Arrêt cardiaque et boissons énergisantes : attention danger !

De très nombreuses marques de boissons énergisantes sont disponibles sans restriction.

Les dangers d’une consommation excessive de boissons énergisantes sont potentiellement fatales

«Dès une canette par jour tous les jours, il y a un risque de dépendance qui apparaît».

Voici les dangers d’une trop forte consommation de boissons énergisantes :

  • Dépendance
  • Arythmie, tachycardie, palpitations, extrasystoles
  • Hypertension
  • Lésion cardiaque et arrêt cardiaque
  • Agitation, anxiété
  • Tremblements
  • Insomnie
  • Maux de tête
  • Irritabilité
  • Nervosité
  • Déprime possible
  • Troubles de la concentration
  • Stimulation de l’acidité
  • Augmentation des reflux
  • Diarrhée

Beaucoup de gens pensent que les boissons énergisantes les aident à se concentrer. Mais même si cela fonctionne pendant un petit temps, c’est l’effet inverse qui se produit passé quelques minutes.

 

Les boissons énergisantes du type Red Bull présentent un  risque réel pour les consommateurs de faire un arrêt cardiaque. Les médecins ne cessent de dénoncer les risques liés à leur surconsommation. La Haute Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) soulève régulièrement le danger.

 

Une boisson longtemps interdite

La France a longtemps interdit la boisson énergisante Red Bull. En effet, de 1996 à 2008, il était impossible de la trouver. Sa vente a aussi été interdite en Uruguay, au Danemark et en Norvège.

Ainsi, Redbull, qui détient 60% du marché, a dû effectuer un lobbying intense en France pour obtenir la levée de l’interdiction. Pendant 13 ans, l’AFSSAPS, devenue l’ANSM avait imposé une interdiction levée après un long combat juridique. Cependant, l’ANSM n’avait pas réussi à démontrer la nocivité de la boisson. Pourtant, elle ne cesse  pourtant de répéter que « ce type de breuvage supposé fortifiant se révèle risqué pour au moins « un demi-million de Français« . Pire, elle peut même être mortelle pour ceux qui souffrent de cardiopathies bénignes, généralement non diagnostiquées. »

Répartition des consommateurs

Alors que le corps médical prend position partout dans le monde, l’analyse en profondeur de ce phénomène devient plus précise. Ainsi, selon l’EFSA, les amateurs de boissons énergisantes se répartissent de la manière suivante : 68% des adolescents, 30% des adultes et même 18% des enfants de moins de 10 ans. En 2014, les ventes se sont élevées à plus de 5,6 milliards de cannettes, tous pays confondus.

Plus précisément, une enquête commandée par l’Agence nationale de Sécurité sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail précise les profils type.  17% des consommateurs de boissons énergisantes ont entre 14 et 25 ans. 41% boivent déjà du café, 17% « se donnent des ailes » pendant une activité sportive et 33% le font dans les bars, les discothèques ou lors de soirées festives. Il y a aussi  Burn, la copie de Red Bull lancée par Coca-Cola, Monster, Dark Dog ou Truc de Fou. Mais il existe en tout plus de 500 références dont une centaine en France. Elles sont portées par une croissance à deux chiffres.

Des effets stimulants à court terme

En fait, les boissons énergisantes stimulent à la fois les capacités physiques et mentales. Pour lutter contre le sommeil et augmenter leur forme physique, de nombreux étudiants y ont recours à haute dose. Ils consomment la boisson seul afin d’être en forme pour étudier dans la semaine précédant un examen, ou mélangée à de l’alcool pour tenir en soirée. Cependant il existe une troisième utilisation, celle liée à une des maladies du siècles, la pratique d’interminables parties de jeux en ligne.

La conclusion laconique de l’Anses concernant l’apport énergétique réel est catégorique. Pour l’agence, il y a surconsommation de vitamines du groupe B.

Un marketing agressif pour des produits dangereux

Dans ces breuvages au marketing agressif et au packaging coloré, on trouve essentiellement des substances stimulantes. Une cannette de 80mg renfermerait l’équivalent en caféine d’un expresso, ce qui n’est pas alarmant. En revanche, on trouve beaucoup de taurine, un excitant plus puissant, beaucoup de vitamine B et surtout beaucoup de sucre

Risques cardiaques : des études médicales convergentes

Régulièrement des cardiologues dénoncent les méfais de ces boissons et n’hésitent pas à lier leur consommation à des cas de malaises cardiaques.

1er test

Tout d’abord, il y a en 2010, une étude publiée dans Mayo Clinic proceedings. Elle révèle que le Red Bull et les boissons énergisantes similaires peuvent se révéler dangereuses. Cette constatation est particulièrement avérée pour les personnes qui ont des troubles cardio-vasculaires. Plus grave, elles pourraient aussi causer les mêmes symptômes à des personnes en bonne santé.  (http://www.mayoclinicproceedings.org/article/S0025-6196(11)60094-3/pdf  )

2e test essais cliniques

Un essai clinique a consisté à donner à 15 participants en bonne santé deux canettes (500 ml) par jour de boisson énergisante. La boisson choisie était identique au Red Bull en termes d’ingrédients pendant une semaine.

Les chercheurs ont effectué des constatations incontestables. La pression artérielle des participants a augmenté de 8% à peine quatre heures après la première prise, et de 10% à la fin de la semaine. Ils ont également constaté que le rythme cardiaque des participants a augmenté de façons conséquente. 8% le premier jour et de 11% à la fin de la semaine! Cette augmentation drastique peut avoir des conséquences dramatiques. A ce rythme là, il faut se rendre sur notre https://www.restenvie.com  pour s’équiper d’un défibrillateur et se protéger!

Hypertension artérielle et caillots

L’association de ces deux facteurs entraine un risque accru de crise cardiaque. L’hypertension artérielle peut également endommager les artères et provoquer des caillots sanguins.

3e étude liée au sport

Ensuite, en 2015, une autre étude publiée dans la même revue a examiné l’effet de Red Bull sur des sportifs pendant et après l’entraînement. L’étude se composait de 13 participants. Les chercheurs leurs ont fait faire des exercices épuisants trois fois par jour. Avant chaque séance d’entrainement, les participants buvaient soit du Red Bull, soit une boisson similaire mais sans taurine, ou un placebo sans stimulants.

Répercussions importantes sur le système cardio-vasculaire

Les chercheurs ont constaté que seul le Red Bull avait un effet sur le débit systolique. C’est l’expression qui décrit le volume de sang que le cœur éjecte à chaque contraction. La combinaison des stimulants présents dans le Red Bull a des répercussions importantes sur le système cardio-vasculaire. Ces effets signifient un risque accru de crises cardiaques.

Un danger potentiellement mortel

SSF facilite la prise en charge des victimes
L’application SSF fonctionne partout en Europe et facilite la prise en charge des victimes

4e étude

En 2017, une nouvelle étude publiée dans le journal de la principale association de cardiologues des Etats Unis https://doi.org/10.1161/JAHA.116.004448   a des résultats clairs qui viennent confirmer les précédentes études. Une seule de ces boissons énergisantes peut déclencher des changements « potentiellement mortels » de votre tension artérielle et votre rythme cardiaque, provoquer une activité cardiaque électrique « anormale » et une pression artérielle élevée. (Journal of the American Heart Association. 2017;6:e004448 du 26 avril 2017).

18 volontaires ont participé à l’étude. Des médecins ont contrôlé la pression artérielle  et le fonctionnement de leur cœur avant et après avoir bu 946 ml de boisson énergisante ou un mélange de jus de fruit, de sirop et d’eau gazeuse. Les deux boissons contenaient la même quantité de caféine. Les bénévoles les ont consommées en moins de 45 minutes. Six jours plus tard, les chercheurs ont échangé les boissons et répété les expériences.

qui confirme que les boissons énergisantes peuvent mettre la vie en danger

Selon les conclusions, les volontaires présentaient généralement un plus haut niveau d’intervalles QT deux heures après la consommation d’une boisson énergisante par rapport à l’autre boisson. L’intervalle QT est le temps nécessaire pour que les ventricules du cœur se préparent à battre à nouveau. Aussi, leur pression artérielle avait augmenté après six heures. L’hypertension artérielle peut augmenter le risque de maladie cardiaque. Elle peut ainsi entraîner une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral (AVC). La différence dans l’activité électrique, connue sous le nom d’intervalles QT, peut provoquer un battement cardiaque anormal. Selon les auteurs de l’étude, ce symptôme « peut mettre la vie en danger »en provoquant un arrêt cardiaque . http://sciencepost.fr/2017/05/dangers-boissons-energisantes-lactivite-cardiaque/

Surtout beaucoup trop de sucre

La caféine n’est pas le seul ingrédient stimulant des RedBull, Monster, Burn et autres boissons. La taurine, le guarana, le ginseng et surtout le sucre les composent aussi. « Parce que les ingrédients multiples dans les boissons énergisantes ont la capacité de modifier les propriétés électrophysiologiques, leur utilisation unique et simultanée nécessite un examen approfondi. L’utilisation à long terme des boissons énergisantes nécessite également une attention particulière », explique le docteur Emily Fletcher, co-auteur de l’étude de 2017.

Tachycardie

Scott Willoughby est chercheur principal du centre de recherche cardiovasculaire au Royal Adelaide Hospital. Il considère que les personnes qui souffrent d’hypertension artérielle ou qui passent par des périodes de stress devraient éviter ces boissons. Elles ont des effets négatifs sur leurs vaisseaux sanguins et peuvent provoquer des caillots. Une étude italienne publiée dans The Journal of the Clinical Autonomic Research Society a des conclusions identiques. Après une forte consommation de Red Bull, on a pu constater un cas de syndrome de tachycardie orthostatique posturale (STOP) associé à un malaise vagal chez un jeune sportif (joueur de volley-ball).

Le syndrome de tachycardie orthostatique posturale est une condition d’intolérance. Elle se manifeste par une augmentation anormale de la fréquence cardiaque lorsqu’on passe de la position allongée à une position verticale.

Ce syndrome est également lié à celui de fatigue chronique. Il faut absolument éviter la consommation de boissons énergisantes lorsque l’on souffre de fatigue chronique. Le risque est augmenté avec le mélange avec l’alcool qui est par définition neurotoxique et augmente les niveaux d’insuline, ce qui peut conduire au diabète et à d’autres maladies chroniques.

257 Cas signalés

En juin 2016, à Nice,  le congrès Cardiostim a réuni médecins, cardiologues, électro physiologistes et ingénieurs pour échanger sur leurs travaux portant sur tous les aspects des dysfonctionnements du rythme cardiaque.  A cette occasion quelques victimes de crises de tachycardie se sont réunies pour témoigner.

Les participants ont alors dénoncé 257 cas signalés de troubles cardiaques ou neurologiques. Aussi, ces cas étaient tous consécutifs à la consommation de boissons énergisantes, le plus souvent en association avec de l’alcool ou une pratique sportive. Ainsi, 25 de ces cas ont été retenus comme « imputables de manière vraisemblable et très vraisemblable » à la dégustation de ces boissons.

Des cas mortels recensés

Il y a eu parmi ces cas un arrêt cardiaque fatal. Une jeune fille de 16 ans est morte juste après s’être arrêtée de danser en discothèque et avoir mixé alcool et boisson énergisante. Evidemment, comme dans très peu de discothèques, il n’ y avait pas de défibrillateur .

Redbull n’est pas le seul

Par ailleurs, en 2017, un père de famille de Cedartown (Etats-Unis) poursuit les fabricants de la boisson énergisante Monster Energy.  Il les juge responsables de la mort de son fils en 2015. Dustin Hood, 19 ans, était décédé d’un arrêt cardiaque sur un terrain de basketball après avoir consommé plus de deux litres du produit incriminé. Cela représente une quantité de caféine équivalente à celle contenue dans 14 canettes de Coca Cola ! Or, d’après la plainte déposée devant la justice américaine, c’est bien une surdose de caféine qui serait à l’origine de l’arythmie cardiaque à l’origine de la mort de Dustin Hood. Plus précisément, après avoir bu sa dernière cannette, le jeune homme s’était écroulé en pleine partie de basketball. Conduit immédiatement à l’hôpital, il y est mort peu après, raconte TMZ.

