En réalité, les secouristes l’ont placé sur le dos et ont commencé un massage cardiaque.  Les pompiers sont arrivés au bout de huit minutes environ. Ils l’ont pris en charge, utilisant notamment un défibrillateur. Un hélicoptère de la sécurité civile est arrivé et il a décollé très vite en direction de l’hôpital de Monaco.” https://www.lexpress.fr/actualite/sport/football/apres-son-arret-cardiaque-david-ginola-aurait-subi-une-operation-dans-la-nuit_1794038.html

Matt Pokora en sauveur : plus « vendeur »

 La presse présentera Matt Pokora comme le héros, qui lui a sauvé la vie. Un an et demi plus tard, l’ancien international reviendra sur l’accident . Invité sur le plateau de Salut les Terriens (C8), David Ginola confiera à Thierry Ardisson que « deux personnes se sont relayées pour [lui] faire un massage cardiaque » : le footballeur Frédéric Mendy et le skieur Pierrick Bourgeat. Mais, pour lui, la presse « a voulu tisser une histoire autour de cet événement » en désignant M. Pokora comme sauveur. « Ça peut faire la une des journaux », a-t-il renchéri. De son côté le chanteur loué pour des actes qu’il n’avait jamais réalisés se dira satisfait que Ginola ait pu rétablir la vérité.

Choqué 4 fois par le défibrillateur.

Les pompiers étaient évidemment équipés d’un défibrillateur. Rappelons que chaque année, la crise cardiaque se produit plusieurs centaine de milliers de fois en France. La crise cardiaque n’aboutit pas nécessairement à l’arrêt cardiaque. Cependant sur les quelques 300 000 crises cardiaques, quelques 50 000 sont des arrêts cardiaques.

Lorsque le professeur Dreyfuss rapporte qu’ils ont failli arrêter de masser et que le défibrillateur a dû choquer quatre fois pour faire repartir le cœur, il faut savoir qu’un défibrillateur est programmé pour agir toutes les deux minutes.https://restenvie.com/equipement-defibrillateurs-lifepak-cr-plus/ Il faut impérativement masser le plus possible, sans interruption de plus de 10 secondes jusqu’à la pose des électrodes sur la poitrine dénudée de la victime. Le défibrillateur demande au secouriste de s’écarter. Il analyse le rythme cardiaque. Il décide de choquer. S’il est entièrement automatique il annonce le choc et l’effectue. S’il est semi-automatique, il demande au secouriste d’appuyer sur le bouton de choc. Puis, il demande immédiatement de reprendre le massage cardiaque, ou, plus précisément, la RCP. La RCP ou réanimation cardio Pulmonaire, consiste en l’alternance de 30 compressions thoraciques (le massage cardiaque proprement dit) et de 2 insufflations d’une seconde (le bouche à bouche).

Une intervention qui semble interminable

Ainsi, il a fallu encore 8 minutes après l’arrivée des urgences et du défibrillateur pour faire repartir le cœur de David Ginola. Ce délai est interminable pour les acteurs et les spectateurs. Le massage cardiaque consiste en des pressions enfonçant à 5 centimètres les paumes de son acteur dans le thorax de la victime. Le rythme est frénétique, 100 compressions par minutes. Cela est équivalent du rythme de la fameuse chanson des Bee Gees, Stayin Alive. Le temps passe et les efforts ne semblent pas avoir d’effet. Jusqu’au moment où le cœur repart. Le défibrillateur demande à la fin d’un cycle au secouriste de s’écarter pour analyser le rythme cardiaque. Si le résultat est positif, il lui demande de s’écarter. Si le cœur est toujours en arrêt, il choque et demande de reprendre les compressions thoraciques.https://restenvie.com/wp-admin/post.php?post=1349&action=edit

Quadruple pontage coronarien

Déclaration du professeur Gilles Dreyfuss après l'opération
Le professeur Dreyfuss est le chirurgien qui a opéré David Ginola d’un quadruple pontage

Le professeur Dreyfuss précise qu’il a opéré David Ginola d’un quadruple pontage coronarien, ” Il n’a pas fait d’infarctus. Mais il présentait des lésions coronaires très compliquées qui ont imposé un quadruple pontage. Nous sommes rentrés au bloc à 19h pour en sortir entre 1h et 1h30 du matin.”  https://www.lexpress.fr/actualite/sport/football/apres-son-arret-cardiaque-david-ginola-aurait-subi-une-operation-dans-la-nuit_1794038.html

L’ex-joueur de Newcastle sera en capacité d’assurer son rôle de présentateur sur M6, durant l’Euro 2016. Ainsi, passé près de mort, il peut mener à nouveau une vie normale, 12 jours après l’accident.