Cependant, l’action en justice du père de famille n’est pas la première mise en cause de Monster Energy dans le décès d’une personne jeune et sans problème de santé. Ainsi en 2011, Anaïs Fournier, une Américaine de 14 ans, est morte d’une arythmie cardiaque 24 heures après avoir consommé de grandes quantités de cette boisson énergisante.

5 morts en 3 ans aux Etats-Unis

La famille de l’adolescente avait porté plainte contre Monster Beverage, le producteur du soda riche en caféine. Par ailleurs, en 2012, le produit a été pointé du doigt dans un rapport de l’Agence américaine des aliments et des médicaments (FDA) après le décès de cinq personnes en trois ans aux Etats-Unis.

https://www.20minutes.fr/monde/1996535-20170116-boissons-energisantes-monster-energy-poursuivi-justice-apres-deces-etats-unis

De même, le décès de deux membres de l’équipe nationale de Squash du Koweït suite à la consommation régulière d’une boisson énergisante est un fait marquant et une tâche noire dans l’histoire de RedBull qui se croyait insurmontable…

Boissons énergisantes: plusieurs morts en Grande Bretagne

De nouveau en 2015, un autre cas fait scandale. Suite à l’arrêt cardiaque d’un jeune Britanique de 28 ans, agent d’assurance,  Victoria Taylor, diététicienne au British Heart Foundation, a déclaré : “Alors que boire des quantités modérées de caféine ne devrait pas avoir un impact sur votre santé cardiaque, certaines personnes peuvent être plus sensibles à ses effets”. Ainsi, la victime, Matin Bowling se considère comme véritablement drogué par une consommation quotidienne de Red Bull. Les enfants et les jeunes sont particulièrement vulnérables. Ils peuvent avoir une réaction exagérée à la caféine, car ils sont moins habitués.

Finalement, Gavin Partington, directeur général de British Soft Drinks Association, a déclaré : “250 ml de boisson énergétique contient généralement la même quantité de caféine qu’une tasse de café. C’est ainsi que les fabricants de boissons énergisantes publient le contenu de la caféine sur toutes les étiquettes. Ils sont tenus de recommander de consommer avec modération. En effet, comme tous les produits alimentaires, les boissons énergisantes devraient s’inscrire dans le cadre d’une alimentation variée et équilibrée, et un mode de vie sain”.
https://www.anguillesousroche.com/sante/un-homme-de-28-ans-fait-une-crise-cardiaque-apres-avoir-bu-huit-boissons-energisantes/#hISf7BgvIGkuXxYD.99

En conclusion, face au danger que représente l’abus de boissons énergisante, la meilleure recommandation est celle de la modération.

 

 

Arrêt cardiaque : la loi protégera les « citoyens sauveteurs »

Le panneau Restenvie pour savoir réagir

 

Des sauveurs pour rendre utiles les défibrillateurs
Un défibrillateur sans sauveteur ne présente pas grand intérêt si personne ne réagit rapidement

 

Les Français ne connaissent pas assez les gestes qui sauvent en cas d’arrêt cardiaque subit. L’Assemblée nationale vient de voter à l’unanimité, et en première lecture, une proposition de loi pour sensibiliser la population aux gestes qui sauvent. Elle prévoit la création notamment du statut de « citoyen sauveteur ».

http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/dossiers/lutte_mort_subite

http://www.assemblee-nationale.fr/15/pdf/rapports/r1633.pdf

La France très en retard par rapport aux anglo-saxons et aux scandinaves

Les pays anglo-saxons et scandinaves présentent un taux de survie de 20  à 40 % des victimes d’un arrêt cardiaque inopiné contre seulement 3 % à 4 % en France. Les raisons principales sont le manque de défibrillateurs et surtout de connaissance des comportements qui sauvent.

http://www.assemblee-nationale.fr/15/pdf/rapports/r1633.pdf

 

Chaque année, 50 000 décès d’arrêt cardiaque dont une bonne partie devant témoin(s)

Chaque année, l’arrêt cardiaque inopiné ou mort subite de l’adulte, est responsable de 40 000 à 50 000 décès dont une partie devant témoins. Ce sont dix fois plus de victimes que celles des accidents de la route

Pour corriger ce retard, le groupe LRM a voté une proposition de loi qui exonère de toute responsabilité civile les personnes qui portent secours à une victime de malaise cardiaque. D’autres mesures pour amplifier la sensibilisation aux « gestes qui sauvent » ont été adoptées à l’unanimité.

Le projet de loi crée aussi un statut de « citoyen sauveteur » qui vise à protéger la personne portant secours à une autre en situation d’arrêt cardio-respiratoire.

Exonération totale de responsabilité pour le sauveteur

Le sauveteur non professionnel sera désormais exonéré de « toute responsabilité civile », sauf « faute lourde ou intentionnelle de sa part« .

L’article 122-7 du code pénal précise qu’une personne ne peut être poursuivie pénalement si elle mène une action proportionnelle au risque. Le point important est donc de bien évaluer le risque avant d’agir, ce qui, bien sûr, est loin d’être évident en situation de stress, notamment en présence d’un risque imminent. Mais par exemple, on ne peut pas reprocher à une personne d’avoir vidé un extincteur sur un feu naissant, d’avoir tiré le signal d’alarme en présence d’un malaise, alors que ces comportements sont condamnés s’il n’y a pas de risque. On ne pourra pas non plus poursuivre pour coups et blessures une personne qui a cassé des côtes en pratiquant un massage cardiaque sur une personne en arrêt cardio-respiratoire, ou d’avoir aggravé un traumatisme en tournant une personne inconsciente sur le côté (position latérale de sécurité) —  ceci parce que ces gestes sont proportionnels aux risques (en l’occurrence, dans les deux cas cités, risque de décès).

Un simple citoyen, même formé aux premiers secours, n’a pas les connaissances nécessaires ni le recul pour juger quels sont les risques liés à l’état de santé d’une victime et les gestes proportionnés à ce risque. Pour cette raison, la plupart des messages au grand public recommandent de s’abstenir d’agir, de ne pas toucher à la victime et de se contenter de prévenir les secours. Les formations aux premiers secours invitent à se conformer strictement aux gestes enseignés : en effet, la commission pédagogique nationale (l’Observatoire national du secourisme — ONS) a longuement étudié ce problème, et les gestes enseignés lors de la formation aux premiers secours sont proportionnés au risque. Cependant, il est nécessaire que la personne ait bien identifié la situation (par exemple être sûre que la victime est en arrêt cardio-respiratoire avant de commencer la réanimation, être sûre que la victime est inconsciente avant de la tourner en PLS).

Cependant, provoquer des dommages matériels comme casser des cotes ou des lunettes n’exonère pas systématiquement le sauveteur de toute mise en cause de sa responsabilité civile et dans un contexte sociétal de plus en plus procédurier, on a vu des survivants porter plainte contre leur sauveteurs pour des dommages parfois d’autant plus insignifiants qu’ils étaient proportionnellement très faibles par rapport au secours apporté. La loi mettra le sauveteur définitivement à l’abri de ce type de lourde déconvenue et d’une ingratitude souvent révoltante.

« Ce sont nos familles, nos parents, nos voisins, nos collègues, nos camarades sur les terrains de sports. C’est aussi ma compagne Céline, à qui cela est arrivé il y a douze ans, et à qui je pense en cet instant », a confié l’élu de l’Isère Jean-Charles Colas-Roy (LaRem), auteur et rapporteur du texte. http://www.lcp.fr/la-politique-en-video/arret-cardiaque-les-deputes-votent-lunanimite-un-statut-de-citoyen-sauveteur

Contre l’arrêt cardiaque, un projet ambitieux

Le rapporteur fixe aussi comme objectif d’avoir sensibilisé 80% de la population d’ici à dix ans aux gestes qui sauvent, en particulier le massage cardiaque, ce qui permettrait de sauver 3 000 vies chaque année. Les pays anglo-saxons et scandinaves, en pointe sur le sujet de la sensibilisation, présentent un taux de survie de 20 % à 40 % des victimes d’un arrêt cardiaque inopiné, contre seulement 3 % à 4 % en France. https://www.lci.fr/bien-etre/proposition-de-loi-pour-lutter-contre-la-mort-subite-de-l-adulte-connaissez-vous-les-gestes-qui-sauvent-en-cas-de-crise-cardiaque-2107968.html

Mais en favorisant la sensibilisation plutôt que formation, le projet a peu de chances d’atteindre ses objectifs.

Un arrêté remontant à 2010 préconisait une sensibilisation d’environ une heure sans limite de participants alors que sans pratique du massage cardiaque sur mannequin, il n’y a presque aucune chance de démystifier l’acte et de permettre à un témoins d’arrêt cardiaque de réagir adéquatement.

C’est ce qu’on déploré certains députés comme Arnaud Viala (LR). Le député LR de l’Aveyron a également déploré le « manque de moyens financiers » pour satisfaire les ambitions du texte. En effet, de nombreuses associations ont du mal à assurer leurs formations.

Une journée nationale de lutte contre l’arrêt cardiaque

La proposition de loi instaure aussi une journée nationale de lutte contre l’arrêt cardiaque et renforce les sanctions en cas de dégradation des défibrillateurs. Le groupe LaREM a par ailleurs obtenu « d’institutionnaliser l’apprentissage spécifique des signes d’alerte de la mort subite aux entraîneurs sportifs ». Enfin, un amendement du MoDem prévoyant d’étendre la sensibilisation aux gestes qui sauvent auprès des étudiants de Staps a été adopté. https://www.egora.fr/actus-pro/sante-publique/46348-arret-cardiaque-la-loi-protegera-les-citoyens-sauveurs

Mieux sensibiliser la population aux gestes qui sauvent, créer une journée nationale de lutte contre l’arrêt cardiaque et renforcer les sanctions en cas de dégradation des défibrillateurs font partie des autres mesures importantes de la proposition de loi.

Des sanctions alourdies en cas de dégradation ou de vol de défibrillateurs

L’aggravation des sanctions a souvent été évoquée. Les vols et dégradation de défibrillateurs ont été assez nombreux dans les années suivant le début de leur déploiement dans l’espace public. Les dispositions renforçant les sanctions contre le vol ou la dégradation de DAE, qui figuraient dans le texte original de la loi du 28 juin 2018 obligeant certains ERP à s’équiper de défibrillateurs, n’avaient pourtant pas été retenues par l’Assemblée Nationale. https://restenvie.com/loi-28-juin-2018-obligation-defibrillateur  

 

Rien pour les entreprises et les ensembles résidentiels.

Hélas, une fois de plus, rien n’a été prévu pour les entreprises ou pour inciter les ensembles résidentiels (immeubles, lotissements, hameaux) à s’équiper et se former. Pourtant, c’est là que se produisent plus de 70% des arrêts cardiaques et que la réaction devrait être la plus rapide.

Rien non plus sur la signalétique des défibrillateurs

Le rapporteur ne s’est pas non plus penché sur l’aspect instructif de la signalétique des défibrillateurs, laissant une obligation limitée aux sigles et couleurs de l’Ilcor, le comité international de liaison pour la signalétique des défibrillateurs qui a le mérite de l’unifier mais le tort de n’imposer que le minimum. Ce minimum est incompréhensible pour les 70% de Français qui n’ont jamais suivi la moindre formation en secourisme. Pire c’est un sérieux obstacle à la sensibilisation des populations alors qu’une signalétique explicite devrait éveiller la curiosité des Français.Défibrillateur DAE

 

Le texte doit maintenant être examiné par le Sénat.

 

 

7 symptômes avant-coureurs d’une crise cardiaque ou infarctus

A Savoir

50% des victimes ressentent certains signes peu de temps avant un infarctus. Dans ce cas, prévenir peut évidemment vous guérir mais aussi vous sauver la vie…

Toutes les crises cardiaques ne débouchent pas sur un arrêt cardiaque. Cependant, un infarctus non traité peut avoir des conséquences fatales à court ou moyen terme.

Les facteurs de risque

Inutile de rappeler les facteurs de risque : tabagie, alimentation déséquilibrée et surpoids, sédentarité, consommation de drogue, etc. Cependant, beaucoup de futures victimes ressentent auparavant des symptômes particuliers.

La diminution du nombre d’infarctus est possible

Une réaction immédiate avec une consultation médicale pourrait diminuer fortement le nombre d’arrêts cardiaques, entre 45 et 50 000 , qui surviennent chaque année en France.

Pire, selon le Ministère des Solidarités et de la Santé, malgré quatre décennies de baisse de la mortalité et de la morbidité grâce à la prévention et aux progrès thérapeutiques, les maladies cardio-neurovasculaires restent à l’origine d’environ 140 000 morts par an. https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-cardiovasculaires/article/les-maladies-cardiovasculaires

Ainsi, de nombreux articles de presse rapportent ce phénomène.

Principales raisons d’une crise cardiaque

Un infarctus survient lorsque le flux de sang vers le cœur est bloqué. Le blocage peut être dû à une accumulation de graisse, de cholestérol et d’autres substances qui forment une plaque dans les artères qui alimentent le cœur (artères coronaires). La plaque finit par se détacher et former un caillot. Par conséquent, le flux sanguin interrompu peut endommager ou détruire une partie du muscle cardiaque.

Il peut être léger ou massif et aboutir à un arrêt cardiaque. Cependant, l’arrêt cardiaque peut aussi être consécutif à un choc physique ou émotionnel, au stress intense, à une électrocution, une noyade ou une chute, ou encore un dysfonctionnement cardiaque qui se révèle à l’occasion d’un effort. 

C’est ainsi la raison principale des arrêts cardiaques chez les jeunes sportifs.

Les chances de survie

La détection précoce des symptômes est l’essentiel pour survivre à une crise cardiaque. En fait, la moitié des crises cardiaques se produisent en dehors d’un hôpital, c’est pourquoi vous devez être en mesure de reconnaître les symptômes. Selon les chiffres du Centre de Contrôle et de Prévention des Maladies des Etats-Unis (Centers for Disease Control and Prevention), 92% des patients ressentaient une gêne thoracique, mais seulement 27% d’entre eux ont compris qu’il s’agissait d’un symptôme de crise cardiaque et ont appelé les urgences.

Les signes les plus courants d’une crise cardiaque

Toutes les personnes souffrant de crise cardiaque ne présentent pas les mêmes symptômes ou ne présentent pas la même gravité de symptômes. En effet, certaines personnes ont une douleur légère, d’autres ont des douleurs plus vives.  La moitié des victimes ne ressentent aucun signe particulier…Voici les symptômes les plus fréquents d’une crise cardiaque comme détaillée par l’Organisation Mondiale de Santé :

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1. Palpitations:

Ce sont des signes d’un ralentissement ou d’une accélération excessifs du muscle cardiaque. En général, après une pause cardiaque transitoire, le battement qui suit est plus fort, et les patients ressentent un “coup dans la poitrine” (ils disent également que leur cœur “bat la chamade”). Mais là encore, seul un électrocardiogramme peut confirmer le diagnostic.

2. Gonflement 

Il se produit généralement au niveau des articulations notamment les jambes, les chevilles et les pieds.

3. Essoufflement et difficultés respiratoires. 

Quand les fonctions du cœur se détériorent, les poumons ne reçoivent pas l’oxygène dont ils ont besoin. 

4. Vertiges. 

Si le travail du cœur est compromis, la circulation sanguine sera réduite et cela entraînera un manque d’oxygène dans le sang qui provoque des vertiges. 

5. Toux constante 

Surtout quand le mucus est blanchâtre ou rosâtre, cela peut signifier une fuite de sang.

6. Fatigue récurrente. 

Lorsque les artères se ferment, le cœur commence à travailler davantage et, de cette manière, de simples tâches peuvent s’avérer difficiles et épuisantes.

7. Douleurs dans la poitrine. 

Un malaise à la poitrine signifie pincement, pression ou sensation de brûlure. Il s’agit en fait du symptôme le plus courant et peut survenir lors d’une activité physique ou au repos. Il s’agit bien de la poitrine et non du cœur, ainsi que du bras gauche, du dos ou de la mâchoire. C’est un des principaux symptômes d’infarctus. Il peut être ou non accompagné de vomissements…

Pour en savoir plus

https://www.sciencesetavenir.fr/sante/coeur-et-cardio/infarctus-avc-arythmie-quels-sont-les-signes-avant-coureurs_29734

Une vie saine peut prévenir la maladie et l’infarctus

Toutes les personnes souffrant de crise cardiaque ne présentent pas les mêmes symptômes ou ne présentent pas la même gravité de symptômes. En effet, certaines personnes ont une douleur légère, d’autres ont des douleurs plus vives.  La moitié des victimes ne ressentent aucun signe particulier…Voici les symptômes les plus fréquents d’une crise cardiaque comme détaillée par l’Organisation Mondiale de Santé :

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Evitez le tabac !

Le tabagisme constitue un facteur de risque important associé aux crises cardiaques et aux accidents cérébraux vasculaires. Cependant, il n’est jamais trop tard pour cesser de fumer et par conséquent réduire votre risque.

Bougez !

Le cœur est un muscle qui a régulièrement besoin d’exercice et ainsi rester en bonne santé. L’exercice physique vous aidera également à maintenir un poids santé. Marchez, courrez, dansez régulièrement

Mangez sainement !

Une alimentation saine et équilibrée aide à maintenir un poids santé, à diminuer le taux de cholestérol et à réduire votre risque d’être atteint d’une maladie.

Luttez pour rester mince !

Non seulement le surpoids accroît le risque de maladies cardiaques et d’infarctus mais aussi de diabète et de certains cancers. Le risque d’être terrassé par une crise cardiaque est trois fois plus élevé chez les femmes obèses que chez celles qui ont un poids normal.

Contrôlez régulièrement votre pression artérielle !

Vous pouvez prévenir la détérioration des parois de vos artères, et même ralentir leur durcissement en maintenant votre pression artérielle à un niveau souhaité. Votre pression artérielle peut être contrôlée par un médecin, un pharmacien ou même à la maison

Keep Cool !

Evitez de stresser et relativisez face à vos problèmes. Prenez le temps de vivre et de vous reposer. En effet, le stress est un facteur d’augmentation du taux de cholestérol et de la pression artérielle. Le stress peut causer une crise cardiaque ou un accident cérébral vasculaire.

Le test d'effort

Si vous faites régulièrement du sport, n’hésitez pas à demander à votre médecin un électrocardiogramme et un test d’effort une fois par an.

Aider médical d'urgence

Si vous pensez subir un infarctus, n’hésitez pas à appeler pour une aide médicale d’urgence : SAMU 15, Pompiers 18 ou Urgences Européennes 112

ARRET CARDIAQUE ET SPORT

Contre l'arrêt cardiaque du sportif

Sport et arrêt cardiaque peuvent être liés de façon étroite. Ainsi, en août 2018, un jeune rugbyman de 21 ans, membre de l’équipe d’Aurillac, décède dans les vestiaire après un plaquage sur le terrain. https://www.cnews.fr/sport/2018-08-11/un-jeune-rugbyman-daurillac-decede-apres-un-plaquage-une-enquete-ouverte-791003. En avril 2018, la mort du cycliste Michael Goolaerts, 23 ans  lors du Paris-Roubaix avait fortement choqué l’opinion.Pris en charge presque immédiatement, il a bénéficié d’un massage cardiaque précoce et de l’utilisation d’un défibrillateur. Transporté par hélicoptère au CHU de Lille, il est décédé dans la soirée de ce dimanche 10 avril.  Fin mars 2016 déjà, un autre jeune cycliste de 22 ans était mort sur le critérium de Corse d’un arrêt cardio-respiratoire.

Le sport, oui, mais pas n'importe comment
Le sport, oui, mais pas n’importe comment…23 ans…

Quinze jours plus tôt, un rugbyman de Dax, âgé de 57 ans avait failli perdre la vie suite à une crise cardiaque. Ce samedi 24 mars 2018, Philippe RICHAUD joueur amateur s’échauffe dans le stade de Gond en vue du tournoi annuel des vétérans lorsqu’il s’effondre sur le terrain. Il est pris immédiatement en charge. D’autres joueurs, secouristes, dont un ancien pompier, interviennent. Ils appellent immédiatement les pompiers, commencent un massage cardiaque et le choquent avec le défibrillateur offert le jour au même par l’Association Au Cœur des Jumeaux, l’équipe dacquoise des Charnégousil.

Emmené par Hélicoptère au CHU de Bayonne, il est sauvé d’une mort qui aurait pu être inéluctable.https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/dax-un-joueur-de-rugby-sauve-grace-a-un-defibrillateur-offert-par-une-association-landaise-1521976340

De nombreux accidents cardiaques peuvent en effet se produire après une séance de sport intense pendant laquelle le cœur a pu être mis à rude épreuve. Une étude italienne produite en 2017 a établi que les athlètes ont 3 fois plus de risques de mourir d’une mort subite que la population générale. Un risque qui peut être divisé par 4 si les personnes présentes lors de l’incident ont accès à un DAE.

Sport et arrêt cardiaque sont deux éléments apparemment antinomiques. L’activité physique est en effet fortement conseillée pour réduire les risques de maladies cardio-vasculaires. Elle n’en est pas moins potentiellement dangereuse si elle est pratiquée sans aucun contrôle et de façon excessive. Les cas spectaculaires de mort subite de footballeurs ont certainement été les faits les plus révélateurs de ce phénomène. Ces cas ont permis à la fois une mobilisation du monde du sport mais aussi la mise en place de programmes de prévention et de structures permettant de réagir rapidement et efficacement. Le mot d’ordre lancé par l’Association des Cardiologues du Sport est « le sport mais pas n’importe comment »http://www.clubcardiosport.com/

 

Sport et arrêt cardiaque : Des causes de mieux en mieux identifiées

La mort subite de l’adulte résulte d’un emballement du cœur. « Le cœur va accélérer, battre beaucoup  trop vite, tellement vite que la pompe cardiaque n’a plus le temps de se remplir de sang »,  explique le Pr. Xavier Jouven, cardiologue à l’hôpital européen Georges-Pompidou, à la tête du Centre d’Expertise sur la Mort Subite de l’adulte (CEMS) depuis septembre 2011. « La pompe n’éjecte plus rien, il n’y a plus de débit, [plus de sang oxygéné] qui arrive au cerveau, et la personne décède. »https://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-ouverture-du-premier-centre-d-expertise-sur-la-mort-subite_4594.html

Sport et arrêt cardiaque: dans 90% des cas, la cause est cardiovasculaire. Les victimes sont atteintes d’une cardiopathie sous-jacente, c’est-à-dire qu’elles sont porteuses d’une malformation cardiaque silencieuse et ignorée. Avant 30-40 ans, il s’agit d’un épaississement du muscle cardiaque, qu’on appelle fibrillation ventriculaire, et après 30-40 ans, on a principalement des infarctus du myocarde, compliqués par un épaississement du muscle cardiaque. Les autres causes sont beaucoup plus rares, comme la mort subite par hyperthermie, quand le corps atteint une température trop élevée.

Avant 35 ans, de nombreuses pathologies peuvent être en cause. L’Académie nationale de Médecine cite toutefois les cardiomyopathies hypertrophiques et les cardiopathies arythmogènes du ventricule droit. Après 35 ans, le tableau est dominé par les complications liées à une affection coronaire athéromateuse.