Conscient d’être un miraculé

Il racontera plus tard être conscient d’être un mira­culé de la crise cardiaque. « On m’a répété à la clinique que neuf personnes sur dix qui rentrent avec ce qui m’est arrivé n’en ressortent pas ou bien à l’état de légume. J’ai appa­rem­ment une bonne étoile, ce doit être ma mère qui, de là-haut, me surveille »… “« J’ai beau­coup pleuré car j’ai reçu beau­coup de messages d’affec­tion. Je me suis rendu compte que j’ai fait peur à des gens qui me sont chers, mes amis, mes enfants. J’ai vu de la tris­tesse, de l’angoisse sur leurs visages. » Après ce grave acci­dent, David Ginola voit désor­mais la vie d’un nouvel œil. « Dans la vie on se dit souvent “j’ai le temps, je le ferai demain”, estime-t-il. Je ferai désor­mais les choses sur le moment. Si je dois dire je t’aime à quelqu’un, je le ferais sur l’instant. Je ne veux pas avoir de regret »… “Je vais promou­voir la forma­tion des gestes de premiers secours. Si grâce à ce qui m’est arrivé on peut agran­dir le cercle des gens formés, ce sera une façon de trans­for­mer cet acci­dent en quelque chose de posi­tif.”https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/david_ginola_j_ai_beaucoup_pleure_367369 et Le Figaro

Une chance pour le secourisme?

On ignore si les interventions de David Ginola pour encourager les formations en secourisme ont donné de bons résultats. Cependant, le retentissement de cette histoire a permis une fois de plus de mettre en avant l’importance de la “Chaîne de survie” dans le traitement des victimes de crise cardiaque. Sans appel immédiat des urgences, sans pratique immédiate et ininterrompue du massage cardiaque, David Ginola n’aurait pu être sauvé. Or, par chance, ou plutôt par bénéfice d’un investissement long, les sportifs doivent suivre une formation de secourisme pour obtenir leurs diplômes professionnels. Le traitement de la crise cardiaque, ou plutôt de l’arrêt cardiaque est un élément fondamental de tous les programmes. La pratique du massage cardiaque est le geste facile sur lequel il faut insister.

Connaître les symptômes de la crise cardiaque

Comme on le voit dans ce cas. Il n’y a eu aucun symptôme apparent avant l’écroulement de la victime. Il ne s’est pas senti suffisamment mal pour se plaindre ou avertir ses camarades. Il est juste tombé, comme foudroyé. Il était inconscient. Il ne respirait plus. Il n’y avait pas d’autre alternative que d’agir urgemment. Dans ce cas il n’était pas seul. Son entourage a pu le prendre en charge et immédiatement appeler les urgences. Ce sont les pompiers qui sont arrivés après 8 minutes. Sans massage cardiaque, ces 8minutes auraient été si ce n’est fatales, consécutives de lourdes conséquences neurologiques. En effet, faut-il le rappeler, chaque minute de perdue fait perdre environ 10% de chances de sauver la victime. Après 10 minutes sans ne rien avoir fait, il n’y a presque plus de chance de sauver la victime. Le défibrillateur vient démultiplier les chances de faire repartir le cœur.

La crise cardiaque se manifeste souvent par une douleur d’apparition brutale

Les symptômes sont visibles. La douleur se situe dans la poitrine, Intense, serrant la poitrine, angoissante (le malade a l’impression qu’il va mourir). La douleur peut se propager à la mâchoire, au bras gauche, aux deux derniers doigts de la main gauche, aux deux bras et parfois vers le dos ou le ventre. C’est une douleur durable, plus de 20 minutes, beaucoup plus forte et résiste à la prise de d’antalgiques usuels.

Un essoufflement, des sueurs, une agitation, des nausées ou vomissements, un hoquet persistant, peuvent être associés. En pratique, toute douleur thoracique persistant plus de 20 minutes est suspecte et nécessite une consultation rapide chez le cardiologue pour un électrocardiogramme et une prise de sang.

Appeler les urgences

En conclusion, une chose est certaine: en cas de doute, appelez les urgences. Nous avons la chance d’avoir d’excellents services dans nos pays. N’importe où en Europe, les urgences peuvent être présentes en moins d’un quart d’heure. C’est à la fois très rapide et beaucoup trop long lorsque chaque minute compte. Ces standards des urgences sont dirigés par des médecins régulateurs qui pourront guider ceux qui alertent. En effet, ces professionnels sont de mieux en mieux entrainés à prendre en charge un accident à distance. ils savent de mieux en mieux calmer le donneur d’alerte confronté à un accident grave. Les secouristes et novices ont aussi la chance de pouvoir télécharger des applications gratuites sur leurs smartphone afin de mieux réagir et se faire aider en cas de besoin par leurs voisins. https://restenvie.com/wp-admin/post.php?post=1385&action=edit