Michel Cymes sonne l’alarme

« Le scénario est souvent le même. Le sportif force un peu, son rythme cardiaque augmente. Interview parfois un trouble du rythme : par exemple, un battement anarchique à un moment particulièrement crucial. Et c’est un cœur qui ne bat plus, jusqu’à l’arrêt. Mais si on en arrive là, c’est souvent parce qu’il y a malformation cardiaque chez la victime – laquelle, évidemment, n’en sait souvent fichtre rien. Soit parce qu’elle ne s’est pas fait dépister, soit parce qu’elle a volontairement éludé le problème (elle fait l’autruche). Beaucoup de médecins déplorent que leurs patients ne les écoutent pas. Ils les alertent, mais se font gentiment envoyer sur les roses. C’est vrai que quand vous dites à quelqu’un qui a la passion du sport – ou même qui en vit – qu’il doit faire un break, souvent vous êtes mal reçu. »http://www.rtl.fr/actu/bien-etre/michel-cymes-faites-tester-votre-coeur-avant-de-faire-du-sport-7793075097

Une surveillance accrue chez les professionnels

Aujourd’hui, on surveille de plus en plus attentivement les jeunes athlètes pour prévenir ce type d’incidents et détecter les cas de malformations et de risques cardiaques. Cette surveillance va de pair avec la professionnalisation. En revanche, plus le sport est considéré comme une activité récréative, moins le contrôle est régulier et sérieux. Les sportifs de haut niveau ne représentent qu’une quinzaine de cas de mort subite sur 1000 sportifs touchés en France. Dans des cas très rares, la pratique aiguë d’un sport peut accélérer la survenue d’une mort subite, néanmoins, le sport reste en général très bénéfique et une pratique régulière réduit globalement le risque d’infarctus.

Arrêt cardiaque et sport: 3000 victimes par an en France

En 2015, suite à la publication d’une étude conduite  sur les 35-65 ans dans l’Orégon, aux Etats Unis, Éloi Marijon, du Centre de recherche cardio-vasculaire (Inserm), a mis en exergue le fait que 5% des crises cardiaques ont lieu pendant ou dans l’heure suivant une activité sportive. Cela correspond au chiffre mis en avant par les cardiologues du sports : sur 45 à 50000 arrêts cardiaques ayant lieu chaque année en France, quelques 3000 toucheraient des sportifs en club ou pratiquant indépendamment (le plus souvent jogging et vélo dans 41% des cas), avec un grand déséquilibre en défaveur des hommes.

Sport et Arrêt cardiaque : les hommes premières victimes

Les hommes sont en effet davantage exposés à un arrêt cardiaque pendant une activité sportive. Que cela soit dû à la façon de pratiquer le sport ou à une réelle prédisposition intrinsèque reste une question en cours d’investigation

Souvent des signes avant-coureurs

De manière rassurante, les personnes touchées, pour la moitié d’entre elles, soit ont un historique de maladie cardio-vasculaire connue, soit ont présenté des symptômes cardiaques caractéristiques dans la semaine qui précède l’incident. En prêtant attention à ces signes avant-coureurs et en adaptant son activité sportive à son état de santé, on peut donc penser qu’il serait possible de prévenir un certain nombre de ces arrêts cardiaques 

Des visites médicales obligatoires désormais prises au sérieux par les médecins

Des progrès énormes ont été réalisés en termes de contrôle et de prévention chez les athlètes de ce niveau. Certains facteurs de risques, notamment génétiques (des pathologies cardiaques familiales ), sont désormais identifiés lors des examens médicaux rendus obligatoires avant l’inscription en club. De plus en plus de médecins généralistes qui avaient tendance à effectuer des attestations de complaisance sont désormais sensibilisés aux risques encourus par les sportifs amateurs.

En premier, « sur les sportifs de haut niveau, il y a un interrogatoire, c’est très important », explique le professeur Xavier Jouven, cardiologue à l’hôpital Georges Pompidou, et spécialiste de la mort subite chez les sportifs. Une étape importante afin de parler des sensations du joueurs pendant l’effort et l’aider à reconnaître d’éventuels problèmes. Ce n’est qu’ensuite que la batterie de tests est lancée.

Des tests plus poussés pour les professionnels et les sportifs à risque

Électrocardiogramme, échographie cardiaque, tests d’efforts et enregistrement du rythme cardiaque sont donc au menu pour pousser au maximum les examens. En 2008, ce genre de tests a permis de détecter une malformation cardiaque chez Lilian Thuram et fait capoter sa signature au PSG, le forçant à mettre un terme à sa carrière.

Une meilleure prise en charge sur le terrain avec des défibrillateurs

Mais au-delà des tests en amont, qui ne peuvent pas détecter 100% des problèmes, le professeur Jouven insiste sur d’autres avancées. « Ce qui a été amélioré, c’est la prise en charge sur le terrain« . Au-delà de la formation des secouristes présents, la mise à disposition de défibrillateurs a été primordiale dans les progrès des soins prodigués lors des premières minutes après le malaise. D’ailleurs, le professeur souligne qu’il n’y avait pas de défibrillateur sur le terrain de Bucarest au moment du décès de Patrick Ekenghttp://www.rtl.fr/sport/football/patrick-ekeng-aurait-pu-survivre-a-sa-crise-cardiaque-selon-les-medias-roumains-7783155160.

Des facteurs de risque désormais facilement identifiables

La recherche a permis d’identifier plus précisément certains facteurs relativement simples et peu coûteux à reconnaître. Ainsi, la simple mesure du pouls au repos permet d’évaluer le risque de mort subite. Plus il est faible, moins le risque est élevé. En suivant le pouls de centaines d’hommes pendant cinq ans, l’équipe du Pr. Jouven a montré que ceux dont la fréquence cardiaque augmentait au fil des années avaient une mortalité plus forte pendant les années qui ont suivi que ceux chez qui elle restait stable. Ceux qui, sur la même période, diminuaient leur fréquence cardiaque, avaient une mortalité plus faible.

Autre observation : il est normal que, sous l’effet du stress, les battements cardiaques augmentent légèrement juste avant l’effort. Selon l’équipe du Pr Jouven, dans les études cliniques, les personnes chez qui l’augmentation pré-effort dépasse les douze battements par minute « sont ceux qui, pendant le suivi, [font] des morts subites. »

De même, une trop faible augmentation du rythme cardiaque durant l’effort incite à une grande vigilance. « Les gens qui augmentent trop leur fréquence cardiaque lors d’un stress psychique, mais pas assez leur fréquence cardiaque lors de l’effort, ceux là sont très à risque de mort subite », détaille le Pr. Jouven. « Leur risque de décéder de mort subite est quatre fois supérieur à celui de la population générale. »

Mais dépistage n’est pas fiable ni imparable.

La malformation cardiaque, si elle existe, ne saute pas forcément aux yeux. Prenez un cœur : vous pouvez constater qu’il s’est épaissi. Mais est-ce que c’est parce qu’il s’est musclé, ou est-ce parce qu’il est en train de nous préparer une petite fibrillation ventriculaire ? C’est parfois difficile à dire.

Grâce à la prévention, un taux de survie supérieur chez les sportif

Par ailleurs, le taux de survie observé est bien plus élevé dans ces cas que dans ceux qui interviennent en dehors de toute activité sportive. Cela apparaît lié au fait que la plupart des incidents surviennent en public (dans les parcs ou gymnases) et dans des endroits équipés en défibrillateurs. Bien sûr, plus de défibrillateurs dans ces lieux de sport et une meilleure formation du grand public aux premiers gestes de secours augmenteraient encore cette survie. C’est le cas en France dans les départements du Nord et de la Côte-d’Or où plus de 50 % des personnes survivent à ces arrêts cardiaques! http://sante.lefigaro.fr/actualite/2015/09/04/24074-sport-est-il-vraiment-bon-pour-coeur

Des dysfonctionnements non identifiés

Les décès soudain « n’ont rien à voir avec une discipline particulière » explique le docteur de la formation AG2RLM qui a perdu un coureur d’un arrêt cardiaque en avril 2018 lors du Paris Roubaix. « C’est dû tout simplement au fait que certaines personnes ont des anomalies cardiaques non-dépistées qui se découvrent lors d’exercices physiques intenses. […] On peut même dire que les cyclistes professionnels sont un peu plus protégés » précise Éric Bouvat. médeci

Il y a plus de mille décès par an dû aux activités sportives, quelle qu’elle soit. – Éric Bouvat, médecin de la formation cycliste AG2R La Mondiale

Car contrairement au commun des mortels, les coureurs sont soumis à des tests d’efforts chaque année. Leur cardiogramme, leur bilan, leur examen, tout est passé au peigne fin pour dépister le moindre problème.

Pourquoi ce problème de santé n’a pas été détecté ?

« Il y a en particulier sur le ventricule droit du cœur, des problèmes qu’on a du mal à dépister

Voilà pourquoi certains coureurs succombent, y compris dans la fleur de l’âge.

« Les problèmes cardiaques qui sont déclenchés à l’effort sont pas des problèmes dû à un vieillissement ou à une utilisation trop importante du cœur. Ils sont dû à des troubles du rythmes, des troubles de transmission de l’afflux nerveux et c’est difficilement visible à l’examen« . Les jeunes sont mêmes plus exposés ajoute Éric Bouvat, puisqu’ils pratiquent plus de sport que les gens plus âgés. Et c’est sur le terrain que le cœur décompense et que les problèmes eux, se révèlent. https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/l-arret-cardiaque-d-un-cycliste-de-23-ans-pas-frequent-mais-classique-pour-le-medecin-d-ag2r-la-1523289870

Contre les arrêts cardiaques des sportifs, 3 outils simples

L’autre donnée cruciale concerne le taux de survie en cas de malaises, d’autant que la batterie de tests très coûteux subis par les sportifs de haut niveau ne peut pas être systématisée dans le monde amateur. Ainsi, selon le niveau de formation des bénévoles dans les associations sportives, le taux de survie après un malaise cardiaque peut passer de 50% dans certains départements à 10%. Une différence immense, qui montre bien tout l’enjeu de former les acteurs du monde sportif aux premiers secours, ainsi que d’équiper les lieux publics en défibrillateurs. 

1)      Intensifier les formations aux premiers secours

2)      Intensifier les tests

3)      Démultiplier la présence de défibrillateurs.https://restenvie.com/

Le défibrillateur fait chaque jour la preuve de son utilité

Sport et arrêt cardiaque: la mise en place de défibrillateurs dans les clubs peut être la solution. Non seulement ces appareils permettent de sauver des vies sur les terrains de sport, à tous les niveaux mais aussi de’informer et de former les usagers des structures sportives. il faut donc faire attention d’éviter un éceuil classique: se limiter à acheter une boîte.

Moins de séquelles neurologiques

Les chercheurs italiens ont évalué l’impact de ces appareils capables de déclencher une décharge électrique à une victime de crise cardiaque dans 252 installations sportives de la région de Plaisance. Plus de 80 % d’entre elles ont installé un DAE au cours des 18 ans de travaux.

Au total, 26 épisodes de morts subites par arrêt cardiaque sont survenus, dont 15 dans les centres équipés d’un défibrillateur. Une chance pour les sportifs amateurs puisque le délai entre l’attaque et le premier choc électrique est passé de 7,3 minutes à 3,3 minutes.

Sur les 15 victimes des centres équipés, 14 ont survécu et ne présentaient aucune séquelle neurologique. En revanche, dans les autres clubs, seulement une personne sur les 11 victimes a survécu sans dommage cérébral.https://www.escardio.org/Congresses-%26-Events/ESC-Congress

S’équiper d’un défibrillateur mais pas n’importe comment!

Pour paraphraser le slogan du club des cardiologues du sport, « faire du sport mais pas n’importe comment », la mise en place d’un défibrillateur doit s’accompagner de formations répétées régulièrement à la pratique du massage cardiaque. Il faut que les usagers se familiarisent avec l’équipement pour oser l’utiliser en cas de besoin. Il faut faire enregistrer le défibrillateur et les coordonnées des secouristes volontaires pour accélérer les secours en cas de besoin. En effet, sport et arrêt cardiaque peuvent se conjuguer à n’importe quel moment. Lorsqu’une salle de sport ou un stade sont remplis, le problème ne se pose pas mais l’arrêt cardiaque ne prévient pas et peut survenir au moment où il n’y a presque plus personne. C’est à ce moment là ou il faut que la réaction soit très rapide. Il faut donc familiariser les usagers avec les nouvelles applications créées à cet effet https://restenvie.com/wp-admin/post.php?post=1385&action=edit

Des formations à répéter

Les formations aux premiers secours sont aujourd’hui plus répandues, bien que basés sur le volontariat. Certains diplômes d’entraîneurs contiennent un module obligatoire de premiers secours, et ce à des niveaux fédéraux (pour encadrer des amateurs). Savoir faire un massage cardiaque est donc un premier geste qui peut sauver une vie. Vient ensuite la présence d’un défibrillateur dans une enceinte. Le professeur Jouven indique qu’il y a chaque année, dans le sport, 800 morts subites d’origine cardiaque en France. Un chiffre très important mais plutôt stable.

Ainsi, en janvier 2018, au club de tennis de Valenciennes un joueur de haut niveau a été sauvé http://lavdn.lavoixdunord.fr/308725/article/2018-01-31/le-defibrillateur-du-club-de-tennis-sauve-la-vie-d-un-joueur

L’information doit être répandue

Le lien entre sport et arrêt cardiaque est encore peu connu. Il faut absolument que dans chaque enceinte sportive, les usagers puissent accéder à des informations basiques visibles et compréhensibles. C’est le cas de l’affiche du club des cardiologues du sport et du panneau de signalisation Restenvie

Le panneau Restenvie pour savoir réagir
Tout usager d’un site doit avoir accès aux informations

 

Pour prévenir la mort subite du sportif, le Club des cardiologues du sport diffuse depuis 2011 des conseils pour éviter de se mettre en danger lors de la pratique d’un sport.

Ce sont les 10 règles d’or à respecter afin que le sport continue à rimer avec santé et bien-être.

Les 10 règles d’or :

  1. Je respecte toujours un échauffement et une récupération de 10 minutes lors de mes activités sportives
  2. Je bois 3 à 4 gorgées d’eau toutes les 30 minutes d’exercice à l’entraînement comme en compétition
  3. J’évite les activités intenses par des températures extérieures inférieures à – 5°C ou supérieures à 30°C
  4. Je ne fume jamais 1 heure avant, ni 2 heures après une pratique sportive
  5. Je ne prends pas de douche dans les 15 minutes qui suivent l’effort
  6. Je ne fais pas de sport intense si j’ai de la fièvre, ni dans les 8 jours qui suivent un épisode grippal (fièvre + courbatures)
  7. Je pratique un bilan médical avant de reprendre une activité sportive intense si j’ai plus de 35 ans pour les hommes et 45 ans pour les femmes
  8. Je signale à mon médecin toute douleur dans la poitrine ou essoufflement anormal survenant à l’effort*
  9. Je signale à mon médecin toute palpitation cardiaque survenant à l’effort ou juste après l’effort*
  10. Je signale à mon médecin tout malaise survenant à l’effort ou juste après l’effort*

* Quels que soient mon âge, mes niveaux d’entraînement et de performance, ou les résultats d’un précédent bilan cardiologique.

Contre l'arrêt cardiaque du sportif
Sport et arrêt cardiaque peuvent être lié si l’on fait n’importe quoi.

Parmi les victimes (football) depuis 15 ans:

2003 Marc-Vivien Foé s’écroule sur le terrain du stade de Gerland de Lyon durant un match de la Coupe des confédérations

Le 25 janvier 2004, l’international hongrois Miklós Fehér s’éteint à 24 ans, victime d’une attaque cardiaque en plein match (Benfica Lisbonne – Vitoria Guimarães), juste après s’être vu infliger un carton jaune par l’arbitre16,15. Transporté à l’hôpital, Feher n’a jamais repris connaissance. Selon l’autopsie, il souffrait d’une malformation cardiaque.

Le 27 octobre 2004, Serginho (de son vrai nom : Paulo Sérgio Oliveira da Silva), footballeur brésilien de Sao Caetano (1re div. brésilienne), trente ans,

Le 11 avril 2006, Victor Alfonso Guerrero (en), jeune espoir de 17 ans d’Envigado FC (1re div. colombienne de football) décède lors d’un entraînement.

Le 31 août 2006, l’international égyptien Mohamed Abdelwahab meurt lors d’un entraînnement

Le 29 décembre 2007, l’international écossais Phil O’Donnell, capitaine du club de Motherwell, s’écroule pendant un match contre Dundee United

6 mai 2016 Patrick Ekeng joueur camerounais du Dinamo de Bucarest

14 Avril 2012 Piermario Morosini , lors de la rencontre entre Livourne et Pescara,

2 septembre 2012 lors d’une rencontre de deuxième division suédoise le joueur de football Victor Brannstorm

Le 30 avril 2015, Gregory Mertens, défenseur de Lokeren, âgé de 24 ans,

26 mars 2016 Daan Myngheer, coureur de l’équipe Roubaix-Lille métropole, a été victime d’un arrêt cardiaque lors de la première étape du Critérium international

Juin 2016L’ancien joueur et entraîneur du Nigeria Stephen Keshi  

2018  Thomas Rodriguez (18 ans, Tours), Baptiste Le Foll (12 ans, Guingamp) et Samba Diop (18 ans, Le Havre) http://www.leparisien.fr/sports/football/mort-brutale-de-footballeurs-la-serie-qui-inquiete-09-04-2018-7654431.php

8 Avril 2018 le Belge Michael Goolaerts est décédé après sa chute lors de Paris-Roubaix

 

 

21 janvier 2019, la presse rapporte le décès de Diego, 14 ans  lors d’un match de foot d’une crise cardiaque sur le terrain de l’ASMUR [l’Association sportive Mazères-Uzos-Rontignon] lors d’une rencontre U15 Excellence »

Cela s’est passé cette semaine (15 janvier 2018) : deux cas de victimes d’arrêt cardiaque sauvées

L'arrêt cardiaque peut se produire n'importe ou, n'importe quand...


Sauvé en boîte de nuit par un défibrillateur.

Ouest France rapporte le sauvetage d’un homme de 51 ans dans la boîte de nuit Le Tiffany, près de Vire, dans le Calvados. Tombé au milieu de la salle peu après son arrivée, il est pris en charge par deux vigiles formés au secourisme. Par chance, il y a un défibrillateur. Thierry Chappe et Philippe Anne alternent massage cardiaque et choc. Le responsable de la boîte de nuit témoigne : « Nous avons fait évacuer toute la salle et les deux vigiles se sont relayés en attendant les secours, le cœur repartait et s’arrêtait de nouveau ». Après dix ou quinze minutes, les secours arrivent et prennent le relais. Ils tentent de le ranimer pendant une heure trente sur la piste de danse. Le cœur repart…

Après cinq jours de coma, Éric Pasquier, la victime se réveille. Grâce à une prise en charge immédiate, il n’aura pas de séquelles.

Cependant, il aura passé dix jours au CHU, puis un mois en centre de rééducation. «  Je n’ai pas dormi pendant huit jours, avant de savoir qu’il s’en était tiré », confie Michel Guérinel à Ouest France.

Eric Pasquier est extrêmement reconnaissant envers l’équipe du Tiffany. Il a tenu à remercier publiquement ses sauveteurs et retourne régulièrement au Tiffany « Finalement, je me suis dit que cette catastrophe a un côté positif : s’il avait fait son arrêt cardiaque chez lui, il serait peut-être mort. Ici, nous lui avons contribué à lui sauver la vie… « 

https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/42319/reader/reader.html?t=1547141116602#!preferred/1/package/42319/pub/61385/page/11

Sauvé en pleine rue par ses copains…

Un autre article publié par la Provence relate le sauvetage en pleine rue d’un jeune de 16 ans à La Barben. Pris en charge par ses copains puis par les Pompiers de Pélissane et de Salon, son cœur repart avant qu’il ne soit transféré par hélicoptère à l’hôpital de la Timone, à Marseille.

https://www.laprovence.com/actu/en-direct/5320719/bref-fdiv.html

Peu de discothèques semblent équipées d’un défibrillateur. La loi du 28 juin 2018 dont les décrets ont été publiés le 19 décembre dernier impose leur présence dans tous les Etablissements Recevant du Public accueillant plus de 300 personnes à Partir de 2020. D’autres ERP devront s’équiper à partir de 2021 et 2022…

https://restenvie.com/loi-28-juin-2018-obligation-defibrillateur

Défibrillateurs dans les ERP : si vous devez être victime d’un arrêt cardiaque autant le faire dans un avion!

Des défibrillateurs dans tous les avions?

Défibrillateurs dans les ERP : le modèle presque parfait de l’avion!

Alors que 2019 commence avec l’obligation d’équipement des Etablissements Recevant du Public avec des défibrillateurs, l’avion confirme être le moyen de transport le plus sûr, que ce soit pour le nombre d’accidents par passager ou par kilomètre parcouru ou pour les victimes d’arrêts cardiaques.

Ce n’est pas une blague. Le Figaro rapporte que les chances de sauver une victime d’arrêt cardiaque sont beaucoup plus élevées dans un avion pour la simple raison qu’un passager est par définition (sauf si l’avion est vide) entouré de témoins ! De plus, les avions sont presque systématiquement équipés de défibrillateurs, tous les personnels volants sont formés au secourisme. Et très souvent un médecin se trouve à bord ! Mieux, plus l’avion est grand, plus les chances sont importantes d’avoir un médecin dans l’avion !

L’article rapporte que dans 9 cas sur 10 pour les vols long courrier, dans 7 cas sur 10 pour les moyens courrier et 1 fois sur 3 pour les vols intérieur, il y a un médecin. http://www.lefigaro.fr/sciences/2019/01/07/01008-20190107ARTFIG00253-l-avion-un-bon-endroit-pour-avoir-un-arret-cardiaque.php

Défibrillateurs et chaîne de survie : toutes les conditions de succès réunies

Cela signifie que grâce à l’équipement et l’organisation, l’avion est le lieu où sont systématiquement réunies toutes les conditions pour respecter parfaitement la chaîne de survie et réunir toutes les chances de sauver les victimes :

–      Présence systématique de défibrillateurs vérifiés, parfaitement entretenus, très rapidement localisables et le plus souvent très performants. https://restenvie.com/equipement-defibrillateurs-lifepak-cr-plus/

–      Présence de témoins pour donner l’alerte immédiatement

–      Présence de secouristes expérimentés et régulièrement formés https://restenvie.com/chaine-de-survie-lors-de-larret-cardiaque/

 

La politique d’Air France ne date pas d’hier

Défibrillateurs dans les avions Air France depuis 2002

https://www.e-sante.fr/y-t-il-medecin-dans-avion/actualite/518

Une étude de 2013 a analysé les urgences en vol

En 2013, une des revues les plus prestigieuses de santé, le New England Journal of médecine, avait publié une étude sur les conséquences des urgences médicales sur les vols commerciaux.

Au moment où l’étude a été effectuée, sur l’ensemble des vols de 5 compagnies aériennes, il y avait eu 11,920 urgences médicales en vol qui avaient abouti à un appel d’un centre international d’urgence, soit 1 alerte pour 604 vols. Le problème le plus courant était consécutif à une syncope ou une pré syncope (37,4% des cas), des problèmes respiratoires (12.1%), et des nausées et vomissements (9.5%). Des passagers médecins étaient intervenus dans 48,1% de ces cas d’urgence et l’assignation d’un membre du personnel de bord avait eu lieu dans 7.3% des cas. Sur les 10,914 patients pour lesquels les auteurs de l’étude ont obtenu des informations, 25.8% ont été évacués vers les urgences hospitalières, 8,6% y étaient admis et 0,3% sont décédés. Les motifs d’admission se révélèrent être des attaques, des problèmes respiratoires et des symptômes cardiaques.

https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1212052?query=featured_home#t=articleTop

 

Arrêt cardiaque et sport : un quatrième joueur de rugby…

Arrêt cardiaque et sport: Sauvetage du footballeur Fabrice Muanda

Ce début d’année 2019 nous rappelle brutalement les liens entre arrêt cardiaque et sport.  Le magazine l’Express rapporte le décès le dimanche 6 janvier d’un joueur amateur de rugby de 23 ans à l’hôpital de Dijon des suites d’un choc subi fin novembre au cours d’un match de rugby amateur. Il est la quatrième victime en moins de 8 mois…

Arrêt cardiaque et sport: 4 décès en moins de 8 mois parmi les rugbymen

Nathan Soyeux, étudiant à l’école d’ingénieur l’ESIREM, est le quatrième  jeune joueur tombé sur les terrains de rugby français en moins de huit mois. Le 12 décembre, Nicolas Chauvin, 18 ans,  joueur de l’équipe Espoirs du Stade Français, était décédé à la suite d’un plaquage en plein match quelques jours plus tôt. Avant lui, deux autres jeunes étaient morts en 2018 après avoir reçu un choc en plein match, l’amateur Adrien Descrulhes (17 ans) le 20 mai, et le professionnel Louis Fajfrowski (21 ans) le 10 août.https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/un-rugbyman-amateur-meurt-après-un-choc-au-cours-dun-match/ar-BBRW0XX?ocid=spartanntp

Déjà, à l’automne, une étude britannique apportait un nouvel éclairage sur les liens entre sport et arrêts cardiaques. L’étude rapportait que les risques cardiaques pour les jeunes sportifs sont 3 fois plus importants que l’on ne le pensait auparavant.

Etude de 10 ans sur le lien entre  arrêt cardiaque et sport

L’étude a duré 10 ans et a suivi quelques 11 000 joueurs âgés entre 16 et 17 ans. Sur les 11000 8 sont morts pendant cette période, 6 dans des conditions non identifiées, 2 dont une hypertrophie cardiaque avait été diagnostiquée et qui s’étaient vus recommander de ne pas pratiquer d’activité sportive intense.

Arrêt cardiaque et sport: la probabilité est 3 fois supérieure à ce que l’on pensait

Une nouvelle étude alarmante
La dernière étude que ce professeur de cardiologie a publiée révèle que les statistiques sur la mort subite des sportifs peuvent être multipliées par 3

Le professeur de cardiologie Sanjay Sharma, qui a dirigé l’étude a déclaré au journal britannique The Independent: « La recherche a démontré que la probabilité d’un arrêt cardiaque sur un jeune footballeur est de 1 sur 14700 par an, ce qui représente au moins 3 fois le taux estimé auparavant. »
Sur les 42 joueurs identifiés avec des problèmes cardiaques au début de l’étude, 31 ont été autorisé à recommencer à jouer au football après une intervention chirurgicale ou un traitement, démontrant ainsi l’efficacité d’un diagnostic précoce . https://www.medpagetoday.com/cardiology/arrhythmias/74483

En Grande Bretagne les examens cardiaques sont effectués sur les joueurs de 16 ans.

La publication de l’étude par le New England Journal of Medicine a poussé la Fédération Britannique de Football d’étendre les examens cardiaques des seuls joueurs de 16 ans, ce qui est le cas depuis 1996 à tous ceux ayant 18, 20, et 25 ans. A ce jour, les clubs de première division effectuent régulièrement des examens sur leur joueurs mais les plus petits clubs n’y étaient pas obligés. Cela va vraisemblablement changer.

Inutile de rappeler que de très nombreux incidents ayant affecté des sportifs professionnels ont défrayé la chronique, les décès de Marc Vivien Foe, Junior Dian ou encore Danny Wilkinson ont particulièrement frappé le grand public et le monde sportif.
En Italie, une ONG nommée CRY (pour Risque cardiaque chez les Jeunes) a fait imposer des examens à tous les jeunes pratiquant un sport, le taux de mortalité a diminué de 90%
Le professeur Sharma précise“ La mort soudaine des footballeurs se révèle plus fréquente que nous le croyons mais en dépit des examens médicaux, les accidents cardiaques restent toujours la première cause de mortalité chez les joueurs de football ».
« La découverte la plus importante révélée par cette étude est la nécessité pour les athlètes qui poussent chaque jour leur corps au-delà de leurs limitées d’effectuer régulièrement des tests tout au long de leur carrière, entre l’adolescence et les débuts de l’âge adulte ».
Le docteur Steven Cox, président de l’association CRY déclare: “ Cette étude démontre que chez les footballeurs de première division les conséquences des conditions entourant les derniers drames et leurs conséquences dramatiques sont bien plus fortes que l’on ne le pensait . C’est pour cela que nous recommandons pour les athlètes qui pratiquent le sport de compétition que des tests réguliers soient pratiqués mêmes lorsqu’ils seront devenus de jeunes adultes ».
Arrêt cardiaque des sportifs en France : tout va de mal en pis !

En France, on n’exige qu’un certificat sans examen cardiaque…

En 2016, de nombreux acteurs du monde associatif dont Pascal Candau, fondateur de l’Association 14 contre l’arrêt cardiaque lors de la pratique sportive s’étaient insurgés contre les nouvelles directives du plan santé liées au contrôle médical des sportifs et mis en place conjointement par le ministère de la Santé et le Ministère des Sports. Candau dénonçait alors un « désintérêt croissant de la part des autorités au plus haut niveau, qui n’ont pas jugé nécessaire de se préoccuper d’un phénomène qui brise des vies et anéantit des familles. Le Plan santé de 2016 étirait de 1 à 3 ans la validité des certificats d’aptitude au sport avec une absence d’obligation de la pratique de l’électrocardiogramme pourtant préconisé à longueur de communiqué par la Société Européenne de Cardiologie.

Equiper les enceintes sportives est très bien. Apporter une organisation préventive et curative est mieux!

L’Association des Cardiologues du sport édite une charte en 10points. Cette charte regroupe des recommandations sur l’hygiène de vie et les précautions à prendre avant de pratiquer le sport. Pour pouvoir réagir à un arrêt cardiaque, avant de s’équiper, il faut savoir impérativement réagir immédiatement en diagnostiquant le mal, en appelant les urgences, et  sachant pratiquer le massage cardiaque. Des applications ont vu le jour. Elles permettent d’accélérer le processus et d’alerter non seulement le SAMU 15, les pompiers 18 ou les urgences européennes 112 mais aussi les secouristes qui se trouveraient à proximité et se seraient portés volontaires pour être joint en cas d’accident.https://restenvie.com/psc1-sst-et-applications-secourisme/

Evidemment, la société Restenvie est à la disposition de tous pour des solutions complètes qui incluent le matériel mais aussi l’organisation indispensable à son utilité! https://restenvie.com/produit/defibrillateur-lifepak-cr-offre-complete/

Extrait d’interview de Pascal Candau par PATRICK ONIMUS

Ayant perdu son fils Maxime d’un arrêt cardiaque lors d’un match de hand-ball, Pascal Candau n’a eu de cesse de militer contre ce drame.

• Publié dans Var-Matin (La Seyne / Sanary) le 26 Juin 2016

Le 28 mars 2018, Pascal Candau le fondateur de l’association  Numéro 14 est décédé à l’âge de 56 ans.
Pascal Candau était le père de Maxime un grand espoir du handball national décédé d’un arrêt cardiaque à l’âge de 17 ans au printemps 2009. Il avait fondé l’année suivante l’association numéro 14 dont la vocation était de lutter contre le phénomène de «mort subite» chez le sportif. La société Restenvie avait été partenaire de l’association Numéro 14.

En 2016, suite au recul du Ministère de la Santé sur la périodicité (de 1à 3 ans) et la nature du contrôle médical des sportifs (pas d’électrocardiogramme requis), il avait publié une tribune qui avait fait du bruit dans le milieu du sport. Il avait payé très cher la réalité du lien entre arrêt cardiaque et sport. Le slogan de Pascal était « le sport absolument, mais pas n’importe comment ».

Pascal Candau avait accordé un entretien au journaliste Patrick Onimus de Var Matin

Et vous êtes un homme en colère aujourd’hui…

Oui, effectivement, je suis en colère quant à l’attitude de nos responsables politiques, tous bords confondus, face à ces ACVS qui tuent chaque semaine en France près de 24 sportifs. Il m’est insupportable de voir ces responsables ignorer les recommandations des plus grands cardiologues du sport qui permettraient de lutter contre ce fléau. Malgré des constats avérés, de belles paroles sans lendemain, ils restent sourds aux suggestions faites par les experts, observant, impassibles, le développement du phénomène, sans agir.

Certaines mesures prises risquent donc d’augmenter les accidents de ce genre?

Tout à fait. L’étirement de la durée de validité (d’un an à trois ans) des certificats d’aptitude au sport, la complète omission de la pratique de l’électrocardiogramme de repos (ECG), préconisé officiellement par les élites scientifiques de la très savante Société européenne de cardiologie, le tout dans un contexte d’encouragement à la pratique du sport de masse, vont accroître le nombre de pratiquants non encadrés sur le plan médical. Et augmenter logiquement, au final, le nombre d’accidents.

Comment procéder pour parer à de telles conséquences?

Je pense que ces nouvelles mesures doivent être revues, en fonction des préconisations des cardiologues et scientifiques qui sont ignorées. Ces derniers ont des solutions qui ne demandent qu’à être appliquées. Près de la moitié des accidents pourrait être ainsi évitée à court terme.

Vous préconisez l’électrocardiogramme de repos ?

Effectivement, il est indispensable; la grande majorité des ACVS proviennent de deux sources: entre 12 et 35 ans d’une éventuelle pathologie cardiaque muette, qui risque de se déclencher en cas d’un effort sportif intense, voire de s’aggraver et provoquer l’accident. Comme le rappelle le professeur François Carré «La pratique du sport n’entraîne pas la pathologie, il la révèle.» La seconde origine principale des accidents survient entre 35 et 70 ans, elle est due à l’usure naturelle, et plus ou moins rapide selon les individus, des artères coronaires.

L’électrocardiogramme permettrait donc de détecter les anomalies cardiaques ? :

Il est prouvé que le potentiel de détection d’une anomalie cardiaque avec la pratique d’un ECG de repos passerait de 10 à 75 %. En Italie, l’électrocardiogramme de repos est obligatoire depuis le début des années quatre-vingt dans le cadre du sport fédéral, avec comme conséquence directe… 73 % d’accidents cardiaques de moins qu’en France ! Les chiffres parlent d’eux-mêmes…

Arrêt cardiaque et sport : les enfants sont aussi touchés par ce fléau

Les enfants sont aussi touchés par ce fléau ?

Oui, les récentes dispositions prises dans le cadre de la nouvelle loi santé les concernent aussi, et je trouve encore plus inacceptable qu’on se permette de négliger à ce point le contrôle médical préventif (CMP) de nos jeunes sportifs. Contrairement aux orientations décidées, j’estime qu’il faut absolument rétablir et améliorer tout particulièrement la surveillance médicale préventive de nos enfants, sujet sur lequel il est impossible de transiger.

Arrêt cardiaque et sport : conséquence des certificats de complaisance

Et l’on ne parle pas des certificats de complaisance?

Ils sont interdits et passibles de poursuites pour les praticiens qui les délivrent. Les enfants en sont les principales cibles. Les ados connaissent tout, particulièrement des changements importants, sur les plans physique et physiologique, ils nécessitent une attention toute particulière.

D’où la mise en place de l’opération « Kids 14 » ?

Complètement, nous proposons des événements à des villes de France «Sportives et responsables », permettant d’offrir aux jeunes sportifs leur premier et véritable CMP incluant un ECG de repos, une véritable première qui je le souhaite va se développer à l’échelle nationale tout entière. Une opération rendue possible grâce à l’engagement de certaines collectivités territoriales, et des entreprises, je m’en réjouis.
En conclusion, le sport absolument, mais pas n’importe comment? C’est la devise de «14». Je rappelle que trois décès sont recensés en moyenne chaque jour pour autant de drames dans les familles. Nous pouvons diviser par deux ce nombre d’accidents si nous le souhaitons. Des milliers de familles de victimes en ont fait leur credo, ainsi que l’intégralité du mouvement sportif, qui avance solidaire dans ce combat, et même si la politique nationale de santé publique ne prend pas encore en compte le problème des accidents cardio-vasculaires liés au sport. La volonté de réussir et l’abnégation trônent au sommet des valeurs sportives, ne l’oublions pas !https://www.varmatin.com/sante/pascal-candau-le-coup-de-gueule-60285

Décret 19 décembre 2018 obligation défibrillateur ERP

obligation de s'équiper

Décret obligation défibrillateur ERP

 

Voici le décret du 19 décembre 2018 pour l’application de la loi du 28 juin 2018 imposant la présence de défibrillateur dans les Etablissements Recevant du Public ou ERP.

Ce décret, tout en rappelant l’obligation de maintenance des défibrillateurs par leurs détenteurs, étend l’obligation d’équipement de la part de certains Etablissements Recevant du Public ou ERP.

En résumé :

A partir du 1er janvier 2020, les ERP recevant plus de 300 personnes devront être équipés d’un défibrillateur.

 –    A partir du 1er janvier 2021, les ERP recevant moins de 300 personnes

–    A partir du 1er janvier 2022, les ERP de catégorie 5 dont

  1. a) Les structures d’accueil pour personnes âgées ;
  2. b) Les structures d’accueil pour personnes handicapées ;
    c) Les établissements de soins ;
    d) Les gares ;
    e) Les hôtels-restaurants d’altitude ;
    f) Les refuges de montagne ;
    g) Les établissements sportifs clos et couverts ainsi que les salles polyvalentes sportives.

 Pour une interprétation de ce nouveau texte, n’hésitez pas à cliquer sur notre article https://restenvie.com/obligation-de-sequiper-defibrillateur-2018/

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Voyez plus bas

Défibrillateurs : Texte du décret du 19 décembre  2018

 

Défibrillateur Texte définissant la classification des ERP (Etablissements Recevant du Public)

JORF n°0295 du 21 décembre 2018
texte n° 29

Décret n° 2018-1186 du 19 décembre 2018 relatif aux défibrillateurs automatisés externes

NOR: SSAP1832210D

ELI: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2018/12/19/SSAP1832210D/jo/texte
Alias: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2018/12/19/2018-1186/jo/texte

Publics concernés : établissements recevant du public (ERP).
Objet : obligation faite aux établissements recevant du public de s’équiper d’un défibrillateur automatisé externe en application des articles L. 123-5 et L. 123-6 du code de la construction et de l’habitation (et de l’article L. 5233-1 du code de la santé publique).
Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur le 1er janvier 2020 pour les ERP de catégories 1 à 3, le 1er janvier 2021 pour les ERP de catégorie 4, et le 1er janvier 2022 pour les ERP de catégorie 5.
Notice : le décret, qui est pris pour l’application des articles L. 123-5 et L. 123-6 du code de la construction et de l’habitation, a pour objet de préciser les types ainsi que les catégories d’établissements recevant du public, qui sont tenus de se munir d’un défibrillateur automatisé externe.
Références : les dispositions du décret et du code de la construction et de l’habitation qui en résultent peuvent être consultées sur le site Légifrance (https://www.legifrance.gouv.fr).

Le Premier ministre,
Sur le rapport de la ministre des solidarités et de la santé,
Vu le code de la construction et de l’habitation, notamment ses articles L. 123-5, L. 123-6 et R.* 123-19 ;
Vu le code de la santé publique, notamment ses articles R. 5212-25 et R. 6311-15 ;
Vu l’avis du Conseil national d’évaluation des normes en date du 13 décembre 2018 ;
Le Conseil d’Etat (section sociale) entendu,
Décrète :

Article 1 En savoir plus sur cet article…

Après le chapitre III du titre II du livre Ier du code de la construction et de l’habitation, il est inséré un chapitre III bis ainsi rédigé :

« Chapitre III bis
« Sécurité des personnes

« Art. R. 123-57.-Sont soumis à l’obligation de détenir un défibrillateur automatisé externe, les établissements recevant du public qui relèvent :
« 1° Des catégories 1 à 4 mentionnées à l’article R. * 123-19 du code de la construction et de l’habitation ; (voir plus bas)
« 2° Et parmi ceux relevant de la catégorie 5 :
« a) Les structures d’accueil pour personnes âgées ;
« b) Les structures d’accueil pour personnes handicapées ;
« c) Les établissements de soins ;
« d) Les gares ;
« e) Les hôtels-restaurants d’altitude ;
« f) Les refuges de montagne ;
« g) Les établissements sportifs clos et couverts ainsi que les salles polyvalentes sportives.

« Art. R. 123-58.-Le défibrillateur automatisé externe est installé dans un emplacement visible du public et en permanence facile d’accès. Un arrêté conjoint du ministre chargé de la santé et du ministre chargé des collectivités territoriales en prévoit la signalétique, notamment les dispositions graphiques d’information et de localisation, les conditions d’accès permanent et les modalités d’installation de nature à en assurer la protection.

« Art. R. 123-59.-Lorsque plusieurs établissements recevant du public, mentionnés à l’article R. 123-57 du code de la construction et de l’habitation, sont situés soit sur un même site géographique soit sont placés sous une direction commune au sens de l’article R. * 123-21 du même code, le défibrillateur automatisé externe peut être mis en commun.

« Art. R. 123-60.-Le propriétaire du défibrillateur veille à la mise en œuvre de la maintenance du défibrillateur et de ses accessoires et des contrôles de qualité prévus pour les dispositifs médicaux qu’il exploite. La maintenance est réalisée soit par le fabricant ou sous sa responsabilité, soit par un fournisseur de tierce maintenance, soit, si le propriétaire n’est pas l’exploitant, par l’exploitant lui-même conformément aux dispositions de l’article R. 5212-25 du code de la santé publique. »

Article 2 En savoir plus sur cet article…

Les propriétaires des établissements recevant du public, mentionnés à l’article L. 123-5 du code de la construction et de l’habitation installent le défibrillateur automatisé externe au plus tard :
1° Le 1er janvier 2020 pour les ERP de catégories 1 à 3 ;
2° Le 1er janvier 2021 pour les ERP de catégorie 4 ;
3° Le 1er janvier 2022 pour les ERP de catégorie 5.

Article 3 En savoir plus sur cet article…

La ministre des solidarités et de la santé et la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales sont chargées, chacune en ce qui la concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait le 19 décembre 2018.

Edouard Philippe

Par le Premier ministre :

La ministre des solidarités et de la santé,

Agnès Buzyn

La ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales,

Jacqueline Gourault

 

DEFIBRILLATEUR : CLASSICATION DES ERP SELON LEUR TAILLE

 

Article R*123-19

Les établissements sont, en outre, quel que soit leur type, classés en catégories, d’après l’effectif du public et du personnel. L’effectif du public est déterminé, suivant le cas, d’après le nombre de places assises, la surface réservée au public, la déclaration contrôlée du chef de l’établissement ou d’après l’ensemble de ces indications.

Les règles de calcul à appliquer sont précisées, suivant la nature de chaque établissement, par le règlement de sécurité.

Pour l’application des règles de sécurité, il y a lieu de majorer l’effectif du public de celui du personnel n’occupant pas des locaux indépendants qui posséderaient leurs propres dégagements.

Les catégories sont les suivantes :

1ère catégorie : au-dessus de 1500 personnes ;

2e catégorie : de 701 à 1500 personnes ;

3e catégorie : de 301 à 700 personnes ;

4e catégorie : 300 personnes et au-dessous, à l’exception des établissements compris dans la 5e catégorie ;

5e catégorie : établissements faisant l’objet de l’article R. 123-14 dans lesquels l’effectif du public n’atteint pas le chiffre minimum fixé par le règlement de sécurité pour chaque type d’exploitation.

 

 

Défibrillateurs : Bientôt une obligation d’équipement des mairies et des entreprises ?

Défibrillateurs cardiaques, bientôt une obligation

Défibrillateurs :

Bientôt une obligation d’équipement des mairies et des entreprises ?

La loi du 28 juin 2018 https://restenvie.com/loi-28-juin-2018-obligation-defibrillateur/ instaure une obligation d’équipement en défibrillateurs de certains établissements dont la liste est précisée par le décret du 19 décembre 2018. Tous les ERP de catégories 1 à  sont concernés à partir de 2020, certains établissements particuliers (cabinets de soin, hôtels et restaurants d’altitude, structures d’accueil pour personnes handicapées et personnes âgées, clubs de sport, gares, etc. https://restenvie.com/decret-19-decembre-2018obligation-defibrillateur-erp/

Fin juillet 2018, le député Jean-Luc Mélenchon avait posé la question à la ministre des Solidarités et de la Santé, madame Agnès Buzin. …

Cette question reste pour le moment sans réponse…

15ème législature

Question N° 11187 de M. Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise – Bouches-du-Rhône )

Question écrite

Ministère interrogé > Solidarités et santé

Ministère attributaire > Solidarités et santé

Rubrique > sécurité des biens et des personnes

Titre > Réglementation des défibrillateurs

Question publiée au JO le : 24/07/2018 page : 6592

Réponse publiée au JO le : 02/10/2018 page : 8871

 

Texte de la question

Jean-Luc Mélenchon attire l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur le manque de réglementation inhérent à l’installation de défibrillateurs externes automatisés (DAE).

Aux États-Unis, le taux de réanimation dans les zones équipées de ces dispositifs de défibrillation cardiaque passe à 40 % alors même qu’il n’est que de 4 % en France.

Les DAE sont donc des équipements à même d’augmenter les chances de survie des victimes d’arrêts cardiaques. En effet, les chances de survie diminuent de 10 % à 12 % chaque minute.

Parallèlement, on constate que les délais d’intervention des secours, et notamment des sapeurs-pompiers, est très variable. Ce délai est en moyenne de treize minutes, et varie entre huit et vingt-cinq minutes selon les villes et départements. Les chances de survie des victimes d’arrêt cardiaque sont donc très inégales selon la région d’occurrence de l’arrêt cardiaque.

Or la législation actuelle concernant les DAE est imprécise. Seuls les établissements recevant du public (ERP) de catégorie 1 et 2, c’est-à-dire ayant une capacité d’accueil supérieure à 701 personnes, sont dans l’obligation de se voir équiper de DAE.

Cette situation tend vers l’absurde. Cela revient à considérer que les accidents cardiaques ne surviennent que dans les lieux densément fréquentés alors même qu’il s’agit des zones bénéficiant logiquement des délais d’interventions les moins longs. À l’inverse, que ce soit dans les communes ou dans les entreprises, aucune disposition législative ne prévoit l’obligation de mise à disposition d’un DAE.

Qu’ils s’agissent des maires de communes, avec l’alinéa 5 de l’article L. 2212-2 du code des collectivités territoriales, ou des chefs d’entreprises, avec l’alinéa 1 de l’article L. 4121-3, les acquisitions de ces dispositifs vitaux sont soumises à leur simple appréciation.

Afin de garantir une prise en charge optimale des risques, il lui demande s’il est prévu de généraliser l’acquisition obligatoire de DAE dans les communes et entreprises afin de pallier les délais inégaux de prise en charge des victimes d’arrêt cardiaque.

Texte de la réponse

L’accès rapide pour toute personne à un défibrillateur automatisé externe (DAE) est une préoccupation constante du ministère des solidarités et de la santé.

À ce titre, le décret n° 2007-705 du 4 mai 2007 relatif à l’utilisation des DAE par des personnes non médecins et modifiant le code de la santé publique a largement contribué à la diffusion d’un parc de DAE « grand public » en permettant à toute personne, même non médecin, d’utiliser un DAE pour une victime d’un arrêt cardiaque.

Il convient désormais d’encourager leur installation dans les lieux recevant du public en établissant une obligation d’installation d’un DAE pour certains établissements recevant du public (ERP), sans préjudice de la décision individuelle d’installation par toute personne le jugeant opportun.

Par ailleurs, les DAE sont des dispositifs médicaux dont il convient d’assurer la maintenance mais aussi d’être en mesure de les géolocaliser afin de faciliter leur utilisation en constituant une base nationale de données relatives aux lieux d’implantation. La loi n° 2018-527 du 28 juin 2018 relative au défibrillateur cardiaque dispose qu’un décret en Conseil d’État détermine les types et catégories d’établissement recevant du public qui sont tenus de s’équiper d’un DAE visible et facile d’accès, ainsi que les modalités d’application de cette obligation.

Ce décret en cours d’élaboration, s’appuiera notamment sur les recommandations de l’Académie nationale de médecine relative à la prise en charge extrahospitalière de l’arrêt cardio-circulatoire et du Conseil Français de Réanimation Cardio-pulmonaire pour déterminer les types et catégories d’établissement recevant du public tenus de s’équiper d’un défibrillateur automatisé. http://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-11187QE.htm

 

 

Arrêt cardiaque : nous sommes tous concernés…

Une autre victime d'arrêt cardiaque, Nicolas Chauvin, 19 ans

 

18 décembre 2018 : Arrêt cardiaque, une série de tragédies rapportées par la presse.

L’arrêt cardiaque n’arrive pas qu’aux autres…

Nos collaborateurs sont confrontés chaque jour à des organisations qui ne se sentent pas concernées par l’arrêt cardiaque. Comme si cela n’arrivait qu’aux autres. Au-delà des conséquences dramatiques pour le groupe ou les proches de la victime, il convient de rappeler la réalité de ce phénomène. En France, chaque année, plusieurs dizaines de milliers de personne en sont victimes. Avec un peu d’organisation et un défibrillateur, une victime a une chance sur deux d’être sauvée contre à peine 3%. https://restenvie.com/arrets-cardiaques-chiffres-precis/

Une loi a été promulguée afin d’imposer les défibrillateurs

Ainsi, le phénomène est tellement important qu’un loi imposant la présence de défibrillateurs dans les Etablissements Recevant du Public a été promulguée en juin dernier. Les décrets tardent à être promulgués. https://restenvie.com/loi-28-juin-2018-obligation-defibrillateur/

Mais beaucoup continuent à ne pas se sentir concernés par l’arrêt cardiaque

Hélas, le principal frein reste la méconnaissance du phénomène, la fatalité, l’indifférence. Dans un des pays les plus taxés de la planète, il peut aussi y avoir l’hostilité face à toute nouvelle dépense obligatoire. Cependant, les conséquences économiques, sans parler des conséquences humaines et sociales, d’un décès sur le lieu de travail, sont sans aucune commune mesure avec l’investissement….

Une semaine particulièrement lourde…

Ce week end a été particulièrement marqué par plusieurs arrêts cardiaques rapportés par la presse. Pour illustrer ce phénomène nous avons choisi plusieurs exemples parlant. Ils ont tous une origine différente : la malformation cardiaque, le sport, un choc violent, un comportement à risque, l’âge ou encore des conditions de vies particulièrement difficiles comme celle des migrants. Cependant, rappelons que cette courte liste n’est qu’une infime partie des cas s’étant produits la semaine du 10 décembre 2018

 

Arrêt cardiaque : une fillette de 4 ans décède dans une école 4 ans après son grand frère

Le drame s’est produit jeudi, dans la cour de récréation de Rethel, dans les Ardennes. Une fillette de 4 ans s’est effondrée, victime, selon les premiers éléments, d’un malaise cardiaque. L’événement est d’autant plus choquant qu’elle est décédée quatre ans après son frère mort dans les circonstances identiques dans une école de la même ville. Ils étaient tous les deux atteints d’une hypertrophie cardiaque http://abonne.lest-eclair.fr/22127/article/2018-12-13/rethel-une-fillette-de-4-ans-decede-dans-la-cour-de-lecole

Le journal la Dépêche rapporte qu’en février un collégien de haute Garonne avait perdu la vie pendant un cours de natation.

Arrêt cardiaque : un rugbyman de 18 ans

La veille, un jeune rugbyman de 18 ans, Nicolas Chauvin, a perdu la vie suite à un arrêt cardiaque consécutif à un double placage lors d’un match de rugby opposant son équipe des Espoirs du Stade français face aux Espoirs de Bordeaux Bègles le week end précédent.

Le choc avait été extrêmement violent. Aussitôt, les médecins présents étaient intervenus et une fois diagnostiqué l’arrêt cardiaque, ils avaient utilisé le défibrillateur avec succès,  permettant l’évacuation de Nicolas Chauvin. https://sports.orange.fr/rugby/top-14/article/l-arbitre-raconte-l-accident-du-jeune-parisien-victime-d-un-arret-cardiaque-CNT000001aVeBG.html

« Il y aura une minute d’applaudissements cette semaine et ce week-end avant le coup d’envoi de toutes les compétitions de rugby amateur et professionnel », ont annoncé la Ligue nationale de rugby (LNR) et la Fédération française de rugby (FFR) jeudi dans un communiqué commun. La FFR a aussi demandé à World Rugby « la tenue immédiate d’une réunion exceptionnelle dédiée à la sécurité » après ce drame. https://saint-brieuc.maville.com/sport/detail_-rugby.-le-bel-hommage-du-stade-francais-a-nicolas-chauvin_54135-3603540_actu.Htm

Rappelons qu’un choc violent à lui seul peut causer un arrêt cardiaque.

Arrêt cardiaque: Un footballeur amateur de 35 ans à côté d’Agen

Ben Djadid Attoumane, 35 ans, joueur de Miramont, a été victime dimanche d’un malaise vagal puis d’un arrêt cardiaque vers 16 h 30. Un médecin présent sur le stade lui a prodigué les premiers massages cardiaques, avant l’arrivée des sapeurs-pompiers et du SAMU. L’arbitre a arrêté le match pendant que les secours essayaient de ranimer ce joueur originaire de Montluçon. Son entraîneur Roland Ibo très inquiet déclarait hier soir : « On l’a vu tomber tout seul près de l’arbitre mais on ne savait pas exactement ce qu’il lui était arrivé. » Malgré les manœuvres des secours qui ont duré une heure, le joueur n’a pu être réanimé. https://www.petitbleu.fr/2018/12/17/un-joueur-de-football-decede-lors-dun-match-a-pont-du-casse,5501373.php

Ben Djadid Attoumane, 35 ans, victime d'un arrêt cardiaque en décembre 2018
Victime d’un arrêt cardiaque lors d’un match de football amateur

Arrêt cardiaque: Dans un lycée d’Antibes, un professeur de sport pendant son cours

Des élèves du lycée Audiberti, à Antibes, ont prodigué les premiers soins à leur professeur d’EPS. Celui-ci était en arrêt cardio-respiratoire.

« Les pompiers sont intervenus dans l’établissement scolaire. Quand ils sont arrivés, la gestion des secours avait déjà été prise en compte par les élèves qui avaient pris un défibrillateur », expliquent les pompiers.

Sauvé grâce au défibrillateur?

Selon France Bleu Azur, les élèves ont été très réactifs. Ils l’ont d’abord placé en position latérale de sécurité puis observé qu’il ne respirait plus. Un des jeunes a couru pour prévenir l’infirmière de l’établissement. Pendant ce temps, un élève lui a prodigué un massage cardiaque. Un autre  est allé chercher le DAE. L’infirmière a pris le relais à son arrivée dans la salle.

Prévenus, les pompiers, ont pris le relais. Victime d’un arrêt cardio-respiratoire, le professeur a été transporté à l’hôpital Pasteur II. https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/des-lyceens-antibois-sauvent-leur-professeur-d-eps-en-plein-cours-1545072298

Le diagnostique vital de cet homme d’une quarantaine d’années est engagé.

Arrêt cardiaque : dommages irréversibles après avoir ingurgité 1 litre de sauce soja

France Soir rapporte qu’une américaine persuadée de  »purger son côlon » a bu un litre de sauce soja. Elle en a fait un arrêt cardiaque et présente maintenant des dysfonctionnements cérébraux irréversibles. Au moment de sa prise en charge, son analyse de sang a révélé qu’elle avait 200 grammes de sel dans le sang ;  5 fois la dose mortelle

La jeune femme qui présentait avant le drame déjà des signes de schizophrénie était persuadée d’un empoisonnement par le gouvernement. Il est en fait rapidement apparu qu’elle avait simplement regardé un, dangereux, tutoriel en ligne.

Après avoir ingurgité une telle quantité de sauce soja, elle avait ressenti des palpitations, des crampes d’estomac et même des fourmillements dans les extrémités. Son cerveau, ses reins et son cœur ont été sérieusement endommagés par cette sauce soja.

Les médecins ont dû injecter de l’eau et du sucre dans l’organisme de la patiente qui était complètement déshydratée à son arrivée aux urgences.

Malgré la quantité de soins qui lui ont été prodigués, cette patiente souffre depuis de graves séquelles cérébrales qui ne pourront jamais être guéries. http://www.francesoir.fr/societe-faits-divers/handicapee-apres-avoir-bu-un-litre-de-sauce-soja

Arrêt cardiaque : une femme de 60 ans décède après avoir été heurtée par une voiture

L’édition des Yvelines du parisien rapporte la prise en charge d’une femme de 60 ans au Mesnil Saint Denis par les pompiers après qu’elle ait été heurtée par une automobile.

Arrêt cardiaque en Belgique : décès d’un homme de 87 ans qui croyait à une intoxication au CO

Le journal belge Sud Info rapporte l’arrêt cardiaque d’un homme de 87 ans à Helka après qu’il ait alerté les pompiers pour une alerte au CO

Arrêts cardiaques aux Etats-Unis : 2 petites filles migrantes souffrant de malnutrition

Enfin, le Washington Post rapporte le décès par arrêt cardiaque d’une Guatémaltèque de 7 ans dans un centre de détention dans l’état du Nouveau Mexique. Une autre migrante était décédée au mois de mai, juste après sa libération d’un camp texan. Dans les deux cas la sous-alimentation et la déshydratation étaient à l’origine de la dégradation de la santé des jeunes victimes. http://www.leparisien.fr/international/etats-unis-une-migrante-guatemalteque-agee-de-7-ans-meurt-en-detention-14-12-2018-7968240.php

Enfin, L’actrice Sondra Locke, qui a joué dans plusieurs films de Clint Eastwood, est décédée à l’âge de 74 ans. Elle avait été la compagne de l’acteur pendant 14 ans

Sondra Locke a été emportée par un arrêt cardiaque
Compagne de Clint Eastwood, Sondra Locke s’était fait connaître en jouant dans ses films à la fin des années 60. Victime d’un arrêt cardiaque, elle nous a quitté en décembre 2018

L’actrice s’était révélée dans le film Le coeur est un chasseur solitaire en 1968. Elle y elle incarne l’adolescente Mick Kelly. Sa performance lui vaudra une nomination pour l’Oscar du meilleur second rôle. Alors qu’elle tourne avec Clint Eastwood dans Josey Wales hors-la-loi, en 1975, une relation entre les deux acteurs débute. Elle tournera principalement dans ses films, comme L’Epreuve de force, Bronco Billy ou encore Le Retour de l’Inspecteur Harry. Sondra Locke, qui souhaitait réaliser ses propres films, proposera 30 projets à Warner Bros. Tous seront refusés. Elle ne sera sollicitée pour aucun projet interne à la société de production, comme il devait être établi dans l’accord judiciaire.

Elle poursuit Clint Eastwood à nouveau en 1995 pour fraude. Elle assure ne pas se battre « pour l’argent« , mais pour ses « droits » et gagnera à nouveau le procès.

Dans les années 2000, Sondra Locke apparaît dans trois films : Clean and Narrow, The Prophet’s Game et Ray Meets Helen. Elle fut également la productrice exécutive du film Knock Knock, sorti en 2015, avec Keanu Reeves.http://www.programme-television.org/news-tv/L-actrice-Sondra-Locke-est-decedee-a-l-age-de-74-ans-4624529